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naturellement lui donner les deux intonations

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consécutives la la, lesquelles diffèrent d'un comma. De même dans la Folie d'Espagne, au troisième temps de la troisième mesure: on peut y conce

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voir que la tonique re monte d'un comma pour

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former la seconde re du mode majeur d'ut, lequel se déclare dans la mesure suivante et se trouve ainsi subitement amené par ce paralogisme musical, par ce double emploi du re.

Lors encore que, pour passer brusquement du mode mineur de la en celui d'ut majeur, on change l'accord de septième diminuée sol dièse, si, re, fa, en accord de simple septième sol, si, re, fa, le mouvement chromatique du sol dièse au sol naturel est bien le plus sensible, mais il n'est pas le seul; le re monte aussi d'un mouvement

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diacommatique de re à re, quoique la note le suppose permanent sur le même degré.

On trouvera quantité d'exemples de ce genre diacommatique, particulièrement lorsque la modulation passe subitement du majeur au mineur, ou du mineur au majeur. C'est sur-tout dans l'adagio, ajoute M. Serre, que les grands maîtres, quoique guidés uniquement par le sentiment, font usage de ce genre de ce genre de transitions, si propre à donner à la modulation une apparence d'indé

cision, dont l'oreille et le sentiment éprouvent souvent des effets qui ne sont point équivoques.

DIACOUSTIQUE, s. f. C'est la recherche des propriétés du son réfracté en passant à travers différents milieux, c'est-à-dire d'un plus dense dans un plus rare, et au contraire. Comme les rayons visuels se dirigent plus aisément que les sons par des lignes sur certains points, aussi les expériences de la diacoustique sont-elles infiniment plus difficiles que celles de la dioptrique. (Voyez SON.)

Ce mot est formé du grec dia, par, et d'¿xovw, j'entends.

DIAGRAMME, s. m. C'étoit, dans la musique ancienne, la table ou le modèle qui présentoit à l'œil l'étendue générale de tous les sons d'un système, ou ce que nous appelons aujourd'hui échelle, gamme, clavier. (Voyez ces mots.)

DIALOGUE, s. m. Composition à deux voix ou deux instruments qui se répondent l'un à l'autre, et qui souvent se réunissent. La plupart des scènes d'opéra sont, en ce sens, des dialogues, et les duo italiens en sont toujours: mais ce mot s'applique plus précisément à l'orgue; c'est sur cet instrument qu'un organiste joue des dialogues, en se répondant avec différents jeux ou sur différents claviers.

DIAPASON, s. m. Terme de l'ancienne musique

par lequel les Grecs exprimoient l'intervalle ou la consonnance de l'octave. (Voyez OCTAVE.)

Les facteurs d'instruments de musique nomment aujourd'hui diapasons certaines tables où sont marquées les mesures de ces instruments et de toutes leurs parties.

On appelle encore diapason l'étendue convenable à une voix ou à un instrument. Ainsi quand une voix se force, on dit qu'elle sort du diapason, et l'on dit la même chose d'un instrument dont les cordes sont trop lâches ou trop tendues, qui ne rend que peu de son, ou qui rend un son désagréable, parceque le ton en est trop haut ou trop bas.

Ce mot est formé de dia, par, et ñï3, toutes; parceque l'octave embrasse toutes les notes du système parfait.

DIAPENTE, s. f. Nom donné par les Grecs à l'intervalle que nous appelons quinte, et qui est la seconde des consonnances. (Voyez CONSONNANCE, INTERVALLE, QUINTE.)

Ce mot est formé de di, par, et de révτs, cinq, parcequ'en parcourant cet intervalle diatoniquement on prononce cinq différents sons.

DIAPENTER, en latin DIAPENTISSARE, v. n. Mot barbare employé par Muris et par nos anciens musiciens. (Voyez QUINTER.)

DIAPHONIE, s. m. Nom donné par les Grecs à tout intervalle où accord dissonant, parceque les

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deux sons, se choquant mutuellement, se divisent, pour ainsi dire, et font sentir désagréablement leur différence. Gui Arétin donne aussi le nom de diaphonie à ce qu'on a depuis appelé discant, à cause des deux parties qu'on y distingue.

DIAPTOSE, intercidence ou petite chute, s. C'est, dans le plain-chant, une sorte de périélèse ou de passage qui se fait sur la dernière note d'un chant, ordinairement après un grand intervalle en montant. Alors pour assurer la justesse de cette finale, on la marque deux fois, en séparant cette répétition par une troisième note, que l'on baisse d'un degré en manière de note sensible, comme ut si ut, ou mi re mi.

DIASCHISMA, s. m. C'est, dans la musique ancienne, un intervalle faisant la moitié du semi-ton mineur. Le rapport en est de 24 à 600, et par conséquent irrationnel.

DIASTÈME, s. m. Ce mot, dans la musique ancienne, signifie proprement intervalle, et c'est le nom que donnoient les Grecs à l'intervalle simple, par opposition à l'intervalle composé, qu'ils appeloient système. (Voyez INTERVALLE, SYSTÈME.)

DIATESSARON. Nom que donnoient les Grecs à l'intervalle que nous appelons quarte, et qui est la troisième des consonnances. (Voyez CONSONNANCE, INTERVALLE, QUARTE.)

Ce mot est composé de dia, par, et du génitif

de riscapes, quatre, parcequ'en parcourant diatoniquement cet intervalle, on prononce quatre différents sons.

DIATESSERONER, en latin DIATESSERONARE, v. n. Mot barbare employé par Muris et par nos anciens musiciens. (Voyez QUARTER.),

DIATONIQUE, adj. Le genre diatonique est celui des trois qui procède par tons et semi-tons majeurs, selon la division naturelle de la gamme, c'est-à-dire celui dont le moindre intervalle est d'un degré conjoint; ce qui n'empêche pas que les parties ne puissent procéder par de plus grands intervalles, pourvu qu'ils soient tous pris sur des degrés diatoniques.

Ce mot vient du grec dia, par, et de vivos, ton, c'est-à-dire passant d'un ton à un autre.

Le genre diatonique des Grecs résultoit de l'une des trois règles principales qu'ils avoient établies pour l'accord des tétracordes. Ce genre se divisoit en plusieurs espèces, selon les divers rapports dans lesquels se pouvoit diviser l'intervalle qui le déterminoit; car cet intervalle ne pouvoit se resserrer au-delà d'un certain point sans changer de genre. Ces diverses espèces du même genre sont appelées xpóns, couleurs, par Ptolomée, qui en distingue six; mais la seule en usage dans la pratique étoit celle qu'il appelle diatonique-ditonique, dont le tétracorde étoit composé d'un semi-ton foible et

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