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ROBERT.

DE SABLE, à trois serpents d'or, lampassés de gueules, posés deux et un; au chef cousu d'azur, chargé de trois pigeons d'argent éployés. COURONNE : de baron. SUPPORTS: deux lions d'or, contournés, armés et lampassés de gueules.

ROBERT DE ROBERSART porte : ÉCARTELÉ, au premier et au quatrième, de ROBERT: au deuxième et au troisième, de sinople au lion d'or, qui est DE ROBERSART. COURONNE de comte. SUPPORTS: deux lions d'or, armés et lampassés de gueules

Cette belle famille, anciennement Robersart, du nom d'une terre située sous le bailliage du Quesnoy, en Hainaut, conservée par une de ses branches, établie en Flandre, éteinte au commencement du XVIIIe siècle, dans la personne d'un prêtre, Édouard Robert de Robersart, et reprise vers la même époque par la lignée des comtes de Robersart, est représentée aujourd'hui en Belgique par trois branches, savoir :

1o Les barons Robert de Saint Symphorien;

2o Les comtes Robert de Robersart;

3o Les Robert, seigneurs de Wadelincourt.

Son ancienneté remonte à Thierry, bienfaiteur, en 1130, de l'église de Saint Aubert. Jean le Carpentier, dans son « Histoire de Cambrai et du Cambrésis », fait connaître les descendants de ce Thierry, jusqu'à Louis de Robersart, chevalier, Thierry de Robersart, surnommé le Canone, seigneur d'Escaillon et du Bruille, et le Borgne de Robersart,

frère de Louis, dont il serait fait mention dans trois chartes de l'abbaye de Saint Aubert, des années 1373, 1376, 1387.

Jean de Launay, premier roi d'armes et conseiller héraldique, rapporte les descendants de Robert le Borgne jusqu'à son époque. Depuis lors, des actes réguliers de l'état civil établissent la descendance directe de cette longue généalogie.

La branche flamande, éteinte depuis le commencement du siècle dernier, s'est alliée aux familles chapitrales de Ghistelles, de Van de Werve et de Tollins, issue des anciens vicomtes d'Alost, célèbres dans nos annales.

« ... Les biens d'Escaillon, Iwy ou Iwyr, dit le Carpen« tier, tombèrent dans celle (maison) de Robersart et puis « de Molembaix, vers l'an 1400, lesquels, Marie de Molembaix, unique héritière, porta en mariage à Gérard de Ville, « seigneur d'Estrapy et d'Audrignies, fils de Guillaume, grand bailli du Hainaut, et de Jeanne de Jauche Mas<< taing.

«

<< Sauce de Lalaing, seigneur d'Opprebaix et grand bailli <«< du Cambrésis, en 1439, épousa Catherine de Robersart, « dame d'Escaillon et du Bruille.

<< Ermengarde de Robersart épousa Thomas, seigneur de « Riencourt. Son père Roger, premier sire de Riencourt, << donna à l'abbaye d'Eaucourt douze mencaudées de terres, «< à Miraumont, du consentement de sa femme, Alette de << Miremont et des enfants, Roseau ou Robert, Guy, doyen << des chanoines de Saint Géry, à Cambrai, et dudit Tho

<< mas.

« La terre de Robersart était possédée au XIe siècle par « Jeanne de Rollin, fille de François, seigneur de Beau«< champs, et de Louise Malin, avec les terres et seigneuries « de Raimes, Houdent, Mignault, Duisaint, Haine Saint « Pierre, Haine Saint Paul, etc. »

Voici la généalogie des principales branches de cette famille :

I. THIERRY DE ROBERSART, chevalier, bienfaiteur de l'abbaye de Saint Aubert, mort vers 1130, eut un fils, Anseau, qui suit, II.

II. ANSEAU DE ROBERSART, chevalier, grand prévôt de Cambrai, en 1171, eut un fils, Raoul, qui suit, III.

III. RAOUL DE ROBERSART, chevalier, seigneur de Ribecourt, en 1203, eut un fils, Thierry, qui suit, IV.

IV. THIERRY DE ROBERSART, chevalier, seigneur de Ribecourt, épousa Agnès de Cuvillers, dite de Hennin, dont il eut, entre autres enfants, Amand, qui suit, V.

V. AMAND DE ROBERSART, chevalier, né vers 1239, eut un fils, Simon, qui suit, VI.

VI. SIMON DE ROBERSART, chevalier, arbitre d'un différend entre les seigneurs de Wallincourt et d'Enne, touchant les limites de quelques bois, eut trois fils, savoir:

A. Robert, dit le Borgne, qui suit, VII, après son frère Louis. B. Jean DE RObersart, chevalier, surprit le duc de Normandie, en 1340.

C. Louis, qui suit, VII.

VII. LOUIS DE ROBERSART, chevalier, mentionné dans trois chartes de l'abbaye de Saint Aubert, années 1373, 1376, 1387, épousa Marguerite d'Osy, dame de Rocquier, dont trois enfants, savoir:

A. Thiery DE ROBERSART, surnommé le Canone, seigneur d'Escaillon et du Bruille, épousa N..., dame d'Escaillon, dont un fils :

Thiery DE ROBERSART, seigneur d'Escaillon et du Bruille, épousa N..., et s'établit en Flandre. Sa lignée s'éteignit en Catherine de Robersart, dame d'Escaillon et du Bruille, qui épousa Sauce de Lalaing, grand bailli du Cambrésis, en 1439.

B. Jeanne, épousa Siger de Heetvelde, de cette illustre famille patricienne de Bruxelles qui a possédé les seigneuries de Tieldonck, Saemslacht, Rhode Sainte Agathe, Corbeeck, Kastergaet, etc. Jean le Carpentier, dans son Histoire de Cambrai et du Cambrésis, donne la nomenclature des chevaliers, écuyers et seigneurs flamands de haut lignage qui assistèrent, en 1376, au banquet de noces de Jeanne de Robersart, à titre de plus proches parents.

C. Gertrude, épousa Josse de Crupelandts.

VII. ROBERT, DIT LE Borgne, seigneur de Robersart, capitaine, tué à la bataille de Cassel, en 1328, fait prisonnier par les Sarrasins dut, pour payer sa rançon, vendre et aliéner la terre de Robersart dont il avait hérité et dont il tirait son nom. Il avait épousé Marie, vicomtesse de Blaton, dame de l'Escaille, inhumée avec son mari dans l'abbaye de Saint Crépin, Hainaut, dont un fils, Bertrand, qui suit, VIII.

VIII. BERTRAND ROBERT, seigneur de l'Escaille, gentilhomme de la chambre d'Aubert, duc de Bavière, comte d'Ostrevant, prit les armes de sa mère, « de sable, à trois serpents d'or lampassés de gueules, posés 2 et 1, au chef cousu d'azur, chargé de trois pigeons d'argent, éployés, » et ne retint que le nom de Robert pour n'avoir pas succédé à la terre de Robersart. Il épousa Anne Marie de Plutenghiem, dont un fils, Bertrand, qui suit, IX.

IX. BERTRAND ROBERT, chevalier, seigneur de l'Escaille, etc., épousa Marie de Gommegnies, dont quatre enfants, savoir:

A. Martin, qui suit, X.

B. Louise Françoise, épousa Jean de Cuvillion, seigneur de la Chapelle Saint Martin.

C. Jeanne, épousa François Brassart, fils de Jean Brassart, mayeur de Mons, et de Jeanne Rousseau.

On apprend, par un livre de généalogie du sieur Bouvette, que l'on voit quatre quartiers de Brassart et quatre de Robert sur un manteau de cheminée, vis à vis l'hôtel des Maroilles, à Mons.

D. Catherine, abbesse de l'abbaye des Dames de Beaumont, à Mons.

X. MARTIN ROBERT, surnommé en guerre le grand Martin, écuyer, seigneur de l'Escaille, épousa : 1o Marie Sauvaige; 2o en 1458, Jeanne Gouvion.

Il eut du premier lit deux enfants, savoir :

A. Jean, qui suit, XI.

B. François ROBERT, chanoine de la salle des Comtes, à Valenciennes, et protonotaire du Saint Siége.

XI. JEAN ROBERT vendit sa terre de l'Escaille et fut échevin de la ville de Mons en 1496 et 1497. Il épousa : 1o Jeanne de Manderlues; 2° Amelberghe le Dieu, dame de Fromentin.

Il eut du second lit deux enfants, savoir:

A. Éloy, qui suit, XII.

B. Colette, épousa : 1o Pierre de Lattre, et 2o Jean Jacques Catarin.

XII. ÉLOY ROBERT, écuyer, seigneur de Fromentin, chevalier et chambellan du duc de Bourgogne pour ses hauts faits dans la bataille contre les Liégeois, en septembre 1468, capitaine d'une compagnie d'hommes d'armes et d'arbalétriers, comme on le voit par un procès qu'il intenta contre le chapitre des dames chanoinesses de Sainte Waudru, en 1464, en sa qualité de gouverneur de l'église de Saint Germain, ce qui est constaté par les comptes déposés en la trésorerie de l'église.

Il épousa: 1° Yolande Caudrelier; 2° Antoinette du Pret, veuve de Martin Blef, échevin de la ville de Mons.

Il eut du premier lit quatre enfants, savoir:

A. Jean, qui suit, XIII, après son frère François.

B. François, qui suit, XIII.

LA BELGIQUE héraldique, IX.

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