Mobilités résidentielles, territoires et politiques publiques

Voorkant
Sylvie Fol, Yoan Miot, Cécile Vignal
Presses Univ. Septentrion, 16 jun 2014 - 258 pagina's

Alors que la mobilité s'est affirmée depuis quelques décennies comme une valeur centrale des sociétés urbaines, elle fait désormais l’objet d’une injonction qui se manifeste dans tous les domaines, qu’il s’agisse des déplacements quotidiens, de la mobilité professionnelle ou de la mobilité résidentielle.
Cette dernière dimension de la mobilité est au cœur de cet ouvrage, dont l’ambition est d’analyser dans quelle mesure les mobilités résidentielles contribuent au creusement des inégalités sociales et territoriales et de discuter le rôle des politiques publiques dans les processus de mise en mobilité des habitants des territoires populaires. Dans un contexte de compétition entre les territoires, les mobilités résidentielles sont ainsi interrogées dans leur propension à renforcer les inégalités socio-spatiales, notamment entre les espaces qui sont en mesure de capter les populations les plus « désirables » et ceux qui au contraire ne parviennent qu’à accueillir les populations les plus « captives ».
Les mobilités résidentielles sont également analysées en lien avec les trajectoires sociales, mettant en avant les déterminants sociaux des choix résidentiels. Enfin, les contributions réunies dans cet ouvrage discutent les orientations des politiques publiques incitant à la mobilité des classes populaires. À cet égard, les contributions révèlent l’importance de l’ancrage et les formes de résistance à la mobilité des habitants des territoires populaires. Dans ce cadre, les politiques de rénovation urbaine étudiées offrent des illustrations particulièrement intéressantes des tensions comme des impensés des politiques tournées vers la mobilité résidentielle.

 

Inhoudsopgave

Introduction
9
déterminants et effets sociospatiaux
39
_GoBack
115
Deuxième partie Être mobile sous contrainte être mobile par incitation Regards croisés sur la politique de rénovation urbaine
117
Troisième partie Limpensé de lancrage face à linjonction à la mobilité résidentielle
195
Copyright

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Over de auteur (2014)

Sylvie Fol est professeur en aménagement et urbanisme à l'Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne où elle est responsable du Master urbanisme et aménagement. Ses recherches, centrées sur l’analyse des inégalités socio-spatiales, portent sur la mobilité et l’ancrage dans les quartiers pauvres, la ségrégation et les politiques de mixité sociale, les processus de déclin urbain et les politiques de régénération.

Yoan Miot est Maître de conférences à l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée où il enseigne à l’Institut Français d’Urbanisme. Ses recherches portent sur l’analyse et la mesure des trajectoires d’évolution des territoires de tradition industrielle et sur les politiques publiques conduites pour lutter contre les processus de déclin urbain. A cet égard, il s’intéresse aux politiques de rénovation urbaine et de l’habitat.

Cécile Vignal est maître de conférences en sociologie à l'Université Lille 1 où elle est responsable de la première année de Licence de sociologie. Membre du CLERSE (UMR 8019, CNRS), ses thèmes de recherche croisent la sociologie du logement, de la famille et des classes populaires. Ses travaux portent sur les mobilités résidentielles et professionnelles des salariés face aux restructurations d’entreprises, sur les pratiques d’organisation quotidiennes et formes de décohabitations en milieux populaires, enfin sur les pratiques d’accession à la propriété.

Fabien Desage, maître de conférences en science politique au CERAPS (Université Lille 2), est actuellement professeur invité au département de science politique de l'Université de Montréal et titulaire de la Chaire d’études de la France contemporaine du CERIUM (2012-2014). Après s’être intéressé aux réformes et aux institutions intercommunales, il travaille sur les politiques du logement, appréhendées notamment à travers leurs effets et leurs enjeux en matière de peuplement et d’ethnicisation de l’action publique.

Jean-Yves Authier, sociologue, est professeur à l'Université Lyon 2 et directeur adjoint du Centre Max Weber (UMR 5283, CNRS). Ses travaux de recherche se situent au carrefour de la sociologie urbaine et de la sociologie de la socialisation. Il a notamment travaillé sur la construction sociale des choix résidentiels et publié plusieurs travaux à ce sujet.

François Cusin, est maître de conférences en sociologie, habilité à diriger des recherches (HDR). Il est chercheur à l'IRISSO (Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales), UMR 7170/CNRS, Université Paris-Dauphine. Co-directeur de la Chaire Ville & immobilier, Université Paris-Dauphine, ses domaines de recherche concernent la sociologie urbaine (développement urbain, politiques urbaines, logement, marchés immobiliers, mobilités résidentielles) et la sociologie économique (relations entre marchés et processus sociaux).

Jean-Claude Driant est professeur à l'Ecole d’Urbanisme de Paris (Université Paris Est Créteil) et directeur du laboratoire Lab’Urba. Il consacre ses travaux aux articulations entre les marchés du logement et les politiques de l’habitat, tant aux échelles locales qu’au niveau national.

Elise Gassiat Henu travaille pour la Ville de Roubaix sur les questions d'évaluation des politiques publiques, (essentiellement en matière de renouvellement urbain), mais aussi d’observation et de prospective dans le domaine de l’habitat. Chercheuse jusqu’en 2008 (Institut d’Aménagement Régional, Aix-Marseille III et Institut Français d’Urbanisme, Paris 8), elle a ainsi travaillé en France et à l’étranger sur la rénovation urbaine et ses impacts sociaux, comme sur l’évaluation des politiques de la ville et de l’habitat. Elle poursuit également aujourd’hui une activité parallèle de consultante

Sophie Lauden Angotti est responsable du département renouvellement urbain au sein du service des politiques urbaines et sociales de l'Union Sociale pour l'Habitat. Elle est en charge du suivi du Programme National de Rénovation Urbaine et de la mise en œuvre du Nouveau Programme de Renouvellement Urbain qui sera mis en place dans le cadre de la loi relative à la ville et la cohésion urbaine.

Christine Lelévrier est sociologue, Professeur en Urbanisme à l'Université Paris-Est-Créteil et membre du Lab’urba. Ses recherches portent sur les interactions entre des dynamiques socio-urbaines (processus de ségrégation, mobilités résidentielles, ethnicité) et les politiques de la ville et de mixité sociale dans une perspective européenne. Elle a conduit plus particulièrement des travaux ces dernières années sur les effets sociaux de la rénovation urbaine (relogements, cohabitation et trajectoires) et réalisé des publications sur les politiques de mixité sociale en Europe.

Joël Meissonnier est chargé de recherche au CÉTÉ Nord-Picardie (Centre d'Études Techniques de l'Équipement, Lille, qui devient au 1er janvier 2014, le CEREMA (Centre d'Études et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement). Joël Meissonnier s'intéresse aux évolutions sociales des mobilités quotidiennes et des pratiques de déplacement.

Martin Omhovère est chargé d'études au département urbanisme aménagement et territoires de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme Île-de-France. Titulaire d’un double diplôme de Master et de Magistère en Urbanisme et Aménagement de l’Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne, il travaille actuellement sur les mécanismes de densification et de renouvellement urbain et la préservation des espaces agricoles et naturels.

Emilie Saint-Macary est coordinatrice du pôle recherche d'Aristat et chercheuse associée au Lab’Urba. Docteure en urbanisme (Lab'urba/UPEC), elle s’est intéressée dans le cadre de sa thèse à l’investissement d'acteurs privés dans le cadre de la politique de diversification de l’offre dans les projets de rénovation urbaine, et ses impacts sur la mixité sociale. Aujourd'hui, elle mène des recherches sur l’évaluation de différentes politiques publiques (jeunesse, culturelles, logement etc.) par des méthodes sociologiques d'analyse quantitative et qualitative.

Marie-Paule Thomas, sociologue-urbaniste, est titulaire d'un diplôme d’ingénieur-urbaniste, d’un postgrade en développement territorial et d’un doctorat ès sciences à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Elle est chercheuse associée au Laboratoire de sociologie urbaine (Lasur) de l’EPFL. Ses recherches principales portent sur l’interaction entre modes de vie, urbanisme et politiques de développement territorial. Parallèlement à ses activités académiques, elle est cheffe de projet depuis novembre 2012 chez IConsulting SA.

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