Images de page
PDF
ePub

«< qui conste de plusieurs épitaphes, anciens monuments et « titres authentiques, etc. »>

On lit dans l'ouvrage intitulé: Liste des titres de noblesse, chevalerie et autres marques d'honneur, accordées par des souverains des Pays Bas, depuis 1659 à 1794, précédée d'une notice historique (1), page 199 : « Année 1757, le 8 octobre, che<< valerie, avec confirmation de noblesse, avec annoblissement « à tout defaut, supports et une couronne sur l'héaume à << Emmanuel Joseph Ruzette, etc. »>

Enfin le diplôme de Sa Majesté Guillaume Ier, roi des Pays Bas, en date du 30 juillet 1822, confirmant dans tous ses droits nobiliaires Maximilien François Emmanuel Joseph Ruzette, chevalier héréditaire, ainsi que ses frères, consacra de nouveau les titres dont sa famille était en possession séculaire.

Si d'autres preuves encore devaient être produites pour attester sa noblesse, son ancienneté et son rang, Ruzette pourrait invoquer dans les autres âges, comme aux temps actuels, ses grandes alliances, parmi lesquelles nous citons : d'Anethan de la Trapperie, d'Anneaux, Baccart, du Baine, Behaghel, Bemelmans, le Blon, Buisseret, le Couvreur, Emerich de Wetzland, Flescher, le Langue, de Ghelcke, de Ghilenghien, Grandmont, de la Haye, de Heult, de Huls, du Jardin, Longcourtil, Pollart, Prevost de la Motte, le Queux, du Roy, Schilders, Tramazure, du Val, de la Vallée, de la Verderue, van de Walle, Wavrin Villers au Tertre, illustre maison entre toutes à laquelle s'est allié le chef de nom et d'armes de la famille, etc.

La généalogie de cette famille n'est pas encore complètement établie. Nous ignorons ses premiers degrés et l'époque précise de son établissement en Hainaut, où elle

(1) A. Vandale, libraire éditeur, 30, rue des Carrières. Bruxelles, 1847.

florissait déjà en 1459, au temps de Jean Ruzette, qui suit, I.

I. JEAN RUZETTE, écuyer, seigneur à Hornu, etc., mort avant le 18 janvier 1502, épousa Jeanne Buisseret, grand'tante de François Buisseret, seigneur des Hennuyers en Quévy, et du Mur, évêque de Namur, puis archevêque et duc de Cambrai, comte du Cambrésis, prince du Saint Empire Romain, né à Mons en septembre 1549, etc., fille de Jean Buisseret, vivant en 1459, 1464, 1466, et de Maigne Florent.

Buisseret, une des plus belles familles de la noblesse nationale, qui tire son nom de la seigneurie de Buisseret, à Seneffe, est issue de Wautier, seigneur de Buisseret, en 1169. L'abbé Corneille Stroobant, dans sa remarquable Notice historique et généalogique sur les seigneurs de Tyberchamps, Bruxelles, 1851, établit, d'après les archives du château de Tyberchamps, page 157, l'importance de la seigneurie de Buisseret en ces termes : « Le plus beau fief de la seigneurie de Tyberchamps était la seigneurie de Buisseret, à Seneffe. Cette seigneurie consistait en une maison, cour, cense, porte, granges, étables, bergerie, jardins, vannes, bois, prés, pâturages, terres labourables, cens et rentes en argent, en avoine et en chapons. Le seigneur de Buisseret y avait la haute, moyenne et basse justice, la connaissance des cas criminels et civils, les droits de congé et quelques arrière fiefs; il y établissait un bailli, un mayeur, des échevins et un sergent. La haute justice était un fief à relever du duc de Brabant. » De 1169 à 1419, la maison de Buisseret posséda la seigneurie de son nom pendant sept générations. En 1183, Wautier de Buisseret laissa la seigneurie à Guillaume, son fils. Elle passa, en 1198, à Hugues, fils de Guillaume; en 1252, à Hugues, fils de Hugues; en 1296, à Jean, fils de Hugues; en 1354, à Simon, fils de Jean; en 1359, à Guil

laume, frère de Jean; en 1374, à Francon, frère de Jean et de Guillaume. Vers 1419, Francon de Buisseret, fils de Francon, vendit la seigneurie à Eustache de Gommegnies. En 1754, après de nombreuses mutations, ce plein fief passa aux Charliers de Buisseret qui le possèdent encore et en portent le nom dont ils se font un titre d'honneur et de gloire.

Ces détails ne sont point étrangers au sujet qui nous occupe. Ils ont pour lui une importance prépondérante. La grandeur de l'alliance contractée par le premier des Ruzette que nous citons, prouve à toute évidence la position et le rang que sa famille occupait dès lors dans une noblesse si jalouse du maintien de ses droits et de la pureté de son sang.

En 1502, étant veuve, Jeanne de Buisseret fit le relief conservé dans les archives générales du royaume, en ces termes :

[ocr errors]

<< Moi, Jehanne Buisseret, vefve de feu Jehan Ruzette, de<< morant à Saint Ghislain, Cognoy et advoe à tenir en la « féaulté et hommage de l'église et abeÿ de Saint Ghislain << un fief ample que j'ai gissant au terroir d'Hornu... « 18 janvier 1502. »

Jean Ruzette eut de Jeanne de Buisseret un fils, Julien, qui suit, II.

II. JULIEN RUZETTE, écuyer, dit fils de Jean Ruzette dans un acte d'arrentement, conservé aux archives de Mons, pour une pièce de terre sise à Hornu lez Boussu, daté de juin 1522.

Il épousa Marie de la Haye, femme en secondes noces de Pierre de la Longueville, dont un seul fils connu, Jean, qui suit, III.

III. JEAN RUZETTE, écuyer, épousa, à Lessines, Catherine du Baine, fille de Grégoire du Baine, échevin de Lessines en 1566, et de Françoise Jacobz, dont trois enfants, savoir:

A. Jean, qui suit, IV, après son frère Grégoire.

B. Grégoire, qui suit, IV.

C. Françoise, épousa Christophe Francq.

IV. GRÉGOIRE RUZETTE. On ignore le nom de sa femme, mais il eut deux enfants légitimes, savoir:

A. Lambert RUZETTE, épousa Françoise d'Anneaux, dont postérité. B. Jacques, qui suit, V.

V. JACQUES RUZETTE épousa, à Ath, Barbe Pezier, dont deux enfants, savoir:

A. Thérèse, épousa N... Kins.

B. François RUZETTE, épousa N.. du Roy.

IV. JEAN RUZETTE, écuyer, dont les quartiers ont été attestés par une déclaration en forme des doyen et magistrats de la ville de Lessines, ainsi que les armoiries portées par chacun d'eux, délivrée à son arrière petit fils, Michel François Ruzette, le 19 août 1698, était déjà mort, ainsi que sa femme, en 1639, date du partage de leurs biens entre leurs héritiers. Il épousa, à Acren, Jeanne Cousin (d'azur, au palmier d'or, au lion passant d'argent, colleté d'or, sur le tout), fille de Grégoire Cousin et de Catherine du Jardin, petite fille, du côté paternel, de Mathieu Cousin et de Jeanne Petit; du côté maternel, de Quintin du Jardin et d'Élisabeth Boidin, dont six enfants, savoir:

A. Marguerite, épousa Antoine de Tramazure (d'azur à la fasce d'or, accompagnée de six tourteaux d'or, rangés trois, deux et un), fils de Sébastien de Tramazure, capitaine de la garde bourgeoise de Lessines, qui se distingua dans divers combats, et de Catherine Flameng.

LA BELGIQUE héraldique, IX.

23

Un de leurs fils, Michel de Tramazure, chanoine de Sainte Waudru, à Mons, et d'Anderlecht, fonda de nombreuses bourses d'études à l'université de Louvain en 1707 et 1710. Voici ses quartiers :

[blocks in formation]

B. Jacques RUZETTE, écuyer, bailli des bois de Flobecq et de Lessines, par lettres patentes du roi d'Espagne, en date du 1° octobre 1634, confirmé dans cette charge par Charles, duc de Lorraine, gouverneur des Pays Bas, par patentes données à Bruxelles, le 12 août 1648 et dont voici la teneur :

<< Savoir faisons qu'ayant en favorable considération de la personne de Jacques Ruzette, écuyer, sur le récit qui nous a été fait de sa probité, capacité et satisfaisance et des soings et debvoirs qu'il a rendus en la charge de bailli des bois de Flobecq et de Lessines, qu'il a exercée pour Sa Majesté depuis le 1er octobre 1634 jusqu'à présent, et espérant qu'il nous les continuera avec la même diligence, fidélité et affection pour notre service, etc. »>

Le 30 novembre 1662, il obtint de Philippe IV l'autorisation de poursuivre devant les mayeurs et échevins de Lessines un procès contre Pierre de Tramazure, d'une ancienne famille, alliée aux Schilders.

Jacques Ruzette épousa Marie le Couvreur, également alliée aux Schilders. On ignore s'il eut des enfants.

C. Michel, qui suit, V.

D. Barbe, épousa Nicolas Godefroid.

E. Grégoire RUZETTE, épousa Jacqueline du Jardin, dont quatre enfants :

a. Jean RUZETTE, sans alliance connue.

b. Jacques RUZETTE, épousa Jacqueline de la Verderue.

c. Marguerite, épousa Pierre Willems, greffier d'Acren.

d. Anne, épousa Mathias de Ghilenghien.

F. Adrienne, religieuse à l'abbaye de Grammont en 1686.

« PrécédentContinuer »