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c'est-à-dire l'octave de la quinte, ou la quinte de l'octave; à 5 ajoutez 7, vous aurez 12: la quinte redoublée est donc une douzième. Pour trouver le simple d'un douzième, rejetez 7 du nombre 12 autant de fois que vous le pourrez, le reste 5 vous indique une quinte. A l'égard du rapport, il ne faut que doubler le conséquent ou prendre la moitié de l'antécédent de la raison simple autant de fois qu'on ajoute d'octaves, et l'on aura la raison de l'intervalle redoublé. Ainsi 2, 3 étant la raison de la quinte, 1, 3 ou 2, 6 sera celle de la douzième, etc. Sur quoi l'on observera qu'en terme de musique, composer ou redoubler un intervalle, ce n'est pas l'ajouter à lui-même, c'est y ajouter une octave ; le tripler, c'est en ajouter deux, etc.

Je dois avertir ici que tous les intervalles exprimés dans ce dictionnaire par les noms des notes doivent toujours se compter du grave à l'aigu ; en sorte que cet intervalle, ut si, n'est pas une seconde, mais une septième ; et si ut n'est pas une septième, mais une seconde.

INTONATION, s. f. Action d'entonner. (Voyez ENTONNER.) L'intonation peut être juste ou fausse, trop haute ou trop basse, trop forte ou trop foible; et alors le mot intonation, accompagné d'une épithète, s'entend de la manière d'entonner.

INVERSE. (Voyez RENVERSÉ.)

IONIEN OU IONIQUE, adj. Le mode ionien étoit en

comptant du grave à l'aigu, le second des cinq modes moyens de la musique des Grecs. Ce mode s'appeloit aussi iastien, et Euclide l'appelle encore phrygien grave. (Voyez MODE.)

JOUER des instruments, c'est exécuter sur ces instruments des airs de musique, sur-tout ceux qui leur sont propres, ou les chants notés pour eux. On dit jouer du violon, de la basse, du hautbois, de la flûte; toucher le clavecin, l'orgue; sonner de la trompette; donner du cor; pincer la guitare; etc. Mais l'affectation de ces termes propres tient de la pédanterie : le mot jouer devient générique, et gagne insensiblement pour toutes sortes d'instru

ments.

JOUR. Corde à jour. (Voyez VIDE.)

IRRÉGULIER, adj. On appelle dans le plain-chant modes irréguliers ceux dont l'étendue est trop grande ou qui ont quelque autre irrégularité.

On nommoit autrefois cadence irrégulière celle qui ne tomboit pas sur une des cordes essentielles du ton; mais M. Rameau a donné ce nom à une cadence particulière dans laquelle la basse-fondamentale monte de quinte ou descend de quarte après un accord de sixte-ajoutée. (Voy. CADENCE.) ISON, chant en ison. (Voyez CHANT.)

JULE, s. f. Nom d'une sorte d'hymne ou chanson parmi les Grecs en l'honneur de Cérès ou de Proserpine. (Voyez CHANSON.)

JUSTE, adj. Cette épithète se donne généralement aux intervalles dont les sons sont exactement dans le rapport qu'ils doivent avoir, et aux voix qui entonnent toujours ces intervalles dans leur justesse; mais elle s'applique spécialement aux consonnances parfaites. Les imparfaites peuvent être majeures ou mineures; les parfaites ne sont que justes: dès qu'on les altère d'un semi-ton elles deviennent fausses, et par conséquent dissonances. (Voyez INTERVALLE.)

JUSTE est aussi quelquefois adverbe. Chanter juste, jouer juste.

L.

LA. Nom de la sixième note de notre gamme inventée par Gui Arétin. (Voyez GAMME, SOLFIER.)

LARGE, adj. Nom d'une sorte de note dans nos vieilles musiques, de laquelle on augmentoit la valeur en tirant plusieurs traits non seulement par les côtés, mais par le milieu de la note, ce que Muris blâme avec force comme une horrible innovation.

LARGHETTO. (Voyez LARGO.)

LARGO, adv. Ce mot, écrit à la tête d'un air, indique un mouvement plus lent que l'adagio, et le dernier de tous en lenteur. Il marque qu'il faut

filer de longs sons, étendre les temps et la mesure, etc.

un

Le diminutif larghetto annonce un mouvement peu moins lent que le largo, plus que l'andante, et très approchant de l'andantino.

LÉGÈREMENT, adv. Ce mot indique un mouvement encore plus vif que le gai, un mouvement moyen entre le gai et le vite; il répond à peu près à l'italien vivace.

LEMME, s. m. Silence ou pause d'un temps bref dans le rhythme catalectique. (Voyez RHYTHME.) LENTEMENT, adv. Ce mot répond à l'italien largo, et marque un mouvement lent; son superlatif, très lentement, marque le plus tardif de tous les

mouvements.

LEPSIS. Nom grec d'une des trois parties de l'ancienne mélopée, appelée aussi quelquefois euthia, par laquelle le compositeur discerne s'il doit placer son chant dans le système des sons bas, qu'ils appellent hypatoïdes; dans celui des sons aigus, qu'ils appellent nétoïdes; ou dans celui des sons moyens, qu'ils appellent mésoïdes. (Voyez MÉLOPÉE.)

LEVÉ, adj. pris substantivement. C'est le temps de la mesure où on léve la main ou le pied; c'est un temps qui suit et précède le frappé ; c'est par conséquent toujours un temps foible. Les temps levés sont, à deux temps, le second; à trois, le troisième;

à quatre, le second et le quatrième. (Voy. ARSIS.) LIAISON, s. f. Il y a liaison d'harmonie et liaison de chant.

La liaison a lieu dans l'harmonie lorsque cette harmonie procède par un tel progrès de sons fondamentaux, que quelques uns des sons qui accompagnoient celui qu'on quitte demeurent et accompagnent encore celui où l'on passe : il y a liaison dans les accords de la tonique et de la dominante, puisque le même son fait la quinte de la première, et l'octave de la seconde : il y liaison dans les accords de la tonique et de la sousdominante, attendu que le même son sert de quinte à l'une et d'octave à l'autre : enfin il y a liaison dans les accords dissonants toutes les fois que la dissonance est préparée, puisque cette préparation elle-même n'est autre chose que la liaison. (Voyez PRÉPARER.)

a

La liaison dans le chant a lieu toutes les fois qu'on passe deux ou plusieurs notes sous un seul coup d'archet ou de gosier, et se marque par un trait recourbé dont on couvre les notes qui doivent être liées ensemble.

Dans le plain-chant on appelle liaison une suite de plusieurs notes passées sur la même syllabe, parceque sur le papier elles sont ordinairement attachées ou liées ensemble.

Quelques uns nomment aussi liaison ce qu'on

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