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nique chirurgicale. logique.

Clinique ophthalmoClinique obstétricale. Cette partie du Compendium d'électricité médicale, riche en documents recueillis pour la plupart dans la pratique de l'auteur ou puisés aux sources les plus respectables, n'est pas la moins importante de l'ouvrage. Il n'est pas de lecteur qui ne saisisse à la première lecture ces préceptes si clairs, si bien exposés et si méthodiquement enchaînés. Sous ce rapport, le Compendium est une bonne fortune pour les médecinspraticiens qui peuvent, à l'aide de ce guide, et sans études préalables, acquérir toutes les connaissances indispensables pour appliquer utilement le fluide électrique.

Les chapitres relatifs aux névroses, aux névralgies, aux rhumatismes et aux paralysies méritent une mention toute particulière. Le tableau dressé par M. Van Holsbeek de l'état de la sensibilité et de la contractilité électro-musculaires dans les diverses paralysies, permet au praticien de poser, dès la première exploration du malade, un diagnostic exact de l'espèce de paralysie dont il est atteint. Nous signalerons également les pages consacrées aux empoisonnements et surtout celles où l'au teur traite de l'intoxication saturnine. Les observations judicieuses qu'il présente sur cette terrible maladie, sur son diagnostic et sur son traitement, méritent d'être lues avec attention.

Les articles qui concernent les tumeurs adénoïdes, sanguines et aqueuses; les passages consacrés à l'hydrocèle, offrent aussi beaucoup d'intérêt.

L'électricité a été utilisée dans l'art des accouchements, surtout en Angleterre. Les faits rapportés par l'auteur sont de nature à engager les praticiens à expérimenter cet agent soit pour provoquer l'avortement ou l'accouchement prématuré, soit pour activer le travail. On peut encore l'utiliser dans le cas d'hémorrhagie utérine.

Quelques maladies oculaires, comme la paralysie des muscles, les affections amaurotiques, etc résistent souvent aux moyens ordinaires, c'est alors et dans ces cas que l'électricité intervient avec avantage. On trouvera dans l'ouvrage de M. Van Holsbeék les indications nécessaires à cette fin.

4o PARTIE. s'occupe de diverses applications de l'électricité et, entre autres de la méthode galvano-caustique, qui est une des plus belles conquêtes de la chirurgie moderne.

- Dans cette partie l'auteur

Le livre de M. le docteur Van Holsbeek, dont nous venons de donner une analysc rapide, est propre à satisfaire toutes les exigences des médecins qui veulent se mettre au courant des travaux récents sur les applications de l'électricité à l'art de guérir. Il contient une foule de documents du plus haut intérêt. Tout ce qui concerne la partie pratique ne laisse rien à désirer; les conseils les plus utiles se multiplient à chaque page, on voit que notre savant quoique jeune confrère a déjà acquis sur ce point une très-grande expérience. Nous ajouterons que le Compendium d'électricité médicale est rédigé avec un talent remarquable. Dr BOUGARD.

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à souscrire pour la statue qu'il s'agit d'élever en cette ville à la mémoire du baron Thénard, qui était membre correspondant de la compagnie.

3o Une lettre de M. le docteur Em. Godard, de Paris, qui soumet à l'examen de la compagnie quatre ouvrages relatifs aux anomalies des organes génitaux de l'homme.

Renvoyés pour rapport à M. Janssens. 4o Une lettre de M. le docteur Schmit, d'Ettelbruck, qui fait parvenir un supplément à son mémoire sur la fièvre typhoïde. Renvoyé à la commission chargée de

l'examen de ce travail.

50 Une lettre de M. le docteur Putegnat, membre honoraire à Lunéville, qui adresse à la Société une Analyse du Traité de la pustule maligne et de l'œdème malin, ou des deux formes du charbon externe chez l'homme, par le docteur J. Bourgeois, d'Étampes. L'assemblée, après avoir entendu la lecture de cette analyse, en ordonne l'impression dans son Journal (voir à la BIBLIOGRAPHIE) et vote des remerciments à son savant et zélé membre honoraire.

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4. Mémoire sur une épidémie de fièvres typhoïdes observées à Moulins-la-Marche pendant les années 1855 et 1856, par le docteur Ragaine. Paris, 1858, in-8o.

5. Précis du cours de chimie usuelle professé à l'École militaire de Belgique, par Achille Herlant. Bruxelles, 1860, 1 vol. 12.

6. Recherches sur les monorchides et les cryptorchides chez l'homme, par M. Ern. Godard Paris, 1856, in-8°.

7. Études sur la monorchidie et la cryptorchidie chez l'homme, par M. E. Godard. Paris, 1857, 1 vol. in-8°.

8. Recherches sur la substitution graisseuse du rein, par M. le docteur E. Godard. Paris, 1859, in-8o,

9. Recherches tératologiques sur l'appa

reil séminal de l'homme, par E. Godard. Paris, 1860, 1 vol. in-8°.

10. Das Paradies der Wahnsinnigen von Dr A. Droste. Osnabrück, 1860, in-8°. 11 à 47. Divers journaux de médecine et recueils scientifiques périodiques.

M. Le président. La parole est à M. Bougard pour rendre compte d'un travail présenté par M. le docteur Heylen.

M. BOUGARD. Messieurs, l'ouvrage qui vous a été présenté par M. le docteur Heylen, d'Herenthals, et que vous avez renvoyé à notre examen, porte pour titre: Mémoire sur la chlorose et ses complications.

Malgré les nombreuses recherches dont la chlorose a été l'objet, il reste encore, à ce sujet, beaucoup de questions à résoudre. La divergence d'opinion des auteurs sur le siége, la nature et même le traitement de cette maladie a engagé M. Heylen à enregistrer ce que l'expérience et l'étude ont pu lui fournir à cet égard; telle est la raison d'être de ce livre.

Nous croyons volontiers M. Heylen, quand il dit que la chlorose mérite une étude approfondie de la part du médecin; mais ce mérite n'est-il pas le partage de toute la pathologie? Nous ne serons plus tout à fait de son avis lorsqu'il avance que c'est une des maladies qui se présentent le plus souvent dans la pratique, et que c'est peut-être l'affection la plus fréquente chez la femme. Cependant, il se pourrait qu'il en fût ainsi dans la contrée qu'habite notre confrère, mais nous ne croyons pas que cette opinion puisse recevoir une application générale.

Un point très-important, dit l'auteur, et qui mérite toute l'attention de l'homme de l'art c'est la manière en quelque sorte latente sous laquelle cette maladie s'offre souvent à l'observateur. Dans certains cas elle ne présente aucun symptôme marqué, d'autres fois, elle revêt les caractères saillants d'une maladie de nature toute différente. Il importe au jeune médecin surtout de se pénétrer de cette vérité, afin de se prémunir contre des erreurs de diagnostic souvent compromettantes.

L'auteur passe rapidement sur la définition, la synonymie, l'historique, la division de la chlorose; il admet une chlorose idiopathique simple, une chlorose compliquée et une chlorose symptomatique.

Chlorose idiopathique simple. L'auteur en énumère les causes, en décrit avec soin les symptômes, parle de la durée et du pronostic.

Chlorose compliquée. Les maladies qui compliquent la chlorose doivent néces

sairement subir des modifications importantes dans leur expression symptomatique qui réclament toute l'attention du praticien et le plus souvent un traitement particulier. Les complications que l'auteur a eu l'occasion d'observer dans sa pratique, sont la gastrite, la fièvre intermittente, des névralgies, des hémorrhagies secondaires, l'hystérie et d'autres névroses, et enfin, des symptômes de myélite chronique.

La gastrite qui complique la chlorose, assez rare, du reste, ne présente pas les caractères d'une inflammation franche, à moins qu'elle ne survienne accidentellement, et d'après ce que nous avons observé, nous sommes assez porté à nous rallier à l'opinion de M. Trousseau qui nie l'existence de l'inflammation de l'estomac chez la femme pâle et décolorée, et qui regarde les dérangements fonctionnels de cet organe comme des phénomènes nerveux dépendant d'un état d'éréthisme. M. Heylen n'est pas de cet avis, il a rencontré plus d'une fois l'état inflammatoire de l'estomae chez des filles chlorotiques, mais revêtant ordinairement la forme chronique.

La chlorose se complique souvent de névralgies; la plus fréquente est la névralgie intercostale, qui se manifeste ordinairement du côté gauche. Puis viennent dans l'ordre de fréquence la rachialgie, la gastralgie, les névralgies faciales, l'utéralgic, etc.

Dans la localité qu'habite l'auteur, la fièvre intermittente complique très-souvent la chlorose; sur quinze femmes chlorotiques, dit-il, treize offrent des symptômes intermittents. Il a observé que chez la plupart des jeunes filles qu'il a traitées, les accès de la fièvre intermittente avaient été précédés d'un véritable état chlorotique. Tous les auteurs sont d'accord que la fièvre intermittente prolongée détériore la constitution et produit à la longue un état analogue à la chlorose. M. Bretonneau a observé que les miasmes producteurs de la fièvre d'accès, avant de manifester leur action par des paroxysmes nettement déterminés, modifient le sang à la manière de la chlorose.

La fièvre intermittente chez la femme chlorotique prend ordinairement le type tierce. Néanmoins c'est chez elle qu'on observe ces fièvres quartes très-rebelles aux spécifiques ordinaires, si l'on n'a pas soin de modifier la constitution par les ferrugineux C'est aussi dans ces circonstances que l'on rencontre les lésions organiques graves qui surviennent à la suite des fièvres intermittentes de longue durée. Cer

taines névroses et surtout l'hystérie viennent souvent aussi compliquer cet état déjà si grave.

De la chlorose compliquée d'hémorrhagie succédanée ou supplémentaire. L'auteur se demande s'il existe des hémorrhagies succédanées proprement dites comme complications de la chlorose? >ans vouloir en nier l'existence, il croit que ces hémorrhagies sont excessivement rares. Beaucoup d'auteurs cependant en ont rapporté des exemples. M. Heylen énumère les raisons qui lui font croire, contrairement à l'opinion de la plupart des auteurs, que ces hémorrhagies sont entièrement indépendantes du dérangement de la menstruation. Sans vouloir argumenter contradictoirement, nous dirons sans hésiter que notre expérience nous porte à partager l'opinion des auteurs.

Chlorose compliquée de symptômes d'inflammation de la moelle. - Bien que les auteurs n'aient pas signalé cette complication, M. Heylen prétend qu'elle est tellement fréquente dans sa localité, que, sans exagérer, «dit-il, nous pouvons avancer que la vingtième partie de nos femmes mariées en est atteinte. » Les causes principales auxquelles il l'attribue sont l'allaitement prolongé et une alimentation insuffisante. Les symptômes sont ceux de la myélite chronique.

L'auteur s'occupe ensuite des lésions anatomiques propres à la chlorose. Il rapporte l'opinion des principaux auteurs sur les altérations du sang dans cette maladie.

M. Heylen établit avec soin le diagnostic différentiel de la chlorose. Il énumère les signes qui la font distinguer des maladies du cœur, de la gastrite chronique, de l'aménorrhée et de la métrorrhagie, etc.

L'auteur arrive ainsi au traitement de la chlorose; il passe en revue les principales médications qui ont été préconisées contre cette maladie et qui sont exposées dans tous les ouvrages spéciaux. Il divise le traitement de la chlorose simple idiopathique en traitement général ou interne et en traitement local ou externe. Les martiaux constituent depuis longtemps la base du traitement interne de cette affection. Le fer, a dit M. Dauvergne, est un de ces médicaments qui résistent à tous les chocs des révolutions médicales, à toutes les frénésies des systèmes, parce que son action bienfaisante est devenue tellement populaire, que les doctrines qui le réprouvent ne peuvent le repousser entièrement. L'auteur s'occupe des préparations ferrugineuses qui ont été successivement em

ployées, et en fait une appréciation raisonnée. Son expérience l'a conduit à cette conclusion que toutes les préparations de fer sont efficaces dans la chlorose, et qu'en général leur emploi est suivi de succès. Mais il donne la préférence à ses pilules ferrugineuses, qui ne sont que les pilules de Blaud modifiées; il prétend que ces dernières ont le désavantage de se décomposer promptement; pour obvier à cet inconvénient, il fait une solution séparée du sulfate de fer et du sous-carbonate de soude dans un mucilage de gomme arabique jusqu'à consistance pilulaire et prenant de chaque substance la moitié d'une pilule, il entoure la masse contenant le sulfate de fer par celle qui renferme le sous-carbonate de soude; de cette manière, dit-il, on est sûr d'administrer le sous-carbonate de fer à l'état naissant et par conséquent trèssoluble. Néanmoins, pour le fer, comme pour tous les médicaments, il importe de consulter les dispositions particulières des malades.

Quant au traitement local ou externe l'auteur le fait consister dans le traitement des complications. Il combat la douleur rachidienne, les névralgies par les révulsifs et surtout par l'emplâtre de poix de Bourgogne saupoudré de tartre stibié. Du reste, il traite les complications par les moyens ordinaires.

M. Heylen s'étend assez longuement sur la nature de la chlorose. Il n'y a peut-être pas de maladie, dit-il, qui ait donné lieu à autant d'hypothèses et de théories, aussi se borne-t-il à passer en revue celles qui ont eu le plus de vogue. La doctrine la plus ancienne et qui a rallié le plus de partisans, est celle qui fait remonter la chlorose à une lésion quelconque des organes génitaux. Hippocrate, Galien et presque tous les auteurs anciens ont considéré la chlorose comme un état morbide consécutif à la suppression ou à la rétention des règles. D'autres auteurs l'ont attribuée à des affections, diverses de l'utérus. Les faits sont tout à fait contraires à ces théories, c'est prendre l'effet pour la cause.

On a regardé les lésions de la digestion comme cause prochaine de la chlorose. On J'a également attribuée à un état asthénique du système sanguin. On a prétendu que cette maladie a nécessairement pour cause un engorgement du foie, de la rate on de tout autre organe de la vie nutritive. On a soutenu aussi que la constipation est ordinairement la cause première de cette maladie.

Après la doctrine qui fait consister la chlorose dans une lésion des organes géni

taux, l'opinion de ceux qui la rapportent à une altération du sang, ou à un état d'asthénie du système sanguin, est la plus répandue. Mais les auteurs qui soutiennent cette doctrine sont loin d'être d'accord sur la nature de l'altération du sang qu'ils assignent comme cause au dérangement organique qui constitue la chlorose. Ainsi, les uns la font consister, non dans la diminution de la quantité du sang, ce qui a lieu seulement dans l'anémie, mais dans l'affaiblissement de ses qualités, ou de ses matériaux stimulants et réparateurs. D'autres la considèrent comme le résultat de l'appauvrissement du sang; d'autres la regardent comme un résultat de la prédominance du sérum ; d'autres encore l'attribuent à la diminution du principe colorant du sang avec augmentation de la masse et excès de la sérosité. Un assez grand nombre la regardent comme le résultat de la déferrugination du sang. Dans ces derniers temps on a prétendu qu'outre l'altération du sang, il y a dans la chlorose une lésion fonctionnelle manifeste du système nerveux en général et en particulier des nerfs de la vie organique. On a encore considéré la chlorose comme une véritable pléthore avec artérite lente ou artérosite. Un grand nombre d'auteurs confondent la chlorose avec l'anémie et soutiennent qu'elles ne constituent qu'une scule et même affection. D'autres regardent la chlorose comme une affection nerveuse, hystériforme, dont la cause première réside dans une perversion de l'innervation. Pour eux la chlorose est une névrose et l'altération du sang n'est que secondaire. Après avoir réfuté brièvement ces diverses opinions, M. Heylen cherche à prouver que c'est sur le système nerveux que les agents morbides portent leur action primitive dans la production de la chlorose, et il admet que c'est ce système et principalement la moelle épinière qui est affectée dans cette maladie, il la considère comme une névralgie du tronc rachidien. Comme on le voit, les hypothèses ne manquent pas concernant la nature de la chlorose et nous en passons un très-grand nombre. On n'attend pas de nous que nous discutions à cette place la valeur de chacune d'elles; contentons-nous de constater deux faits généralement admis : c'est que parmi les lésions anatomiques qui appartiennent à la chlorose, il n'y a que l'altération particulière du sang qui puisse être signalée comme étant constante; et d'autre part, c'est que tous les auteurs, quelle que soit l'opinion qu'ils professent sur la nature de cette maladie, admettent pour la combattre la même médication, sauf quelques

modifications peu importantes. Il est fort heureux que toutes les théories réunies soient impuissantes pour entamer l'autorité d'un fait acquis, sinon le traitement de la chlorose aurait subi et pourrait encore subir bien des vicissitudes.

Dans le chapitre suivant, l'auteur traite de la chlorose symptomatique, c'est-à-dire qui survient dans le cours d'autres affections, comme la phthisie et d'autres maladies organiques. Il considère aussi l'anémie comme une chlorose symptomatique. Bien que beaucoup d'auteurs aient confondu l'anémie avec la chlorose, nous croyons avec M. Trousseau qu'assez de caractères différencient ces deux affections pour qu'on reconnaisse l'anémie pour une maladie propre et distincte.

M. Heylen termine son travail par la relation d'une série de dix-sept observations recueillies dans sa pratique et toutes fort intéressantes. Il a fait choix, parmi un très-grand nombre, de celles qui prouvent le mieux l'influence favorable du traitement local (révulsifs sur le point douloureux de la colonne vertébrale) et l'insuffisance des ferrugineux dans les cas de cette espèce.

Le mémoire de M. Heylen présente un intérêt réel au point de vue de la pratique médicale; en effet, il attire, plus particulièrement qu'on ne l'a fait jusqu'ici, l'attention des praticiens sur un point important de la symptomatologie et du traitement de la chlorose, nous voulons parler de la douleur qui se manifeste fréquemment, selon lui, vers la partie inférieure de la région dorsale de la colonne vertébrale et qui dénote une affection de la moelle qui doit être combattue, si l'on veut obtenir des ferrugineux tout le succès désirable. Sous ce rapport donc nous croyons que M. Heylen a rendu un véritable service à la science et à l'humanité, et nous vous proposons de porter son nom sur la liste des candidats au titre de membre correspondant.

Personne ne demandant la parole, les conclusions de ce rapport sont mises aux voix et adoptées.

M. LEROY donne lecture du rapport suivant sur un travail récemment publié par M. Mouchon.

Messieurs, le nouveau travail que vient de publier notre infatigable correspondant M. Emile Mouchon, pharmacien à Lyon, porte ce titre : Essai pratique sur les sirops alcooliques.

M. A. Guillermond ayant fait paraître, dans la Gazette médicale de Lyon du 15 oc

tobre dernier, une notice sur cet important ouvrage, je ne puis mieux faire que de la mettre à profit pour vous en faire connaître la valeur; je me borne donc à copier textuellement ce qui suit :

«L'un des plus honorables et des plus > progressifs représentants de la pharmacie » Lyonnaise, M. Mouchon, vient de mettre

au jour un nouveau fruit de ses veilles >> laborieuses. Ce n'est plus une de ses mo>nographies portant sur un point restreint » de l'art officinal, et si justement appré>ciées cependant, qu'il livre aujourd'hui » au jugement de ses collègues. Il s'agit > d'un grand travail d'ensemble, d'un » essai de réforme ou plutôt d'une nouvelle >> richesse qu'il met à la disposition des » médecins.

>> M. Mouchon, dans cet ouvrage, con» sacre ses efforts à rendre possible la so»lution des corps résineux ou des alcaloïdes >> végétaux dans certains sirops, grâce à >> l'addition de l'alcool, résultat qu'on ne » pouvait obtenir avec l'eau pour seul vé» hicule. Les alcoolés et les extraits alcoo»liques méritent, en effet, à ses yeux une » préférence qu'il sait exprimer avec l'ac» cent de la conviction la plus communi»cative. Fidèles représentants, ainsi qu'il le dit, des corps végétaux dont elles por» tent les noms, ces substances en ont » toutes les vertus sans en avoir les incon» vénients, dépouillées qu'elles sont de >> certaines matières inertes qu'il est pres» que toujours utile d'en éliminer, non-seu>lement pour en changer avantageusement

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la forme et en amoindrir considérable>ment le volume, mais encore pour séparer » la matière active de celle qui ne l'est pas. Or, bien qu'on possède dans nos offi» cines des teintures d'un grand nombre » de corps dont s'occupe dans son ouvrage » M. Mouchon, il nous parait très-impor» tant de pouvoir, à l'aide d'un dissolvant alcoolique, les joindre aux autres sub>> stances qui se trouvaient déjà dans les » saccharolés et les obtenir ainsi sous une » forme plus agréable pour le malade.

» L'ouvrage de M. Mouchon est divisé >> en deux parties: la première, qui traite >> des sirops simples ou monoïamiques, est » la plus étendue, eu égard au nombre > relativement considérable des produits » appartenant à cette classe; elle est aussi » la plus importante, non-seulement par» ce qu'elle porte sur des sujets plus nom> breux et plus divers, mais aussi, et sur» tout parce que ces sujets sont en parfait » accord avec les idées de notre époque, » qui veulent que tout soit réduit à sa plus

simple expression, et ensuite parce que

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