Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

1361.

Ces deux

Princes font

des levées

on foüilloit tous ceux qui y entroient, & on n'y recevoit aucun homme armé.

Le Roy de Navarre averti que le Dauphin faifoit des levées de Soldats dans les Provinces, en fit autant de chacun de leur fon cofté. D'ailleurs les Gouverneurs cofté. de Pont-Audemer, de Breteüil, & de quelques autres Places qui devoient lui eftre reftituées, bien informez que les ordres du Dauphin avoient efté extorquez, ne voulurent point y déferer; & dirent qu'ils ne fortiroient point des Places que le Roy leur avoit confiées, fans un confentement exprès figné de la main de ce Prince même. Le Roy de Navarre fit grand bruit de ce refus,accufant le Dauphin de collufion avec les Commandans de ces Places, ce qui n'eftoit pas fans vrai-femblance; mais en attendant qu'il pût le contraindre à l'execution de cet article, il travailla à celle de quelques autres qui dépendoient de lui-même.

7357

sout en ufage

mandie.

Il alla à Rouen au commencement LeRoy de de Janvier, où les Habitans lui firent Navarre met de grands honneurs. Le même jour pour deb qu'il arriva, fes gens brûlerent Couher les pe- ronne à deux lieues de Rouen; c'efples de Nortoit une Maifon de plaifance qui appartenoit au Dauphin. Peu de jours après, en execution de l'Arreft pour le reftablissement de la memoire des quatre Gentilshommes qui avoient efté arreftez avec lui à Rouen, & décapitez, il fit détacher leurs corps du gibet où l'on les avoit mis, excepté celui du Comte d'Harcourt, que la Famille de ce Seigneur en avoit fait enlever fecretement depuis quelque temps, & leur fit faire de magnifiques obféques. Tout fut plein d'affe&tation dans cette Pompe funebre, en vûë de toucher le Peuple de compaffion pour ces Seigneurs, pour faire paroiftre combien lui-même eftoit fenfible au malheur de fes bons fervi

teurs, & infpirer en même-temps de l'indignation contre les auteurs de leur mort.

Il alla en perfonne jufqu'au pied du gibet, où les corps venoient d'eftre enfevelis & mis dans des chariots couverts de drap noir. Il y fut fuivi d'une grande foule de Nobleffe & de peuple. On marcha de là vers la Ville; cent hommes en deüil portant chacun une torche à la main précedoient un nombreux Clergé ; & au milieu d'eux eftoient les chariots. Dans le premier eftoient les corps des Seigneurs de Maubué & Doublet; il eftoit fuivi de deux Ecuyers à cheval armez des armes de ces deux Seigneurs ornez de leurs Ecuffons, fuivoient leurs domeftiques, leurs parens & leurs amis. Dans le fecond chariot eftoit le corps de Jean de Graville. Il eftoit fuivi de quatre hommes à cheval, dont deux portoient chacun une Banniere aux armes de ce Seigneur, les deux autres eftoient montez fur deux chevaux de bataille, l'un armé comme pour un jour de combat, & l'autre comme pour un Tournois; les gens de fa Maifon & de fa Famille groffiffoient le cortege. Le troifiéme chariot eft it vuide, & ne fervoit qu'à une representation funebre, en 1honneur du Comte d'Harcourt. Il eftoit fuivi des Bannieres d'Harcourt, & puis du Roy de Navarre & de toute la Cour.

Én paffant fur le champ où ces Seigneurs avoient efté décapitez, on s'y arrefta, & on y chanta des Vigiles fur le lieu même du fupplice. De là les corps furent portez à la Cathedrale, & mis fous une Chapelle ardente, & enfuite enterrez.

Le lendemain le Roy de Navarre fit affembler le Peuple devant l'Abbaye de S. Oüen, monta fur un échafaut élevé exprès, leur fit un discours qu'il commença par ces paroles du Rrrr j

13570

1357. Continuat. Nangii.

Annales de France.

Paris recom

gartager en factions.

Pfalmifte, Innocentes & recti adhafe runt mibi, c'est-à-dire, ceux qui fe font attachez à moi eftoient justes & innocens. Il fit l'éloge des quatre Seigneurs, en parla comme d'autant de martyrs, repeta ce qu'il avoit dit dans fes harangues d'Amiens & de Paris touchant les mauvais traitemens qu'on lui avoit faits; & après, pour gagner davantage le peuple, il fit manger à fa table le Maire de Ville, qui n'eftoit qu'un Marchand de Vin.

Il eftoit vifible que toute cette conduite ne tendoit qu'à débaucher les peuples, & à les fouftraire à l'obéïflance qu'ils devoient à leur legitime Souverain : mais le Dauphin n'eftoit pas en eftat de s'y oppofer. Affez empêché à maintenir la Capitale du Royaume dans le devoir, il eftoit contraint d'abandonner le foin des

Provinces; car Paris recommençoit à fe partager ouvertement en factions. Le Prevoft des Marchands tout démence à fe voué au Roy de Navarre, ne gardoit plus gueres de mefures.Il rejettoit fur la negligence du Dauphin, tous les ravages qui fe faifoient par les Navarrois & par les brigands aux environs de Paris, dans le même temps qu'il lui oftoit tous les moyens d'y remedier, foit en empêchant qu'on ne lui fournift de l'argent, foit en faifant courir le bruit, qu'il ne vouloit affembler des Soldats que pour opprimer le peuple. Il déclamoit fans ceffe contre les Miniftres & contre les confidens du Prince, qui ne lui donnoient que des confeils pernicieux, & tendans à la ruine & à l'oppreffion du Royaume, il difoit hautement, qu'il eftoit temps que les bons François s'uniffent enfemble, pour remedier aux defordres de l'Etat, & pour empêcher fa prochaine ruine. Ses difcours eftoient reçûs avec applaudiffement de la populace, toûjours aifée à fé

Continuat. Hangii.

duire par un zele apparent du bien public; & même plufieurs des principaux Bourgeois, qu'il flattoit de l'ef perance d'avoir part au Gouvernement, le fecondoient de tout leur poffible. Il fut réfolu dans une de ces Affemblées féditieufes qu'il tenoit tous les jours, qu'on prendroit une marque pour fe diftinguer de ceux qu'ils appelloient traiftres & les ennemis du peuple. Cette marque fut de porter le Chaperon ou Capuce miparti de deux couleurs rouge & bleu (car on ne fe fervoit point encore alors de chapeaux. ) La chofe fut auffitoft executée, & on ne voyoit par tout dans Paris que ces chaperons rouges & bleus : ceux qui eftoient les plus ennemis de la fédition eftant obligez d'en prendre, de peur d'estre massacrez par la populace.

1357

près de luila

populace dans

C'eftoit là lever hautement l'éten- Le Dauphin dart de la revolte. C'eft pourquoi le raffemble and Dauphin raffembla auprès de lui ce Nobleffe,& qu'il put y faire venir de Nobleffe, harangue la dont la plufpart voyoient depuis les Halles long-temps avec chagrin croiftre l'audace des Bourgeois & des païfans. Il fe hazarda de faire une Affemblée du peuple de Paris dans les Halles, malgré tout ce que purent faire l'Evêque de Laon & le Prevost des Marchands pour l'en empêcher, fous pretexte que c'eftoit expofer fa perfonne & fa perfonne & fa dignité à la brutalité d'une canaille, qui lui manqueroit de refpect, & feroit peut-eftre quelque chofe de pis. Il ne les écouta point, il harangua l'Affemblée, lui rendit compte de fa conduite, lui dit que de tout l'argent qui avoit efté levé,il ne lui en eftoit rien venu entre les Annals de mains ; qu'on avoit fait malicieuse- France. ment courir le bruit qu'il ne vouloit faire venir des Troupes à Paris, que pour punir & piller la Ville; qu'il n'avoit jamais eu un tel deffein, mais feulement celui d'empêcher les bri

1357.

Changement

produfit.

gandages des environs de Paris. Que fi jufqu'à prefent il avoit efté le maître, comme il le devoit eftre, le Royaume ne feroit point accablé de miferes, & rempli de defordres comme il l'eftoit par tout: que c'eftoit la faute de ceux qui s'ingeroient dans le Gouvernement fans y avoir aucun droit; qu'au refte fon intention eftoit de gouverner deformais, & de châtier feverement ceux qui voudroient lui difputer une autorité dûë à fa naiffance.

Ce difcours du Prince plut au Peuque ce difors ple, & fit du changement dans les efprits, jufqu'à inquieter le Prevoft des Marchands, qui un jour ou deux après harangua à fon tour dans l'Eglife de S. Jacques de l'Hôpital. Il dit au Peuple, que ce qui empêchoit la Paix, eftoit qu'on ne rendoit pas au Roy de Navarre les Villes de Normandie qui lui appartenoient, & qu'il ne tenoit qu'au Regent de fatisfaire ce Prince, en executant le Traité qu'on avoit fait avec lui. Le Dauphin ayant efté averti de ce qui fe palloit, vint lui-même à l'Eglife de S. Jacques, parla de nouveau au Peuple, & l'affûra que la reftitution des Places de Normandie ne fe differoit point par fes ordres; mais qu'il tenoit aux Commandans à qui le Roy fon pere les avoit confiées, & qui refufoient d'en fortir fans fon commandement exprès.

Un féditieux

Tanime la foplace contre

la Cour.

C'eftoit pour le Prince faire un étrange perfonnage, que d'eftre obligé de plaider fa caufe en prefence de la populace de Paris, contre un Prevoft des Marchands.Le plus grand mal fut, qu'il ne la gagna pas; le Peuple fe trouva partagé, & on penfa en venir aux mains mais le grand nombre eftoit pour le Prevoft, & il convint au Prince de fe retirer. Si-toft qu'il fut parti, un Bourgeois nommé Rouf fac, homme accredité parmi le peuple,& dans les interefts du Prevoft des

Marchands, parla de nouveau pour réünir les efprits. Il fit l'éloge de ce féditieux comme d'un homme qui fe faifoit la victime du bien public par le feul amour de fa patrie, dit cent chofes offençantes contre le Prince & contre fes Miniftres, & ranima plus que jamais la populace contre la Cour.

Durant tous ces tumultes les deux Reines doüairieres faifoient tous leurs efforts, pour faire la Paix entre le Dauphin & le Roy de Navarre. Tout dépendoit de la reftitution des Places, & du payement de la fomme promife par le Traité au Roy de Navarre. Le Dauphin ne pouvoit, ou ne vouloit pas lui ofter ce prétexte de guerre; & le Roy de Navarre en euft cherché un autre, fi celui-là lui euft manqué. Le Seigneur de Pequigny vint de fa part demander l'execution de ces deux articles au Dauphin, qui répondit que la chofe n'eltoit point en fon pouvoir.

1357.

France.

Il reçut fur le même fujet une Re- Annales de quefte au nom de lUniverfité, du Prevoft des Marchands & de quelques autres de la cabale. La parole lui fut portée par un Jacobin nommé Simon de Langres, qui lui dit nettement, que s'il ne fatisfaifoit le Roy de Navarre, les Corps qui le députoient prendroient d'autres mefures, & se declareroient contre celui qui mettroit obstacle à la Paix. Le Dauphin n'eut point d'autre réponse à faire finon qu'il feroit tout ce qui dépendroit de lui: mais quelques jours après on vit le Prevoft des Marchands porter fon audace jufqu'aux dernieres ex

trémitez.

[blocks in formation]

1358.

Extrémitex

reduit.

entrer dans fa chambre ainfi efcorté, en parut étonné. Monfeigneur, lui dit le Prevoft, ne foyez pas furpris de ce qui fe va faire, c'eft pour le bien public. Ayant dit ces paroles, il fit un figne à ceux de fa fuite, qui mettant auffi-toft l'épée à la main, fe jetterent fur Robert de Clermont Maréchal de France, & fur Jean de Conflans Maréchal de Champagne, qu'ils maffacrerent à la vûë & aux pieds du Prince. Tous ceux de la Cour du Prince qui eftoient dans la Chambre, apprehendant un pareil traitement, s'enfuirent. Le Dauphin demeura feul, & demanda au Prevoft, fi on en vouloit à fa perfonne. Non, Monfeigneur, répondit-il mais pour vous mettre en fûreté, prenez mon chaperon. Le Prince le prit, & lui donna le fien, que cet infolent porta à fa tefte pendant tout ce jour-là. Les corps des deux Seigneurs affaffinez furent traînez dans la place devant le Palais, & y demeurerent tout le jour expofez aux infultes de la populace, fans qu'aucun de leurs domeftiques ofaft les enlever.

Le Prevost des Marchands, enfuite o le Dauphin de cet horrible attentat, s'en alla à la Gréve, & d'une des feneftres de l'Hostel de Ville, rendit compte au peuple de ce qu'il avoit fait, difant que ces deux Seigneurs eftoient des. traiftres, & que leur mort eftoit le falut de Paris. Il fut remercié & applaudi, & le peuple lui jura fidelité jufqu'à la mort. Comme il vit que fon crime eftoit approuvé, il retourna au Palais bien efcorté. Il preffa le Dauphin de ratifier ce qui s'eftoit fait, & qu'en cas qu'il y euft en cela quelque apparence de crime,de lui accorder fa gra

ce, auffi-bien qu'à ceux qui avoient contribué à l'action, & de's'unir avec les Bourgeois de Paris contre tous ceux qui prendroient un parti contraire. Le Dauphin, qui fe voyoit à la

merci de ces brutaux, confentit à tout.Le Prevoft fe retira,& peu d'heures après il envoya au Prince quantité d'étoffe rouge & d'étoffe bleue, pour ́ en faire des chaperons femblables à ceux que portoient les Bourgeois de Paris, & les diftribuer à toute la Cour. Cela fut executé, & les Officiers de la Chambre des Comptes & tous les autres furent obligez d'en prendre de même, de peur d'eftre infultez par le peuple.

Le Dauphin, après que le tumulte fut ceffé, ayant ordonné qu'on enterraft les corps des deux Maréchaux dans l'Eglife des Chanoines Reguliers de Sainte Catherine, l'Evêque de Paris s'y oppofa à l'égard du corps du Maréchal de Clermont, parce que quelques jours auparavant ce Seigneur, par l'ordre du Dauphin, avoit enlevé de l'Eglife de S. Jacques de la Boucherie un fcelerat nommé Perrin Marc,& l'avoit fait pendre, pour avoir affaffiné Jean Baillet Treforier de l'Epargne de ce Prince. L'Evêque de Paris prétendoit que le Maréchal,. pour avoir tiré de l'Eglife par force ce criminel, avoit encouru l'excommunication, & qu'eftant mort excommunié, il ne devoit pas eftre enterré en terre fainte. Ainfi tous fembloient agir de concert, pour infulter le Prince, & ruïner fon autorité.

[ocr errors]

Annales de :

Pendant tous ces défordres les E- Nouvelle Affemitée des tats s'eftoient affemblez à Paris; mais Etats. il y avoit très-peu de Gentilshommes & de Prélats, le gros de l'Affemblée France. n'eftoit que du Tiers-Etat.Le Prevoft des Marchands entreprit d'y faire declarer, que ce qu'il avoit fait au Palais eftoit pour le bien public. Quelques-uns furent de cet avis; mais il ne paroift pas que la chofe euft paflé. Le Dauphin eftant allé le lendemain au Parlement, le Prevoft des Marchands s'y rendit avec fa fuite ordi

13580

Fidelité de la

Villes de

France.

naire de gens armez, & requift que le Dauphin obfervaft les Ordonnances faites dans les premiers Eftats tenus après la prifon du Roy; que les gens commis par les Eftats euffent l'administration des Finances, & qu'il mift dans fon Confeil les perfonnes qu'ils lui nommeroient. Le Prince fit femblant d'agréer toutes ces propofitions, ne pouvant faire autrement.

Sur ces entrefaites le Roy de Naplupart des varre arriva à Paris avec une groffe garde, & alla defcendre à l'Hoftei de Nefle, où le Prevoft des Marchands vint auffi-toft le trouver, & le fupplia de prendre la protection des Parifiens, & de ne pas défapprouver l'execution qui s'eftoit faite au Palais en prefence du Dauphin. Le Roy de Navarre, qui ne crut pas qu'il fut encore temps de fe declarer, lui donna des réponfes generales, l'affûrant de fon amitié, & l'exhortant à continuer de bien fervir l'Eftat. Le Prevost ne fut pas content de cette modcration du Roy de Navarre. Il voyoit bien que fon crime eftoit de la nature de ceux qui ne fe pardonnent jamais par les Princes, & que toft ou tard il lui en coufteroit la vie, s'il ne trouvoit le moyen de bouleverfer tout le Royaume. C'eft pourquoi il refolut Annales de de faire tous fes efforts, pour engager les autres Villes confiderables de France à figner une Conféderation avec la Capitale. Il dépêcha des Couriers de tous coftez & pria les Communes de ces Villes, de s'unir avec Paris pour le reftabliffement du bon gouvernement du Royaume, & leur propofa de faire prendre à tous les Bourgeois le chaperon-mi-parti, leur difant qu'ils ne feroient en cela que ce que le Dauphin avoit fait lui-même, auffi-bien que le Duc d'Anjou frere du Roy, le Roy de Navarre, & une infinité d'autres, dont on pouvoit fans rien craindre fuivre l'exemple.

France.

.

Tome III..

Mais ces Villes plus fidelles à leur de voir n'en voulurent rien faire, & pas une ne lui fit réponse. Ainfi fon unique reflource eftoit dans le Roy de Navarre, qui avoit auffi befoin de lui pour l'execution du deffein qu'il meditoit depuis quelque temps, de fe faire Roy de France.

Ce projet lui avoit apparemment d'abord paru chimérique à lui-même: mais la difpofition qu'il trouvoit dans l'efprit des peuples, qui eftoient de tous coftez en mouvement, fans prefque fçavoir ce qu'ils vouloient, la faveur des Parifiens hautement declarez pour lui, l'animofité des Bourgeois & des Païfans contre la Nobleffe, d'où il fe formoit deux partis en France, dont l'un ne pouvoit manquer de groffir le fien; enfin les prétentions même que le Roy d'Angleterre avoit fur la Couronne de France autorifoient les fiennes foient les fiennes, & lui fervoient comme d'un titre pour les faire va“ loir.

En effet, fuppofé que la Couronne de France euft pû tomber en quenoüille, il y auroit eu droit avant le Roy d'Angleterre; car il eftoit fils d'une fille de Louis Hutin, & par conféquent il devoit eftre préferé à Edouard, qui n'eftoit qu'en ligne collaterale, & feulement neveu de ce Roy par fa mere Ifabelle. Le Roy de Navarre avoit déja fait naiftre quelque foupçon de fes intentions à cet égard dans fes Harangues féditieuses, par certaines expreffions affez fortes : mais cependant la crainte qu'il avoit d'eftre abandonné du Roy d'Angleterre, ou même de l'avoir pour ennemi en devenant fon concurrent, l'empêchoit de faire les démarches les plus hardies, fur lefquelles, du caractere dont il eftoit, il n'euft pas hefité. Hfe contentoit de fe faire par tout des creatures, de fe fortifier en Norman-die, d'entretenir toûjours les PariSfff

[merged small][ocr errors]
« VorigeDoorgaan »