L'écriture en chantier: Pour les dyslexiques et les dysorthographiques

Voorkant
Elsevier Masson, 2000 - 180 pagina's
L'écriture en chantier présente une pratique thérapeutique destinée à réconcilier les dyslexiques et les dysorthographiques avec le langage écrit. Partant des mots, cet ouvrage incite les mal-écrivants à la création personnelle par la confection de poèmes de plus en plus originaux et leur donne le goût d'entrer de plain-pied dans la langue, tout en tenant compte des impératifs de l'orthographe. Cet ouvrage comporte une présentation des chantiers d'écriture et des logothérapies de groupe dont ils font partie. Tenant compte des données neuropsychologiques propres à la dyslexie, il propose un recueil de mots recherchés, matériel de lecture devant susciter chez le dyslexique l'envie d'écriture, ainsi qu'un choix de mots retrouvés correspondant aux poèmes produits par les dysorthographiques. Véritable méthode de rééducation du langage écrit, ce livre s'adresse aux orthophonistes-logopèdes, qui peuvent l'utiliser lors de thérapies individuelles ou de groupe, mais aussi aux personnes intéressées par l'expression écrite, pédagogues, psychologues, professeurs de français...
 

Geselecteerde pagina's

Inhoudsopgave

Avantpropos
1
Les chantiers décriture sontils des lieux thérapeutiques
33
Sagitil de poésie
44
Tous les participants aimentils écrire et continuentils à le faire
50
52
73
Copyright

Veelvoorkomende woorden en zinsdelen

Populaire passages

Pagina 42 - Le plus dénué d'entre nous a le pouvoir, tout comme le plus riche, de nous remettre, de ses mains appliquées et de ses yeux confiants, un trésor inestimable, ses rêves et sa réalité que raison, bon sens, méchanceté ne parviennent pas à détruire. La poésie involontaire, si banale, si imparfaite, si grossière soit-elle, est faite des rapports entre la vie et le monde, entre le rêve et l'amour, entre l'amour et la nécessité. Elle engendre notre émotion, elle rend à notre sang la légèreté...
Pagina 37 - Il est la voix décorative d'une chair inconnue et secrète ; il fonctionne à la façon d'une Nécessité, comme si, dans cette espèce de poussée florale, le style n'était que le terme d'une métamorphose aveugle et obstinée, partie d'un infralangage qui s'élabore à la limite de la chair et du monde. Le style est proprement un phénomène d'ordre germinatif, il est la transmutation d'une Humeur.
Pagina 36 - Quel que soit son raffinement, le style a toujours quelque chose de brut : il est une forme sans destination, il est le produit d'une poussée, non d'une intention, il est comme une dimension verticale et solitaire de la pensée. Ses références sont au niveau d'une biologie ou d'un passé, non d'une Histoire : il est la « chose » de l'écrivain, sa splendeur et sa prison, il est sa solitude.
Pagina 11 - II ya du jeu dans la langue, au sens où l'on dit qu'il ya du jeu dans un mécanisme ou un assemblage. Si le jeu constitue avant tout une prise de distance, jouer avec les mots, c'est prendre ses distances avec le langage et donc avec...
Pagina 36 - Le style est presque au-delà : des images, un débit, un lexique naissent du corps et du passé de l'écrivain et deviennent peu à peu les automatismes mêmes de son art. Ainsi sous le nom de style, se forme un langage autarcique qui ne plonge que dans la mythologie personnelle et secrète de l'auteur, dans cette hypophysique de la parole, où se forme le premier couple des mots et des choses, où s'installent une fois pour toutes les grands thèmes verbaux de son existence. Quel que soit son raffinement,...
Pagina 36 - Il est la part privée du rituel, il s'élève à partir des profondeurs mythiques de l'écrivain, et s'éploie hors de sa responsabilité. Il est la voix décorative d'une chair inconnue et secrète ; il fonctionne à la façon d'une Nécessité, comme si, dans cette espèce de poussée florale, le style n'était que le terme d'une métamorphose aveugle et obstinée, partie d'un infra-langage qui s'élabore à la limite de la chair et du monde.
Pagina 37 - ... propres mots. Une rémanence obstinée, venue de toutes les écritures précédentes et du passé même de ma propre écriture, couvre la voix présente de mes mots. Toute trace écrite se précipite comme un élément chimique d'abord transparent, innocent et neutre, dans lequel la simple durée fait peu à peu apparaître tout un passé en suspension, toute une cryptographie de plus en plus dense.
Pagina 36 - Des images, un débit, un lexique naissent du corps et du passé de l'écrivain et deviennent peu à peu les automatismes mêmes de son art.
Pagina 37 - Le style, au contraire, n'a qu'une dimension verticale, il plonge dans le souvenir clos de la personne, il compose son opacité à partir d'une certaine expérience de la matière ; le style n'est jamais que métaphore, c'est-à-dire équation entre l'intention littéraire et la structure charnelle de l'auteur (il faut se souvenir que la structure est le dépôt d'une durée). Aussi le style estil toujours un secret...
Pagina 37 - ... l'écriture reste encore pleine du souvenir de ses usages antérieurs, car le langage n'est jamais innocent : les mots ont une mémoire seconde qui se prolonge mystérieusement au milieu des significations nouvelles. L'écriture est précisément ce compromis entre une liberté et un souvenir, elle est cette liberté souvenante qui n'est liberté que dans le geste du choix, mais déjà plus dans sa durée.

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