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Pensionné par suite de blessures, le 22 mars 1807.

Nommé adjudant-major de la légion de la garde nationale active du département de Jemmapes, le 15 juillet 1813, avec son grade de lieutenant-colonel.

SERVICE NÉERLANDAIS.

Entré au service néerlandais comme lieutenant-colonel commandant de place à Mons, le 16 décembre 1814.

Colonel commandant de deuxième classe, à Mons, le 16 mars 1816.

SERVICE BELGE.

Nommé général de brigade en disponibilité, le 5 octobre 1830.

Commandant de place à Mons, le 29 novembre 1830.

A FAIT LES CAMPAGNES.

A l'armée de Sambre-et-Meuse, des années 1793, 1794, ans II et III.

Celles à l'armée d'Italie, des années iv et v.

Celles en Égypte et en Syrie, des années VI, VII et viii.
Celles à l'armée d'Angleterre, des années XII et XIII.

Celles à la grande armée, de vendémiaire an xiv.

Celles à la grande armée, de brumaire, frimaire et dix jours de nivôse an xiv.

Celles de la grande armée de Prusse, 1806.
Celles de la grande armée de Pologne, 1807,

BLESSURES.

A reçu trois coups de feu à la main droite, à la bataille d'Aboukir, le 19 ventôse an vii, en Égypte; puis un coup de sabre sur l'épaule gauche.

DÉCORATIONS.

Décoré chevalier de la Légion d'honneur, le 25 prairial

an XII.

Confirmé par Louis XVIII, le 6 août 1818.

Décoré de l'ordre de Guillaume, par arrêté de Sa Majesté, no 76, le 24 mai 1821.

Décoré chevalier de l'ordre de Léopold, par arrêté de Sa Majesté, du 15 décembre 1833.

Officier de la Légion d'honneur, le 6 mars 1835. Officier de l'ordre de Léopold, le 21 juillet 1839. Admis dans la noblesse du royaume des Pays-Bas, M. le lieutenant général Vincent Duvivier avait pour armoiries :

Un écu écartelé, le premier et quatrième de gueules chargés du monogramme TDT de sable; le second, d'azur, chargé d'une épée d'argent, la pointe en haut et accostée de deux étoiles à six rais d'or; le troisième, également d'azur, chargé d'une pyramide d'Égypte, placée sur une terrasse de sinople au pied de laquelle se trouve une tête de sphinx. L'écu surmonté de la couronne de chevalier des Pays-Bas, sommée d'un casque d'argent, bordé, grillé et orné d'or, fourré de gueules, et pour cimier trois plumes pendantes d'argent, garni de lambrequins d'or, de sinople et d'azur.

Le lieutenant général Vincent, épousa à Mons, le 30 octobre 1811, Marie Thérèse Josèphe Dethuin, fille de Louis Félix Joseph, et de Marie Françoise Troije, dont deux fils et deux filles, savoir :

A. Charles, baron DUVIVIER, qui suit, III.

B. Félix DUVIVIER, né à Mons le 22 avril 1814, mort à Liége le 5 mars 1833.

C. Bonne Rose, épousa Léon Gabriel Camille Lecreps, ancien membre

de la chambre des représentants, dont postérité.

D. Isabelle Louise Françoise, épousa Charles Jules Henri Robert, ron de Saint-Symphorien, dont postérité.

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III. CHARLES, BARON DUVIVIER, chef de nom et d'armes de cette branche de la famille, créé baron par l'arrêté royal qui confère la même dignité au fils d'Auguste Joseph Duvivier, ancien ministre des finances et ministre d'État, et au port des mêmes armes, par lettres patentes du 23 octobre 1852, né à Mons, le 9 août 1812, agent du caissier de l'État depuis 1834, à Mons, lieutenant colonel commandant la garde civique à Mons, chevalier de l'ordre de Léopold, épousa, à Baudour, le 20 avril 1847, Philippine Narcisse Hortense Robert de Saint-Symphorien, née à Baudour, le 29 juillet 1825, fille de Philippe Henri Emmanuel Marie, baron Robert de Saint-Symphorien, et de Charlotte Philippine Joséphine du Corron, dont trois fils et une fille, savoir: "

A. Eugène Vincent Emmanuel DUVIVIER, né le 28 février 1848.
B. Félix Philippe Joseph DUVIVIER, né le 17 mars 1852, décédé.

C. Louise Charlotte Thérèse, née le 5 juillet 1854.

D. Jules Charles Marie DUVIVIER, né le 8 novembre 1858.

IJI

Ignace Louis, baron Duvivier, lieutenant général, etc.

Ignace Louis Duvivier naquit à Mons, le 13 mars 1777. Dernier-né d'une famille de sept enfants, il sentit dès ses jeunes années s'éveiller en lui ces instincts militaires qui devaient bientôt illustrer sa carrière et que développaient d'ailleurs les inspirations d'une époque unique dans les annales de l'histoire. Déjà deux de ses frères, animés du même esprit, l'avaient précédé dans les rangs de l'armée française: il ne tarda pas à les y rejoindre et à se montrer digne d'eux. Secouant le joug des études, insupportable à ce caractère ardent et audacieux, il abandonna le collége de Thuin, et courut s'engager comme volontaire au 5e régiment de hussards,

le 15 juillet 1793. Lorsque les armées républicaines furent chargées d'envahir la Hollande, il prit part à cette expédition fameuse, et reçut à la bataille de Benthem son premier coup de feu. Il avait alors dix-sept ans. Passé, le 25 décembre 1795, comme simple soldat, au 3e régiment de dragons, où son frère Vincent était officier, il y conquit rapidement ses premiers grades: brigadier le 21 décembre 1796, maréchal des logis le 19 juin 1797, adjudant sous-officier le 21 janvier 1800, il reçut, le 15 avril de la même année, l'épaulette de souslieutenant, et passa en cette qualité, le 26 octobre suivant, dans cette immortelle garde à cheval des consuls qui décida le gain de la bataille de Marengo.

A partir de cette époque, Duvivier ne cessa plus de faire partie de cette garde, transformée plus tard en garde impériale, et il assista par conséquent à toutes les batailles de cette sanglante époque qui vint se terminer à Waterloo. Nommé, le 13 décembre 1801, lieutenant en second et, le 23 septembre 1804, lieutenant en premier, il fut du nombre des braves qui, le 13 juin 1804, au camp de Boulogne et lors de la création de l'ordre de la Légion d'honneur, reçurent les premiers, des mains de l'Empereur, les insignes de cet ordre si distingué.

A la bataille d'Austerlitz, Louis Duvivier, accompagné d'un compatriote, son ami, s'élance au milieu des bataillons ennemis, s'empare de plusieurs drapeaux et revient à son régiment, après avoir fait preuve d'une audace égale à sa valeur. Un mérite militaire aussi évident ne pouvait rester sans récompense; aussi, lors de la formation des chevau-légers polonais, escadrons de la garde, fut-il choisi pour occuper dans ce corps d'élite le grade de capitaine adjudant-major, qu'il obtint le 6 avril 1807. Ce n'était d'ailleurs que le prix de la bravoure dont il avait fait preuve à la bataille d'Eylau, dans la célèbre charge de cavalerie qui avait enfoncé l'infanterie

russe, et qui passe avec raison pour un des plus beaux faits d'armes dont l'histoire ait gardé le souvenir.

Le capitaine Duvivier assista ensuite à la bataille de Wagram, où il fut blessé, ce qui lui valut, le 6 juillet 1809, le grade d'officier de la Légion d'honneur. Le corps auquel il appartenait fut ensuite appelé à faire partie de la malheureuse expédition d'Espagne; mais, à peine arrivé à sa destination, il reçut une nouvelle marque de la munificence impériale, par un diplôme d'anoblissement avec titre de chevalier de l'Empire et la constitution d'un majorat. En février 1811, il fut nommé major au 4 régiment de chasseurs à cheval, et ce fut en cette qualité qu'il vint se joindre à l'immense armée qui, après des prodiges de valeur et de constance, devait s'ensevelir presque tout entière sous les neiges de la Russie. Échappé à ce désastre, il revint en France, et se distingua de telle façon dans les dernières luttes de l'Empire, qu'il fut proposé sur le champ de bataille, le 19 mai 1813, pour le grade de colonel, et le 3 mars 1814 il fut appelé, comme colonel, au commandement du 2e régiment de cuirassiers pour passer, le 1er avril de la même année, au commandement du 16e régiment de chasseurs à cheval.

En 1814, quatre coups de sabre, trois coups de lance, quatre chevaux tués sous lui, témoignaient de la manière la plus éclatante de la valeur déployée par Duvivier dans ces dernières convulsions de l'Empire luttant contre l'invasion étrangère. Aussi, peu de jours avant la capitulation de Paris, reçutil du prince de Neuchâtel une lettre par laquelle ce haut fonctionnaire, au nom de l'Empereur, le félicitait de sa belle conduite.

Après la chute de l'Empire, le colonel Duvivier, malgré ses sympathies bien connues, consentit à garder dans l'armée française le rang que sa valeur lui avait mérité; mais il ne le conserva pas longtemps. Le 23 novembre 1814 il fut dé

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