Oeuvres complètes: Roman

Voorkant
Imprimé par l'imprimerie nationale, édité par Ollendorff, 1905
 

Veelvoorkomende woorden en zinsdelen

Populaire passages

Pagina 4 - On se plaint quelquefois des écrivains qui disent moi. Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. Hélas ! quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé, qui crois que je ne suis pas toi 1 Ce livre contient, nous le répétons, autant l'individualité du lecteur que celle de l'auteur.
Pagina 242 - Je le sais, ô mon Dieu ! Dans vos cieux, au delà de la sphère des nues, Au fond de cet azur immobile et dormant, Peut-être faites-vous des choses inconnues Où la douleur de l'homme entre comme élément.
Pagina 239 - Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Pagina 238 - Maintenant, mon regard ne s'ouvre qu'à demi ; Je ne me tourne plus même quand on me nomme ; Je suis plein de stupeur et d'ennui, comme un homme Qui se lève avant l'aube et qui n'a pas dormi. Je ne daigne plus même, en ma sombre paresse, Répondre à l'envieux dont la bouche me nuit. O Seigneur ! ouvrez-moi les portes de la nuit, Afin que je m'en aille et que je disparaisse ! Avril 1848.
Pagina 245 - ... milieu des ennuis, des peines, des misères, Et de l'ombre que fait sur nous notre destin, Apparaître un enfant, tête chère et sacrée, Petit être joyeux, Si beau, qu'on a cru voir s'ouvrir à son entrée Une porte des cieux; Quand on a vu, seize ans, de cet autre soi-même Croître la grâce aimable et la douce raison, Lorsqu'on a reconnu que cet enfant qu'on aime Fait le jour dans notre âme et dans notre maison; Que c'est la seule joie ici-bas qui persiste De tout ce qu'on rêva, Considérez...
Pagina 310 - Vivez! croissez! semez le grain à l'aventure! Qu'on sente frissonner dans toute la nature, Sous la feuille des nids, au seuil blanc des maisons, Dans l'obscur tremblement des profonds horizons, Un vaste emportement d'aimer, dans l'herbe verte, Dans l'antre, dans l'étang, dans la clairière ouverte, D'aimer sans fin, d'aimer toujours, d'aimer encor, Sous la sérénité des sombres astres d'or! Faites tressaillir l'air, le flot, l'aile, la bouche, O palpitations du grand amour farouche ! Qu'on sente...
Pagina 471 - Dieu! 0 générations aux brumeuses haleines, Reposez-vous, pas noirs qui marchez dans les plaines ! Dormez, vous qui saignez; dormez, vous qui pleurez! Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés ! Tout est religion et rien n'est imposture. Que sur toute existence et toute créature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande. La vaste paix des cieux de toutes parts descende!
Pagina 76 - ... Cependant, odieux, effroyables, énormes, Dans le fond du palais, vingt fantômes difformes, Vingt monstres tout sanglants, qu'on ne voit qu'à demi, Errent en foule autour du rouet endormi : Le lion néméen, l'hydre affreuse de Lerne, Cacus, le noir brigand de la noire caverne, Le triple Géryon, et les typhons des eaux Qui le soir à grand bruit soufflent dans les roseaux ; De la massue au front tous ont l'empreinte horrible, Et tous, sans approcher, rôdant d'un air terrible, Sur le rouet,...
Pagina 20 - Quand je sortis du collège, du thème, Des vers latins, farouche, espèce d'enfant blême Et grave, au front penchant, aux membres appauvris, Quand, tâchant de comprendre et de juger, j'ouvris Les yeux sur la nature et sur l'art, l'idiome, Peuple et noblesse, était l'image du royaume; La poésie était la monarchie; un mot...
Pagina 437 - L'homme en songeant descend au gouffre universel. J'errais près du dolmen qui domine Rozel, A l'endroit où le cap se prolonge en presqu'île. Le spectre m'attendait; l'être sombre et tranquille Me prit par les cheveux dans sa main qui grandit, M'emporta sur le haut du rocher, et me dit : Sache que tout connaît sa loi, son but, sa route; Que, de l'astre au ciron, l'immensité s'écoute; Que tout a conscience en la création; *>' "• ^ Et l'oreille pourrait avoir sa vision, Car les choses et l'être...

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