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tomie seraient comprises l'anatomie descriptive, l'anatomie générale, l'anatomie pathologique, l'anatomie comparée.

Les sciences obstétricales s'entendraient de l'art des accouchements, des maladies spéciales de l'appareil génital de la femme, de l'ovologie et de l'embryologie.

Enfin les sciences vétérinaires constituent l'ensemble des connaissances requises des médecins vétérinaires, particulièrement la pathologie vétérinaire et la thérapeutique vétérinaire.

Notre proposition supprime le prix spécial pour les sciences anatomiques et physiologiques, non que nous méconnaissions l'importance de ces branches, mais parce qu'elles sont moins cultivées que la médecine, la chirurgie, l'art obstétrical, qui répondent à la triple indication du diplôme professionnel de docteur en médecine, chirurgie et accouchements. Les travaux des pharmaciens seraient compris sous la rubrique Sciences médicales. Quant aux vétérinaires, force est bien de leur donner une section séparée, à moins qu'on ne veuille classer leurs travaux sous les rubriques médecine et chirurgie, suivant qu'il s'agirait de médecine ou de chirurgie vétérinaire. Cette dernière comprendrait l'obstétrique vétérinaire.

Que si l'on voulait maintenir un prix séparé pour ces sciences, il resterait encore à examiner, si, eu égard au nombre et à l'importance des travaux, un prix décennal ne suffirait pas. Pour moi, je le crois.

M. Willième : Je demande à faire une simple observation. L'honorable M. Bellefroid nous dit qu'un ouvrage de médecine d'un grand mérite paraissant l'année où ce seraient les sciences anatomiques qui concourraient, ne pourrait être couronné. Je crois que, dans la pensée de l'Académie, chaque section doit avoir son tour au bout de cinq ans et que tous les ouvrages produits dans les cinq dernières années sur une branche de cette section prennent part au concours.

M. Croeq : Naturellement.

Messieurs, je prends d'abord la proposition qui vient de vous être faite par M. Barella: c'est purement et simplement la proposition de la Commission avec un retranchement. Or, j'espère bien que ce retranchement vous ne l'approuverez pas, et quant à moi, je ne pourrais en aucune façon m'y rallier. Notre collègue a tout bonnement supprimé le prix des sciences anatomiques et physiologiques.

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M. Barella: Je n'ai rien supprimé.

M. Crocq: Vous avez supprimé ce prix pour faire de l'anatomie et de la physiologie une annexe de la chirurgie. Or, s'il y a quelque chose d'indépendant de toute autre branche, ce sont bien l'anatomie et la physiologie. Ces sciences forment la base, le point de départ de la médecine et ne peuvent jamais être considérées comme des annexes. Je désire, quant à moi, que le prix pour çes sciences soit le plus disputé, le plus poursuivi; cela marquerait un progrès capital dans notre pays. Je crois par conséquent qu'au lieu de les faire considérer comme des annexes des autres branches, elles doivent figurer en tête comme branches principales. Il faut nécessairement un prix spécial pour des sciences qui, par leur nature et leur méthode, se distinguent de toutes les autres branches des sciences médicales. Il y a plus d'analogie entre la médecine interne et la médecine externe qu'entre une branche quelconque de la médecine et les sciences anatomiques et physiologiques. C'est bien la catégorie la mieux établie de toutes.

Je crois donc què du moment où l'on établit une classification, il est impossible de ne pas faire une catégorie à part pour l'anatomie et la physiologie. Mais, direz-vous, où placerez-vous un ouvrage tel qu'un dictionnaire de médecine? Je le placerai dans la catégorie comprenant la médecine humaine, la patho

logie. C'est cette science qu'il a surtout en vue; supposons un de ces ouvrages pour lequel il peut se présenter certains doutes, s'ils se rattachent aux sciences pathologiques ou aux sciences physiologiques ces doutes peuvent disparaître facilement. Pour qu'on puisse considérer cet ouvrage comme se rattachant spécialement à la physiologie, il faut qu'il s'occupe spécialement d'élucider le mécanisme des fonctions; sinon il appartiendra à la catégorie des sciences pathologiques.

Je crois, Messieurs, qu'il est absolument impossible de ne pas établir certaines subdivisions et quoi qu'on en ait dit, il

faut que l'on comprenne bien comment ces subdivisions sont

établies et à quelles conséquences elles vont conduire Aucun ouvrage ne pourra être exclu, et quoi qu'en dise M. Warlomont, la Commission a examiné très-attentivement la question; elle l'a très-sérieusement discutée, et elle vous dit qu'il n'y a aucun ouvrage qui ne rentre dans une des cinq grandes catégories qu'elle vous propose..

Voilà un premier point posé.

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Il en est un second sur lequel tout le monde doit avoir ses apaisements c'est qu'aucun ouvrage, à quelque époque qu'il soit publié, ne sera exclu du concours. Ainsi je suppose que cette année vous donniez le prix pour l'anatomie et la physiologie et qu'il paraisse un ouvrage remarquable de pathologie interne ou externe. Ce dernier ouvrage concourra dans un an ou dans deux ans, à l'époque fixée pour la science dont il s'occupe. Tous les ans un prix pourra être décerné, mais tous les cinq ans seulement il le sera pour chacune des subdivisions. Il en résulte que tout ouvrage, quel que soit son sujet, pourra concourir dans une période de cinq années.

Vous voyez donc qu'au point de vue de la nature des travaux comme au point de vue de l'époque où ils sont produits, il n'y a aucune exclusion. Tous les ouvrages seront admis, quel

que soit leur sujet et quelle que soit la date à laquelle ils aient été publiés.

- M. le Président : Il y a une proposition de M. Warlomont tendant à l'ajournement et au renvoi à la Commission. - M. Crocq : J'ai fait observer que la Commission avait complètement discuté la question.

· M. le Président : Je n'en dois pas moins mettre cette proposition aux voix.

M. Warlomont: Je la retire.

M. le Président : Il nous reste alors à mettre aux voix les subdivisions proposées par la Commission :

4o Anatomie et physiologie normales et pathologiques. - Adopté.

2o Médecine humaine, comprenant la pathologie générale, la pathologie interne, la thérapeutique, l'hygiène et la médecine légale.

Je crois que M. Crocq propose d'ajouter au 2o la pharmacologie ainsi que l'histoire de la médecine.

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3o Chirurgie comprenant la pathologie chirurgicale, la médecine opératoire, l'ophthalmologie, les maladies syphilitiques et cutanées.

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4° Obstétrique, comprenant, outre les accouchements, les maladies de l'utérus et de ses annexes.

- M. Fossion : L'obstétrique seule, c'est peu de chose relativement aux autres branches.

M. Hambursin: Je voudrais faire rentrer ces branches dans les sciences chirurgicales. Nous avons eu l'année dernière, au concours, deux ouvrages d'un grand mérite et dont l'un était relatif à l'obstétrique. Mais il est probable que cette inconstance ne se rencontrera plus d'ici à

longtemps. Je crois que l'obstétrique n'est qu'une partie de la chirurgie.

M. Crocq : C'est tout différent, et vous ne pouvez confondre l'une chose avec l'autre. Je crois toutefois aussi que l'Académie aura rarement à décerner des prix d'obstétrique.

M. Vleminckx: Je ne sais si j'ai besoin de faire remarquer à l'Académie qu'il n'y a pas un seul de nos grands chirurgiens qui soit accoucheur. Il y a des hommes de l'art qui se disent ou se nomment chirurgiens-accoucheurs; mais comme pratique, demandez à M. Michaux, à M. Deroubaix, à M. Thiry, demandez-leur s'ils pratiquent la chirurgie et les accouchements. La chirurgie dans sa généralité, est professée par des hommes spéciaux et à l'exclusion des accouchements. L'obstétrique d'ailleurs a fait des progrès considérables, en y comprenant surtout les maladies de l'utérus et de ses annexes; ses progrès sont tels, qu'il est impossible qu'elle ne soit pas l'objet de la culture exclusive de certaines spécialités.

Je ferai une autre observation. M. Fossion vous a dit que l'obstétrique était peu de chose relativement aux autres branches. Veut-il bien nous dire ce qu'il convient d'ajouter? N'est-ce pas une spécialité?

M. Fossion: Je ne dis pas, mais ce n'est pas une science que vous puissiez comparer à la chirurgie et à la médecine.

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M. Vleminckx : Encore une fois que pouvez-vous y ajouter? En fait, l'accoucheur ne s'occupe que de cela.

M. Warlomont : Que ferez-vous des fistules vésicovaginales?

-

M. Vleminckx : C'est de la chirurgie; et la preuve, c'est que ce ne sont pas des accoucheurs qui s'occupent des fistules vésico-vaginales, ce sont des chirurgiens.

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