Les sources occultes du romantisme: illuminisme--théosophie, 1770-1820 ...

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H. Champion, 1928 - 2 pages
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 45 - Dieu de m'inspirer un désir ardent que la vie future fût une réalité, et que tout ce que j'en1endois dire concernant Dieu, Jésus-Christ et ses Apôtres fût aussi des réalités. Environ dix huit mois s'écoulèrent dans toute l'agitation que me causoient ces désirs, et alors Dieu m'accorda la grâce de rencontrer un homme qui me dit familièrement : « vous devriez venir nous voir, nous « sommes de braves gens : vous ouvrirez un livre, vous regarderez « au premier feuillet, au centre et...
Page 181 - ... je dirais de superstition si je n'en étais moi-même imbue, quoique malgré moi, ce qui dénote, assure-t-on, une société en décadence. Il est certain que jamais les rose-croix, les adeptes, les prophètes et tout ce qui s'y rapporte, ne furent aussi nombreux, aussi écoutés. La conversation roule presque uniquement sur ces matières ; elles occupent toutes les têtes ; elles frappent toutes les imaginations, même les plus sérieuses, et si ces mémoires en offrent de nombreuses traces,...
Page 42 - Tel fut, et tel doit être le châtiment des passions effrénées et des actions atroces ; telle sera la punition de la curiosité aveugle, qui veut pénétrer au-delà des bornes que le Créateur a mises aux connaissances humaines; de l'ambition, qui, voulant acquérir des sciences réservées à de plus pures intelligences, n'acquiert qu'un orgueil insensé, et ne voit pas que l'état de l'homme est d'être humble et ignorant.
Page 262 - J'ainiois à y trouver surtout ses deux habitués les plus assidus, cet excellent Bonneville , le cœur le plus simple et le plus exalté que j'aie connu de ma vie, avec son imagination de thaumaturge et sa science de bénédictin, sa faconde de tribun et sa crédulité de femme, son éducation d'homme du monde et ses mœurs d'homme du peuple; et puis le vieux Mercier...
Page 22 - Le penchant pour le merveilleux, dit-il, inné à tous les hommes en général, mon goût particulier pour les impossibilités, l'inquiétude de mon scepticisme habituel, mon mépris pour ce que nous savons et mon respect pour ce que nous ignorons, voilà les mobiles qui m'ont engagé à voyager durant une grande partie de ma vie dans les espaces imaginaires. Aucun de mes voyages ne m'a fait autant de plaisir; j'ai été absent pendant des années et suis très fâché de devoir maintenant rester...
Page 11 - Europe de sanctuaires mystiques, dont chacun avait son grand prêtre et son culte séparé. On distinguait l'école de Lyon, fondée et gouvernée par Cagliostro ; celle d'Avignon, qui fut plus tard transportée à Rome; celle de Zurich, suspendue aux lèvres éloquentes de Lavater ; celle de Copenhague ou du Nord, qui ne jurait que par le nom de Swedenborg ; celle de Strasbourg, uniquement nourrie des écrits de Jacob Bœhm ; celle de Bordeaux, attentive aux oracles de Martinez Pasqualis ; celle...
Page 205 - L'homme, créé à l'image et ressemblance de Dieu, est le plus parfait de ses ouvrages; tant qu'il conserva son innocence, il commandait à tous les êtres vivants, même aux anges. Mais après la chute, l'harmonie de l'univers fut corrompue et l'homme plongé dans la matière. Son travail, pour retrouver l'originelle pureté et la puissance qui étaient son apanage, est devenu ainsi considérable, et le but de l'initiation est d'amener l'homme déchu à reconquérir sa dignité perdue.10 Rehabilitation...
Page 66 - Je fus , entre autres choses , légèrement frappé sur mon âme par une main qui la frappa au travers de mon corps, me laissant une impression de douleur que le langage humain ne peut exprimer, et qui me parut moins tenir au temps qu'à l'éternité.
Page 199 - Je vous ai prévenu que nous étions huit en tout dans la France, absolument inconnus les uns des autres, qui élevions, mais sans cesse, comme Moïse, les yeux, la voix, les bras vers le ciel, pour la décision d'un combat dans lequel les éléments euxmêmes sont mis en jeu.
Page 39 - Dès que tout est enchaîné, écrivait Bailly, dès qu'un mouvement général unique, entraîne et nécessite à la fois tous les êtres matériels et sensibles, l'ordre physique et l'ordre moral suivent une seule et même loi

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