Images de page
PDF
ePub

que dans sa séance du 29 février 1868, la Compagnie a adopté les conclusions du rapport de la Commission à laquelle avait été renvoyée la demande de M. le représentant David tendante à ce qu'une commission fût instituée pour suivre des expériences destinées à démontrer l'efficacité d'un remède contre les affections cancéreuses. La Commission proposait d'émettre un avis favorable. Cette conclusion fut adoptée avec l'addition suivante: « En se conformant au décret de 1810. »

Le Bureau a communiqué cette décision au Gouvernement, le 10 mars 1868, et le 21 novembre de la même année, en lui transmettant la copie d'une lettre du sieur Winand, possesseur du remède dont M. David parlait dans sa requête, il a fait remarquer à M. le Ministre de l'Intérieur, qu'aux termes du décret du 18 août 1810, c'est au Gouvernement et non à l'Académie qu'il appartient de donner la suite convenable aux demandes de l'espèce.

Le Bureau n'a pas reçu de communication ultérieure relativement à cette affaire.

M. le Président propose de répondre à M. le Ministre de l'Intérieur dans le sens de la décision qu'il vient de rappeler. Cette proposition est adoptée.

[blocks in formation]

Donnant suite aux décisions prises par l'Académie, dans sa dernière séance, le Bureau a renvoyé à l'avis de MM. Gluge, Schwann et Van Kempen le mémoire de M. Du Moulin, intitulé Observation destinée à l'histoire du grand sympathique et du pneumogastrique; il a désigné MM. Vleminckx, Fossion et Thiry pour l'examen des diverses questions soulevées à propos des concours.

:

[merged small][ocr errors]

M. le Secrétaire perpétuel de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique informe que la Compagnie dont il est l'organe célébrera, le 28 et le 29 mai prochain, le centième anniversaire de sa fondation et qu'elle se féliciterait si l'Académie royale de médecine voulait bien se faire représenter par les membres de son Bureau à la célébration de ce jubilé. L'invitation est acceptée au nom de la Compagnie.

MM. les docteurs Deneffe et Van Wetter soumettent à l'Académie un travail manuscrit intitulé: De la ponction de la vessie. Renvoi à une Commission à nommer par le Bureau.

M. Dèle, médecin vétérinaire du gouvernement à Anvers, adresse, pour être communiquée à la Compagnie, une note manuscrite intitulée: Du traitement homoeopathique de la peste bovine; ses résultats en Angleterre, en 1865-1866.

M. Thiernesse sera prié de donner lecture de cette note, après la communication de M. Gaudy, portée à l'ordre du jour. MM. Devisser frères, industriels à Bruxelles, demandent à pouvoir soumettre à l'Académie un lit-civière pour lequel ils ont obtenu un brevet d'invention. Renvoi à l'avis du Bureau. M. le docteur Edouard Fournié, médecin-adjoint à l'Institut national des sourds-muets, à Paris, fait hommage de l'ouvrage qu'il vient de publier sous le titre de Physiologie du système nerveux cérébro-spinal, d'après l'analyse physiologique des mouvements de la vie.

:

L'Association pharmaceutique américaine a fait parvenir le compte rendu de ses travaux pour l'année 1874.

En attirant spécialement l'attention de l'Académie sur cette publication, M. le docteur van den Corput offre, de la part de M. le docteur Alvarenga, professeur à l'Université de Lisbonne,

un exemplaire de son ouvrage intitulé: Anatomie pathologique et pathogénie des communications entre les cavités droites et les cavités gauches du cœur, traduit du portugais par M. le docteur E.-L. Bertherand.

M. Jean Bernard offre à l'Académie une brochure intitulée : Philosophie de la médecine.

M. Warlomont présente l'éloge d'Albert De Graefe, qu'il vient de publier.

Comme suite à un premier envoi, M. Ali Cohen transmet le second volume de son Manuel d'hygiène publique et de police médicale qui vient de paraitre en hollandais.

Il est encore fait hommage de quelques autres brochures dont les titres seront insérés au Bulletin.

Remerciments aux auteurs de ces diverses publications.

[blocks in formation]

M. Thiernesse : Messieurs, dans l'avant-dernière séance, après avoir lu mon rapport sur deux communications de M. le docteur Polli, relatives à la médication sulfitique appliquée à la peste bovine, j'ai eu à répondre à quelques questions faites par nos honorables collègues, MM. Vleminckx et Gluge, et notamment en ce qui concerne le traitement homœopathique de cette maladie. J'ai dit, entre autres choses, en m'en rapportant à mes souvenirs, que MM. Gaudy et Seutin étaient revenus de la Hollande sans avoir été indemnisés, par le gouvernement de ce pays, de leurs frais qui avaient dû être considérables. Or, j'ai appris depuis lors que j'étais, à cet égard, dans l'erreur; que ces messieurs avaient été indemnisés au moins de leurs frais de voyage et de séjour, à l'occasion de leurs expériences. Ceci soit dit à la décharge du gou

vernement hollandais qui, m'a-t-on dit, avait accepté leurs services, et devait par conséquent les en rémunérer.

V.

LECTURES, RAPPORTS ET DISCUSSIONS.

1. COMMUNICATION relative à la peste bovine, par M. GAUDY, membre titulaire.

Messieurs,

Depuis quelques années, on a agité au sein de cette assemblée la question de la peste bovine. Il s'en est suivi des discussions assez longues qui n'ont pas beaucoup élargi la sphère de nos connaissances. Dans le cours des débats, on a souvent fait allusion à une excursion que j'avais faite en Hollande à l'effet d'étudier cette maladie. A la vérité j'avais, pendant de longues années, fait l'histoire du typhus contagieux, dans mon cours de pathologie; mais je n'avais jamais eu l'occasion de l'observer. J'ai saisi l'occasion qui se présentait et je me suis rendu en Hollande.

Comme je viens de le dire, on a souvent fait allusion à cette excursion, et ces allusions étaient presque toujours empreintes d'une pointe d'ironie. Je n'ai pas cru devoir y répondre; je n'ai jamais eu la prétention de déraciner, ni même d'ébranler des convictions faites. Aussi, pour ce motif, et partant de l'idée que j'étais allé en Hollande pour ma satisfaction personnelle, j'étais décidé à ne plus m'occuper de cette affaire.

Pourtant, à ces allusions, s'étaient jointes d'autres circonstances qui m'avaient été fort désagréables. En arrivant de ce pays, j'avais communiqué à quelques-uns de mes collègues le resultat de mes expériences. Les uns m'ont dit : je ne crois pas. D'autres cela n'est pas possible. D'autres, moins polis, m'ont dit cela n'est pas vrai.

:

:

En présence d'un accueil aussi bienveillant et d'autres aménités de ce genre qui ont été répandues dans la presse, j'étais décidé à garder le silence. Mais au retour d'un voyage, j'ai lu, dans le compte rendu de la séance du 24 février, une réponse de notre collègue, M. Thiernesse, à l'interpellation que lui avait faite M. Gluge relativement à la peste bovine. M. Thiern'esse a paru insinuer que je n'avais pas d'aptitude pour établir le diagnostic d'une maladie. Je me suis dit si M. Thiernesse a eu occasion, pendant les longues années que j'ai passées avec lui à l'Ecole vétérinaire, de constater cette inaptitude, je m'incline devant son jugement; il est compétent et, j'en suis certain, il est de bonne foi; s'il le dit, c'est qu'il le sait.

:

Mais si l'assertion de M. Thiernesse se rattache au typhus contagieux, alors je déclare qu'il est profondément dans l'erreur. Je me suis demandé si, à l'aide d'un instrument d'optique, on avait pu voir d'ici que j'avais établi un faux diagnostic en Hollande.

[ocr errors]

M. Thiernesse : Je n'ai pas contesté votre diagnostic.

M. Gaudy: Je me suis dit : il y a eu illusion.

Il me sera facile de réfuter M. Thiernesse à cet égard, en faisant remarquer que je n'ai pas été appelé, en Hollande, à établir un diagnostic. D'après nos instructions, il nous était expressément interdit de donner des soins à des animaux malades, sans l'avis préalable de la Commission ou d'un de ses délégués que M. le Commissaire du Gouvernement avait chargé de constater que les animaux soumis à nos soins étaient bien atteints du typhus contagieux.

En ce qui concerne l'indemnité, M. Thiernesse était également dans l'erreur; il vient d'en faire l'aveu. Nous nous occuperons de cette affaire un peu plus tard.

Pour bien faire ressortir la fausseté de toutes les allégations

« PrécédentContinuer »