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urines par un dépôt muqueux; les balsamiques sont alors administrés; mais les symptômes antérieurs reparaissent, pour s'effacer encore à l'aide des moyens précédemment employés. La teinture de cantharides ramène de nouveau le sang, et le même traitement redevient nécessaire. Enfin, en même temps que l'état général, les symptômes locaux s'améliorent et il ne reste plus que le catarrhe vésical : l'urine, complétement incolore, laisse déposer un amas abondant de mucosités opaques. Persistance des mêmes phénomènes, seulement un peu améliorés par des injections d'eau froide, jusqu'à la fin de janvier 1859. Le 26, commencement du traitement par le perchlorure de fer injection de deux cents grammes d'eau à 15o, additionnée de vingt gouttes de perchlorure liquide, injection qui est renouvelée les jours suivants, en augmentant progressivement la dose, qui, le 22, était portée à trois grammes du sel de fer. Une douleur persistante et assez vive suivait chacune de ces injections; mais les grands bains, les bains de siége en avaient assez vite raison; une seule fois il fallut recourir à une nouvelle émission sanguine locale au périnée, pour une exacerbation qui dura quatre jours, et à la suite de laquelle le traitement put être repris et continué jusqu'au 9 mars, en diminuant graduellement les doses. A cette date, le malade conservait les urines trois heures, quelquefois plus; toute espèce de douleur avait disparu; le dépôt total des urines de vingt-quatre heures n'excédait pas la contenance d'un dé à coudre; ce dépôt était blanc, pulvérulent; il ne restait aucune trace de mucosités filantes. Le malade sortit guéri dans la première quinzaine de mars.

(Bulletin général de thérapeutique, 15 décembre 1860.)

EMPLOI DE L'ALCOOL CONTre les pertes QUI SUIVENT LA FAUSSE COUCHE OU L'ACCOUCHEMENT, par M. CAMPBELL.-L'alcool, employé à fortes doses, constituc, à ce qu'il paraît, en Angleterre une précieuse méthode d'hémostase chez les femmes qui ont fait des fausses couches ou qui sont récemment accouchées. M. le docteur Campbell, à qui l'on doit l'introduction de cette médication en France, racontait en ces termes à M. Trousseau la manière dont il l'avait appliquée :

Il y a deux mois, cet accoucheur fut mandé auprès d'une jeune dame qui, après la délivrance, avait eu une métrorrhagie épouvantable. Les extrémités étaient froi

des, le pouls à peine sensible, la malade s'éteignait. M. Campbell lui fit prendre dans la journée une bouteille de rhum et les accidents cessèrent; le lendemain cette femme n'accusait qu'un peu de céphalalgie. M. Campbell a répété cette expérience chez plusieurs autres femmes et toujours sans produire l'ébriété. Il donne ainsi toutes les demi-heures ou tous les quarts d'heure un verre à vin de Bordeaux, de rhum ou d'eau-de-vie jusqu'au réveil de la circulation et de la chaleur. L'action de l'alcool est si rapide qu'un demi-litre suffit ordinairement pour atteindre le but desiré. Dans quelques cas même la métrorrhagic s'arrête après l'administration du premier verre d'eau-de-vie.

Comment agit cette médication? on n'en sait rien. Comme topique l'alcool est un astringent, mais pris à l'intérieur, il est stimulant et son action est par conséquent diametralement opposée à celle de la digitale. Il est vrai que la digitale ne saurait être prescrite quand le pouls radial est insensible et que la vie semble prête à s'échapper. Quoi qu'il en soit, dans ces cas graves de métrorrhagie puerpérale avce syncope, la médication alcoolique est une ressource puissante qu'on est d'autant plus autorisé à mettre en pratique qu'elle est dépourvue de danger.

(Journal de médecine et de chirurgie pra

tiques, janvier 1861.)

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Peut-être, dit M. Martinet, n'est-ce là qu'un effet physique dù à l'avidité de la glycérine pour l'eau qu'elle soustrairait ainsi au pus; il est de fait qu'il a trouvé Souvent l'appareil de pansement trèshumide, alors que le glycérolé n'avait pu que mouiller les pièces les plus intérieures. Tout en étant disposé à accorder à ce phénomène physique une part dans la production de l'épaississement du pus, il croit cependant qu'il faut l'attribuer aussi en partie à la modification favorable qu'éprouve en même temps la plaie. Cet épaississement du pus l'a conduit à se demander si le glycérolé au chlorate de potasse ne pourrait pas avoir une action préventive dans certains cas d'affection purulente et d'infection putride. Il s'autorise, pour faire cette supposition, de ce fait souvent observé, que ces deux graves maladies semblent en général coïncider avec la présence d'un pus séreux et mal lié, et ensuite de l'opinion de quelques auteurs comme MM. Hardy et Béhier, qui pensent que le liquide constituerait la partie importante du pus, le globule n'ayant alors qu'une action secondaire. Dans ces circonstances, le glycérolé au chlorate de potasse ne pourrait-il agir d'une part en absorbant le liquide, de l'autre en modifiant l'état de la plaic? C'est là une hypothèse à vérifier.

Un autre avantage du glycérolé, et qui tient aux propriétés de la glycérine, c'est d'empêcher les pièces de pansement d'adhérer aux bords des plaies. Enfin, M. Martinet a constaté que le glycérolé de chlorate de potasse ne convient pas sur des plaies d'un rouge vif, ni sur celles qui sont récentes ou de belle apparence. (Répertoire de pharmacie, octobre 1860.)

R:

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NOUVEAU TRAITEMENT DES CALCULS BILIAIM. A. Legrand a communiqué, à la Société de médecine pratique, une observation de calculs biliaires guéris par une méthode qu'il croit nouvelle.

Le sujet avait soixante-seize ans quand il est entré en traitement; il en a aujourd'hui quatre-vingts, et il y a déjà deux ans qu'il n'a plus ressenti la moindre atteinte de sa cruelle maladie. Cette observation est venue confirmer les résultats favorables qu'il avait déjà obtenus de cette méthode, et qu'il avait fait connaitre dans un mémoire lu à l'Académie de médecine le 14 février 1854. C'est dans ce mémoire que l'auteur a exposé la méthode qu'il a instituée en vue d'une malade qui se trouvait dans des conditions qui paraissaient

absolument au-dessus des ressources de l'art, et chez laquelle il avait commencé par essayer du remède de Durande, qui non-seulement n'avait procuré aucun soulagement, mais avait exaspéré le mal. Cette méthode consiste:

1o Dans l'usage de pilules où entre l'oxyde d'or par la potasse, donné par doses lentement croissantes, associé à l'extrait de fiel desséché, au savon médicinal et à la poudre de scille.

2o Aussi dans l'usage de café de pois chiches pris journellement, mais rendu, deux ou trois fois par semaine, légèrement purgatif par l'addition de la magnésic calcinée.

Ceci résume ce qu'il y a de nouveau dans la méthode. M. Legrand favorise l'action de ces deux moyens principaux par des frictions faites dans la région du foie et à l'épigastre avec le baume tranquille; par l'usage de l'eau gommée, les bains simples et un régime végétal.

Sans doute cette méthode est absolument empirique, et M. Legrand ne se le dissimule pas; seulement elle est, selon lui, d'un empirisme raisonné. En effet, il établit, dans le mémoire précédemment cité, que toutes les personnes qui sont affectées de calculs biliaires ont commencé par être gastralgiques, l'ont été longtemps et continuent de l'être au moment de l'invasion de la première colique hépatique. L'estomac étant dans ces mauvaises conditions, fournit au foie, qui est chargé de les soustraire au sang et de les réunir, les éléments d'une bile anormale, laquelle a une tendance à se solidifier, et qui, la sécrétion ne s'en faisant plus normalement, envahit toute l'économie.

Le double but de la méthode, et qu'elle parait parfaitement remplir, est donc de débarrasser d'abord l'économie des quantités exubérantes de cette bile malade et de replacer l'estomac dans des conditions telles qu'il puisse préparer les éléments d'une bile normale. La médication combat en même temps et le symptôme principal et la cause de la maladie.

(Journal des Connaissances médicales, décembre 1860.)

DU TRAITEMENT DES TUMEURS ÉRECTILES PAR L'INOCULATION DU VIRUS-VACCIN ET D'AUTRES AGENTS THÉRAPEUTIQUES; PROCÉDÉ DE M. LE PROFESSEUR ROSSIGNOL. La principale difficulté que le chirurgien éprouve lorsqu'il veut faire disparaitre les tumeurs érectiles par la vaccination, consiste à empêcher l'expulsion immédiate du virus, car

ces tumeurs donnant lieu à un écoulement sanguin considérable dès que leur épiderme a été entamé, il s'ensuit que le sang qui s'échappe entraîne au dehors de la piqûre le vaccin avant que celui-ci n'ait été absorbé.

Pour éviter cette expulsion prématurée du virus, on a imaginé différentes méthodes, et dernièrement encore des journaux de médecine belges ont rapporté, d'après les journaux français, la description des deux procédés adoptés par M. Nélaton, et dont voici le résumé succinct :

1o On implante pendant quelques instants à la base de la tumeur, à un intervalle d'un à deux centimètres, des aiguilles à insectes, chargées de vaccin; l'extrémité libre des aiguilles faisant bouchon empêche l'expulsion du virus;

2o On obtient à la base de la tumeur des trajets fistuleux au moyen de sétons qu'on laisse en place pendant huit jours; puis on fait passer par ces trajets fistuleux des fils chargés de vaccin, en garantissant les ouvertures cutanées au moyen de petites canules.

De ces deux procédés, le second est surtout préconisé.

M. le professeur Rossignol a cherché à atteindre le même but que le célèbre chirurgien de Paris, et comme le procédé employé, depuis plus de deux ans, par le professeur de Bruxelles est plus court, moins compliqué et d'un résultat tout aussi certain que le second procédé de M. Nélaton, il sera également utile de le publier.

M. le professeur Rossignol fait dans un premier temps, au moyen d'une lancette, plusieurs vaccinations à la base de la tumeur, embrassant ainsi le nævus par un collier de piqûres éloignées les unes des autres d'un demi-centimètre environ. Puis, dans un second temps, il traverse la base de la tumeur avec des fils chargés de vaccin; ces fils, qui s'entrecroisent mutuellement au centre du nævus, passent par leurs extrémités au milieu des intervalles limités par les piqûres du premier temps. Les fils sont retirés du troisième au quatrième jour.

L'instrument piquant dans le premier temps de l'opération n'entame que la peau saine, mais aussi près que possible de la base de la tumeur : il s'ensuit qu'il n'y a point d'écoulement sanguin et que par conséquent l'absorption du virus est certaine.

Dans le second temps, M. Rossignol se sert le plus souvent d'aiguilles à coudre ordinaires et du fil le plus gros qu'elles

peuvent admettre; le fil doit avoir vingt à trente centimètres de long et n'être chargé de vaccin que vers son extrémité libre. Pendant que le fil traverse la tumeur, le professeur de Bruxelles presse sur celle-ci dans le sens du trajet parcouru, de manière à arrêter toute cffusion sanguine; cette compression est continuéc pendant quelques secondes encore après l'arrivée dans la plaie de la portion de fil chargé de vaccin. On coupe ensuite le fil, en lui laissant une longueur suffisante pour nouer ses deux extrémités entre elles et faire une anse au-dessus de la tumeur. Il résulte de cette manière d'agir que le virus-vaccin arrive en contact avec plaie fraichement essuyée par la portion sèche du fil qui le précède et où l'épanchement de sang est arrêté par la pression.

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Il eût été aisé de citer des observations se rapportant à des enfants opérés par M. Rossignol; mais ces observations prouvant moins l'efficacité de tel ou tel procédé opératoire que celle de la vaccination, dont les heureux effets sont depuis longtemps reconnus, je ne rapporterai que l'observation suivante, qui présentera peut-être quelque intérêt, parce que le vaccin qu'on ne pouvait employer en cette circonstance y est remplacé par un autre agent.

X..., Barbe, âgée de dix-huit mois, d'une bonne constitution, présentait sous l'angle interne de l'œil droit une tumeur érectile de la longueur d'un centimètre et demi sur un demi de largeur. La tumeur datait des premiers jours de la naissance.

M. Rossignol voulant essayer les frictions avec le nitrate de potasse qu'on prònait alors (1859), prescrivit à la mère de faire huit frictions par jour sur la tumeur. Au bout de quinze jours, le résultat fut nul.

M. Rossignol se décida dès lors à opé rer, et l'enfant ayant déjà été vaccinée, l'huile de croton remplaça le vaccin. Une lancette humectée de cette huile excoria en quatre points la peau saine à la base de la tumeur; puis un fil imbibé de la même huile traversa la tumeur dans le sens de sa longueur; ce fil fut retiré le troisième jour, et le vingtième il ne restait plus à l'endroit de la tumeur qu'une cicatrice à peine visible.

Une solution de tartre stibié, la teinture de cantharides, le perchlorure de fer ou tout autre agent fortement irritant, auraient pu être substitués à l'huile de croton.

(La Presse médicale, No 5.)

Chimie médicale et pharmac.

SUR UNE RÉACTION SPÉCIALE AU LIQUIDE DU THYMUS; par M. TIGRI. L'humeur laiteuse qu'on obtient de la glande thymus préalablement incisée, puis comprimée, présente au microscope des corps sphéroïdaux opalins et très-réguliers dont le diamètre surpasse de peu celui des globules rouges du sang et un liquide ou plasma qui tient ces corps en suspension. M. Tigri a soumis cette humeur à l'observation microscopique et est arrivé aux conclusions suivantes :

1o Les globules de l'humeur thymique sont formés par une substance spéciale qui se résout, par le contact de l'eau commune, en un corps homogène, demi-transparent, albumineux.

2o Le fait de la transformation albumineuse est de se dissoudre dans le champ du microscope par la disparition graduelle des globules après qu'ils ont été baignés par l'eau ; ce n'est pas par une action d'endosmose et une rupture successive de ceux-ci; mais au contraire par la propriété de se dissoudre dans un menstrue aqueux, à la manière des corps pseudo-solubles; propriété très-singulière, et sans autre excmple dans l'histoire des corps globulaires.

5o Si le thymus ou l'humeur thymique a éprouvé des changements pathologiques, la réaction caractéristique et physiologique n'arrive plus.

4o C'est un moyen très-simple d'établir, dans les autopsies des nouveau-nés, s'il y a cu altération pathologique de la glande thymus. (Bullet. delle scienze mediche et Gaz. méd. de Paris, 29 déc. 1860.)

RECHERCHES CHIMIQUES SUR LE FOIE ET LES MATIÈRES GRASSES PROVENANT DU CONTENU DE L'APPAREIL CIRCulatoire d'un INDIVIDU ATTEINT D'ATROPHIE DU PANCREAS, par M. S. DE LUCA. - M. le professeur Bartolini, directeur de la clinique médicale de l'hôpital de Pise, à l'occasion de l'autopsie d'un individu mort par une congestion cérébrale et qui avait le pancréas en partie atrophié, a eu le soin de recueillir quelques matières dans le corps de cet individu et de me les confier pour les soumettre à des recherches chimiques. Ces matières consistaient : 1o en une portion de foie et 2o en un mélange de différentes substances solides et liquides recueillies dans la cavité droite du cœur, dans la région de la poitrine et dans la veine cave inférieure immédiate

ment après le diaphragme. Voici les traitements qu'on a fait subir à ces matières. I. Recherches sur le foie. 40 L’cau distillée, employée pour laver le foie, dissout une matière qui a la propriété de réduire le tartrate de cuivre et de potasse, et de fermenter au contact de la levûre de bière avec production d'acide carbonique absorbable entièrement par la potasse : c'est la matière sucrée qui se trouve dans le foie.

distillée de manière que les dernières eaux 2o Une partie du foie, épuisée par l'eau de lavage ne réagissaient plus avec le sel de cuivre, a été abandonnée à elle-même tions il s'y est formé une nouvelle quanpendant plusieurs heures : dans ces conditité de sucre séparable par l'eau. Il existe donc dans le foie une matière qui peut se transformer en sucre avec l'action du temps et par le seul contact des substances qui se trouvent dans cet organe.

5o Le foie, débarrassé de toutes les matières solubles dans l'eau, a été broyé dans un mortier et exposé à l'action d'une chaleur modérée en présence d'une petite quantité d'eau. Il a fourni une solution laiteuse tenant en suspension une matière blanchâtre qui passe à travers les filtres à la manière de la solution d'amidon. Cette solution ne réduit pas les sels de cuivre, mais elle se colore avec l'iode et devient limpide et transparente au contact de la salive dans ce dernier état elle réduit le

tartrate de cuivre et de potasse et fermente avec la levùre de bière.

4o Cette même matière blanchâtre, lors

qu'on la traite d'abord au bain-marie par quelques gouttes d'acide chlorhydrique et ensuite par une faible solution de chlorure de sodium, produit un liquide capable de réduire les sels de cuivre, de fermenter par la levure de bière, et de fournir, par une lente évaporation, quelques cristaux contenant une quantité de chlore moindre que celle qui se trouve dans le chlorure de sodium pur. Ces cristaux représentent la combinaison du glycogène du foie avec le sel marin.

De tout ce qui précède, on déduit facilement que dans le foie examiné, malgré l'atrophie du pancréas, se trouvent toutes les matières découvertes par M. Claude Bernard, ce qui prouverait que la maladie du pancréas n'a pas modifié sensiblement la fonction glycogénique du foie.

II. Recherches sur la matière grasse du mélange. — Le mélange indiqué plus haut, formé de matières liquides et solides, fut évaporé au bain-marie et séché à 110o. On a obtenu ainsi un résidu see pesant

4 gr.,362 ce résidu fut épuisé par l'éther, qui lui a enlevé par le premier traitement toute la matière soluble, les traite. ments successifs ne cédaient à ce dissolvant que quelques traces de matière. Les solutions éthérées réunies ont laissé, après leur évaporation, une matière presque fluide à la température ordinaire, pesant 4 gr.,795 Cette matière était à réaction neutre la teinture du tournesol mise en contact avec elle, soit directement, soit en dissolvant la matière dans l'alcool, ne changeait pas sa teinte; l'eau de baryte agitée avec cette même matière ne changeait pas de titre. Elle était saponifiable par la baryte avec séparation de glycérine.

2o Le mélange primitif, épuisé par l'éther, cédait à peine quelques traces de substance à l'alcool; mais ces quelques traces ne présentaient pas au tournesol des réactions nettes.

5o Après ces deux traitements, par l'éther et par l'alcool, le mélange primitif, séché à 110°, représentait à peu près la différence entre 4 gr.,362 (poids du mélange) et 1 gr.,795 (poids du corps gras soluble dans l'éther), et constituait une substance fibrineuse blanchâtre, mêlée avec une autre matière colorée en rougebrique.

On est par conséquent porté à conclure que dans le mélange examiné n'existaient pas, d'une manière sensible, d'acides gras libres, et que la matière grasse n'avait pas été décomposée. Cela pourrait être rattaché à la maladie du pancréas. On sait que M. Claude Bernard a montré qu'à l'état normal le sue pancréatique a la propriété de décomposer les graisses. (Séance du 6 août 1860.)

(Journ. de pharm. et de chim, nov. 1860.)

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On fait le mélange des trois liquides et le sulfure de carbone se dissout de suite en grande partie; le mélange se colore en jaune orange; on l'abandonne au repos pendant vingt-quatre heures et au bout de ce temps, on agite; le sulfure de carbone achève de se dissoudre, alors on distille la masse liquide et on en recueille les deux premiers tiers qui renferment presque tout l'alcool, mais fortement chargé de sulfhydrate d'ammoniaque.

Dans cet état l'alcool m'a servi encore à une seconde et à une troisième opération; théoriquement même il devrait servir d'une manière indéfinie; il suffirait de renouveler l'ammoniaque et le sulfure à chaque opération.

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Quant au dernier tiers de la masse liquide restant dans l'appareil distillatoire, il contient tout le sulfocyanhydrate formé. On observe habituellement, lorsque l'alcool a été presque entièrement chassé par la chaleur, un trouble très-prononcé dans le mélange qui avait été limpide jusque-là; en même temps il se décolore. Dans tous les cas on s'arrête lorsque les deux tiers du liquide sont distillés : on retire le dernier tiers, on l'évapore à un feu doux et la cristallisation se fait dans l'étuve.

La première cristallisation est confuse et souillée par des flocons de soufre ; mais en redissolvant, filtrant et faisant cristalliser une seconde fois, on obtient le sulfocyanhydrate très-pur, en cristaux longs de Journ. de pharm. et de chim., déc. 1860.) plusieurs centimètres.

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