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pain par jour. Quand cette femme entra à pression se manifeste, la suffocation est l'Hôtel-Dieu, M. Trousseau constata chez imminente. Un pédiluve très-chaud est clle la singularité du regard qui donnait administré; on applique des sinapismes ; à la physionomie un aspect sauvage; les la crise passe. Contre le goitre, M. Lebåyeux faisaient procidence et brillaient d'un tard consulté à Trouville conseille l'iodure éclat insolite. Le corps thyroïde très-déve- de plomb à l'extéricur, le sirop d'iodure loppé formait une saillie au devant du la- de fer à l'intérieur. Cette médication, loin rynx et de la trachéc-artère. Les battements d'amender les accidents, les aggrave, et de du caur visibles à l'æil étaient violents, retour à Paris, le malade est si affaibli, si précipités et se propageaient aux artères oppressé, que le traitement iodique est carotides et à la tumeur thyroïdienne suspendu. I'ne nuit MM. Blache, Trousqu'ils soulevaient; l'oreille appliquée sur scau et Labarraque sont appelés en toute celle-ci percevait un bruit de souflle con- hâte; ils trouvent l'enfant à demi asphyxié, tinu avec renforcement artériel, et si on la voix étcinte, les yeux chassés hors des la saisissait entre les doigts, elle donnait la orbites, le pouls plein, vibrant, le corps sensation du mouvement d'expansion dou- thyroïde énorménient tumefić, étalé sur le ble propre aux anévrysmes. Interrogeait- cou et soulevé par de violentes pulsations on les mouvements et les bruits du cæur,

artérielles. Les trois médecins songent à on trouvait une impulsion violente, un la trachéolomie, mais avant que tout soit bruit de souflle doux à la base, se prolon- prêt pour cette opération l'enfant peut geant dans l'aorte ; le pouls variait entre inourir. On pratique une saignée de trois cent dix et cent trente; du frémissement palettes. Ventouses Junod, pédiluves, macataire existait dans les carotides.

nuluves, sinapismes, purgatifs drastiques, Tout d'abord on pouvait admettre la teinture de digitale portée jusqu'à cent predominance d'un éiat chloro-anémique. gouttes en dix heures; tels sont les moyens M. Trousseau se plaçant à ce point de vue qu'on donne pour auxiliaires à la saignée prescrivit les ferrugineux, mais cette mé- et aux applications de sachets de glace sur dication ne fit qu'aggraver les accidents. Il le cou. Or, si l'oppression fut encore fallut changer de voie et celle qu'on suivit grande pendant la journée, les accidents fut plus heureuse. La malade prit de la asphyxiques étaient conjurés, et la nuit teinture de digitale à la dose ile huit à suivante le malade dormit neuf heures dix gouttes, d'heure en heure, jusqu'à ce consécutives. Trois semaines après ce paque le pouls tombât à soixante-dix. On roxysme il pouvait faire à pied quatre kilo appliqua des vessies remplies de glace sur mètres pour aller remercier M. Trousle goitre. Quelques sangsucs placées aux seau. Aujourd'hui, le goitre a presque cuisses et aux genoux ramenèrent la men- complétement disparu, et il n'existe ni struation, et sous l'influence de ces divers battements du cæurni exophthalmie. inoyens il y eut une amélioration notable. Le second fait observé par M. LabarCependant le 17 novembre, la malade cut raque est un cas de goitre exoplithalmique un nouveau paroxysme qui , le 26 du chronique avec exacerbations. En 1849, même mois, touchait à sa fin. Le fer dé- une dame V..., âgée de quarante-six ans, cembre le regard de cette femme était plus éprouve une grande frayeur. Le même naturel, la tumeur thyroïdienne moins jour elle a des palpitations qui continuent. volumineuse et le cæur semblait revenu à Cinq à six mois plus tard, le corps thyroïde un état de calme relatis.

augmente de volume; les yeux deviennent Dans la série de lecons auxquelles cc saillants, la myopic s'établit; puis à cette fait a donné matière M. Trousseau a rap- vue de myope toujours excellente succède porté deux autres observations de goitre de l'amblyopic. La malade voit des moucsophthalmique recueillies dans la clien- ches volantes et des points noirs quand lèle de M. le docteur Labarraque, médecin elle regarde un fond blanc. A celte épo

que les règles s'arrètent et il survient de La première est celle d'un jeune gar- la boulimie et de la diarrhée. Malgré l'acon de quatorze ans et demi qui vers ménorrhée, Mme V... devient enceinte, et l'àge de douze ans ressentit un peu d'op- à partir de ce moment, les symptômes de pression. Un an plus tard, sa vue sc trou- la maladie diminuent. Elle accouche en bla, il devint myope et porta des lunettes octobre 1851 étant alors en pleine santé. no 9. En août 1860, l'écolier se rend à Mais en 1855, les accidents dejà observés Villerville où l'on remarque qu'il a le cou

sc reproduisent à la suite d'une pleurésie. gros, surtout à la base. Le goitre fait des Retour de la diarrhée et d'un appétit que progrès en quelques jours. Les bains de rien ne peut assouvir : amaigrissement; Hier sont mal supporiés. Une violente op- exophthalmic; lumeur thyroïdienne; pal

à Paris.

pitations cardiaques; insomnie; etc. Les sultat des perturbations propres à la masaignées, les purgatifs drastiques et la di- ladie elle-même. Pour M. Trousseau le gitale permettent à la malade de repren- goitre exophthalmique est une névrose à dre ses occupations au bout de quelques congestions locales ayant sa cause promois. Neanmoins, elle conserve une grande chaine dans une modification du système susceptibilité nerveuse, sa main est lelle- nerveux de l'appareil vaso-moteur. ment agitée que sa signature est un griffon- Le traitement démontre, d'ailleurs, que nage indéchiffrable. Elle a les yeux saillants, cc n'est ni l'anémie ni la cachexie goile corps thyroïde développé surtout dans treuse qui constitue le fond de celle atlecson lobe droit. Le pouls radial varie entre tion. En effet les martiaux et l'iode, loin cent quarante et cent huit pulsations; mais d'en améliorer la marche, en accroissent il est normal dans son ampleur, tandis la gravité. Nous avons vu que la médicaque l'impulsion des carolides est considé- tion qui réussit le mieux en pareils cas, rable, différence déjà nolée par Graves et c'est celle qui calme l'érethisme du cæur beaucoup d'autres cliniciens.

et dégorge rapidement les vaisseaux. La Le goitre exophthalmique n'est pas une saignée est un moyen précieux, s'il y a affection aussi rare qu'on pourrait le menace d'asphyxie. Ajoutez-y l'application croire. Pour son compte M. Trousscau l'a de sachets de glace sur la lumeur thyroirencontré neuf fois depuis six ans, et ce dienne, les purgatifs drastiques, les larges professeur est d'opinion que les cas d'io- sinapismes, les ventouses Junoil. Puis, disme signalés à l'Académic de médecine lorsque le paroxysme est passé, combattez par

M. Rilliet, de Genève, se rattachaient la névrose cardiaque par la digitale, ce à cette maladie.

sédatif par excellence de la circulation. On A part quelques exceptions, le goître peut en donner la teinture par huit à exophthalmique affecte plus particulière- dix gouttes, d'heure en heure, jusqu'à proment les femmes, les adolescents et les su- duction de vertiges, de céphalalgie et de jets nerveux. Ce qui frappe tout d'abord maux de ceur. On s'arrête quand le pouls chez ees malades, c'est l'étrangeté du re- est tombé à soixante. gard. Bleus ou noirs, les deux yeux ont Il est un moyen médical dont M. Trousun éclat, un brillant, une mobilité inso- seau s'est bien trouvé dans la forme chrolites; plus tard ils font saillie et les ma- nique de cette affection, c'est l'hydrothélades en ont conscience; ils se tiennent le rapie. On connait le bénéfice que l'on globe de l'æil comme s'il allait tomber. On peut retirer de ce mode de traitement comprend les conséquences de cette pro- dans l'anémie, la chlorose, l'hystérie, les trusion sur la fonction visuelle. Elle en- engorgements viscéraux, etc On trouvera Traine la myopie, mais pas de strabisme, donc naturel que le goitre exophthalcirconstance importante au point de vue mique, qui pour M. Trousseau est une du diagnostic.

névrose congestive, soit beureusement moLes troubles de la circulation cardiaque difié par l'eau froide. Et, en effet, chez précèdent ordinairement ceux de la vision. une dame de Crest, dans la Drôme, Les trois faits que nous avons cités mon- M. Trousscau a vu les paroxysmes du goitrent en quoi consistent ces troubles. tre exophthalmique, qui déjà s'étaient mon

Quant au goitre, il débute parfois d'une trés six fois, disparaitre tout à fait, sous manière subite, d'autres fois, son déve- l'influence de l'hydrothérapie, M. le docloppement est graduel; s'il acquiert un teur Gillebert-d'Ilarcourt avait remarqué volume considérable, il comprime les op- que chaque rechute de cette dame était ganes voisins et devient la cause méca- précédée de diminution ou de suppression nique des angoisses auxquelles sont en des règles. Ce médecin, sur l'avis de proie les malades.

M. Trousseau, dirigea le traitement hyAinsi, troubles cardiaques, erophthalmie, drothérapique de manière à congestionner bronchocèle, tels sont les éléments de la l'utérus et cette révulsion eut les résultals triade pathologique qui caractérise la nou- les plus heureux. On ne saurait trop invelle entité morbide, sur laquelle l'atten- sister ici sur le rétablissement du flux lion des praticiens devait élre appelée. menstruel ; il y a là certainement une inDe plus, celle maladie a pour cachet d'ê- dication thérapeutique importante, mais tre paroxystique, ce qui, joint à beaucoup pour réussir il faut savoir attendre que d'autres raisons, milile en faveur de l'opi- l'effort hémorrhagique se manifeste vers nion qui la considère comnie une névrose. l'utérus; hors de ces conditions, on fait de En effet, ce n'est point une cachexie; si mauvaise médecine. N'agissez au contraire dans le goitre exophthalmique il y a ané- qu'au moment où la nature semble l'indimic, aglobulie, cet état du sang est le ré. quer, et quelques révulsiís, quelques

!

120 gr.

8

PR. Eau de fleurs de surcau sangsues aux genoux produiront les meil

Liqueur d'acétale d'ammoniaque. leurs effets.

Vin d'antimoine.
Reste un moyen extrême, ultime à met-

Sirop de framboises.

15 tre en pratique dans le cas d'asphyxie imminente, la tracheotomie. Cette opéra- A prendre par cuillerée à bouche ou à lion est très-périlleuse et avec la vascula- dessert toutes les deux heures; soit cinq à rité énorme de la tumeur thyroïdienne il quinze centigrammes de poudre de James: faut s'attendre à voir le malade mourir sous

PR. Sulfure d'antimoine. } à parties égales. le bistouri. Cependant, grâce à la magni

Corne de cerf. fique méthode introduite dans la médecine Parmi les moyens préconisés dans le but opératoire par M. Chassaignac, on pourra de provoquer un exanthème rubéolique en peut-être éviter ici l'effusion du sang, et retard, ou de le rappeler s'il a disparu voici comment ce chirurgien conseillait trop tôt, le meilleur est l'urtication telle d'employer l'écraseur : après avoir fait un que l'a fait pratiquer M. Trousseau, quand, pli transversal à la peau, on comprendrait au quatrième jour, ce médecin voit se madans une méme anse de la chaine toutes nifester les signes du catarrhe morbilleux les parties molles situées au-devant de la

sans que l'éruption apparaisse. Il fait alors trachée. Cela fait, il suffirait d'ouvrir le flageller le corps de l'enfant avec des orties tube aérien et de placer la canule. Que fraiches, urtica urens ou pelite ortie, deux l'on emploie ce procédé ou que l'on com- ou trois fois dans les vingt quatre heures, bine, comme le recommande M. Demar- de façon à développer une abondante quay, l'action du bistouri avec celle de éruption à la peau. l'écraseur en réservant pour celle-ci la Les bains tièdes ont été employés avec section du pont thyroïdien entre deux li- avantage contre le catarrhe suffocant qui galures, il faudra toujours s'entourer des complique la rougeolc. M. Blache en a remoyens que l'art possède pour arrêter une tiré de bons effets. Cependant cette grande hémorrhagie qui peut entrainer rapidement autorité ne saurait peut-être couvrir, aux la mort.

yeux des familles, le médecin moins haut (Journal de médecine et de chirurgie pra- placé, et dans ce cas, dans le cas de faux tiques, janvier 1861.)

croup, M. Moynier aimerait mieux suivre la méthode indiquée par Graves et recom

mandée M. Trousseau, laquelle conRorgeoLE. MOYENS THÉRAPEUTIQUES APPLI- siste à passer rapidement sur le cou de CABLES A QUELQUES-UNES DES COMPLICATIONS DE l'enfant une éponge trempée dans de l'eau CETTE MALADIE. La Société des sciences très-chaude, et que l'on exprime légèremédicales de la Moselle ayant mis au con- ment. Cette opération est continuée pencours la question des accidents graves qui dant dix, quinze, vingt minutes de suite; compliquent la rougeole et la scarlatine, elle détermine une sorte de fluxion vers la deux mémoires placés sur la même ligne peau, sous l'influence de laquelle l'oppresont été couronnés par cette compagnie : lesion cesse habituellement d'une façon expremier a pour auteur M. le docteur Cha- traordinaire, tandis que la toux perd de sa brier, chef de clinique à Aix; le second, raucité; indépendamment de sa remarM. le docteur Moynier, chef de clinique de quable puissance, cette médication est la Faculté de Paris. Ce dernier travail re- d'une grande simplicité ; à elle scule elle pose sur soixante-quinze observations, et suffit pour faire cesser les accidents larynprésente au sujet du traitement de la rou- giques, ce qui n'empêche pas ensuite d'atgeole des détails que nous croyons utile de taquer les accidents bronchiques par les reproduire.

vomitifs et les vésicatoires volants. Si la toux est fréquente et fatigante, Au début de la rougeole le délire et les M. Moynier conseille le looch ainsi formu- autres troubles du système nerveux ne lé par Hufeland :

sont pas graves; mais quand ces phéno

mènes se manifestent dans le cours ou au Pa. Solution de gomme. Huile d'amandes douces. .

déclin de l'éruption, ils deviennent sérieux, Extrait de jusquiame de.

5 à 20 cent.

et alors il peut être avantageux de recouSirop ..

rir au musc et au carbonate d'ammoniaque

associés dans les proportions suivantes : L'éruption est-elle un peu påle ou se fait-elle avec lenteur, on peut ajouter à la PR. Muse.

40 cent. potion précédente deux à six gouttes d'acé- Carbonate d'ammoniaque.

Sucre blanc.
iate d'ammoniaque ou prescrire soit la po- Melez, broyez el ajoutez:
tion de llenke :

par

30 gr.

.

30 gr

20

10 gr.

Eau de fleurs le tilleul

120 gr.

15 gr.

3

lode .

CHEZ

en

A prendre par cuillerée à bouche toutes Cette masse est divisée en trente troles deux heures.

chisques d'un gramme chacun. La question de savoir quand le malade, Les trochisques iodés simples se préconvalescent de rougeole, peut s'exposer parcnt avec : à l'air est délicate. Il est prudent de ne

Charbon. permettre la première sortie que lorsque Nitrale de potasse.

5 la desquammation est entièrement ache

Mucil.,

q. s. vée. On comprend néanmoins combien il est difficile d'observer rigoureusement

On peut, selon l'indication, augmenter cette règle. Aussi M. Moynier a-t-il cru ou diminuer la quantité d'iode. devoir rappeler ici une pratique de M. Ces trochisques se brulent à la manière Scoutetten, et grâce à laquelle ce profes- des pastilles du sérail oá clous fumants. seur laisse impunément sortir les malades On pourrait administrer de la même ma qui ont été atteints de rougeole et même nière d'autres substances volatiles. de scarlatine, aussitôt qu'il n'existe plus

(Ibid.) de rougeur à la peau.

Pour cela on prend de l'huile d'olive que l'on fait chauffer au bain-marie; on y ATONIE DES FONCTIONS DIGESTIVES trempe un morceau de flanelle; on L'ENFANT. TEINTURE D'IODE ÉTENDUE SUR frotte aussitôt toutes les parties du corps, TOUTE LA SURFACE DE L'ABDOMEN ET RÉITÉRÉE sans en excepter ni la face ni les pieds ;

Ce moyen, recomla friction terminée, le malade est remis mandé par le professeur Trousseau, est au lit où il reste environ deux heures. Le d'un effet très-rapide, grâce à la facilité lendemain matin il prend un bain tiède à d'absorption des capillaires de la peau chez la température de 28° à 29° Réaumur, il l'enfant. On fait cette application avec un en sort après unc heure, il se recouche, et pinceau de charpie, de façon à teindre enlorsque la peau est bien sèche, c'est-à-dire tièrement la surface du ventre, puis on après deux ou trois heures, on fait une couvre d'une flanelle, que l'on a soin d'ennouvelle friction huileuse. Ces deux fric- tretenir toujours la même sur le ventre tions et un seul bain suffisent souvent quand on réapplique la teinture. La transpour éloigner tout péril. Cependant lors- piration très facile efface rapidement la que la rougeole et surtout la scarlatinc ont teinture, et la peau devient bientôt assez été fortes, il faut répéter les frictions tant sensible pour obliger le médecin à en susque la peau reste farineuse. M. Scoutetten pendre l'emploi après trois ou quatre apdit que l'on a rarement besoin d'aller au plications. delà de quatre frictions et de deux bains, Le professeur aide encore cette médicaet qu'à l'aide de ces précautions, en somme

tion de l'administration à l'intérieur, dans assez simples, des centaines de malades une tasse de tisane, de teinture de noix sont allés à l'air libre sans qu'il en soit vomique, deux gouttes par jour, qu'on résulté pour eux ni danger ni inconvé- peut répéter au besoin une seconde fois nicnt.

(Ibid.) dans la journée.

(Rev. de thér. medico-chir., 15 janv. 1861.)

TOUS LES DEUX JOURS.

a

TROCHISQUES 10DO-RÉSINEUX POUR SERVIR AUX INHALATIONS BRONCHIQUES.

Tout le DU TRAITEMENT DU zona; par M. le docmonde sait préparer un bain de vapeur sè

teur HERVEZ DE CHÉGOIN, membre de che avec quelques pastilles du sérail ; nous

l'Académie impériale de médecine, etc. lisons dans le Moniteur des sciences médi- Quoique cette éruption n'ait rien de grave, cales que M. le docteur Roumier emploie les douleurs qu'elle cause pendant son déquelque chose d'analogue pour adminis- veloppement et celles qui lui succèdent trer sans inconvénients des vapeurs iodo- quelquefois pendant des mois et même des résineuses dans les affections des bronches

années, sont assez vives pour qu'un moyen compliquées de symptômes spasmodiques. propre à calmer les unes et prévenir les

autres ne soit pas indifférent. On prend :

Une dame, d'un certain àge, arrive de

la campagne tourmentée depuis deux jours Charbon léger. Renjoin en poudre.

d'une douleur des plus aiguës à la partie Baume de Tolu.

latérale droite et inférieure de la poitrine.

Je considère cette douleur comme une né-
Nitrate de polasse
Mucil. de gommc adrag.

vralgie intercostale et je fais appliquer un très-liquide,

vésicatoire sur le point qui en est le siège.

q. s.

1. gr.

> c.
50
50

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lole.

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Le lendemain, la douleur avait presque tion rare, se présente presque exclusivedisparu, elle revint le soir. On saupoudra ment chez les femmes, comme hémorrhale vésicaloire avec un sixième de grain de gie supplémentaire du flux menstruel. morphiine pendant trois jours, et le qua- Dans le cas en question, l'affection remtrième elle avait entièrement disparu. placait un flux hémorrhoidal, et se pré

Mais le lendemain, en avant du point senta les 15 ct 16 octobre 1859, le 18 noprimitivement douloureux, je vis paraitre vembre, le 15 janvier 1860, et les 19 ct un groupe de petites saillies rouges que je 20 février. En décembre, ct depuis la ne pus méconnaitre pour un zona. J'ai dù stomatorrhagic de février, le flux hémorcroire que la première douleur n'était quc rhoïdal provoqué par des pilules aloétiques, le signe précurseur d'une pareille éruplion en empecha la réapparition. Quand elle qui avait été arrêtée dans sa marche par existait, c'était un suintement de sang par lc vésicatoire. Je fis appliquer immédia- la muqueuse de la surface inférieure de la tement une mouchc de Milan sur cette langue, suintement qui augmentait sous la éruption, déjà le siège d'une douleur assez pression du doigt. vive. Dès le lendemain, elle était presque (Giorn. di med. milit. Sard. et l'Écho calniće, et les boutons lenticulaires af- medical, décembre 1860.) faissés se desséchèrent le quatrième jour, comme le vésicatoire sur lequel, cette fois, on n'avait pas appliqué de morphine. Trois CATARRHE VÉSICAL SUCCÉDANT A UNE CYSautres groupes de zona se développent suc- TITE AIGUE, GUÉRIE A LA SUITE D'INJECTIONS cessivement ct sont traités de la même

DE PERCHLOURE DE FER. Le perchlorure manière. Tout a été terminé en douze de fer est un médicament certainement jours, parce que l'apparition des groupes très-précieux, qui remplit déjà des indin'a été que successive, et que l'application cations bien définies, mais qui, de même des vésicaloires n'a pu être simultanéc. que la plupart des médicaments nouveaux, Mais en quatre jours chaque groupe a été est souvent employé d'une manière empiguéri par l'application des vésicatoires. rique. Nous croyons devoir enregistrer,

J'ai revu cette dame plusieurs fois de- comme pouvant servir à dresser plus tard puis six semaines, elle n'accuse aucun res- le bilan thérapeutique de cet agent , si sentiment de ses douleurs. J'ai en même

nous pouvons ainsi parler, le cas suivant, lemps sous les yeux deux autres malades où du reste il a été cmployé d'une mades deux sexes, dont l'éruption a été aban- nière, ce nous semble, rationnelle. donnée à elle-même et qui, un an après, Un cocher, à la suite de longues courconservent encore une sensibilité exage- ses à cheval, répétées plusieurs jours de réc et très-incommode dans les points que suite, est pris, le 17 septembre 1858, de l'éruption a occupés.

fatigue générale accompagnée de douleur La cautérisation des vésicules par le dans le bas-ventre, d'envies fréquentes nitrate d'argent, qui avait d'abord procuré d'uriner et d'aller à la selle. Les douleurs de bons résultats, n'a plus eu ensuite le s'accroissent jusqu'au 25, où lc malade mėme succès. M. Rayer assure quc, sur perd du sang. L'hématurie continue on cinq malades soumis à ce traitement, les augmentant jusqu'au 3 octobre, et à cette douleurs ont augmenté, et que la maladie date il entre à l'hôpital de Roanne, où des n'a pas été enrayée.

bains et des boissons émollientes, continués Les vésicatoires que j'ai employés n'ont jusqu'au 27, n’amenèrent aucun résultat rien de nouveau par eux-mêmes, car c'est avantageux. Entré le 10 novembre à l'hôle moyen que l'on emploie pour combattre pital Saint-Étienne, dans le service de les douleurs ultérieures.

M. le docteur Garapon, il est dans l'état Il n'y a donc de nouveau dans ce que je suivant : Facies fatigué, perte des forces, propose que son application préventive ou anxiété, amaigrissement; appétit assez immédiate. Je n'ai d'ailleurs qu'un seul bon, mais variable; pouls plein et fréfait à exposer et qui ne peut suffire pour quent, à 90; douleur profonde et continue une démonstration; je le public pour en- au périnée; besoin d'uriner une ou deux gager à le répéter et pour savoir s'il sera fois par heure, jour et nuit; miction disticonstamment cílicace.

cile et douloureuse; urines rouges, trou(L'Union médicale, No 8.) bles, peu abondantes, laissant déposer un

véritable caillot, mou, sans consistance,

qui forme à lui seul les deux tiers du
Observation DE STOMATORRHAGIE PRIMI- liquide rendu. Après deux applications de
TIVE PÉRIODIQUE CIIEZ L'HOMME; par M. A. sangsues au périnée, des bains de siége,
CHABERT.
La stomatorrhagic, affec- des opiacés, le sang est remplace dans les

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