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sexuels, par exemple par le doigt, le spéculum ou un caustique, est souvent suivie d'un érythème de la face, du cou, de la poitrine, etc., qui disparaît aussi rapidement qu'il s'est manifesté.

(Würzburger medicinische Zeitung, et Archives génér. de méd., mai 1861.)

ÉCLAMPSIE PUERPérale guérie paR LA COMPRESSION RÉPÉTÉE DES CAROTIDES. Le Dr Albers, de Bonn, a conseillé, il y a huit ans, pour modérer l'intensité des accès d'épilepsie, la compression des carotides et des nerfs vagues, pratiquée en appliquant le pouce et l'index, sur les côtés du larynx (1). M. Labalbary vient d'employer avec succès ce moyen mécanique, dans un cas de convulsions puerpérales, maladie dans laquelle si nos souvenirs ne nous trompent, la compression des carotides avait déjà été mise en usage avec de bons résultats par Blaud, de Beaucaire.

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Voici, d'après le Schmidt's Jahrbücher (Jahrg. 1861, No 2, S. 199) les détails les plus essentiels de l'observation du docteur Labalbary. Une femme, àgéc de 21 ans, fut prise, peu de temps après un premier accouchement très-naturel et rapide, d'une violente attaque d'éclampsie. Un premier médecin appelé fit appliquer six sangsues aux tempes. De nouvelles attaques convulsives eurent lieu. M. Labalbary pratiqua alors une saignée du bras. Cette médication, n'ayant pas changé la situation de la malade, notre confrère cut recours, avec un succès remarquable et immédiat, à la compression des carotides: cette opération répétée au moins 150 fois dans les 24 heures, enrayait aussitôt les attaques subséquentes dès qu'elles tendaient à se reproduire. L'état comateux fut combattu par l'emploi combiné de deux larges vésicatoires et du calomel. J. O.

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TRAITEMENT DU DELIRIUM TREMENS DES BLESSÉS. M. le professeur Roser pense que dans le délire nerveux traumatique, décrit pour la première fois, en 1849, par Dupuytren (2), il existe toujours des antécédents d'ivrognerie, d'où la dénomination de delirium tremens que, d'accord avec Leveillé (5) il croit devoir lui conserver. Il n'est pas très-rare, comme on sait, d'observer cette forme particulière de délire à la suite d'une fracture compliquée, d'une

(1) Ann. med. de la Fl. occ.. 1852-53, p 431. (2) Mem. de l'Acad. de méd, t. 1, p. 214. 1828.

(3, Clinique chirurg., t. II, 231.

tentative de suicide ou même d'une opération quelconque. On comprend combien, dans certains cas, celui d'une fracture comminutive, par exemple, les mouvements tumultueux des malades viennent entraver le traitement et ajouter aux dangers du traumatisme. Dans cette occurrence, le chirurgien s'empresse d'administrer l'opium à la dose de trois, quatre et même six grains, tout cela sans le moindre effet avantageux. Pourquoi? L'inutilité constante (?) de l'opium dans ces cas s'explique, dit M. Roser, par l'insuffisance de la dose à laquelle cet agent est prescrit : de peur d'empoisonner le malade, on le laisse mourir. Pour remplir cette indication vitale qui est de faire cesser le délire à tout prix, il faut prescrire, dit l'auteur, deux grains de morphine, à prendre en une fois, et augmenter la dose d'un grain toutes les heures, jusqu'à ce que les pupilles soient fortement resserrées et que les mouvements respiratoires soient tombécs à 10, 8 et même 6 par minute. Ces phénomènes de narcotisme, si effrayants qu'ils paraissent, produisent les plus heureux effets retour du calme et d'un profond sommeil, au sortir duquel le délire a complétement disparu.

J. O. (Archiv der Heilkunde ; II, 2, 1861.)

TRAITEMENT DE L'ozène par l'ONGUENT DE CREOSOTE. La plupart des ozènes reconnaissent pour cause un vice diathésique et exigent, par conséquent, un traitement général. Le docteur Wetzlar, d'Aix-la-Chapelle, n'a, dit-il, rencontré dans sa longue pratique que six cas dans lesquels un traitement exclusivement local semblait indiqué. De ces six cas, quatre ont été traités par l'onguent de créosote, trois fois avec un résultat complétement heureux, et une fois, le traitement n'ayant pu être continué, avec un demi-succès. — Un pinceau enduit de l'onguent en question (1 scrupule de créosote et plus, sur 1 once d'onguent simple) est promené 2 ou 3 fois par jour sur toutes les parties accessibles de la muqueuse nasale, après avoir nettoyé soigneusement celle-ci au moyen d'injec tions d'eau chaude. J. O. (Archiv für klinische Chirurgie, I, 1861.)

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le canal de l'urèthre, y cause, à l'endroit malade, une douleur plus ou moins vive et qui diminue, du reste, graduellement à mesure que le cathétérisme se répète. L'action mécanique de cette sonde suffit souvent, à elle seule, pour produire la gué rison; dans les cas contraires, M. Behrend enduit la partie du cathéter qui correspond à l'endroit malade, avec lequel il la laisse en contact pendant cinq minutes, d'un mélange de nitrate d'argent dissous et de gomme arabique. L'auteur traite la blennorrhagie de la femme au moyen de suppositoires préparés de la manière suivante un petit sachet de toile, de la forme d'un doigt de gant, et rempli d'alun, de sulfate de zinc ou d'acide tannique pulvérisés, est trempé dans l'eau et introduit dans le conduit vaginal où on le laisse séjourner pendant quelque temps. J. O. (Prager Vierteljahrschr., XVIIII, 4, 1861.)

EMPLOI DE LA GLACE A L'EXTÉRIEUR COMME MOYEN DE TRAITEMENT DANS LES CAS NON FÉBRILES OÙ LES SYMPTÔMES Douloureux et La CONSTIPATION SONT LES PHÉNOMÈNES DOMINANTS,

par M. PAUL. Un des avantages du traitement par la glace est qu'en amenant des évacuations, il ne ramène pas la constipation pour les jours suivants; les selles, une fois établies, se sont en général maintenues régulières.

Un second fait remarquable, et qui est noté dans les observations, c'est la disparition prompte de la douleur, et non-sculement de la douleur du ventre, mais encore des douleurs des membres.

Je crois done pouvoir proposer aux médecins de joindre ce nouveau moyen à ceux déjà nombreux que possède la thérapeutique médicale, espérant du reste en poser plus tard, d'une façon plus nette, les indications et contre-indications, et par là mettre chacun à même d'en tirer le plus grand profit possible.

La manière dont je l'emploie est bien simple: je remplis une vessie de porc avec des morceaux de glace, et je la laisse appliquée deux ou trois heures, et je recommence soit dans la même journée, soit le lendemain. Ce traitement est bien supporté par les malades même pusillanimes, ils ne le trouvent pas trop pénible.

Un des avantages auxquels j'attache une certaine importance, c'est qu'il est d'un emploi facile et peut rendre des services très-nombreux Voici comment:

Tous les médecins qui ont été à même de voir un certain nombre d'ouvriers maniant le plomb, ou mieux encore les com

posés de plomb, savent qu'ils sont atteints fréquemment de coliques sourdes et de constipation qu'ils cherchent à faire partir en prenant du lait, d'autres de l'élixir de Garus, etc., et qu'ils restent quelquefois en repos un jour ou deux, sans pour cela demander leur admission à l'hôpital. Je crois donc qu'en signalant ce traitement, on peut rendre dans ces cas de grands services; le moyen est simple et peu coûteux, et permettra peut-être à quelques-uns d'être débarrassés très-promptement, au lieu d'attendre, comme ils le font presque tous, pour se soigner, qu'ils soient dans l'impossibilité de quitter la chambre.

Les chefs des établissements où les ouvriers sont exposés à contracter la colique saturnine pourraient donc, en indiquant ce moyen à leurs ouvriers, les mettre à même de se soulager promptement et à peu de frais.

(Répertoire de pharmacie, mars 1861.)

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SUR LE TRAITEMENT DE L'ANGINE DIPHTHÉRITIQUE PAR LES ACIDES MINÉRAUX. - Un praticien hollandais, exerçant dans une commune où l'angine diphtheritique règne épidémiquement depuis deux mois et ayant, pendant cette période de temps, traité quinze diphtheritiques avec plein succès, a cru devoir appeler l'attention de ses confrères sur le moyen qui lui a si bien réussi, et qui consiste principalement dans l'emploi presque exclusif des acides minéraux déjà recommandés par Sydenham, Van Swieten et d'autres. Ces acides doivent être employés en topique, d'une manière assez énergique, de bonne heure et coup sur coup. La formule ordinaire de l'auteur, et dont il recommande l'essai à ses collègues, est celle-ci: Infus. flor. rosar. viij; Mell. alb. 31; Acid. sulfurici dilut. 5j (ou quantité moindre). Pour en retirer de bons effets, il ne faut pas qu'on se borne à employer cette mixture en gargarisme, mais on doit la faire garder au fond de la gorge, jusqu'à ce qu'elle devienne chaude; alors on la rejette et l'on a soin de recommencer souvent, par exemple, de demi en demiheure. L'auteur emploie en même temps, comme révulsif énergique, des fomentations froides sur le cou, fomentations constituées le plus souvent par de la râpure de carottes humectée d'eau et placée dans une mousseline, et d'autres fois par des compresses de linge trempées dans l'eau froide et souvent renouvelées. Les malades doivent être modérément couverts. La plupart ont pris de temps en temps,

pendant les deux premiers jours, une gorgée d'infusion laiteuse de sureau en forme de thé, et presque tous ont reçu à la première visite une infusion de séné. Quelquefois il a été nécessaire plus tard de prescrire l'application d'un vésicatoire audevant du larynx, ou de donner 2 grains de calomel avec un scrupule de poudre de rhubarbe, parfois même quelques grains de sulfate de quinine. Dr D...É.

(Geneeskundige Courant, No 17.)

DE L'ALBUMINURIE DANS L'Angine diphtuÉ RITIQUE. Une observation recueillie par M. Moreau, externe dans les salles de M. Trousseau, et publiée dans la Gazelle des Hôpitaux, prouve encore une fois de quelle importance est, au point de vue du diagnostic et surtout du pronostic, l'analyse des urines chez les malades atteints d'angine diphthéritique. En effet, souvent les lésions diphtheriques sont si peu de chose, que la spécialité de l'affection peut passer inaperçue: quoi de plus facile que de prendre une angine diphtheritique au début pour une angine herpétique? Mais, du moment où l'albuminurie est constatée, toute incertitude doit disparaitre; c'est bien à la diphtheric qu'on a affaire.

Le malade sujet de cette observation est resté pendant deux mois et demi dans les salles de M. Trousseau, et pendant tout ce temps on a constaté chaque matin la présence de l'albumine dans ses urines.

Chez ce malade, les manifestations purement extérieures de la diphtherie ont été si minimes que rien n'eût été plus facile que de méconnaitre la gravité de son état; mais ici, comme dans la plupart des cas de diphthérie qui ont été bien observés, l'événement est venu confirmer la manière de voir du chef de clinique, M. le docteur Eug. Moynier. Nous ne croyons pas qu'il puisse exister de meilleur commentaire à cette observation que le passage suivant, extrait du compte-rendu des faits de diphthérie observés dans le service de M. le professeur Trousseau, dans le premier scmestre de 1859, par M. Moynier.

« On s'est beaucoup occupé, dans ces » derniers temps, de la valeur de l'albu>>minurie au point de vue du pronostic. » MM. Wade, Sée, Empis, Bouchut, Bla>che, Boyer, Bergeron, l'ont étudiée avec >> soin, mais ils ne sont pas d'accord sur » la valeur pronostique qu'on doit lui » attribuer. Certains médecins ne lui en >> accordent même aucune. Je crois qu'il › faut faire une distinction, et se placer » à deux points de vue différents. S'il s'a

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VINGT-QUATRE OPÉRATIONS DE TRACHÉOTOMIE PRATIQUÉES DANS LA DERNIÈRE PÉRIODE DU CROUP. Tandis que les praticiens francais et belges accueillent avec une faveur marquée la trachéotomic comme ressource extrême dans le traitement du croup, l'Allemagne, au contraire, est encore indécise sur la valeur de cette opération. C'est dans le but de faire cesser en partie cette incertitude que M. le docteur Fock, médecin de l'hôpital de Magdebourg, vient de publier un rapport de vingt-quatre opérations de tracheotomie, qui toutes ont été pratiquées à la dernière période du croup, alors qu'il ne peut plus rester d'autre espoir de guérison que dans cette tentative extrême. Sur ces vingt-quatre cas, l'auteur a obtenu dix guérisons, nombre considé rable si l'on considère les circonstances défavorables dans lesquelles l'opération a été pratiquéc.

(Raccoglitore medico di Fano, et la Presse médicale belge, No 45.)

PARALYSIE DOUBLE DE LA FACE, DE CAUSE SYPHYLITIQUE. M. O'Connor a eu occasion de voir à la maison de charité une forme rare de paralysie faciale; celle-ci affectait les deux côtés à la fois. Le malade avait eu depuis longtemps des symptômes de syphilis constitutionnelle, et spécialement il était atteint de périostite des os du crane. La paralysie de la portion dure occupa d'abord le côté gauche, et, peu de temps après. l'autre côté fut affecté à son tour. L'ouïc n'avait subi aucune atteinte et il n'existait aucun trouble intellectuel, bien que, à en juger d'après la physionomie da malade, il parùt complétement idiot. Ses traits avaient perdu toute expression. Les yeux étaient continuellement fixes, injec

tés et rouges, et baignés de larmes qui coulaient goutte à goutte sur les joues. Les commissures labiales, flasques et pendantes, laissaient échapper la salive, ainsi que des portions des liquides que le patient cherchait à avaler, la déglutition ne s'exécutant qu'avec beaucoup de difficulté. Comme les lèvres ne concouraient pas à l'émission de la parole, la voix était gutturale et semblait sortir du fond de la gorge. La maladie étant supposée sans danger pour la vie, l'aspect de la physionomie, chez ce malade, faisait naître le rire plutôt qu'un sentiment de pitié parmi ses compagnons, qui le poussèrent à quitter l'hôpital, en sorte que M. Connor ne put connaitre la terminaison de ce fait.

(Dublin quarterly Journal et l'Union médicale, No 49.)

TRAITEMENT DES POLYPES DU NEZ PAR LA TEINTURE DE CHORURE DE FER. M. le Dr Reeder, de Lacon (Amérique du Nord) rapporte dans le Chicago Med. Journal, les heureux effets qu'il a obtenus de la teinture de chlorure de fer (Tinctur. ferr. muriat.) dans le traitement des polypes nasaux. Dans deux cas, il prétend avoir réussi à guérir ces polypes en peu de jours, bien qu'ils obturassent les deux narines et que leur existence remontât à plus de dix années. La teinture a été employée nonseulement en injections, mais elle a en outre été tenue en contact avec les productions morbides au moyen de morceaux d'amidon introduits dans les narines.

Dr D...É.

(The Boston med. and surg. Journ. et Medicinisch-chirurg. Monatshefte, avril.)

ACCIDENTS DUS a la présencE D'UNE CONCRÉTION A L'OMBILIC, par M. A. ROUGET, D.-M. à Arbois (Jura). Chez les personnes d'un certain àge qui sont pourvues d'embonpoint, la cicatrice du nombril, profondément déprimée, forme la base d'un infundibulum où s'accumulent facilement la poussière, les petits filaments des étoffes, etc. Le défaut de soins, la malpropreté laissent ces substances s'agglutiner avec les résidus des sécrétions cutanées, et former, à la longue, de véritables concrétions. Celles-ci se détachent et tombent souvent d'elles-mêmes sans avoir signalé leur existence; mais, quelquefois aussi, elles jouent le rôle de corps étrangers, déterminent de l'inflammation, et ne s'éliminent qu'au prix d'un travail long et douloureux. Le silence des auteurs classi

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ques sur ce point de pathologie donnera peut-être de l'intérêt au fait que je viens d'observer.

Observation.

Il s'agit d'un quinquagénaire vivant dans l'aisance, vigoureusement constitué, jouissant d'une bonne santé. Il souffrait depuis quelque temps, et par intervalles, dans la région de l'ombilic, quand il réclama mes conseils. C'é tait le 17 février dernier. Le nombril forme un cul-de-sac profond, entouré d'un cercle cutané rosé, tuméfié, plus dense et douloureux à la pression. Les efforts provoqués par la toux, la défécation, les mouvements communiqués à cette partie, déterminent de vives souffrances. Du reste, toutes les fonctions de l'économie s'accomplissent physiologiquement. Des cataplasmes émollients, une application de dix sangsucs et le repos au lit amènent un soulagement momentané. Toutefois, et bien que les symptômes objectifs de l'érythème circum-ombilical restent stationnaires, les douleurs ombilicales spontanées, ainsi que celles provoquées par les mouvements, augmentent graduellement d'intensité, jusqu'à déterminer l'insomnie, et ne cèdent temporairement qu'à de grands bains tièdes. A ces phénomènes s'ajoute, le 22, un suintement séro-muqueux exhalé par l'ombilic. Ce liquide, de jour en jour plus épais et plus copieux, est sécrété à la surface d'une tumeur rouge, très-douloureuse au toucher et constituée par la cicatrice ombilicale enflammée. Elle s'élève peu à peu et, le 25, alors que les symptômes locaux sont arrivés à leur apogée, elle atteint le niveau de la peau de la paroi abdominale. Sur sa surface couverte du mucus se dessine un corps jaunâtre, mobile, que je parviens à extraire et dont je vais donner la description.

A partir de ce moment, les douleurs, la sécrétion et la tuméfaction de la cicatrice ombilicale diminuent d'une manière rapide et progressive. Le 28, le malade reprend ses travaux, et, le 5 mars, l'absence de phénomènes morbides le fait regarder comme complétement guéri.

Quant à la concrétion éliminée le 25 février, elle est jaunâtre, sphéroïdale; elle présente le volume d'une noisette et une notable dureté, quoiqu'elle commence à se désagréger. Partagée en deux fragments, les surfaces de la section modifient leur aspect, en brunissant au contact de l'air. Cc corps étranger, ajouterai-je, grâce à l'obligeance de M. Toubin, pharmacien de talent, qui a bien voulu l'examiner sans l'endommager, est formé par les couches concentriques d'une membrane qui s'en

roule sur un axe central et aplati. Une matière noire recouvre cette membrane, qui est parsemée de petits points blancs. La matière noire domine dans les parties centrales. Les petits points blancs se dissolvent presque entièrement dans l'éther où, par contre, la matière noire, dure, consistante, peu friable, ne diminue pas sensiblement de volume. Dépouillée des matières qui la recouvrent, la membrane, qui est la trame de la concrétion, offre, au microscope, une apparence foliacée, à demi transparente et comme organisée. Des poils blond-rougeâtre sont enchevêtrés dans les matières noire et blanche.

(L'Écho médical, 10 avril 1861.)

TETANOS TRAUmatique guéri par le culoRURE DE BARYUM, par M. BERNARDINO GNECCHI, à Milan. Un perruquier ågé de 59 ans, se coupa avec une faux à la paume de la main gauche près de l'articulation radio-carpienne au commencement de mars 1858; cette plaie guérit en six jours, et il n'en ressentit aucune suite jusqu'au matin du 30 mars, qu'en se levant du lit il commença à ressentir de la difficulté à ouvrir la bouche, des contractions dans la main gauche et de l'impossibilité à l'étendre, puis des douleurs au flanc droit et à la cuisse du même côté. Ces phénomènes, pendant les premiers jours, disparaissaient quand le malade se mettait au lit, pour reprendre dès qu'il en sortait et s'exposait à l'air. Le 10 avril, la maladie augmentant, il entra à l'hôpital Majeur de Milan. Le lendemain matin, il présenta une contraction spasmodique des masséters et une rigidité des muscles du cou, la main gauche se contractait dès que le bras sortait de dessous les couvertures, tandis que la douleur mentionnée au flanc et à la cuisse persistait; le pouls était à peine un peu fréquent. On prescrivit le chlorure de baryum à la dose de 16 grains dans une livre d'eau distillée, à prendre dans les 24 heures, dose qui fut continuée jusqu'au 21, jour depuis lequel les symptòmes tétaniques ayant presque complétement cessé, la dose fut réduite à 8 grains par jour; à partir du 26, le médicament fut supprimé, et le 28 le malade quittait l'hôpital guéri. Nous ajouterons à cette histoire que, d'après M. Ambroise Gherini, de Milan (Annali univ. di med., août et sept. 1860, p. 457), qui tenta inutilement de ce traitement sur un blessé de la guerre d'Italie, M. Gnecchi aurait réussi plusieurs fois à guérir le tétanos traumatique avec ce sel de baryte, et M. Tassani,

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de Milan, dans un cas en 1860 chez un blessé.

(Gazz. med ital. Lomb. et l'Écho médical, 10 avril 1861.)

INOCULATION HYPODERMIQUE par EnchevILLEMENT DES SULFATES D'ATROPINE, DE STRYCHNINE, DU CHLORHYDRATE DE MORPHINE, DANS LE TRAITEMENT DES NÉVRALGIES, DES PARALYSIES PARTIELLES., ETC., par M. LAFARGUE.

L'appareil Pravaz pour les injections sous-cutanées étant d'un prix élevé et par conséquent non accessible à toutes les bourses, M. Lafargue propose de le remplacer par une aiguille de bas en acier, choisie parmi les plus petites de toutes, dont l'une des extrémités est disposée en une pointe en forme de fer de lance très-acérée, ce que le premier coutelier venu peut exécuter; puis de donner à l'agent médicamenteux une consistance assez dure pour mériter le nom de cheville, très-soluble dans l'eau et d'un diamètre un peu moins considérable que celui de l'aiguille ci-dessus décrite. Voici, comme exemple, la composition de cylindres au sulfate d'atropine. On fait, d'une part, un mucilage épais de parties égales de gomnic arabique et d'eau distilléc; d'autre part, on mêle très-exactement 5 centigrammes de sulfate d'atropine avec 2 centigrammes du mucilage précédent, et l'on ajoute 4 centigrammes de sucre impalpable pour former une consistance pilulaire. On roule cette masse en un cylindre de 12 centimètres et demi de long, moins gros que l'aiguille déjà dé crite; puis on divise ce cylindre en petites portions ou fragments de 50 millimètres de long chacun. On obtient ainsi 23 eylindres ou chevilles, qui contiennent chacun deux milligrammes de sulfate d'atropine. Le mode opératoire est le suivant : l'aiguille est rapidement introduite sous la peau jusqu'à 60 ou 70 millimètres de profondeur; la ponction faite et l'aiguille retirée, on introduit à l'instant même dans la plaie un cylindre médicamenteux, comme on ferait d'une cheville, soit à l'aide du doigt, soit avec le secours d'une pince, Lorsque le cylindre a disparu sous l'enveloppe cutanée, on l'y retient en place avec un corps adhésif (collodion préparé, taffetas gommé) à l'aide duquel on bouche l'ouverture externe de la plaie.

(Bulletin génér, de thérapeut. et l'Echa médical, 10 avril.)

GRENOUILLETTe traitée et guèrie par l'éLECTRICITÉ, par M. ANGELO SCARENZIO, à

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