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pourpre noir. Il existait aussi sur différentes parties du corps de larges plaques d'ecchymoses d'une couleur violacée et verdâtre : c'était surtout aux mamelles, aux coudes, aux reins et aux mollets que se remarquaient ces ecchymoses. La pression ne déterminait aucun changement dans la coloration des taches. Je notai les mêmes macules, çà et là sur les lèvres, sur les bords de la langue, sur les gencives, sur la muqueuse buccale et sur le voile du palais. La malade rejetait continuellement, par l'expectoration, du mucus mousseux rougi par du sang; les gencives étaient un peu saignantes. Il n'y avait pas de mouvement fébrile. Désirant tenter immédiatement l'emploi du perchlorure de fer, je prescrivis la potion suivante :

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› Le 22 juillet, l'état de la malade était le même; la potion avait été bien supportée, je la fis renouveler.

» Le 25 juillet, la malade se sentait mieux; elle avait moins de lassitude; les taches étaient plus noires, il en avait paru quelques nouvelles; mais les crachats n'étaient plus sanguinolents; même potion.

Le 24 juillet, les larges ecchymoses se résorbaient et prenaient une couleur jaune-verdâtre; les petites taches disparaissaient, surtout dans la cavité buccale; même potion.

Le 25 juillet, l'amélioration continuait graduellement; le ventre était resserré; je fis répéter la potion.

» Le 27 juillet, la malade se trouvait tout à fait bien; je n'apercevais plus de taches et les ecchymoses avaient beeucoup perdu de leur étendue; il n'y avait plus eu d'expectoration sanguinolente depuis trois jours et les gencives étaient tout à fait raffermies; comme il y avait de la constipation, je prescrivis une once d'huile de ricin.

» Le 30 juillet, la malade était complètement guérie et la peau ne présentait plus la moindre tache, ni ecchymose. »

Voilà, je pense, un fait clinique qui mérite votre attention. Il constitue une nouvelle preuve en faveur de l'efficacité du perchlorure de fer dans le traitement d'une maladie qui souvent, dans les cas graves, se termine promptement d'une manière funeste.

II. REVUE ANALYTIQUE ET CRITIQUE.

Médecine et Chirurgie.

DE LA FARADISATION DANS LES ENGORGEMENTS INFLAMMATOIRES DU COL UTÉRIN. - Les résultats avantageux de la faradisation

employée contre les engorgements inflammatoires des articulations, ont suggéré à M. Beau l'idée d'essayer le même moyen

dans les cas d'inflammation du col utérin. Le succès, paraît-il, a été le même.

On sait que les manifestations ordinaires de l'inflammation du col utérin sont, d'après M. Gosselin, l'hypertrophie, le flux muco-purulent et l'ulcération, qui, tout en se combinant ensemble, prédominent suivant les cas et les individus. Or, c'est précisément dans cet état morbide complexe du col utérin que la faradisation a été mise en pratique.

Voici comment on s'y est pris :

La femme est placée sur un lit ou sur un fauteuil à exploration utérine. On introduit un spéculum avec lequel on embrasse le col utérin, et on enlève soigneusement avec un pinceau de charpie toutes les mucosités qui baignent le fond du vagin. Cela fait, on applique sur le col utérin malade un excitateur à éponge, qui à cet effet doit être long et mince; on applique l'autre excitateur à éponge sur la région hypogastrique, et l'on met la machine électrique en action.

A l'instant même où l'appareil commence à fonctionner, ce dont on est averti par ce bruit continu que tout le monde connaît, la malade éprouve dans le bassin une sensation variable suivant les individus. Ordinairement c'est un sentiment de froid combiné avec un frémissement interne et profond qui annonce que les parties malades sont pénétrées vivement par le fluide électrique. Cette sensation devient douloureuse et insupportable chez certaines femmes si l'on augmente l'intensité de la faradisation.

La malade est soumise à cette action pendant cinq minutes, et on la répète ainsi tous les deux jours.

Voici ce que nous avons observé sur une des femmes traitées par ce moyen :

Cette femme, d'une belle constitution, avait été traitée par la cautérisation avec le nitrate d'argent pour une affection ulcéreuse du col utérin sans aucun succès. Le traitement avait été continué depuis le mois de juillet jusqu'à la fin de septembre, A cette dernière époque, on remarqua sur le col utérin une ulcération occupant une grande partie de la lèvre supérieure; il y avait de plus hypertrophie notable du col avec écoulement muco-purulent fourni par l'orifice utérin. C'est dans cette situation morbide que la faradisation a été employée et continuée depuis la fin de septembre jusqu'à ces derniers jours.

Après la première séance, on a constaté la disparition des douleurs du bassin que la malade ressentait depuis longtemps, et

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La faradisation a été appliquée aussi sur d'autres malades avec un résultat moins brillant que chez celle dont il vient d'être question, mais néanmoins satisfaisant. Ce moyen se présente comme un agent résolutif et un modificateur puissant dans les cas de subinflammation de l'utérus. Nous ne pensons pas qu'il doive détrôner la cautérisation, si usitée en pareil cas; nous le signalons seulement comme un moyen dont l'état morbide du col utérin résiste à de plus qui doit être tenté chez les femmes la cautérisation, et qui au besoin pourrait être combiné avec elle pour constituer une médication complexe.

(Gazette des hôpitaux et l'Abeille medicale, No 51.)

ANASARQUE, promptement guérIE PAR LES SUDORIFIQUES; par le docteur Richart, de Soissons. M. Sonnette, ancien boulanger, aujourd'hui facteur de grains, âgé de cinquante-six ans, d'un tempérament lymphatique, obèse, suant par le plus petit exercice, fit à pied, le 10 avril 1859, par un temps froid et humide, un assez long Ayant ensuite pris du repos, sans pouvoir voyage; il sua et mouilla ses vêtements. changer de linge, il se sentit refroidir, et éprouva immédiatement un malaise général. Le lendemain, quoiqu'il eût soin de sc bien couvrir, il ressentit la même indisposition, et eut de plus de fréquents frissons; les jours suivants, même état; de plus insomnie, urine rare et rouge, toux sèche, les matins infiltration des paupières; les soirs, œdème des pieds, respiration précipitée et ventre tendu.

Le 16, je suis demandé chez ce malade; je constate ce qui précède, et je prescris la limonade tartarisée, nitrée, une tisane avec le chiendent et la réglisse, aussi nitrée, et je lui recommande de se tenir chaudement.

Le 18, augmentation des accidents, gêne de la respiration, douleurs thoraciques et au-dessous du sternum, principalement dans la position horizontale; même médication; de plus, le vin diurétique de la Charité.

Le 24, même état; impossilibité au malade de se coucher, respiration très-précipitée, le ventre sensiblement augmenté; les interstices des côtes sont effacés, œdème de tout le corps, la percussion du thorax et de l'abdomen fait parfaitement reconnaître une grande quantité de sérosité épanchée dans ces cavités.

Les parents, justement inquiets, me proposèrent de m'adjoindre un médecin; leur choix se porta sur mon honorable confrère Billaudeau, qui examina le malade avec soin et reconnut tous les symptômes énoncés ci-dessus; il estima à treize ou quatorze litres le liquide épanché dans la cavité péritonéale. Après lui avoir donné connaissance de la médication mise en usage sans avoir pu arrêter les progrès de la maladie, et désirant faire l'application de l'un de nos plus judicieux aphorismes, sublatâ causâ, tollitur effectus, je lui proposai, pour notre malade, l'emploi des sudorifiques, qu'il accepta, et d'un commun accord nous lui prescrivimes ce qui suit : Cinq jours de suite, tous les matins devant un bon feu, frictionner tout le corps du malade avec une flanelle imprégnée de fumée de baies de genièvre; ensuite, après avoir étendu sur un lit (en pente de la tête vers les pieds) une couverture de laine chauffée avec une bassinoire dans laquelle on aura projeté une petite poignée de baies de genièvre, le malade sera placé au milieu, nu, sans chemise ; on s'empressera de l'emmaillotter avec cette couverture, de le bien couvrir, et on lui fera boire toutes les demi-heures une tasse d'infusion de tilleul et de sureau, chaude et sucrée (la croisée de la chambre devra être ouverte).

Après deux ou trois heures de sucur on essuiera promptement le malade, on le transportera dans un lit chaud, et on lui fera boire une tasse de bouillon de bœuf.

Ce traitement, suivi ponctuellement pendant quatorze jours, détermina des sueurs abondantes qui opérèrent un mieux inespéré; plus de gène dans la respiration; les cavités abdominale et thoracique redevinrent sonores; l'appétit et le sommeil reparurent.

Mon collègue et moi jugeâmes nécessaire, pour consolider la guérison et prévenir une rechute, de prescrire à notre malade le quinquina et les ferrugineux.

Seize mois se sont écoulés, sans aucun ressentiment de sa maladie, et il jouit actuellement d'une parfaite santé.

Cette observation vient me donner une nouvelle preuve que, dans le traitement des hydropisies, non-seulement il faut avoir égard aux causes qui les produisent,

mais qu'il n'est pas moins important de considérer la saison durant laquelle elles se développent: l'hiver, la sécrétion de l'urine est naturellement facile et plus abondante; l'été, ce sont les sueurs; en conséquence, pour la guérison des hydropisies, il sera préférable, l'hiver, d'employer les diurétiques, et l'été, les sudorifiques aujourd'hui trop négligés. (Rev. de thérap. méd.-chir., 15 nov. 1860.)

RÉTRÉCISSEMENTS SYPHILITIQUES de l'oesoPHAGE. · L'existence des rétrécissements syphilitiques de l'œsophage est encore mise en doute par des chirurgiens dont le nom fait, à juste titre, autorité dans la science. M. le docteur West, chirurgien du Queen's hospital, à Birmingham, rapporte deux observations qui, rapprochées des faits épars dans les auteurs, pourront, d'après lui, fixer la science sur ce point de syphililogie. Dans la première, il s'agit d'une malade qui présenta diverses manifestations syphilitiques et entre autres des ulcérations dans l'arrière-bouche et dans le pharynx. Jamais elle n'avait avalé de liquide caustique ou irritant. Une légère dysphagie était, au début, la seule manifestation morbide du côté de l'œsophage. Mais l'aggravation de ce symptôme ne tarda pas à faire soupçonner un rétrécissement, diagnostic qui ne put rester douteux un instant après les tentatives du cathétérisme. L'aggravation des symptômes locaux et la détérioration de la santé générale marchèrent de pair et la malade qui bientôt ne put avaler que des liquides, finit par périr d'inanition. L'autopsie montra un rétrécissement de la partie inférieure de l'œsophage dans une étendue considérable. La présence de cicatrices récentes, en grand nombre, prouvait d'une manière évidente que les parois de l'œsophage avaient été le siége d'un travail d'ulcération.

La seconde observation montre également une malade chez laquelle un rétrécissement de l'œsophage survint après des manifestations syphilitiques secondaires et tertiaires.

Deux observations sont peu de chose pour fixer la science sur un point en litige. Mais cependant il semble difficile de ne pas reconnaître dans ces faits un rapport de cause à effet entre la syphilis dont étaient affectés les malades de M. West, et le rétrécissement œsophagien qui leur est survenu. (Archives gén. de méd. et Gaz. med. de Lyon, 16 décembre 1860.)

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SUR UN SIGNE Peu connu de la SCARLATINE. -Depuis plusieurs années, M. Bouchut fait remarquer dans l'éruption scarlatineuse un phénomène curieux qui sert à distinguer cette éruption de la rougeole, de l'érythème, de l'érysipele, etc.; phénomène vital par excellence et qui est en rapport avec l'excessive contractilité des capillaires. Il s'agit de la rayure blanche assez prolongée, que l'on produit à volonté, en promenant le dos de l'ongle sur la peau qui est le siége de l'éruption. Quand on a passé ainsi l'ongle ou l'extrémité d'un corps dur sur l'exanthème, on voit la peau pâlir et présenter une trace blanche qui persiste une minute, deux minutes, quelquefois davantage et disparaît. On peut ainsi faire sur les téguments mille dessins dont les arabesques ressortent en blanc. On peut même, à l'aide d'un stylet mousse ou d'un porte-plume, écrire le diagnostic de la maladie en caractères fort distincts, puis le mot scarlatine disparaît quand revient la teinte uniforme de l'éruption.

Cette rayure, comme nous l'avons dit, est propre à la scarlatine. Dans la rougeole la teinte rouge n'est jamais uniforme; l'exanthème morbilleux est constitué par des taches, des élevures que séparent des interstices de peau saine. Aussi le procédé que nous venons d'indiquer y donne-t-il pour résultat une rayure rouge entre deux rayures blanches, et ces traces sont infiniment moins prolongées que dans la scarlatine. Dans l'érysipèle, dans la rougeur produite par un sinapisme, dans l'érythème solaire on ne voit pas davantage la rayure blanche qui nous occupe. De sorte que, sans attacher à ce phénomène plus d'importance qu'il ne convient, on doit cependant le considérer comme un signe de plus à ajouter à ceux par lesquels le nosographe

détermine les éruptions scarlatineuses, Parmi les jeunes malades qui, cette année, ont présenté le phénomène de la rayure blanche, nous en citerons une dont la scarlatine a donné lieu à un délire si mulant la méningite, et qui n'en a pas moins guéri sans moyens thérapeutiques autres que des juleps avec soixante grammes de sirop de mùres. Chez cette enfant la trace laissée par le doigt était des plus évidentes et elle était surtout très-marquée le second jour de l'éruption. Du reste, les observations qui consacrent la réalité de ce fait se comptent aujourd'hui par centaines. Toujours, quand l'éruption est bien faite, se produit sous la friction du doigt le phénomène de la rayure blanche. Chose curieuse même, après que l'éruption a pâli, et lorsque la peau a repris sa teinte rosée naturelle, la rayure s'y produit encore et y persiste plus longtemps que sur la peau qui n'a pas été le siége de l'éruption scarlatineuse.

M. Bouchut s'est demandé quelle était la cause de ce phénomène. Pourquoi sur unc éruption cutanée due à l'hyperémie générale des capillaires se produit-il une décoloration subite et permanente sous l'influence d'une friction? Il est évident, selon ce médecin, qu'il y a là une augmentation notable de contractilité en rapport avec l'état morbide, la régularité de l'éruption et le bon état des forces. Les capillaires irrités se contractent, chassent le sang de leur intérieur et font la rayure blanche scarlatineuse. Cet excès de tonicité des capillaires a ici quelque chose de particulier qu'on ne rencontre point ailleurs; car une fois en jeu, la contraction dure une ou deux minutes, ce qui n'a licu dans aucun autre état morbide. (Journ. de méd. et de chir. prat., déc. 1860.).

INFLUENCE DES ALTÉRATIONS VALVULAIRES DU COEUR SUR LA QUANTITÉ D'urine excrétée, par le docteur AUG. KUHNER. On sait que Ludwig fait jouer un grand rôle, nous dirons même le rôle principal, à la pression du sang dans la théorie de la sécrétion urinaire. Cette théorie du physiologiste allemand a été confirmée par des expériences directes instituées par Goll, et consignées dans une dissertation inaugurale soutenue à Zurich en 1853. Cependant d'autres physiologistes n'ont pas accepté d'une manière absolue cette interprétation, et ils attribuent à la vitesse du sang la principale influence sur la sécrétion. C'est cette question que discute M. Kuhner, et il cherche à l'élucider par des

observations pathologiques sur les altéra tions des valvules du cœur. Il est évident que ces affections, entravant la marche régulière du sang, doivent amener des différences de pression, et par suite des variations dans la quantité d'urine sécrétée. Les recherches et les observations de l'auteur l'ont conduit à ce résultat que les altérations valvulaires ne confirment pas les expériences de Goll, et que la quantité d'urine sécrétée se comporte comme dans toutes les autres maladies chroniques. Cette quantité oscille entre des limites normales, et éprouve une légère diminution dans les cas où il n'y a pas d'hydropisie. Aussitôt que cette dernière accompagne les altérations des valvules, l'urine diminue quand l'hydropisie augmente, et vice versa; vers la fin de la maladie, l'urine n'éprouve quelquefois aucun changement; dans d'autres cas, elle diminue considérablement.

(Archiv. f. physiolog. Heilk. et Gaz. méd. de Paris, 15 déc. 1860.)

Une

OBSERVATION de fistule bilIAIRE. servante, âgée de quarante-six ans, habituellement bien portante, régulièrement menstruée et n'ayant jamais eu d'enfants, fut atteinte, pendant l'hiver de 1857-58, de gastralgie, ct, au printemps suivant, de vives douleurs à la région du foie : urines foncées, teinte grisàtre des matières fécales, absence d'ictère. Quelques semaines plus tard les douleurs à l'hypochondre droit disparurent, et bientôt après il s'établit au niveau du rebord inférieur du foie, au niveau de la vésicule biliaire, une fistule qui livra passage à un liquide coloré en jaune. En même temps l'état général s'amanda et la malade put de nouveau vaquer à ses occupations ordinaires. Après quelques semaines de bien-être relatif, la fistule se ferma, mais il s'en établit une autre à 112 centimètre de la première, à travers laquelle s'écoula un liquide purulent et jaunâtre; il en sortit aussi des calculs biliaires dont le nombre, au mois de novembre, s'élevait déjà à quarante. Ces calculs étaient formés de cholestérine et d'un noyau cristalloïde d'un rouge de sang. La sonde introduite à une profondeur de 1 112 centimètre dans le trajet fistuleux, y rencontra encore quelques concrétions biliaires. Au 1er novembre 1858, la santé générale était bonne, l'appétit satisfaisant, et les selles de coloration bilieuse.

(4) L'essence de térébenthine associée au double de son poids d'éther sulfurique, constitue le remède uè Durande, qu'on administre par doses de

Cependant la malade avait perdu de l'embonpoint, ainsi que la fraîcheur du visage dont la coloration avait pris une teinte grisâtre. Pendant les époques cataméniales, les douleurs à l'hypochondre droit redoublèrent d'intensité. Sous l'influence de l'emploi du remède de Durande (1), plusieurs calculs furent encore évacués; de légers attouchements avec le nitrate d'argent ne furent pas supportés.—A l'époque où l'auteur rendit compte de l'observation ci-dessus relatée, la fistule persistait encore, sans donner lieu toutefois à de bien vives douleurs. J. O. (Nassauisches Corr.-Blatt, 5 1859.)

MOYENS DE DÉTRUIRE LA FÉTIDITÉ DE LA LEUCORRHÉE DANS LE CANCER UTÉRIN. Dans un cas de carcinôme utérin très-avancé, le docteur Thom. Skinner employa successivement un grand nombre de remèdes en vue de détruire l'odeur infecte du liquide leucorrhéique dont cette désorganisation était accompagnée. Voici les résultats auxquels il est arrivé.

1o La creosote et les produits empyreumatiques analogues sont les parties actives de la poudre de Corne et Demeaux (coaltar), de celle de Smith et Mac Dougall ;

2o La poudre de Corne et Demeaux, dont l'action désinfectante ne saurait être contestée, ne convient pas contre le cancer utérin, parce qu'elle est insoluble et qu'elle se durcit;

3o Les désinfectants expérimentés par l'auteur sont classés par lui dans l'ordre suivant, au point de vue de leur utilité dans l'espèce: a) L'eau de goudron. b) Le liquide de Condy [une once par pinte de véhicule, ou bien sous la forme de pessaire]. c) Solutions de créosote : plomb et créosote, naphte et créosote, pessaires dans lesquels entrent le camphre et la créosote. d) Solutions chlorurées. e) Astringents minéraux ou végétaux. f) Une décoction de carottes (?), dans les cas où un remède plus doux peut suffire. J. O. (Brit. med. Journ. et Schmidt's Jahrb., 4860, n° 6.)

KYSTES DE L'OVAIRE; NOUVEAU MOYEN DE DIAGNOSTIC. - Lyman cite dix-neuf cas sur trois cents, et Scanzoni quatorze sur cent trente-huit, dans lesquels des médecins, croyant avoir affaire à des kystes ovariques, ne se sont aperçus de leur méprise 10 à 20 gouttes. On y ajoute souvent un jaune d'œuf, en vue d'obtenir la tolérance.

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