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3.o L'université de Perpignan, fondée en 1349.

Philippe-de-Valois rend en 1328 une ordonnance par laquelle il remet les monnoies sur le pied qu'elles étoient du temps de Saint Louis.

Les monnoies d'or qu'il fit frapper, sont:

1.o L'ange, ainsi nommé de ce qu'un ange y étoit empreint: il fut beaucoup en usage sous les règnes suivans. On en tailla d'abord trente-trois au marc " puis trente-huit un tiers. Le premier, au titre de 23 karats un trente-deuxième, est évalué à 21 fr. 36 cent.

2.o La couronne, frappée en 1339; on l'évalue 20 fr. 25 cent.

3.o Le pavillon, espèce d'écu d'or, à la taille de quarante-huit au marc, titre 23 karats; valeur actuelle 15 f. 66 cent.

4.o Le parisis d'or, ainsi nommé, parce qu'il valoit 20 sous parisis d'argent fin du poids de 4 deniers. Il n'a pas eu cours longtemps; estimé 25 fr. 18 cent.

5.o Le demi-ange, c'est-à-dire, la moitié de l'ange. 6.o Le lion, à la taille de cinquante au marc; valeur à-peu-près 15 fr.

7.o Le denier-d'or-d-l'écu, à la taille de cinquante

quatre au marc.

8. Le florin-Georges, dont le poids n'est pas connu. Les monnoies d'argent sont :

1.o Le gros à la couronne, au titre de 10 deniers six grains; valeur actuelle 49 cent.

2.o Le gros à la fleur de lis, au titre de six deniers ; valeur 32 cent.

-La langue française ne reçoit aucune amélioration sous le règne de Philippe-de-Valois. Les fragmens suivans en feront juger; ils sont tirés d'un ouvrage moitié prose, moitié vers, intitulé: Livre de bonne vie ou Mandevie. L'auteur, Jean Dupin, moine de Vauxcelles, y critique, moralise et satyrise tous les états, et indique la manière dont on devroit vivre. Le pape même n'est pas oublié dans la revue générale. Il ne peut pécher comme chef de l'Eglise, dit l'auteur, mais bien comme homme. Cette distinction est assez surprenante pour le temps où elle a été faite. Voici comment elle est exposée :

Le Pape péchier ne pourroit
Comme Sainct Père ; ce seroit
A s'état imperfection:

Mais comme home cil pécheroit
Ainsi qu'aultre cheoir pourroit
Par aucune tentation

Le Pape est souverain en terre,
De prier Dieu ne se doibt lasser,
Tout prêtre en saincteté passer,
S'autrement fait, je dis qu'il erre.

L'auteur parlant de l'abolition des Templiers, qui eut lieu de concert entre Philippe-le-Bel et Clément V s'exprime ainsi :

Ou par droict ou par volonté

Furent les Templiers condamnés;
Pape Clément leur fit telle honte,
Puis fut le temple transporté

A l'hospital, non pas donné :

Le Pape en eust d'argent grand monte.

Ce passage prouve que le motif de la condamnation des Templiers n'étoit guères plus connu dès le principe que de nos jours; car Jean Dupin devoit déjà exister lors de ce fameux procès; il a écrit trente à quarante ans après.

-L'abbé de Choisy a publié l'histoire de Philippede Valois (et de ses successeurs jusqu'à la mort de Charles VI). Paris, 1688, 95. 3 vol. in-4.° Nouvelle édition. Paris, 1750, 4 vol. in-12. cette histoire

"est assez estimée.

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JEAN II, dit LE BON, 1350—1364.

54. roi de France, 17. de la 3. race, 2. de la branche de Valois.

JEAN II, dit LE BON, fils de Philippe VI et de Jeanne, né au Château-du-Gué-deMaulni, près du Mans, le 26 avril, . 1319;

Investi du duché de Normandie et des comtés d'Anjou et Maine, en février (1331) 1332;

Roi e France, le 22 août.

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1350;

Sacré à Reims (avec Jeanne de Boulogne sa seconde femme), par l'archevêque Jean d'Arcy, le 26 septembre 1350;

Marié 1.o, en mai 1332, à BONNE DE LUXEMBOURG, fille aînée de Jean de Luxembourg, roi de Bohême, morte à Maubuisson, le 11 septembre 1349. On ne peut lui donner le titre de reine puisqu'elle est morte avant que son époux ne montât sur le trône ;

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Marié 2.°, le 19 février 1349 (1350), à JEANNE, fille de Guillaume XII, comte d'Auvergne et de Boulogne, et de Marguerite d'Evreux, laquelle étoit veuve de Philippe de Bourgogne, comte d'Artois. Elle mourut sans enfans de ce second mariage le 29 septembre 1360, (quoique Mezerai lui donne deux filles qui, dit-il, moururent jeunes). Elle avoit eu de son premier mariage Philippe de Rouvres, dernier duc de la première branche de Bourgogne.

Jean fut fait prisonnier à la bataille de Poitiers, le 19 septembre 1356, et emmené en Angleterre, le 11 avril 1357. Il revint en France le 30 juillet 1360, et rentra à Paris le 30 décembre suivant;

Il retourne en Angleterre en janvier 1364; Et meurt à Londres le 8 avril de la même année

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1364.

Les enfans qu'il eut de BONNE DE LUXEMBOURG, sont:

1.0 CHARLES, duc de Normandie, et premier dauphin de France, son successeur;

2.o Louis de France, d'abord comte d'Anjou et du Maine, créé duc d'Anjou, fait pair de France en octobre 1360, et depuis roi de Sicile à Naples. Il est la tige des ducs d'Anjou, d'où est sortie la seconde branche des rois de Naples et de Sicile; il est mort en 1384;

3.o Jean de France, duc de Berri, comte de Poitou, d'Estampes, d'Auvergne et de Boulogne, pair de France en septembre 1359, marié en 1360, à Jeanne d'Armagnac, fille aînée de Jean I.er, comte d'Armagnac, qui fut établi gouverneur de la ville de Paris en 1405, et qui se réunit à la faction d'Orléans après la mort de Louis duc d'Orléans. Jean mourut le 15 juin 1416. (Amédée VIII, duc de Savoie, qui fut pape pendant le schisme, sous le nom de Félix V, étoit son petit-fils, par Marie de Berri sa mère);

4.° Philippe de France, dit le Hardi, d'abord fait duc de Touraine en octobre 1360, puis investi du duché de Bourgogne, le 6 septembre 1363, tige de la branche des derniers ducs de Bourgogne, dont la succession a été portée dans la maison d'Autriche, par Marie, fille unique de Charles, dernier duc de Bourgogne, à la réserve de ce duché réuni à la couronne, en vertu de confiscation du 11 mai 1478. Philippe, marié en 1369 à Marguerite, fille unique du comte de Flandre, Louis III, meurt en 1404;

5.o Jeanne de France, née le 24 juin 1343, accordée en 1347 avec Henri de Brabant, duc de Limbourg, mort avant le mariage,

et ensuite mariée, en 1351, à Charles II, dit le mauvais, roi de Navarre. Elle mourut à Evreux en 1373;

6. Marie de France, née en 1344, et mariée le 4 juin 1364, à Robert I.er, duc de Bar. Elle meurt vers 1404;

7.o Agnès de France, née en 1345, morte en août 1349;

8.o Marguerite de France, née en 1347, religieuse au prieuré de Poissy, morte en 1356;

9.o Isabelle de France, née le 1er octobre 1348, mariée en juin 1360, à Jean Galéas âgé de onze ans, comte de Vertus, et depuis premier duc de Milan. Elle mourut le 11 septembre 1372. (L'historien Villani dit, au sujet de ce mariage, que le roi Jean obligé de payer une somme considérable pour sa rançon, vendit, pour ainsi dire ainsi dire, sa fille à Galéas Visconti, 600,000 florins, pour être mariée au jeune Galéas, qui avoit alors onze ans ).

Le règne du roi Jean est celui des plus grands troubles. On y tient plusieurs fois les états-généraux. Voici les plus notables: 1.° en 1355, relativement à des subsides pour la guerre contre Edouard; 2.° le 17 octobre 1356, sur la convocation du Dauphin, lieutenant du royaume, pendant la captivité de son père. Comme les factieux dominoient dans ces états, l'assemblée fut dissoute au bout de huit jours; 3.° le 7 novembre 1357, mais il n'y eut aucun résultat; 4.° le 14 mars 1358, le Dauphin s'y fait déclarer majeur et régent du royaume jusqu'au retour de son père 1360; 5.o Le 25 mai 1359; et enfin 6.o le roi Jean les tint encore après son retour.

en

Les commissaires des guerres existent dès 1356, sous le roi Jean. Leurs commissions furent érigées en titres d'offices en 1567. Ils furent supprimés et recréés

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