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PRISSE.

D'OR au léopard lionné de sable, lampassé de gueules, au canton d'argent, à la main ouverte de gueules. BEAUME: d'argent, grillé et liseré d'or, fourré d'azur. LAMBREQUINS de sable et d'or. COURONNE de baron, pour le titulaire. SUPPORTS: deux lions contournés de sable.

Cette famille, originaire de la Grande Bretagne, vint s'établir, vers la fin du xvie siècle, dans le Hainaut, afin de se soustraire aux persécutions religieuses qui affligeaient les catholiques anglais.

I. JACQUES PRICE, chef de cette famille, accueilli en Belgique, se distingua dans les fonctions modestes de greffier héréditaire de la prévôté de Maubeuge.

Il eut un fils, Martin, qui suit, II.

II. MARTIN PRISSE, né le 9 mai 1683, greffier héréditaire de la prévôté de Maubeuge, après son frère, francisa son nom pour se rattacher plus complètement à sa nouvelle patrie. Ses descendants se conformèrent à la règle qu'il avait posée, mais la branche restée en Angleterre conserva la terminaison primitive du nom.

Il eut un fils, Philippe Joseph, qui suit, III.

III. PHILIPPE JOSEPH PRISSE, né le 9 avril 1719, bailli général du chapitre de Sainte Aldegonde, à Maubeuge, épousa Isabelle Descamps, dont un fils, Adrien Florent, qui suit, IV.

IV. ADRIEN FLORENT PRISSE, né le 16 septembre 1751, directeur des contributions directes, épousa Marie Marguerite Thérèse Thomas, dont plusieurs enfants, entre autres Albert Florent Joseph, qui suit, V.

V. ALBERT FLORENT JOSEPH, BARON PRISSE, né le 21 juin 1788, mort à Rome, le 22 novembre 1856, lieutenant général, ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire de Belgique près la cour des Pays Bas, ministre de la guerre, gouverneur militaire de la résidence royale, gouverneur des enfants du roi, aide de camp de Sa Majesté le roi Léopold Ier, l'un des négociateurs des traités conclus avec la Hollande en 1842, commandeur de l'ordre de Léopold, grand officier de l'ordre de la Légion d'honneur, chevalier grand'croix de l'ordre royal grand ducal de la Couronne de Chêne, commandeur de l'ordre du Lion Néerlandais, chevalier grand'croix de l'ordre de la Branche Ernestine de Saxe, chevalier de deuxième classe avec l'étoile de l'ordre de l'Aigle Rouge de Prusse, etc.

Élève au lycée impérial, admis à l'École militaire de Fontainebleau le 1er décembre 1807, successivement caporal, sergent, sergent major à l'École, sous lieutenaut au 1er régiment de chasseurs conscrits, depuis 3° régiment des voltigeurs de la garde impériale, le 25 mars 1809, lieutenant le 1er février 1811, il avait fait les campagnes de 1809 en Autriche, 1810, 1811, 1812 en Espagne, lorsque, dans une reconnaissance devant Mansillas las Mulas, ville du royaume de Léon, il eut la jambe cassée. Il fut admis à la retraite le 14 janvier 1813, à l'âge de vingt quatre ans, et nommé, le 4 mai 1813, contrôleur des contributions directes.

Rappelé à l'activité, avec le grade de capitaine, le 20 janvier 1814, rentré en Belgique le 8 juillet 1814 et admis dans l'armée active des Pays Bas, il fut employé longtemps à la

carte des provinces méridionales, puis aux travaux de la carte minéralogique de nos provinces minières. En 1829, il accepta la direction des mines de la province de Luxembourg et demanda sa retraite.

L'un des signataires de la capitulation du château de Namur pendant la révolution de 1830, rentré au service de sa patrie, lieutenant colonel, puis colonel sous le gouvernement provisoire, placé à l'état major du roi pendant la campagne de 1831, chargé de proposer au prince d'Orange les conditions de la suspensiou d'armes et de la remise de Louvain à l'armée hollandaise, aide de camp du roi le 22 septembre 1831, sous chef de l'état major général de l'armée le 23 octobre 1831, général de brigade le 17 avril 1834, commandant militaire de la province d'Anvers et commandant supérieur des troupes destinées à la défense d'Anvers et des rives de l'Escaut le 12 avril 1834, rappelé à l'état major général de l'armée, comme sous chef de l'état major le 30 avril 1837, président de la commission belge des limites, lors des traités avec la Hollande, le 22 juin 1839, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à la Haye le 18 juin 1842, lieutenant général le 18 juillet 1845, ministre de la guerre le 31 mars 1847, démissionnaire avec les autres membres du cabinet, le 12 août 1847, et investi de la haute direction de l'éducation des princes royaux au mois d'août 1847.

Il épousa 1° Henriette Françoise Louise Rigano; 2o le 11 juin 1850, Rose van Meuwem, veuve de N. Mac Pherson, gouverneur du duché de Limbourg.

Il eut du premier lit cinq enfants, savoir:

A. Édouard Florent, qui suit, VII.

B. Louis Guillaume Henri, BARON PRISSE, major au 2o régiment d'artillerie, officier d'ordonnance du roi, né à Maestricht, le 29 février 1816, épousa, à Gand, le 18 septembre 1849, Augusta Roels, fille cadette de H. Roels, premier président de la cour d'appel de Gand.

C. Florent Pierre Adolphe PRISSE, né à Maestricht, le 6 octobre 1819, ingénieur honoraire des ponts et chaussées.

D. Fanny Henriette Judith Thérèse, née à Gand, le 15 décembre 1823, morte à Bruxelles, le 6 décembre 1846.

E. Marie Esther, née à Namur, le 12 juillet 1826, épousa, à Bruxelles, le 12 septembre 1853, Émile de Laveleye.

VI. ÉDOUARD FLORENT LOUIS, BARON PRISSE, né à Maestricht, le 26 août 1814, chevalier de l'ordre de Léopold, ingénieur directeur du chemin de fer d'Anvers à Gand, épousa, à Nimègue, le 7 juin 1843, Louise, baronne van der Cappellen, dont cinq enfants, savoir :

A. Florent Albert PRISSE, né à Saint Josse Ten Noode, le 24 mai 1844.

B. Frédéric Benjamin Alexandre Philippe PRISSE, né à Bruges, le 19 juin 1846.

C. Henriette Louise Marie, née à Bruges, le 6 mars 1848, morte à ' Saint Nicolas, le 18 février 1849.

D. Henriette Louise Marie Auguste, née à Saint Nicolas, le 4 novembre 1849, morte à Bruxelles, le 9 novembre 1861.

E. Édouard Pierre PRISSE, né à Saint Nicolas, le 22 mars 1851.

PROLI.

COUPÉ, au premier de gueules, au serond pallé d'or et d'azur de six pièces. COURONNE : à cinq hauts fleurons.

La belle famille de Proli, dite aussi de Priuli, est issue en ligne directe de l'antique maison noble de Priuli, de Venise, qui donna trois doges à la république et plusieurs cardinaux à l'Église.

Pierre Proli, l'un des directeurs de la Compagnie des Indes, créée à Ostende en 1722, fut anobli par patentes de l'empereur Charles VI, prises motu proprio, au port d'un écu d'argent à la fasce de gueules, accompagnée en chef d'une aigle éployée de sable couronnée d'or, et, en pointe, de trois bandes de gueules.

Ces lettres patentes étaient abusives et superflues. L'erreur fut bientôt démontrée. Par d'autres lettres de l'impératrice Marie Thérèse, en date du 18 janvier 1779, rapportant l'histoire de la famille Proli, il fut spécifié que les patentes d'anoblissement accordées le 17 septembre 1727 ne pouvaient déroger en rien ni porter aucun préjudice à l'état antérieur de la noblesse de la famille. En conséquence, Sa Majesté l'impératrice et reine reconnaissait à la famille le droit de reprendre, avec le titre de comte, le nom de Priuli et les anciennes armes de cette maison.

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