TROISIÈME TRIMESTRE 1872. Au 1er janvier 1872 la population de fait, pouvait être évaluée approximativement à 185,000 habitants. Pendant le trimestre, il a été déclaré au bureau de l'état-civil 1526 naissances, qui se répartissent comme suit : JUILLET.... féminins 183 (masculins légitimes 196; illégitimes 62: total 2581503 62 Αούτ....... 50 245 502 184 70 254 Dans ce nombre sont comprises 19 naissances gémellaires (14 m., 5 fém.) dont 15 légitimes, et 4 illégitimes. Il a été célébré 475 mariages et prononcé 10 divorces. La mortalité a atteint le chiffre de 1,284 décès (689 m. et 595 f.), non compris 91 mort-nés: soit une diminution de 240 décès comparativement à la moyenne décennale du trimestre. L'excédant du chiffre des naissances sur celui des décès (mortnés exclus) est de 242. Maximum des décès quotidiens: 27 décès (20) août). Le nombre des individus décédés à domicile est de 980, parmi lesquels on compte 314 indigents. Les hôpitaux, hospices et prisons ont fourni ensemble un contingent de 395 décès. Dans ce chiffre sont comprises 145 personnes qui avaient leur domicile ou leur résidence dans les faubourgs ou dans une autre commune. Défalcation faite de ces étrangers, il reste pour la population réelle de Bruxelles un total de 1,179 décès qui correspond à un taux annuel moyen de 25,4 décès sur 1000 habitants. SÉANCE DU 28 DÉCEMBRE 1872. PRÉSIDENCE DE M. VLEMINCKX. 1 La séance est ouverte à onze heures. Le procès-verbal de la réunion du 30 novembre est adopté. I. COMMUNICATIONS DU GOUVERNEMENT. M. le Ministre de l'intérieur adresse à l'Académie : 4. Un exemplaire du rapport général sur le service sanitaire en Bavière pendant les années 1868 et 1869; 2o Plusieurs notes imprimées du gouvernement impérial et royal d'Autriche, relatives aux ravages causés par le choléra dans ce pays. II. CORRESPONDANCE ET COMMUNICATION. - Une lettre adressée à la Compagnie fait connaître que M. le docteur Philippe-Jacques Van Meerbeeck, correspondant belge de l'Académie, depuis le 29 octobre 1842, est décédé à Anvers, le 24 décembre courant, à l'âge de 59 ans. M. le docteur Victor Vleminckx écrit à l'Académie pour lui annoncer la mort de M. le docteur L. Fleury, décédé à Passy, lez-Paris, le 14 décembre de l'année courante et pour l'informer que le savant et regretté membre correspondant que la Compagnie vient de perdre avait disposé, en faveur de l'Académie, par testament en date du 31 août dernier, de son portrait à l'huile de grandeur naturelle, peint par J. Portaels, à charge par elle d'en laisser la jouissance à sa veuve Mm. Doyère, sa vie durant. L'Académie autorise le Bureau à faire les démarches nécessaires pour l'acceptation du legs dont il s'agit. M. Ad. Damseaux, professeur à l'Institut agricole de l'Etat, à Gembloux, fait connaitre qu'il consent à l'ouverture du pli cacheté annexé au mémoire qu'il a envoyé au concours sur les désinfectants, portant pour devise: Les intérêts de l'humanité et du progrès ennoblissent le travail le plus rebutant et ne laissent voir aux hommes éclairés que le zèle avec lequel il a fallu surmonter le dégoût et les obstacles (Lavoisier), » mémoire qui a mérité à l'auteur une médaille d'encouragement de 300 francs. Il est procédé à l'ouverture du pli cacheté qui reproduit la devise du mémoire et qui constate que M. Damseaux est réellement l'auteur du travail. En conséquence, le prix lui sera remis. M. le docteur Reguera, à Bujalance, transmet, à l'appui de sa candidature, la liste de ses titres scientifiques et un exemplaire d'un ouvrage sur les eaux minérales d'Arenosillo. M. le docteur Déclat adresse une note publiée sur les affections charbonneuses de l'homme et une notice inédite, quoique imprimée, sur une nouvelle méthode de traitement des fièvres intermittentes au moyen d'injections sous-cutanées d'eau phéniquée. M. Déclat a présenté cette découverte à l'Académie des sciences de Paris, et il croit devoir la soumettre à l'Académie de médecine de Belgique, afin que, si la Compagnie le juge à propos, elle puisse en vérifier l'efficacité. L'auteur demande que les deux publications qu'il adresse à l'Académie soient inscrites au nombre des travaux destinés à concourir pour l'un des prix qu'elle décerne aux travaux utiles et sérieux, si, toutefois, des prix sont établis pour les productions de ce genre. M. le président fait remarquer qu'il n'y a pas de prix pour les travaux de l'espèce; que les prix de 300 francs ne sont institués qu'en faveur des auteurs belges. Les deux notes de M. Déclat sont renvoyées à l'examen d'une Commission à nommer par le Bureau. Il est fait hommage à l'Académie par MM. De Koninck, Thiry, Masoin, Bertillon, Dèle et par l'Académie royale des sciencs, des lettres et des beaux-arts de Belgique de publications dont les titres seront insérés au Bulletin. Remerciments pour l'envoi de ces travaux. IV. - RAPPORTS, LECTURE ET DISCUSSIONS. 1. RAPPORT de M. LEFEBVRE sur la communication de M. le docteur HICGUET, intitulée : Ectopie mobile du rein droit; observation et réflexions. Messieurs, L'Académie m'a chargé de lui faire un rapport sur une observation d'ectopie mobile du rein droit, présentée par M. le docteur Hicguet, de Liége. Cette affection s'est présentée chez une dame de 46 ans. Elle n'a offert aucune particularité qui la distinguât des cas analogues rapportés par les auteurs et spécialement par Rayer et par M. Guéneau de Mussy. Le déplacement du rein droit avait occasionné chez la ma lade des douleurs sourdes, contusives, une sensation de pesanteur dans les lombes et le flanc droit, entre les dernières côtes droites et le rebord du bassin; ces douleurs s'étendaient souvent dans les parois de la poitrine et dans le membre inférieur droit........ L'insuccès des moyens de traitement avait jeté la malade dans une espèce d'hypochondrie. L'appétit et les digestions se ressentaient du mauvais état du moral. » M. le docteur Hicguet reconnut la cause de ces troubles qui avait échappé à d'autres praticiens; il prescrivit à la malade le seul moyen de traitement connu jusqu'aujourd'hui, c'està-dire une ceinture élastiqué convenable. Depuis qu'elle fait usage de ce bandage, dit l'auteur, les douleurs ont beaucoup diminué, et il ajoute un peu plus loin qu'elles cessent même complétement quand la malade porte. cette ceinture. Tel est le sommaire de cette observation. L'auteur la fait suivre d'une seconde partie qu'il appelle modestement réflexions. Ces réflexions constituent un résumé exact de l'état actuel de la question, au point de vue de l'anatomie pathologique, des causes, des symptômes, du diagnostic différentiel, du pronostic et du traitement de la maladie. Ce travail est bien fait et il a certes exigé une étude sérieuse d'une affection qui n'est guère connue que depuis une quarantaine d'années. Je propose de voter des remerciments à M. le docteur Hicguet et de tenir compte de ce travail, en même temps que des autres communications qu'il a faites à notre Compagnie, lorsqu'il y aura lieu de pourvoir à la nomination de correspondants. -Ces conclusions sont adoptées. |
