Correspondance de P.-J. Proudhon, Volume 5

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A. Lacroix et ce, 1875
 

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Fréquemment cités

Page 160 - Montalembert, invitant l'Eglise, relevée par Napoléon, à repousser toute solidarité avec son gouvernement, déclarant sa non-confiance à la stabilité du nouveau pouvoir, et, en prévision d'un retour auquel tant d'intérêts conspirent, se ralliant aux théories constitutionnelles ? « Sait-on que dans le Jura les curés se sont montrés fort dédaigneux de la dernière élection, et que, s'il eût dépendu d'eux, pas un paysan ne se fût rendu au scrutin ? « Sait-on qu'à Lyon, lors de la...
Page 156 - Restauration : combattre ce mouvement, comme je l'ai tenté naguère, c'est indirectement soutenir Louis-Napoléon, c'est affirmer l'empereur ; c'est se dévouer, en pure perte, à la haine universelle et au blâme de la postérité. Donc, que la police de M. de Maupas étouffe toute contradiction, et que les événements s'accomplissent ! J'attends Henri V. Pardon, Prince, d'avoir osé vous entretenir d'un sujet si atroce. Mais puisqu'aujourd'hui la fortune impériale est devenue solidaire de la...
Page 111 - Vous avez encore le culte du peuple, mon cher Madier; il faut absolument vous défaire de cette fausse religion. Il faut servir la liberté et la morale pour elles-mêmes, et comme votre plus précieux trésor ; laissez donc là les questions subjectives; sans mépriser le peuple, qui n'est que sauvage et que nous avons à civiliser, n'en faites pas votre souverain.
Page 156 - ... Révolution ; puisqu'il s'agit de la gloire de votre nom autant que de l'intérêt démocratique et social, l'heure est venue de fouler aux pieds tout puritanisme, et de sortir des réserves de l'amour-propre. Quand l'étranger envahit la France, un républicain austère, Carnot, s'offrit à l'empereur pour la défense de ses places. A présent que la contre-révolution du dedans et du dehors nous écrase, il est temps que républicains et impériaux entrent en explication. « Nous sommes effrayés,...
Page 163 - ... fait et par les explications qu'en donnent tous les jours les feuilles impérialistes, la vieille société monarchique; comme si la pièce la plus précieuse de ce sauvetage n'était pas la royauté; comme si, par conséquent, il n'y avait pas contradiction pour Louis-Napoléon à vouloir être tout à la fois sauveur et empereur, c'est-à-dire USURPATEUR!... Je le répète, Henri V aujourd'hui est seul logique, et comme ce qui est logique tôt ou tard se réalise, Henri V reviendra. C'est une...
Page 164 - Il se peut que je me trompe ; il se peut que l'empereur voie les choses autrement que je ne fais : après tout, il est le mieux placé pour discerner ce qui convient à sa renommée et à ses intérêts. Mais je déclare que je suis résolu, jusqu'à un nouveau changement politique, de m'abstenir volontairement. Je ne veux pas m'exposer au poignard ni des rouges ni des blancs, en faisant dire que je suis l'épouvantai!, compère de l'empereur, qui arrête seul la contre-révolution.
Page 241 - ... regarde comme antidémocratique et antilibéral, comme aussi funeste à l'émancipation populaire qu'il peut le devenir au pouvoir même de l'empereur. « Mon devoir, ma destinée, est de combattre en tout et partout ce système ; il serait étrange, digne d'un chevalier d'industrie, que je reçusse une gratification de l'ennemi. Que diriez-vous de moi si, en compensation du refus que s'obstine à faire le Gouvernement d'autoriser la Revue du peuple, dont je dois être le directeur, les jésuites,...
Page 153 - J'ai su enfin que, tout récemment, vous aviez daigné prendre quelque intérêt à une Revue qui devait paraître sous ma direction, mais que le ministre de la police refuse d'autoriser. Que de raisons pour moi, prince, de vous porter le tribut de ma reconnaissance, et combien vous devez être surpris d'un retard qui déjà frise l'impolitesse! Aussi, depuis longtemps me fussé-je rendu à mon devoir si, avant de me présenter devant vous, prince, je n'avais résolu de tenter une dernière fois...
Page 116 - suites de nos malheureuses discordes civiles seront « rendus à la liberté, à leur famille, à leur patrie, sans « autre condition que de se soumettre à la volonté « nationale, si clairement manifestée...
Page 162 - ... mines, banques et privilèges; on remplit l'administration, les tribunaux, les états-majors ; on se rend partout maître ; on ne laisse à l'empereur que sa livrée, si 'tant est que cette livrée ne soit pas remplie elle-même d'espions et d'assassins. Nous sommes en pleine monarchie philippiste, en vrai gouvernement bourgeois. Et l'on peut dire aujourd'hui de Louis-Philippe, comme on l'a dit de Voltaire, que s'il n'a pas vu tout ce qu'il a fait, il a fait tout ce que nous voyons. « Cela éclate...

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