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qu'elle n'est pas exposée dans le corps vivant à une température supérieure à 40°.

Mais la silice du calcul est complètement insoluble dans les acides, comme nous l'avons constaté avec M. Franequi, sur un petit fragment, avant calcination. Il en résulte donc que le dépôt siliceux de la vessie ne peut provenir de la décomposition d'un silicate alcalin par les acides de l'économie, s'il est vrai que « les opérations chimiques se passent sous l'influence de la vie comme elles se passeraient dans un vase de laboratoire. » (Mémoire sur l'emploi de l'iodure de potassium pour combattre les affections saturnines, mercurielles et les accidents consécutifs de la syphilis, par M. Melsens.)

D'autre part, les lois de la physiologie nous démontrent que la silice n'a pu pénétrer dans l'économie qu'à l'état de combinaison soluble, c'est-à-dire de silicate alcalin.

Force nous est donc d'admettre qu'on ne peut assimiler le. corps humain à une cornue dans laquelle tout se passe suivant les seules lois des affinités, attendu que toutes les réactions chimiques y restent soumises aux lois de la vie; que sous l'influence de celle-ci surviennent des phénomènes qui ne peuvent encore être expliqués par les seules lois de la physique et de la chimie.

Explication de la planche..

Fig. 1. Calcul tel qu'il a été extrait de la vessie, grandeur naturelle.

1, 2, 3. Prolongements qui n'ont pas été cassés.

Deux (1 et 2) ont leur sommet bifurqué et le troisième résulte de la soudure de deux autres.

4, 4, 4. Cicatrices ou cassures des prolongements, mon

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trant partout un noyau central autour duquel sont disposées des couches concentriques de silice.

Fig. 2. Calcul après recollement des prolongements non ou peu endommagés.

Je joins à l'observation :

1o Le calcul tel que le représente la fig. 2.

2o Un tube renfermant un fragment détaché de la substance corticale formée de silice. Ce fragment a été calciné au rouge blanc, puis chauffé pendant plus d'une heure dans un petit ballon de verre, d'abord avec de l'acide nitrique concentré et ensuite avec de l'eau régale. Ce fragment présente des couches successives de silice blanche et dure, séparées par des espaces vides qui renferment un peu de charbon provenant de la décomposition de la matière organique. (voir l'analyse du calcul, littera C.)

ques.

2. CONTRIBUTION à la physiologie des nerfs pneumogastriDifférences entre le nerf pneumo gastrique droit et le nerf pneumogastrique gauche, pour leur action suspensive sur le cœur ; par M. MASOIN, professeur à l'Université de Louvain.

Les usages départis au nerf pneumogastrique ont toujours vivement attiré l'attention des physiologistes. Il n'est pas dans l'organisme un seul nerf qui ait été, aussi souvent que lui, coupé, galvanisé, torturé. Et pourtant, aujourd'hui encore, après les recherches les plus diverses, répétées sans relâche, il garde toujours des secrets. Le système nerveux est un sphinx, a-t-on dit, et c'est vrai; car il embarrasse singulièrement les physiologistes, tandis que d'un autre côté son intervention bienfaisante ou malencontreuse déjoue parfois les calculs des médecins. Mais le pneumogastrique à lui seul résume bien les caractères mystérieux du système auquel il appartient: il nous pose toujours quelque énigme nouvelle, il défie la sagacité de la science, et mérite bien encore au point de vue fonctionnel le nom de nerf vague (nervus vagus).

Mes compatriotes ont largement payé leur part dans l'étude du rôle qui lui est dévolu. M. Van Kempen (1) et M. R. Boddaert (2) ont envisagé et dévoilé plusieurs côtés du problême.

Après eux, je viens apporter une légère contribution dans cette étude, qui semble favorite à la physiologie belge; mais

(1) Essai expérimental sur la nature fonctionnelle du nerf pneumogastrique. Louvain, 1842.

Nouvelles recherches sur la nature fonctionnelle des racines du nerf pneumogastrique et du nerf spinal (Extrait des Mémoires de l'Académie royale de médecine de Belgique). Bruxelles, 1863.

(2) Recherches expérimentales sur les lésions pulmonaires consécutives à la section des nerfs pneumogastriques. Gand, 1862.

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