Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

M. Gasteller

Mme Foullon pinx.

Fremy del et sculp

seurs de la gloire et des libertés nationales. Il avait donné,en 1789, un ouvrage élémentaire sur l'artillerie, qui a eu beaucoup de succès, et qui a souvent été réimprimé; c'est un Aide-mémoire à l'usage des officiers du corps royal d'artillerie attachés au service de terre, 1789, in-12, 1798 et 1809, 2 vol. in-8°, Il a fait insérer, dans l'Almanach des Muses, différentes pièces de poésies fort agréables.

GASSENDI (N. ABBÉ), que l'on croit aussi de la famille du célèbre Gassendi, était curé de Barras, et fut nommé, en 1789, député du clergé de la sénéchaussée de Forcalquier à l'assemblée des états-généraux. Il fut un des premiers qui se prononcèrent avec le plus d'ardeur pour les nouveaux principes politiques, et qui prêtèrent serment à la constitution civile du clergé. Après la session de l'assemblée, il se retira dans ses foyers, eut le bonheur d'échapper aux proscripteurs de 1793, et reparut dans la législature après la révolution du 18 brumaire an 8 (9 novembre 1799). Il sortit du corps-législatif en 1803. Depuis cette époque, il est resté étranger aux affaires politiques.

GASTALDI (JOSEPH), ancien médecin de l'hospice des aliénés de Charenton, naquit à Avignon: il étudia la médecine sous les auspices deson père(Jean-Baptiste-Gastaldi), qui l'exerçait lui-même avec distinction dans cette ville. Joseph Gastaldi dirigea particuliè rement ses travaux vers la médecine des hôpitaux, et le traitement des maladies provenant des af fections de l'âme. Après avoir

pratiqué pendant un grand nombre d'années tant dans sa ville natale qu'à Paris,il fut chargé de l'administration de la maison de Charenton. Ce fut dans cet asile ouvert aux infortunés qu'une maladie affreuse ravit prématurément à la société, qu'il eut de fréquentes occasions de faire tourner au profit de l'humanité le fruit de ses laborieuses recherches sur l'aliénation mentale. On lui doit en grande partie l'excellente méthode de traitement suivie aujourd'hui dans cet établissement, et aucun médecin avant lui n'était parvenu à rendre à la raison un aussi grand nombre d'aliénés. Une attaque d'apoplexie foudroyante l'enleva en janvier 1806.

GASTAND, ancien secrétaire de la commune de Nice,demanda, en 1793, que ce pays fût réuni à la France. Il devint ensuite député du département des HautesAlpes, au conseil des anciens, dont il fut élu secrétaire en juin 1798, un an après y être entré. Il avait été, avant sa nomination, commissaire près l'administration centrale du même département.

GASTELIER (RENÉ GEORGES), médecin, ancien maire de Montargis,naquit à Ferrières en Gâtinais, en 1741. Il étudia fort jeune la médecine, qu'il exerçait à l'époque de la révolution; fut nommé membre de l'assemblée provinciale de l'Orléanais en 1787, et élu maire de Montargis en 1790, suivant les nouvelles formes populaires. Il avait déjà été nommé à cette place en 1782. Gastelier fut, en 1791, député par le Loiret à l'assemblée législative. Il s'éleya, le 11 juillet, contre les péti

tions des habitans de la capitale, dont l'assemblée était assaillie, faisant observer que 82 départemens n'avaient pas envoyé des députés pour entendre sans cesse le 83o. La sincérité de ses principes ne put le garantir des fureurs du parti ultra-révolutionnaire, et, en 1793, il fut déclaré traître à la patrie et décreté d'arrestation. La chute de Robespierre et de ses principaux complices vint heureusement le soustraire au sort qui l'attendait. La haine de ses ennemis ne cessa pas néanmoins de le poursuivre, et il fut encore obligé de se tenir caché pendant 5 ans. Il n'a plus joué depuis de rôle politique important. Le roi le décora du cordon de Saint-Michel dans la promotion de 1817. On lui doit un grand nombre d'ouvrages relatifs à la médecine, dans laquelle il ne s'est cependant pas acquis une grande réputation. Les principaux sont une traduction des Principes de médecine de M. Horne, médecin anglais, Montargis, 1772, in-8°. Ce livre, rempli de vieilles erreurs auxquelles on en a substitué d'autres depuis long-temps, n'a eu que peu de succès. 2o Histoire d'un enfant monstrueux en tout genre, par laquelle il est physiquement démontré que l'enfant peut se nourrir et croître dans le sein de sa mère sans le secours du cordon ombilical. (Journal de médecine, tome 39, année 1773.) Cette histoire ne démontrait rien du tout, sinon l'impossibilité de ce qu'avance l'auteur; car l'enfant dont il est ici question n'était pas un enfant, mais une masse informe de parties qui prouvait seu

lement que l'absence du cordon ombilical entrave et dénature totalement la formation du fœtus dans les eaux de l'amnios. 3o 4vis à mes concitoyens, ou Essai sur la fièvre militaire essentielle. Cet ouvrage, qui eut quelque succès dans le temps, se trouve en contradiction aujourd'hui avec la doctrine de Broussais, qui proscrit toutes les fièvres. 4° Mémoire sur la topographie médicale et sur l'Histoire naturelle du Gâtinais, couronné parla société royale de médecine, 1780; 5° Mémoire contenant une série d'observations météorologiques, nosologiques, etc., ainsi qu'un Précis historique des épidémies qui ont régné pendant douze ans dans le Gâtinais, couronné par la société royale de médecine, 1783; 6° Annus medicus, annus physicus, couronné par la société royale de médecine; 7° Traité sur les spécifiques en médedecine. Cet ouvrage fut écrit en réponse à une question proposée par l'académie de Dijon, à la suite d'une fameuse dispute qui s'était élevée entre les membres de cette société, pour savoir s'il y avait des spécifiques en médecine. Gastelier se déclara pour la négative, et il n'obtint pas le prix, parce que les Dijonnais avaient fini par adopter l'affirmative. L'auteur du Mémoire ne se tenant pas pour battu, en appela à la société de médecine de Paris: celle-ci se déclara pour la négative, et Gastelier fut couronné. 8° Dissertation sur le supplice de la guillotine. L'auteur écrivit ce mémoire pour détruire une erreur qui avait été accréditée par le savant physiologiste Somme

valerie, et enfin proviseur de lycée. Des circonstances particu

ring, et répétée par M. Sue le fils; tous deux prétendaient que le supplicié éprouvait de longues doulières l'ayant conduit en Russie, leurs après la décapitation, et M. il y fut accueilli avec bienveillanSue ajoutait qu'après la mort de ce par le comte de Romanzoff.' la courageuse Charlotte Corday, Quelques ouvrages dramatiques il avait vu la belle tête de cette appelèrent sur lui l'attention de jeune infortunée rougir d'indigna l'impératrice Catherine II. Après tion entre les sales mains du bour- la mort de cette souveraine, Paul reau qui la présentait au peuple. I", héritant des sentimens de son Gastelier, outre un grand nombre auguste mère pour Gaston, lui d'ouvrages que nous ne citons accorda une pension. De retour point ici, publia, en 1816, une dans sa patrie, il se livra alors brochure avec ce titre : A mes tout entier à une traduction en concitoyens, dans laquelle il réfu- vers de l'Énéide de Virgile, comte des calomnies que la mal- mencée depuis long-temps. Sans veillance avait répandues contre vouloir lutter contre l'abbé la conduite qu'il a tenue pendant Delille, il essayait de rendre, la révolution. Le docteur Gastelier comme il les sentait, les beautés est mort en 1821. de son auteur. Parent de M. Fourcroy, qui dirigeait alors l'instruction publique, il obtint la place de proviseur du lycée de Limoges, dans laquelle, malgré l'état déplorable de sa santé, il sut rendre d'utiles services. Cependant ses travaux aggravèrent ses souffrances, et la maladie de poitrine dont il était affecté prit un caractère alarmant. Plus il sentait sa fin approcher, plus il redoublait d'activité pour achever le monument qu'il voulait élever. Il publia enfin sa traduction, et la corrigea ensuite dans une seconde édition, 4 vol. in-12, Paris, 1808. Cet ouvrage, qui eut d'abord un grand succès, est une œuvre très-estimable, que l'auteur pouvait encore perfectionner. On doit en outre à M. Gaston diverses poésies, le Rétablissement du culte, ode, etc.

GASTIN(N.), député au conseil des cinq-cents, en 1798, par le département du Var. Il soutint, dans cette assemblée, qu'il n'y avait eu nulle part de réaction aussi forte que dans le départe ment des Bouches-du-Rhône. Malgré la sincérité avec laquelle il avait adopté les principes républicains, il fut exclu du corps-législatif en novembre 1799. On ne se borna point à cette mesure sévère, on le condamna à être détenu dans le département de la CharenteInférieure, détention qui ne fut que momentánée. Gastin ayait été commissaire près le tribunal civil et criminel du département du Var, avant sa nomination au conseil des cinq-cents.

GASTON (JEAN-HYACINTHE DE), littérateur, poète et traducteur, né en 1767, mort à Limoges en 1809, avait été élevé au collége du Plessis. Il fut successivement chevalier de Malte, officier de ca

GASTON (ROBERT), exerçait à Foix la profession de juge-de-paix en 1791, quand il fut député par

« VorigeDoorgaan »