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Mantoue.

Une paysanne de 65 ans fut admise à l'hôpital, pour une grenouillette droite qui, survenue depuis 3 mois, avait atteint la taille d'une noix, et parut à l'auteur n'être due qu'à l'écoulement empêché de la salive et non à un obstacle mécanique. Ayant adapté une aiguille d'acier au pôle négatif d'un appareil de Bunsen, il l'enfonça horizontalement d'environ 4 centimètres (?) dans la bourse fluctuante, et appliqua l'extrémité de l'autre pôle sur la surface externe de la mâchoire inférieure. Un quart d'heure d'emploi de cet appareil à deux couples produisit une escharre circulaire, large de 1 centimètre, dont l'ouverture fut agrandie pour donner une issue au liquide de la grenouillette. Les accidents consécutifs furent combattus par une saignée générale, deux purgatifs et des topiques émollients. La guérison fut complète et ne fut pas suivie de récidive. L'auteur signale à ce sujet l'inutilité dont serait ce moyen, quand la grenouillette serait duc à un obstacle mécanique et spécialement à une concrétion.

(Annali univ. di med. et l'Écho médical, 10 avril 1861.)

HYDROCÈLE; PONCTION SUIVIE DE L'INTRO

DUCTION DANS LE SAC VAGINAL DE POUDRE DE NITRATE D'ARGENT CRISTALLISE. Le docteur W. H. Radley évacue le liquide d'après la méthode ordinaire, puis il passe à travers la canule, de moyen calibre, une sonde préalablement enduite de graisse et trempée ensuite dans du nitrate d'argent finement pulvérisé; il malaxe alors légèrement le scrotum pour que la poudre de sel lunaire se mette autant que possible en contact avec la tunique séreuse et séjourne dans le sac vaginal. Il répète ensuite cette manœuvre, et le traitement est terminé.Cette méthode, déjà employée deux fois avec succès, présente, entre autres avantages, celui de ne provoquer qu'une inflammation modérée mais suffisante, et de permettre à l'opéré de vaquer à ses occupations pendant tout le cours du traitement. (Schmidt's Jahrbücher et le Scalpel, No 25.;

MANIÈRE D'APPLIQUER LES SANGSUES A L'INTÉRIEUR DU RECTUM. Lorsque le docteur Hughes veut combattre les affections de la prostate par des applications de sangsues, il se sert d'un tube courbe de gutta-percha ou de caoutchouc, de six pouces de longueur, dont l'une des extrémités est fermée à l'aide d'un morceau de vessie. Quand celui-ci est bien lié au tube, on y

pratique de petits trous dont le nombre doit être en rapport avec celui des sangsues qu'on désire placer; ces annélides peuvent passer leurs suçoirs à travers ces petits trous, sans qu'on ait à craindre qu'elles puissent elles-mêmes pénétrer dans l'intestin. Une fois que le tube est convenablement placé dans le rectum, on n'a plus qu'à y introduire les sangsues.

Dr D...É.

(Oesterreich. Zeitsch. f. prakt. Heilkunde, No 9.)

EXTIRPATION DE LA ROTULE; CONSERVATION DES MOUVEMENTS; par le docteur KNODE.

Un homme, âgé de vingt et un ans, se blessa au genou en tombant sur la glace, il fut pansé par un charlatan; mais la compression exercée par le bandage était si violente que les téguments et la rotule elle-même se mortifièrent. Quand le docteur Knode fut appelé, le malade gardait le lit depuis deux mois et demi, et était dans un état d'épuisement considérable. La rotule nécrosée était située au milieu d'une masse de granulations suspectes, et la membrane synoviale était ulcérée dans une certaine étendue. En présence de l'état général du malade, il était indiqué d'enlever promptement la rotule, qui entretenait ainsi la suppuration. Le malade fut donc soumis à l'action du chloroforme; puis, saisissant la rotule avec une forte pince à disséquer, on coupa avec le bistouri quelques débris du ligament rotulien et des portions de la synoviale qui maintenaient encore l'os en place. La partie interne de l'articulation était donc ouverte, et l'on put voir que les cartilages du fémur et du tibia étaient sains. La plaie fut réunie autant que possible à l'aide de bandelettes agglutinatives; cependant ses bords n'étaient pas en contact immédiat. De la charpie trempée dans la glycérine fut appliquée sur la plaie, et le genou entier fut recouvert d'un double tour de bande de tissu élastique, qui dépassait la plaie de six pouces en haut et en bas, afin, dit l'auteur, de soustraire aussi complétement que possible la plaie au contact de l'air.

Le malade fut reporté à son lit, et, comme il avait beaucoup souffert, on lui administra de temps à autre quelques doses de morphine; pendant toute la durée du traitement, il fut soumis à un régime généreux. L'ankylose de l'articulation était tout ce que l'on pouvait espérer de mieux; mais, à la grande surprise du doc. teur Knode, les choses se passèrent tout autrement. Cinq mois après l'opération, le

malade marchait à peu près aussi bien que s'il n'avait eu aucun accident on observait à la place de la rotule une dépression assez considérable, au-dessous de laquelle passait une bande ligamenteuse qui unissait les deux extrémités du ligament rotulien. Le malade pouvait marcher, courir, sauter, donner un coup de pied, en un mot l'articulation du genou exécutait tous les mouvements dont elle est susceptible, à peu près aussi facilement qu'à l'état normal du reste, il ajoutait que son état s'améliorait de jour en jour. (North americ. med. chir. Review. et l'Abeille médicale, No 12,)

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HERNIE PECTINÉALE; par le docteur J. ADAMS, chirurgien du London hospital. L'auteur reçut dans son service une femme qui présentait tous les symptômes de l'étranglement herniaire. Comme à un premier examen on ne put trouver de tumeur herniaire nulle part, on supposa qu'il s'agissait d'une hernie fémorale, reduite par le taxis, avec persistance de l'étranglement, et on finit par tenter une opération du côté où la douleur était plus intense. On y sentait distinctement deux ganglions lymphatiques superficiels, tumé fiés, et en outre, immédiatement avant d'opérer, M. Adams put reconnaître que la région crurale présentait une plénitude qui n'existait pas de l'autre côté, dans un point situé plus en dedans que la hernie crurale ordinaire, sous le bord du long adducteur; cette différence était surtout prononcée lorsqu'on portait la cuisse dans l'abduction.

Une incision verticale, faite à ce niveau, divisa d'abord la peau et le fascia superficialis; en disséquant lentement et couche par couche, on arriva sur une aponévrose dense, élastique, légèrement soulevée par une espèce de tumeur encore difficile à reconnaître. En divisant un peu de tissu cellulaire, on coupa la saphène interne près de sa terminaison. La veine liée, on sentait facilement avec le doigt le repli falciforme qui limite, vers le côté interne, l'orifice destiné à livrer passage à la saphène. On tomba ensuite sur une aponévrose serrée, nacrée, qui était, selon toute apparence, la portion pubienne du fascia lata; on la coupa sur la sonde cannelée. Avant d'arriver sur la tumeur, il fallut encore diviser un certain nombre de fibres musculaires qui, d'après leur direction, ne pouvaient appartenir qu'au muscle pectiné. On se trouva alors en présence d'un sac herniaire facile à reconnaître.

L'incision, faite avec les précautions requiscs, laissa échapper une petite quantité d'un pus fétide, et mit à nu une masse épiploïque fortement congestionnée, noirâtre, et une petite anse d'intestin grêle, gangrenée et perforée dans plusieurs points. L'étranglement, qui siégeait à la hauteur de l'anneau crural, fut coupé sur le doigt, en haut et en dedans : il s'échappa aussitôt une grande quantité de matières fécales. L'épiploon ayant été retranché, la plaie fut pansée simplement. La malade succomba quatre jours après l'opération.

En faisant l'autopsic, on disséqua la région avec beaucoup de soin. On s'aperçut aisément que la hernie avait traversé l'anneau crural, non pas en s'engageant dans la gaîne des vaisseaux, mais en glissant derrière et un peu en dedans de la veine fémorale, dans la direction du muscle pectiné, entre ce muscle et la veine. Elle s'était creusé dans le pectiné une dépression profonde, apparemment par la pression qu'elle exerçait sur lui; toutefois quelques faisceaux de ce muscle, notamment ceux qui naissent près de l'épine du pubis, au même niveau que le long adducteur, la débordaient en avant. C'étaient ces fibres qui avaient été coupées pendant l'opération. La partie du pectiné sur laquelle la hernie avait reposé était atrophiée et un peu gangréneuse; la colonne charnue qui s'était trouvée au-devant de la hernie était recouverte par la portion pectinéale du fascia lata, tandis que cette aponevrose avait presque entièrement disparu sur le reste du pectiné; l'anse contenue dans le sac avait environ 1 pouce et demi de long, et appartenait à la partie moyenne de l'intestin grêle, etc.

(Medico-chirurgical Transactions, et Archives générales de méd., mai 1861.)

NOUVEAU PROCÉDÉ D'IRIDECTOMIE POUR LA CURE DU GLAUCOME. Au lieu d'attaquer l'iris par sa face antérieure ou par sa face postérieure, M. Nunneley s'adresse à sa circonférence externe. Il fait, dans la direction de l'axe antéro-postérieur de l'œil, une incision de 6 à 7 millimètres qui porte moitié sur la sclérotique, moitié sur la cornée. Il faut éviter de toucher le cristallin. Selon le cas, l'iris est seulement incisee, on bien l'on en excise une partie. Par ce procédé on obtient une évacuation plus considérable et plus facile des humeurs de l'œil, puisque les deux chambres sont mises directement en communication avec l'extérieur. Et la lésion pratiquée à l'iris apporte un trouble consécutif moins grave

que par le procédé ordinaire, à l'exercice de ses fonctions.

(L'Abeille médicale, no 18.)

HEMATOCÈLE Rétro-utérine SUIVIE DE FISTULE RECTO-VAGINALE, par M. L. GAUCHER. Cette observation est surtout intéressante en ce que, après l'ouverture spontanée de la tumeur sanguine rétro-utérine, il s'est formé une fistule recto-vaginale. La tumeur s'était ouverte d'abord dans le vagin, puis le lendemain dans le rectum. L'existence de la fistule était suffisamment prouvée par le passage de matières fécales liquides par l'orifice vulvaire. Cette fistule s'est spontanément guérie au bout de quelques jours sans aucun autre traitement que des lavements simples. L'auteur fait observer avec raison combien il cut été contre-indiqué dans ce cas d'explorer soit le vagin, soit le rectum, au moyen du spéculum, de sondes ou même du doigt, ces manœuvres devant avoir pour résultat de déchirer des tissus cicatriciels de récente formation et, partant, d'entraver le travail naturel qui est si heureusement intervenu dans ce cas. J. O.

(Medic. Neuigk., 8, 1861.)

NOUVEAU SIGNE DU DÉTACHEMENT DU PLACENTA APRÈS L'ACCOUCHEMENT. La règle tracée par les auteurs pour procéder à la délivrance est généralement d'attendre que l'accouchée éprouve quelques douleurs; et si, en suivant le cordon, le doigt reconnait le placenta au niveau de l'orifice utérin, on en conclut que le délivre est détaché et qu'il pourra être facilement extrait par des tractions modérées du cordon combinées avec les manipulations externes. Cependant il s'en faut que ces indices soient toujours sûrs. Les douleurs peuvent tenir à une autre cause qu'à une contraction utérine; si, d'autre part, l'utérus est flasque, on peut, à l'aide d'une traction même légère, toucher la surface lisse du placenta sans que cet organe soit détaché. Pour acquérir l'importante notion dont il s'agit, il est, selon M. Clay, un signe d'une valeur éprouvée par ce praticien dans plus de neuf cents cas et dont nous lisons la description dans le Dublin Quarterly Journal et dans la Gazette hebdomadaire.

Avant de diviser le cordon ombilical, M. Clay applique toujours deux ligatures qu'il serre suffisamment pour empêcher toute hémorrhagic. Si la partie maternelle du cordon est alors examinée, on la trouve flasque et presque exsangue; mais si on

l'examine de nouveau au bout d'un intervalle, de trois minutes par exemple, on constate qu'elle est devenue plus pesante, et que les vaisseaux sont plus ou moins remplis de sang. On peut reconnaître le premier fait en pesant le cordon avec les doigts, et le second en saisissant légèrement le cordon près du vagin avec le pouce et l'index de la main gauche, et en le comprimant soudainement avec les doigts de la main droite: on sent une fluctuation bien marquée sous les doigts de la main gauche, une espèce de ressaut semblable à la sensation que produirait la compression brusque d'un tube élastique plein de liquide.

Quand le placenta est détaché ou qu'il est suffisamment séparé pour donner lieu à une hémorrhagic modérée, le cordon perd et son poids spécifique et cette pro priété hydrostatique qui vient d'être mentionnée. Ces phénomènes se montrent si invariablement que la perte de cette propriété du cordon après la naissance est le signe du détachement placentaire.

On voit qu'il y a trois stades: 1o un état de flaccidité; 2o un état de réplétion; 3o un état de flaccidité.

Si le cordon se trouve comprimé par une contraction spasmodique de l'orifice utérin, la disparition des propriétés hydrostatiques spéciales sera retardée de quelques moments; mais on pourra la constater dès que cessera la contraction. Ce signe sera plus ou moins marqué suivant diverses circonstances, et il est surtout facile à percevoir dans les cas où l'utérus se contracte avec quelque énergie sur le placenta. Dans les cas d'adhérence partielle du placenta, la disparition des propriétés hydrostatiques après qu'elles se seront bien développées et l'impossibilité d'extraire le placenta par les manipulations ordinaires, sont pour M. Clay une indication de la nécessité d'une prompte délivrance par le détachement artificiel à l'aide de la main introduite dans l'utérus. Dans le cas de grossesse gémellaire, lorsque le cordon était bien lié, l'auteur a vu que les signes persistaient invariablement jusqu'à la naissance du second enfant.

Il arrive quelquefois que le placenta se sépare au moment même de la naissance de l'enfant. Dans ce cas, la première série des phénomènes peut manquer, et il est prudent d'attendre quelque temps avant d'extraire le placenta, bien que l'on puisse en général opérer cette extraction avec sécurité.

Ce signe a une certaine importance, car il peut empêcher d'exécuter prématurément des manœuvres d'extraction, et d'au

tre part, il permet d'opérer la délivrance dès que le placenta est détaché, et de mettre ainsi l'utérus à même de revenir promptement sur lui-même, ce qui peut prévenir certaines hémorrhagies et abréger la convalescence puerpérale.

(Journ. de méd. et de chir. prat.,mars 1861.)

RAPPORT SUR LES CAS REMARQUABLES D'OBstétrique obserVÉS AUX ÉTATS-UNIS PENDANT L'ANNÉE 1858; par M. J. K. MASON. Parmi ces cas nombreux on trouve:

4o Un cas de grossesse extra-utérine dans lequel les efforts de la nature expulsèrent le fœtus par l'orifice anal plus de quatre ans après le terme de la grossesse.

A la suite d'une attaque subite de dyssenteric, on trouva une tumeur dans le rectum; on reconnut les os du crâne, et le récit de la malade qui avait été enceinte autrefois et n'avait jamais accouché, confirma le diagnostic du chirurgien.

Les débris du fœtus furent extraits pièce par pièce ; il avait presque la grosseur d'un fœtus à terme.

La femme guérit.

2o Un cas d'extraction des os du fœtus de la cavité péritonéale où ils étaient restés pendant quatre ans.

La femme avait très-bien passé les six premiers mois de sa grossesse, lorsque tout à coup elle fut prise de douleurs très-vives simulant le début du travail; puis tout d'un coup elle sentit un craquement à l'intérieur et vit s'écouler une assez grande quantité d'eau et de sang, et des lochies pendant les jours suivants. La malade fut aussitôt soulagée et attribua ces accidents à une menstruation difficile; mais elle s'aperçut dans le flanc droit d'une tumeur qui diminua pendant les premiers jours, en s'élevant un peu dans le grand bassin, où elle finit par rester stationnaire le médecin la prit pour un kyste de l'ovaire; la malade accoucha plus tard de deux enfants à terme et bien portants.

Quelques jours après la délivrance du dernier enfant la tumeur s'enflamme, finit par s'ulcérer, et laisse sortir une suppuration fétide dans laquelle on trouve des débris osseux.

Comme la suppuration et la fièvre hectique menaçaient de plus en plus les jours de cette femme, on pratiqua une incision de deux pouces pour enlever tout à la fois les os fœtaux et nettoyer la cavité du kyste. On ne fit pas de suture, le sac continua à suppurer, et bientôt on vit sortir par la plaie les matières fécales.

On traita cette redoutable complication

par la compression et les bandages; on tonifia la malade qui finit par guérir.

3o Un cas de grossesse avec persistance de l'hymen.

Cet hymen fut parfaitement reconnu avant l'accouchement; ce n'était pas une simple bande circulaire, mais une membrane assez dure, épaisse et oblitérant presque entièrement l'orifice vaginal. Quand la tête se présenta, on le vit proeminer d'abord, puis se rompre.

L'accouchement se termina sans autre complication.

4o Un cas d'extraction d'un enfant vivant après la mort de la mère.

La mère était morte depuis quarantecinq minutes; on pratiqua la version sur le cadavre et on put extraire un enfant qui vécut pendant vingt-trois jours.

(The North American med. chir. Rev. et Gazette médicale de Paris, No 45.)

DE L'OSTEOMALACIE COMME CAUSE d'aliénaTION MENTALE, par le Dr FINKELNBURG. Dans les faits d'ostéomalacic à marche chronique publiés jusque-là, on n'a pas vu survenir de désordres cérébraux, alors même que la déformation avait envahi les os du crâne. M. Finkelnburg a, par contre, observé deux cas d'ostéomalacie aigué, survenue après l'accouchement, dans l'un desquels les symptômes d'aliénation mentale se montrèrent en même temps que l'affection des os, tandis que, dans l'autre, des symptômes analogues apparurent quelque temps après le début de l'ostéomalacie. Les deux malades, d'abord affectées de mélancolic, ne tardèrent pas à présenter les signes d'une manie incurable, avee prédominance d'hallucinations auditives. Dans ces deux cas, le cou était notablement raccourci, les vertèbres cervicales supérieures étaient refoulées en avant et en haut, l'occiput était fortement abaissé; d'où l'auteur conclut que le ramollissement s'était probablement propagé à la base du crâne, et que la partie basilaire de l'occipital se trouvait refoulée vers l'intérieur de la cavité crânienne. Cette déformation est, pour M. Finkelnburg, la cause probable de troubles dans la circulation intra-crânienne, et peut-être aussi d'une atteinte directe portée à la pulpe cérébrale. Le ramollissement et l'épaississement des autres os du cràne, et notamment de leur lame interne, contribueraient à produire ce résultat.

(Allgemein Zeitschrift für Psychiatrie et Archives gén. de méd., fév. 1861.)

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FISTULE DU CONDUIT DE STÉNON, GUÉRIE AU MOYEN DU COLLODION. -A la suite d'une tumeur suppurée de la joue gauche, un homme avait une ouverture correspondante à la deuxième molaire supérieure, qui était sainc. M. Lamprecht, voyant de la salive mêlée au pus, introduisit, par l'orifice normal du conduit de Sténon, une sonde de Méjean, qu'il put faire sortir par l'ouverture anormale, et constata ainsi l'existence d'une fistule. La cautérisation avec le nitrate d'argent, aidée de la compression, n'ayant point suffi à obtenir la guérison, M. Lamprecht résolut de s'en

tenir à l'emploi du collodion. Soir et matin il en appliqua une couche sur l'ouverture externe; ce qui non-seulement couvrait cet orifice d'une pellicule inorganique imperméable, mais encore produisait le froncement de la peau voisine, et par suite le rapprochement des bords de la solution de continuité.

L'amélioration fut progressive et tellement rapide que, au bout d'un mois, la guérison était complète.

(Gaz. med. italiana, provincie Venete, et Gazette médicale de Lyon, No 10.)

Chimie médicale et pharmaceutiqne.

ÉTUDES CHIMIQUES SUR L'ÉTAMAGE DES VASES DESTINÉS AUX USAGES ALIMENTAIRES; par M. ADOLPHE BOBIERRE, docteur-ès sciences, professeur de chimie à l'école préparatoire des sciences de Nantes. Il y a quelques mois toute une famille de Nantes ressentit des symptômes d'empoisonnement. Ces symptômes coïncidaient d'une manière si frappante avec le renouvellement de l'étamage de la batterie de cuisine employée, que l'on dut se hâter de faire gratter la couche métallique suspecte et de la faire remplacer. Toutefois, quelques fragments de l'alliage recueillis sous forme de râclures furent soumis au conseil d'hygiène et de salubrité, qui me chargea d'en faire l'analyse. Je n'avais, malheureusement, à ma disposition que 42 milligrammes de substance, et je m'attendais peu à rencontrer autre chose que de l'étain, du plomb, du cuivre et quelques traces de ces métaux qui accompagnent généralement l'alliage des étameurs. Ce ne fut dès lors qu'après avoir jeté les liqueurs, résidu de l'opération, que je procédai aux pesées. Elles me fournirent pour 100 parties: étain 47,60, plomb 11. La perte était donc représentée par le chiffre énorme de 41,40. Je fus tout d'abord tenté d'attribuer ce résultat à une erreur provenant de la minime quantité de substance analysée; néanmoins, m'étant rendu, avec deux de mes collègues du conseil d'hygiène, chez l'ouvrier qui avait fait le premier étamage, et ayant prélevé un échantillon de son bain, je constatai qu'il renfermait :

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Dès ce moment, je ne doutai plus que l'introduction du zinc ne fût la cause des symptômes d'indisposition signalés au conseil d'hygiène, et je résolus de me livrer à quelques investigations sur ce sujet. Tout modeste qu'il soit, en effet, il mérite cependant de fixer l'attention de la science et de l'autorité.

Les questions dont j'avais à rechercher la solution étaient les suivantes :

1° Quelle est la composition des alliages employés par les étamcurs de Nantes?

2o La santé publique est-elle intéressée ce que le zinc soit proscrit de l'étamage?

3o L'introduction du plomb à haute dose dans l'étamage ou dans la fabrication des vases et instruments destinés à l'usage alimentaire est-elle dangereuse?

M. Bobierre étudic ces questions dans une brochure très-intéressante, et il arrive à la conclusion que : 1o la dose d'étain employée par les étamcurs de Nantes est le plus souvent très-faible; 2o que le plomb entre dans une proportion véritablement abusive dans la composition de certains alliages destinés aux usages alimentaires ; 3o que le zinc est employé par quelques étameurs soit pour favoriser l'adhérence de l'alliage au métal des vases, soit pour obtenir une économie blåmable dans le prix de revient de l'opération; 4o que pour faire cesser cet état de choses préjudiciable à la santé publique, il serait bon que l'administration appliquât à la confection de l'alliage des étameurs les prescriptions qui fixent un maximum de 10 pour 100 à la quantité de plomb introduite dans l'alliage d'étain ordinaire.

(Répertoire de pharmacie, février 1861.)

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