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tion des affaires de la Compagnie. Le Bureau est bien pénétré de cette pensée, qu'il peut beaucoup pour le bien-être et la prospérité de l'Académie, soit par la manière dont il conduira ses travaux, soit par les mesures qu'il croira devoir prendre ou lui proposer.

« Nous n'avons plus rien à demander au Gouvernement, Messieurs; il nous a convenablement dotés; il nous a fourni, vous devez le reconnaître, tous les moyens nécessaires pour marcher d'un pas assuré vers le but de notre institution.

<< Notre avenir, l'avenir de l'Académie, dépend done désormais de nous, de nous seuls.

« J'ai déjà dit que le Bureau avait sa part de responsabilité et qu'il ne se le dissimule pas. Mais vous, Messieurs, vous avez aussi la vôtre, et nous sommes persuadés que vous saurez vous le rappeler.

« Nous vous engageons à alimenter nos séances par des rapports faits avec soin et des mémoires sur les questions de science dont la solution importe le plus à l'humanité. Nous vous demandons surtout une fréquentation assidue.

« C'est dans les Sections et les Commissions que se préparent les matériaux des séances. C'est assez vous dire que votre présence à ces réunions est presque un devoir.

<< Laissez-moi vous déclarer, Messieurs, que c'est de ce côté surtout que nous avons péché, et qu'il y va de notre dignité d'écarter, pour l'avenir, jusqu'à l'ombre d'un blâme sur ce point.

<< En recherchant un honneur, nous avons contracté une charge, des obligations; il ne nous est pas permis de l'oublier.

« Nous espérons, au surplus. obtenir bientôt du Gouvernement un nouveau stimulant pour nos travaux. Votre Bureau a insisté de nouveau pour obtenir la publicité la plus entière de nos séances; nous sommes presque certains qu'elle ne nous sera plus refusée.

« Avant de me rasseoir, Messieurs, permettez-moi de vous remercier d'une manière toute particulière pour l'honneur que vous m'avez fait en m'appelant pour la troisième fois au fauteuil de la présidence. Cet honneur, je le dois, j'aime à me le persuader, au zèle consciencieux que je n'ai cessé d'apporter dans l'accomplissement des fonctions élevées que votre bienveillance m'avait confiées. Je tâcherai, durant la nouvelle période triennale dans laquelle nous entrons, de répondre mieux encore à votre confiance, et de vous prouver une fois de plus qu'elle n'était pas imméritée. »

A la suite de cette allocution, qui est accueillie par de nombreux applaudissements, M. Lombard présente quelques considérations qui tendent à faire modifier, dans l'intérêt des travaux de la Compagnie, la marche adoptée pour la réunion des Sections et des Commissions. Ces observations feront l'objet d'une délibération du Bureau.

II.

COMMUNICATIONS DU GOUVERNEMENT.

Par une lettre du 30 octobre, M. le Ministre de l'Intérieur informe l'Académie qu'il espère avoir le plaisir d'assister à sa séance solennelle.

M. le Ministre de l'Intérieur transmet, à fin d'examen, un mémoire de M. le docteur Meunier, vice-consul du Roi, à Taganrog, sur le choléra qui a récemment régné dans cette ville. M. le Ministre demande en même temps à l'Académie de lui communiquer les indications qu'elle jugera utile de donner au Gouvernement, en vue d'affaiblir l'action de l'épidémie, si elle venait à reparaître dans le royaume.

M. le Président annonce que le Bureau a prié M. le Ministre de lui envoyer en communication, les documents relatifs aux mesures que le Gouvernement a prescrites en 1832 contre le choléra. Il propose ensuite à l'assemblée de confier à une commission de trois ou de cinq membres, le soin d'examiner le mémoire de M. le

docteur Meunier, et de préparer le travail demandé par le Gouvernement.

Cette proposition ayant été adoptée, l'Académie décide que la Commission se composera de MM. Lombard, Vleminckx, Raikem, Craninx et De Mersseman.

M. le Ministre de l'Intérieur consulte de nouveau la Compagnie sur la question de la langue à adopter pour la publication du texte officiel de la Pharmacopée.

Après avoir entendu M. Thiernesse, l'assemblée renvoie cette affaire à l'examen et au rapport d'une Commission dont elle désigne les membres. Ce sont MM. François, Van Coetsem, Gouzée, Lombard et De Meyer.

III. COMMUNICATIONS SCIENTIFIQUES.

M. le docteur Warlomont soumet à la Compagnie un mémoire relatif à une épidémie de fièvre éruptive qui a été récemment observée à Bruxelles.

Ce travail est renvoyé à l'examen d'une Commission. composée de MM. Raikem, Lombard et Fossion.

M. le docteur Stacquez présente également un mémoire sur les fièvres continues qui ont régné dans la maison de détention de Saint-Bernard, pendant les années 1843, 1844, 1845 et 1846.

Ce travail sera examiné par la deuxième Section.

IV.

COMMUNICATIONS DU BUREAU.

Après avoir donné lecture d'une proposition par laquelle plusieurs membres proposent à la Compagnie de tenir une séance la veille de l'inauguration de la statue de Vésale, M. le Président fait connaître à l'assemblée que cette cérémonie, annoncée pour le 16 décembre prochain, ne pourra probablement pas avoir lieu avant le 31 de ce mois, jour anniversaire de la naissance du célèbre anatomiste de Bruxelles.

v.—renouvellement des PRÉSIDENTS ET DES SECRÉTAIRES DES SECTIONS.

M. le Président communique les résolutions des Sections prises en exécution de l'art. 79 du règlement. Ont été nommés aux fonctions de Présidents et de Secrétaires pour l'année Académique 1847-1848, savoir :

Deuxième Section :

Président, M. Lombard; secrétaire, M. Tallois.

Troisième Section :

Président, M. De Meyer; secrétaire, M. De Lavacherie.

Quatrième Section:

Président, M. Vleminckx; secrétaire M. Sauveur. Cinquième Section:

Président, M. De Hemptinne; secrétaire, M. Pasquier.

Sixième Section:

Président, M. Brogniez; secrétaire, M. Thiernesse. Le Bureau n'a pas reçu les propositions de la première section, qui ne s'est pas trouvée en nombre suffisant pour délibérer.

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M. Cunier obtient la parole pour rectifier un passage inséré dans le Bulletin de la séance du 30 octobre 1847 (1), relatif à un mémoire de M. Carron du Villards, sur l'influence du strabisme dans l'exercice de diverses professions. Il n'a pas, dit-il, affirmé, lors de la lecture du rapport, que ce travail avait déjà été imprimé; il a simplement exprimé un doute, et il a mis

(1) Bulletin, lome VI, page 704.

1.

l'Académie à même, par la communication qu'il lui a faite, de décider si l'ouvrage dont il s'agit était bien le même que l'auteur avait publié.

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M. François donne lecture d'un résumé du mémoire que M. le docteur Sympson a publié sur le chloroforme (perchlorure de formyle), et met sous les yeux de ses collègues quelques onces de cette préparation dont ils ont pu reconnaître les caractères physiques si bien décrits par le professeur d'Edimbourg.

M. Thiernesse fait observer que M. le docteur Flourens a constaté, depuis plusieurs mois, la propriété anesthésique du chloroforme, en le faisant respirer à des animaux dont il s'est servi pour des expériences physiologiques.

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SUITE de la discussion du rapport de la Commission chargée d'examiner les questions que soulève la vente, pour la consommation, de la chair de cheval et de celle des bestiaux atteints de certaines maladies. - M. VERHEYEN, rapporteur (1).

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M. Le PrésidenT: La parole est à M. Verheyen. -M. VERHEYEN: Messieurs, dans votre dernière séance, vous avez abordé l'examen de la deuxième conclusion du rapport de la Commision, qui est ainsi conçue « Les chevaux et les bêtes de boucherie affectés de maladies inflammatoires, peuvent être abattus pour la consommation, pourvu que l'on prenne la précaution de les faire mourir exsangues. >>

Ces termes ayant paru vagues, j'ai proposé d'ajouter après les mots « maladies inflammatoires, » ceux-ci : « à la première période. » Malgré cette addition, quel

(1) Voir Bulletin, tome VI, pages 601 et 704.

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