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C'est de ce rapport que naît la consonnance appelée diapente ou quinte; et l'ancien rhythme sesquialtère en naissoit aussi.

Les anciens auteurs italiens donnent encore le nom d'hémiole ou hémiolie à cette espèce de mesure triple dont chaque temps est une noire. Si cette noire est sans queue, la mesure s'appelle hemiolia maggiore, parcequ'elle se bat plus lentement et qu'il faut deux noires à queue pour chaque temps. Si chaque temps ne contient qu'une noire à queue, la mesure se bat du double plus vite, et s'appelle hemiolia minore.

HÉMIOLIEN, adj. C'est le nom que donne Aristoxène à l'une des trois espèces du genre chromatique, dont il explique les divisions. Le tétracorde 30 y est partagé en trois intervalles, dont les deux premiers, égaux entre eux, sont chacun la sixième partie, et dont le troisième est les deux tiers: 5+5+20=30.

HEPTACORDE, HEPTAMÉRIDE, HEPTAPHONE, HEXACORDE, etc. (Voyez EPTACORDE, EPTAMÉRIDE, EPTAPHONE, etc.)

HERMOSMÉNON. (Voyez MOEURS.)

HEXARMONIEN, adj. Nome, ou chant d'une mélodie efféminée et lâche, comme Aristophane le reproche à Philoxène son auteur.

HOMOPHONIE, s. f. C'étoit dans la musique grecque, cette espèce de symphonie qui se faisoit

à l'unisson, par opposition à l'antiphonie qui s'exécutoit à l'octave. Ce mot vient de pès, pareil, et de gov, son.

HYMÉE. Chanson des meuniers chez les anciens Grecs, autrement dite épiaulie. (Voyez ce mot.)

HYMÉNÉE. Chanson des noces chez les anciens

Grecs, autrement dite épithalame. (Voyez ÉPITHALAME.)

HYMNE, s. f. Chant en l'honneur des dieux ou des héros. Il y a cette différence entre l'hymne et le cantique, que celui-ci se rapporte plus communément aux actions, et l'hymne aux personnes. Les premiers chants de toutes les nations ont été des cantiques ou des hymnes. Orphée et Linus passoient, chez les Grecs, pour auteurs des premières hymnes; et il nous reste parmi les poésies d'Homère un recueil d'hymnes en l'honneur des dieux.

HYPATE, adj. Épithète par laquelle les Grecs distinguoient le tétracorde le plus bas, et la plus basse corde de chacun des deux plus bas tétracordes; ce qui pour eux étoit tout le contraire; car ils suivoient dans leurs dénominations un ordre rétrograde au nôtre, et plaçoient en haut le grave que nous plaçons en bas. Ce choix est arbitraire, puisque les idées attachées aux mots aigu et grave n'ont aucune liaison naturelle avec les idées attachées aux mots haut et bas.

DICT. DE MUSIQUE. T. I.

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On appeloit, donc tétracorde hypaton, ou des hypates, celui qui étoit le plus grave de tous et immédiatement au-dessus de la proslambanomène ou plus basse corde du mode; et la première corde du tétracorde qui suivoit immédiatement celle-là s'appeloit hypate-hypaton, c'est-à-dire, comme le traduisoient les Latins, la principale du tétracorde des principales. Le tétracorde immédiatement suivant du grave à l'aigu s'appeloit tétracorde-méson, ou des moyennes, et la plus grave corde s'appeloit hypate-meson, c'est-à-dire la principale des

moyennes.

Nicomaque le Gérasénien prétend que ce mot d'hypate, principale, élevée ou suprême, a été donné à la plus grave des cordes du diapason par allusion à Saturne, qui des sept planètes est la plus éloignée de nous. On se doutera bien par là que ce Nicomaque étoit pythagoricien.

HYPATE-HYPATON. C'étoit la plus basse corde du plus bas tétracorde des Grecs, et d'un ton plus haut que la proslambanomène. (Voyez l'article précédent.)

HYPATE-MÉSON. C'étoit la plus basse corde du second tétracorde, laquelle étoit aussi la plus aiguë du premier, parceque ces deux tétracordes étoient conjoints. (Voyez HYPATE.)

HYPATOÏDES. Sons graves. (Voyez LEPSIS.) HYPERBOLÉIEN, adj. Nome ou chant de même

caractère que l'hexarmonien. (Voyez HEXARMONIEN.)

HYPERBOLÉON. Le tétracorde hyperboléon étoit le plus aigu des cinq tétracordes du système des Grecs.

Ce mot est le génitif du substantif pluriel pból, sommets, extrémités; les sons les plus aigus étant à l'extrémité des autres.

HIPER-DIAZEUXIS. Disjonction de deux tétracordes séparés par l'intervalle d'une octave, comme étoient le tétracorde des hypates et celui des hyperbolées.

HYPER-DORIEN. Mode de la musique grecque, autrement appelé mixo-lydien, duquel la fondamentale ou tonique étoit une quarte au-dessus de celle du mode dorien. (Voyez MODE.)

On attribue à Pythoclide l'invention du mode hyper-dorien.

HYPER-ÉOLIEN. Le pénultième à l'aigu des quinze modes de la musique des grecs, et duquel la fondamentale ou tonique étoit une quarte audessus de celle du mode éolien. (Voyez MODE.)

Le mode hyper-éolien, non plus que l'hyperlydien qui le suit, n'étoient pas si anciens que les autres: Aristoxène n'en fait aucune mention et Ptolomée, qui n'en admettoit que sept, n'y comprenoit point ces deux-là.

HYPER-IASTIEN, ou mixo-lydien aigu. C'est le

nom qu'Euclide et plusieurs anciens donnent au mode appelé plus communément hyper-ionien.

HYPER-IONIEN. Mode de la musique grecque, appelé aussi par quelques uns hyper-iastien ou mixo-lydien aigu, lequel avoit sa fondamentale une quarte au-dessus de celle du mode ionien. Le mode ionien est le douzième en ordre du grave à l'aigu, selon le dénombrement d'Alipius. (Voyez MODE.)

HYPER-LYDIEN. Le plus aigu des quinze modes de la musique des Grecs, duquel la fondamentale étoit une quarte au-dessus de celle du mode lydien. Ce mode, non plus que son voisin l'hyper-éolien, n'étoit pas si ancien que les treize autres; et Aristoxène, qui les nomme tous, ne fait aucune mention de ces deux-là. (Voyez MODE.)

HYPER-MIXO-LYDIEN. Un des modes de la musique grecque, autrement appelé hyper-phrygien. (Voyez ce mot.)

HYPER-PHRYGIEN, appelé aussi par Euclide hypermixo-lydien, est le plus aigu des treize modes d'Aristoxène, faisant le diapason ou l'octave avec l'hypo-dorien, le plus grave de tous. (Voyez MODE.)

HYPO-DIAZEUXIS, est, selon le vieux Bacchius, l'intervalle de quinte qui se trouve entre deux tétracordes séparés par une disjonction, et de plus par un troisième tétracorde intermédiaire. Ainsi il y a hypo-diazeuxis entre les tétracordes hypaton et diézeugménon, et entre les tétracordes syn

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