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telle force et vertu que soudain la tendre et blanche chair de l'enfant fut muée en forme de bête, et perdant la parole eut toute sa figure en forme de loup ga

rou etc. >>>

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Comme on a omis de mettre à la suite des règnes précédens dont on a l'histoire particulière, l'indication des auteurs qui l'ont donnée, nous allons réparer cette omission pour le règne de Philippe-Auguste et pour celui de Saint-Louis, seuls rois dont nous ayons trouvé la vie écrite séparément.

M. Baudot de Juilly a publié l'histoire de PhilippeAuguste, Paris, 1702, 2 vol. in-12. On n'y trouve que ce qui est rapporté dans les grands corps d'histoire. Les anecdotes de la Cour de Philippe-Auguste de mademoiselle de Lussan, (attribuées à l'abbé de Boismorand), Paris, 1733, 6 vol. in-12, doivent être mises au rang des romans historiques, mais romans très

agréables.

L'auteur le plus estimé pour l'histoire de SAINTLOUIS, est sire de Joinville; son ouvrage a été souvent réimprimé; mais l'édition la meilleure, la plus recherchée, est celle de Paris, préparée par Melot, perfectionnée et publiée après sa mort par Capperonier; elle a pour titre : Histoire de Saint-Louis ; par Jean, sire de Joinville : les annales de son règne ; par Guillaume de Nangis: sa vie et ses miracles le confesseur de la reine Marguerite: le tout publié d'après les manuscrits de la bibliothéque du Roi et accompagné d'un glossaire : Paris, imp. royale, 1761. in-folio. Avec carte.

par

Ici se termine la première branche de la troisième race, par le défaut d'héritiers mâles de la part de Charles IV, et par le défaut de princes, fils directs de l'un de ses prédécesseurs. La couronne passe donc, dans la branche des Valois, au fils du comte d'Artois qui étoit le troisième fils de Philippe-le-Hardi.

11.o BRANCHE DES VALOIS.
1328- -1589.

PHILIPPE VI, dit DE VALOIS.
1328-1350.

53. Roi de France, 16. de la 3. race 1. er de la branche de Valois.

PHILIPPE VI, dit DE VALOIS, fils de Charles, comte de Valois, (troisième fils de Philippe-le-Hardi), et d'Isabelle d'Arragon; cousin de Charles IV dont nous venons de parler, est né en . 1293;

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Régent en février 1328; Reconnu roi de France par les Etats le 1.er avril 1328; Sacré à Reims avec la reine son épouse, par l'archevêque Guillaume de Trie, le 29 mai 1328

Marié 1.o en juillet 1313, à JEANNE, troisième fille de Robert II, duc de Bourgogne, morte de la peste à Paris le 12 septembre 1348.

Marié 2.o le 29 janvier 1349 à BLANCHE âgée de 17 ans, seconde fille de Philippe III d'Evreux, roi de Navarre, et de Jeanne de France. Elle mourut le 5 octobre 1398. Le roi meurt à Nogent-le-Roi le 22 août 1350.

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Les enfans qu'il eut de JEANNE de Bour

1.o

GOGNE, SOnt:

. JEAN, duc de Normandie, son suc

cesseur.

2. Louis, né et mort le 17 janvier 1328. 3. Louis, né le 8 juin 1330, mort quinze jours après.

4.° Philippe de France, duc d'Orléans et de Touraine, comte de Valois, né en 1336, marié en 1344 à Blanche de France, fille posthume de Charles-le-Bel. Il meurt en 1375 sans enfans légitimes.

5.o Marie de France, mariée le 8 juillet 1332 à Jean de Brabant duc de Limbourg, morte en septembre 1333.

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Il eut de BLANCHE DE NAVARRE sa seconde femme,

6.o Jeanne, dite Blanche de France, née posthume en 1351, morte à Beziers en Languedoc le 15 septembre 1371.

7.° Fils naturel. Jean, comte d'Armagnac, qui s'est battu en duel, en 1350, avec le chevalier d'Ypres en Flandres et l'a

vaincu.

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Les états-généraux eurent lieu deux fois sous Philippe-de-Valois.

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gre

Ce prince forme en 1342 l'établissement des niers à sel et de la gabelle, (mot qui vient du saxon gapal ou gapel, qui signifie impót, tribut, ou de l'hébreu gap qui a la même signification). Philippe-le-Bel avoit déjà mis un impôt sur le sel en 1286; Philippele-Long l'avoit augmenté en 1318. Mais Philippe-deValois fut le premier qui força ses peuples, en 1344, à prendre le sel dans ses greniers : ce qui le fit appeler le roi de la loi salique par Edouard III. La gabelle fut depuis mise en ferme par Henri II le 4 janvier 1548. Le premier bail fut de dix ans. « Les pays du Nord, dit Henault, sont privés de la chaleur nécessaire pour faire le sel, et ceux situés au delà du 42.° degré de latitude, comme est l'Espagne, font un sel trop cor

rosif qui mange et détruit les chairs au lieu de les nourrir et de les conserver. La France seule se trouve dans un climat tempéré propre à faire le sel. Aussi est-ce une des grandes richesses de ce royaume. »

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C'est vers 1345 que les Français commencèrent à connoître les canons. Il est question d'armes à feu dans un compte de Barthelemi de Drach, trésorier des guerres, rendu en 1338. Les Anglais, à la bataille de Crecy, en 1346, firent jouer six pièces de canon qui sans doute causèrent plus de peur que de mal. On présume que la poudre a été inventée vers 1300. Elle devoit être très informe dans le principe; les uns en attribuent l'invention à Roger Bacon, moine anglais, né en 1216, mort en 1294; il est bien vrai qu'il en décrit la composition; mais Plot prétend que Bacon a tiré cette description d'un auteur grec nommé Marc, dont Méad possédoit le Traité de compositione ignium. D'autres donnent cette découverte à Berthod Schwartz, autre moine de Fribourg en Brisgaw, qui vivoit vers 1380; enfin il en est qui prétendent que la poudre vient de la Chine où elle étoit, ainsi que le papier, connue depuis trois mille ans. Les canons n'étoient dans le principe composés que de tables de cuivre ou de fer battu assemblées en rond et liées avec des cercles de fer. Il y en avoit aussi en plomb, en bois et même en cuir. Le mot canon, vient de l'italien cannone, augmentatif de canna qui signifie long bâton creux.

Philippe-de-Valois est le premier qui ait pris deux anges pour support de ses armes.

Le 4 décembre 1334, le pape Jean XXII meurt. II avoit ajouté une troisième couronne à la thiare. Le pape Hormisdas, mort en 523, y avoit mis la première; et Boniface VIII, mort en 1303, la seconde.

Le 19 juin 1348, le pape Clément VI, (Pierre Rogier, qui avoit été chancelier de France), fit l'acquisition, pour le Saint-Siège, de la ville d'Avignon qu'il paya 80,000 florins d'or à Jeanne reine de Naples. Le comtat Venaissin appartenoit déjà aux papes, Philippe-le-Hardi leur en ayant fait don, lors de son entrevue à Lyon avec Grégoire X en 1274.

Les grands fiefs réunis à la couronne sous Philippe-de-Valois, sont:

Le comté de Champagne, en 1328.
Le comté de Brie, idem.
Le comté de Valois, id.
Le comté d'Anjou, id.
Le comté du Maine, id.
Le comté de Chartres, en 1329.
Le dauphiné de Viennois, en 1349.
Le comté de Montpellier, en 1350.

— Les célèbres batailles qui ont eu lieu sous le même prince, sont:

1.o Čelle de Cassel en Flandres, gagnée par le roi contre les Flamands révoltés, en 1328.

2.° Celle de l'Écluse en Flandres, où la flotte française est détruite par celle d'Angleterre, en 1338.

3.° Celle de Crecy en Picardie, où Philippe-de-Valois est défait en 1346 par Edouard III. Le duc d'Alençon, frère du roi, et chef de cette branche, y est tué.

- C'est depuis le règne de Philippe-de-Valois que le titre de dauphin a toujours été porté par le fils aîné du roi.

— Le luxe et les modes furent la passion favorite de la nation dans le siècle de Philippe-de-Valois. Les écuyers et les gens du bel air firent revivre la longue barbe. Des plumets énormes leur chargeoient la tête, et des chaînes servoient d'ornement de cou. Ils portoient des habits si courts et si étroits qu'ils pouvoient à peine cacher ce que la pudeur ordonne de couvrir. Il faut cependant convenir que les princes du sang et les grands seigneurs conservèrent l'ancien habillement et laissèrent au peuple cette mode trop peu grave.

— Les universités fondées sous Philippe de Valois,

sont:

1.o Celle de Cahors, établie en 1332 par le pape Jean XXII; les quatre facultés n'y furent qu'en 1422; elle a été supprimée en 1751 et réunie à celle de Toulouse.

2.° L'université de Grenoble, fondée en 1339, et transférée à Valence en 1452.

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