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Une députation, composée de MM. Lequime, Borlée, De Koninck et Fossion a été nommée par le Bureau pour représenter la Compagnie aux funérailles de cet homme éminent, trop tôt enlevé à la science. Le discours d'usage a été prononcé par M. Fossion. Il en sera donné lecture à la suite de l'analyse des pièces soumises à l'Académie.

Une lettre de condoléance a été adressée à la famille de

M. Spring.

Donnant suite aux décisions prises par l'Académie, dans sa dernière réunion, le Bureau a renvoyé les diverses communications de M. Mooij, à M. De Roubaix, et la note de M. Lepage à la cinquième section. Il a chargé MM. Crocq et Thiry de l'examen de l'ouvrage de M. Stilling sur les rétrécissements de l'urèthre, et MM. Burggraeve et De Roubaix de l'avis à émettre sur les communications de MM. Engels et Pollet.

III. CORRESPONDANCE ET COMMUNICATIONS.

M. Deneubourg, à Saint-Gilles, lez-Bruxelles, se déclare l'auteur du mémoire no 3, envoyé au concours sur la fièvre vitulaire, portant pour devise: Mieux vaut prévenir que

guérir.»

Il est procédé à l'ouverture du pli cacheté annexé au mé- · moire. M. le Président constate que ce travail a été effectivement envoyé au concours par M. Deneubourg. La médaille d'encouragement de 250 francs lui sera transmise par les soins du Bureau.

Mme Renkin, née Beaujean, à Liége, soumet à l'Académie quelques aperçus sur les causes du choléra et de la peste bovine, ainsi que sur les moyens de combattre ces deux maladies.

M. le Président propose de renvoyer cette communication

à M. Gaudy qui s'est beaucoup occupé de la peste bovine et qui a fait des expériences en Hollande, au moyen du traitement homœopatique, traitement qui pourrait être discuté en même temps que le rapport que M. Gaudy aura à produire. - Cette proposition est adoptée.

M. Lefebvre soumet à l'Académie, de la part de M. le docteur Hamoir, à Namur, un mémoire intitulé: Kyste multiloculaire de l'ovaire droit; ovariotomie; guérison. Renvoi à la Commission de l'ovariotomie.

M. Janssens remet à l'Académie, de la part de l'auteur, M. le professeur Polli, deux brochures en italien, intitulées: l'une, Prophylaxie et traitement de la peste bovine; l'autre, Instruction sur la manière d'appliquer la médication sulfitique dans les épizooties et principalement dans la stomatite aphtheuse, dans la fièvre charbonneuse et dans la peste bovine. — M. le Président propose de renvoyer ces publications à l'examen d'une Commission à nommer par le Bureau. Adopté.

Dans la dernière séance, l'Académie a été informée qu'à la demande de M. le professeur Guillery, MM. Crocq et Thiry ont été désignés par le Bureau pour constater officiellement les résultats qu'il a obtenus par suite d'une expérience qu'il fait pour la conservation des cadavres. M. Guillery offre de donner à la Compagnie les renseignements qu'elle pourrait desirer à ce sujet.

M. le docteur Hirsiger demande à présenter à l'Académie un système de son invention pour bandage herniaire et de pouvoir donner en même temps les explications qu'il jugera nécessaires pour faire comprendre les avantages qu'il présente.

M. le Président propose de renvoyer l'examen de ce système de bandage à M. De Roubaix. - Cette proposition est adoptée.

Il est fait hommage à la Compagnie de quelques publications

VI.

dont les titres seront insérés dans le Bulletin. — Remercîments

aux auteurs de ces envois.

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1. DISCOURS prononcé aux funérailles de M. SPRING, par M. FOSSION, membre titulaire.

Messieurs,

Organe de l'Académie royale de médecine de Belgique dans cette lugubre cérémonie, je viens déposer sur ce cercueil l'expression de ses douleurs et de ses regrets.

Spring, qui s'était déjà signalé dans le monde savant par des travaux importants, fut appelé, en octobre 1849, à faire partie de la Compagnie comme correspondant étranger: il s'y est distingué par une intelligente participation à ses travaux, et il a enrichi ses Annales d'un grand nombre de Mémoires et de rapports qu'il serait trop long d'énumérer dans cette triste. circonstance.

Je me bornerai à citer son remarquable Mémoire intitulé : Monographie des hernies du cerveau;

Une note sur la dislocation du cœur ;

Une note sur le choléra ;

Une notice sur un cas d'aphasie symptomatique d'une hémorrhagie du lobe frontal gauche du cerveau.

Tous ces travaux, quoique portant des titres modestes, n'ont pas besoin d'éloges: ils se recommandent d'eux-mêmes à l'attention du monde savant; qu'il nous suffise de dire qu'ils sont conçus avec cette supériorité de vues qui caractérise toutes les productions de notre éminent collègue.

L'Académie, reconnaissant le mérite de Spring, ne tarda à se l'associer comme membre honoraire : il déploya en

pas

cette dernière qualité beaucoup de zèle, et se chargeait avec plaisir et toujours avec fruit des missions qui lui étaient confiées.

Spring jouissait à l'Académie de la plus grande considération; sa parole était écoutée avec déférence; il ne comptait parmi ses collègues que des amis. Aussi la perte imprévue de cette intelligence d'élite a porté dans nos cœurs l'amertume et la désolation.

Ce n'est pas à moi qu'il appartient de retracer la vie de l'éminent collègue que la mort vient de nous ravir. Que pourrais-je, du reste, ajouter aux paroles si vraies et si touchantes que nous avons déjà entendues?

Les hommes de la valeur de Spring sont de rares exceptions. Esprit éclairé par une vaste érudition, Spring ne s'égarait jamais dans les sophismes d'un matérialisme abject; il alliait à une haute intelligence une prudence et une fermeté inébranlable qui le faisaient marcher droit devant lui dans la voie qu'il s'était tracée et que, par sa conduite et sa sagesse, il a rendue féconde en satisfactions.

S'il est triste de perdre, au déclin de la vie, un collègue qui a été utile à la science et à l'enseignement, quelle expression peut-on trouver pour caractériser la mort prématurée d'un savant aussi distingué que Spring, qui semblait appelé, en raison de son expérience acquise, à rendre encore de longs et fructueux services à l'enseignement, à la science et à l'humanité?

Spring était encore dans toute sa force, quand une cruelle maladie est venue, comme un coup de foudre, l'enlever à l'amour de sa famille éplorée et à l'affection de ses collègues.

La Faculté de médecine a perdu en lui une de ses lumières ; ses élèves n'ont plus le guide expérimenté qui dirigeait leurs premiers pas dans la pratique de la médecine; l'Académie est dépouillée d'un de ses plus beaux ornements.

Personne ne connaissait mieux que Spring les immenses difficultés de l'art auquel il avait voué son existence; il savait que la vie entière de celui qui l'exerce n'est qu'une longue et laborieuse éducation qui ne peut jamais s'achever. Aussi ne s'est-il jamais ralenti dans ses études et dans ses travaux. Spring laisse à ses élèves le souvenir d'un modèle qu'ils doivent chercher à imiter s'ils veulent, comme lui, se rendre dignes de l'art sublime auquel ils vont consacrer leur existence.

Non, je n'ai pas besoin de faire l'éloge de Spring; le deuil général que cause sa mort, la foule qui se presse avec respect autour de ce cercueil, sont le plus bel éloge et la plus belle oraison funèbre qui puisse être prononcée en cette triste circonstance.

Il n'est qu'une chose qui puisse nous consoler dans cette immense perte c'est la conviction que si Spring a achevé sa vie, c'est pour commencer son immortalité.

:

Adieu, Spring! Honneur à tes travaux ! paix à ta cendre chérie et vénérée !

Adieu !

2. RAPPORT de M. PIGEOLET sur l'ouvrage de M. PUTEGNAT, intitulé 4 Quelques faits d'obstétricie. M. PIGEOLET, rapporteur.

Messieurs,

M. le docteur Putegnat, de Lunéville, membre honoraire de la Compagnie, vous a fait parvenir un ouvrage intitulé : Quelques faits d'obstétricie, que vous avez renvoyé à mon examen.

Ce volume in-8° de 328 pages, imprimé en 1871, traite de sujets variés qui sont tous du ressort des accouchements, ainsi que son titre l'indique.

Ce recueil important est le fruit des méditations de l'auteur

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