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<< la main, en combattant avec le duc de Bourgogne, Charles « le Téméraire, en la funeste et mémorable journée de Nancy, << abandonna généreusement ses possessions dans ces con«trées, pour se rapprocher de plus près et s'attacher plus in<< timement à ses souverains, sous la domination desquels << ses aïeux avaient été accoutumés à vivre. Les descendants « de Jacques d'Ennetières rendirent encore des services im«portants à leurs princes dans toutes les expéditions mili<< taires et dans les affaires secrètes de l'Etat, imitant en cela « l'exemple de Robert d'Ennetières, fait prisonnier à la ba<< taille de Pont à Bovines, qui se donna le 27 juillet 1214, << entre Lille et Tournai, par l'empereur Othon et Ferdinand, « comte de Flandre, contre Philippe Auguste, roi de France « et qui, rançonné depuis, assista avec Roger d'Ennetières << et autres chevaliers à la déshéritance des ville et châtelle«nie de Cassel, faite en faveur de Jeanne, comtesse de Flan«dre et de Hainaut, le mercredi avant la fête de Saint-Simon «<et Jude, en 1218, dont les descendants, fixement domiciliés depuis sous la domination des maisons de Bourgogne et « d'Autriche, maintinrent toujours la valeur et le courage, << l'attachement et le zèle, la grandeur de l'origine et la no<< blesse de sang de leurs pères, etc. »

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Ce passage est extrait de lettres patentes, délivrées à Vienne le 3 novembre 1787, par lesquelles l'empereur Joseph II accorde à Marie Edouard Baudry, marquis d'Ennetières et des Mottes, comte de Moucron, comte d'Hust et du Saint Empire Romain, baron d'Heule et de la Berlière, membre de l'état noble de la province et comté de Hainaut, seigneur des terres de Moucron, Luingue, Delval, Heule, Bisseghem, Albeck, Rolleghem, Houtain et autres lieux, la faveur d'entourer l'écu de ses armes d'un manteau de gueules, doublé d'hermine, cousu, bordé et frangé d'or, blasonné sur les courtines des armes d'Ennetières et sommé de la couronne ducale.

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Ainsi, une attestation impériale du 3 novembre 1787, conservée et enregistrée dans les archives du royaume de Belgique, établit légalement l'origine illustre de la maison d'Ennetières et l'époque de son établissement dans les Pays Bas.

Le chancelier Christyn, dont les œuvres font autorité en matière d'histoire nationale et de généalogie, écrivait dans sa Jurispende héraldique, page 383, plus d'un siècle avant cette époque (1):

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« J'ajoute en guise de couronnement, le catalogue de quel«ques familles nobles du Brabant auxquelles le roi catholique a concédé dans ce siècle (antérieurement cette faveur « était à peine connue) d'orner leurs armoiries de supports. « Telles sont les familles d'Anderlan, etc., Dennetières, etc.» Il dit encore, page 196 et suivantes :

« Il n'est pas invraisemblable de voir dans l'illustre fa<< mille des Abbeville, de laquelle en ligne directe, mascu<< line et légitime sont issus les comtes d'Abbeville, châte«lains ou vicomtes d'Abbeville et seigneurs de Boubers, des << descendants de la famille d'Abbeville, seigneurs de Fona taines, d'Abbeville, seigneurs d'Ennetières, et des descen<< dants de la famille d'Ennetières qui, tous issus de la même << souche, ont porté les mêmes armoiries, toutefois de cou« leurs et de métaux différents, comme on le voit dans la << planche ci jointe.... >>

<< Non absimile videre est in illustri Abbevilliorum fa<milia, ex qua in linea recta masculina legitima prodiere

(1) Le chancelier Christyn mourut le 28 octobre 1690.

Voici le texte original de la première citation de son ouvrage

<< Subnecto coronidis loco elenchum nobilium aliquarum in Brabantia fami

« liarum quibus Rex Catholicus hoc sæculo (antea enim hæc concessio vix erat

« cognita) insignia Telamonibus, sive Tenentibus condecorare concessit, et « sunt: Anderlan, etc., Dennetieres, etc. >>

<< comites d'Abbeville, castellani sive vicecomites d'Abbeville << et domini de Boubers, gentiles d'Abbeville toparchæ de << Fontaines, Abbeville toparchæ d'Ennetières et gentiles fa<< milia d'Ennetières, qui omnes ab eadem stirpe procreati, « eadem ferè prætulère insignia, diversis tamen coloribus, << aut metallis interstincta, ut ecce in subjectâ laminâ.»

Cette planche contient les armes suivantes: Comtes d'Abbeville, d'or à trois écussons de gueules; vicomtes et châtelains d'Abbeville, sires de Boubers, d'argent, à trois écussons de gueules; d'Abbeville, sires de Fontaines, d'or à trois écussons de vair; d'Abbeville, sires d'Ennetières, d'argent à trois écussons d'azur; d'Ennetières, sires de la Plaine, d'argent à trois écussons d'azur, chargés chacun d'une étoile à six rais d'or; d'Ennetières, sires de Harlebois, de même à la bordure engrelée de gueules.

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« Le premier, continue le même auteur, qui a substitué <«< aux trois écussons de gueules, trois écussons d'azur fut Hugues d'Abbeville. Il avait épousé en premières noces Adelaïde, fille de Giselbert, seigneur de Haccobardin et « Bordin, et dont il eut deux fils, Hugon et Roger. Lorsqu'il « eut épousé en secondes noces, Mathilde, fille de Robert, «< seigneur d'Ennetières, dont elle était l'unique héritière, il << prit, ainsi que son fils Robert, les armes de la ligne mater<< nelle et de la seigneurie qu'il en avait reçue. A cet effet, il << orna chacun des écussons d'azur d'une étoile d'or que son ayeul maternel portait sans nombre, sur un écu de sable, <«<et prit aussi le nom d'Ennetières.

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<< Ses fils Roger et Robert, ainsi que plusieurs autres nobles, servirent de témoins auprès de Jeanne, comtesse de « Flandre et de Hainaut, lorsque Michel de Harne, connéta«ble de Flandre, lui fit remise de la châtellenie de Châtelet << ou Châtillon (Cassel).

<< Plus tard il mit fin, grâce à l'intervention de Baudouin, « abbé de Saint-Bavon à Gand et de quelques autres, et aussi << du consentement de son fils Robert, aux dissentiments et << aux contestations qui existaient avec Arnold, abbé de « Blandes, à l'occasion de la cession de quelques biens faite « par son ayeul Hugon d'Abbatisvilla, à ce même monastère. Enfin, il transmit aux derniers seigneurs de la Plaigne, de << Watines, Harlebois, la Berlière, Wanchain, du Marets, « du Doncq, la Grusonnerie, Beaufremez, Baudimont, des << Loges, Mompinson, Beaumer, du Meisnil, etc., unis par une « chaîne non interrompue d'alliances les plus nobles, et son a nom et ses armoiries.

<< Parmi ceux-ci occupe aujourd'hui le premier rang, le << seigneur Jacques d'Ennetières, chevalier banneret, seigneur << de Harlebois et la Berlière, conseiller d'Etat, trésorier suprême du royaume, lequel eut un fils de Marie de Baude« quin, nommé Philippe François d'Ennetières, chevalier et seigneur des Mottes, Massinghem, Burbure, etc., adjoint à a son père dans les fonctions d'administrateur du trésor royal, et illustre par son mariage avec Marie Alexandrine <«< Obert, héritière de Massinghem et Burbure; et un second « fils, Jean François d'Ennetières, commandant de la garde « noble à cheval, châtelain de la ville et du château de Cour« trai, grand prévôt, etc., et, enfin, une fille unique Marie Françoise, donnée en mariage à Henri, seigneur de Croo<< nendael, chevalier, etc........ »

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<< Primus qui scutula terna coccinea in cerulea transmutavit, fuit Hugo de Abbeville; duxerat hic primis nuptiis << Aleidem filiam Giselberti Domini de Haccobardin et Bordin « ex qua susceperat Hugonem et Rogerium: Cum vero secun<< dis duxisset Mathildem, filiam Roberti D. d'Ennetières « ejusque heredem unicam; tam ipse quam filius ejus Ro<< bertus, ut et materni stemmatis, toparchiæque, quam ab

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«<ea acceperat, signa preferret; scutula coerulea singulis « stellis aureis, quas avus maternus sparsas in furvo clypeo << gerere solebat, ornavit, nomenque ipsum d'Ennetieres as« sumpsit. Hujus filius Rogerius Joana Flandriæ et Hanno<< niæ comitissæ anno 1218, testis cum filio Roberto pluri<< misque aliis nobilibus adfuit, dum Michaël de Harne Flan« driæ constabularius castellanium Caste tensem in eam << transferret. Postea lites et dissidia quæ cum Arnoldo Abbate << Blandiniensi ob cessa ab avo suo Hugone de Abbatisvilla << monasterio isti quædam bona ad curiam d'Ennetières spec«tantia, interventu Balduini Abbastis S. Bavonis Gandavi <«< aliisq.; assentiente etiam filio suo Roberto, composuit. Denique ad posteros Dominos de la Plaigne, Watines, Harle<< bois, la Berlière, de Wanchain, du Marets, du Doncq, la << Grusonnerie, Beaufremez, Baudimont, des Loges, Mompin<< son, Beaumez, du Meisnil, etc., continuâ nobilissimorum <«< connubiorum catenâ et nomen et insignia d'Ennetières << transmisit inter quos hodie eminet D. Jacobus d'Ennetières, Eques baneretus, toparcha de Harlebois et la Ber-« lière, Regi à consiliis statûs, ejusque Erarii thesaura<< rius supremus, qui ex D. Maria de Baudequin sustulit « D. Philippum Franciscum d'Ennetières equitem topar<< cham de Mottes, Masinghem, Burbure, etc., parenti in pre« fato Ærarii regii summi thesaurarii munere, adjunctum, « D. Mariæ Alexandrinæ Obert dominæ et heredis de Masin« ghem et Burbure nuptiis clarum; Joanem Franciscum << d'Ennetières legionis equestris campi magistrum, et civi<< tatis et castellaninæ Cortracensis castellanum et sum« mum prætorem, filiamque unicam D. Mariam Franciscam «<elocatam D. Henrico de Croonendael, equiti, etc. »>

Il résulte conséquemment de l'attestation des lettres impériales du 3 novembre 1787 et d'autres qui leur sont antérieures, des œuvres du chancelier Christyn, baron de Meer

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