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Cette pièce provient d'un soldat de vingt et un ans, fortement constitué. A la suite d'entorses répétées du pied, il fut atteint de tumeur blanche de l'articulation tibiotarsienne, qui nécessita l'amputation. Les cartilages de l'astragale et des os de la jambe présentent des érosions partielles qui laissent apercevoir le tissu osseux altéré; les parties non érodées sont amincies et ramollies. Le tissu osseux des épiphyses du tibia et du péroné, celui de l'astragale, présentent les altérations de la carie.

PAR M. THIBAUT. Plusieurs tumeurs fibreuses de l'utérus. Cette pièce a été trouvée sur une pensionnaire de l'hospice de l'Infirmerie, morte à l'âge de quatrevingts ans.

Les principaux phénomènes présentés par cette femme durant son séjour à l'hospice, étaient relatifs à une ancienne hémorrhagie cérébrale : hémiplégie à droite, déviation de la bouche et de la langue, décubitus dorsal, assoupissement permanent, intelligence presque nulle, miction et défécation involontaires, infiltration des extrémités inférieures. Il y avait de plus un souffle au cœur.

A l'autopsie on a trouvé un ancien foyer apoplectique dans la partie moyenne du lobe gauche du cervelet et des concrétions crétacées dans la valvule mitrale.

Une tumeur volumineuse et plusieurs petites tumeurs remplissaient une grande partie de la cavité pelvienne. La tumeur principale s'est développée dans la paroi postérieure de l'utérus, et les petites tumeurs, dont le volume varie depuis celui d'une noisette jusqu'à celui d'une grosse noix, occupent les autres parties de l'organe.

La tumeur principale est bosselée et présente quinze centimètres de longueur sur huit de largeur; sa plus grande circonférence mesure vingt-cinq centimè

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gastrique, mais point de lésion osseuse. Le lendemain, on constata de la matité au-dessus du pubis, il survint des vomissements de matières noires, et une constipation opiniâtre; la miction ne s'opéra plus et le cathétérisme donna issue d'abord à un mélange d'urine et de sang, puis à de l'urine pure. Bientôt apparurent tous les signes d'une péritonite et le malade succomba le 9 au matin.

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Nécroscopie. Dans la fosse iliaque gauche existe un épanchement de sang liquide dont la quantité peut être évaluée à cent vingt grammes environ. Le tissu cellulaire qui unit la vessie au pubis est déchiré et la vessie est rejetée en arrière. Derrière la symphyse et la branche horizontale droite du pubis on voit une cavité accidentelle limitée en avant par le pubis, à gauche par la vessic, en arrière et à droite pas des caillots sanguins et conte nant de l'urine et de petits caillots. La vessie est revenue sur elle-même, et ses parois renferment un épanchement de sang entre la tunique fibreuse et la tunique musculeuse.

Le col de la vessic est déchiré dans ses deux tiers antérieurs et ne se continue plus avec le canal de l'urèthre que dans son tiers postérieur. Il offre ainsi une ouverture presque circulaire, à bords nets, mesurant environ deux centimètres. Le canal de l'urèthre est lui-même déchiré longitudinalement à sa partie antérieure et près de son origine. Par le cathétérisme on pénétrait dans la poche accidentelle et non pas dans la vessie.

Les reins, les uretères et les os du bassin sont intacts.

On remarque des traces de péritonite à la partie antérieure et inférieure du péritoine pariétal.

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PAR M. MAX. Une tumeur sarcomateuse. Cette tumeur provient d'un homme opéré par M. Seutin, et siégeant à la région cervicale, derrière le muscle cléido-mastoïdien du côté gauche.

Par l'aspect extérieur, cette tumeur ressemble tellement aux lipomes, qu'il serait impossible de l'en distinguer sûrement sans l'aide du microscope : elle est lobulée, jaunâtre, brillante; sa consistance est un peu plus grande que celle des tumeurs adipeuses.

Au microscope on y distingue des globules pourvus d'un noyau contenant un ou plusieurs nucléoles; quelques-uns de ces globules sont allongés. L'élément qui y prédomine, ce sont des fibres, les unes allongées, les autres fusiformes.

PAR M. A. Pigeolet. 1o Un kyste vo

lumineux de l'ovaire, provenant d'une fille âgée de vingt ans seulement et n'ayant jamais eu d'enfants.

Ce kyste est multiple et chacune des nombreuses loges dont il est formé contient de la matière colloïde. Ses parois sont trèsépaisses. Lorsque cette fille se présenta pour la première fois dans le service de M. Pigeolet, le ventre était énormément distendu par une ascite, et ce n'est qu'après avoir pratiqué la paracentèse qu'on put constater l'existence dans l'abdomen d'une tumeur très-volumineuse.

Dans l'espace de deux ans, la paracentèse fut pratiquée de vingt à vingt-cinq fois, et chaque ponction donna issue à douze ou quinze litres de sérosité. Jamais le kyste lui-même n'a été ponctionné. Le deuxième ovaire était également envahi par un kyste, mais beaucoup moins grand que le premier. De nombreuses végétations et des traces non équivoques d'inflammation existaient sur la face interne de ce kyste.

La malade a succombé à une péritonite survenue huit jours après la dernière ponction, mais du côté opposé à celui où la paracentèse avait été pratiquée. La péritonite était due à l'extension du travail inflammatoire développé dans le plus petit des deux kystes.

2o Une pseudarthrose du tibia, résultant d'une fracture complète de la jambe survenue depuis plusieurs années. Le siége de cette fausse articulation est au quart supérieur de l'os. La fracture est oblique de haut en bas et d'arrière en avant; le fragment inférieur est remonté derrière le fragment supérieur. La fracture du péroné est consolidée.

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Cet homme a succombé à une gangrènc sénile qui avait envahi tout le pied droit et une partie du pied gauche. Une vaste escarrhe occupait la région sacrée.

A l'autopsie on a trouvé la crosse de l'aorte considérablement développée; de plus, l'aorte présentait de grandes plaques atéromateuses dans toute son étendue et principalement vers sa bifurcation.

La tumeur a le volume d'un petit poing; elle est bosselée; son diamètre longitudinal mesure 8 centimètres et demi et son plus grand diamètre transversal est de 5 centimètres et demi. Son enveloppe est extrêmement mince, presque transparente, et renferme un liquide très-fluide.

La tumeur n'a pas été ouverte, pour pouvoir être conservée dans les collections. PAR M. JOTTRAND, au nom de M. DELVAUX. Un cas de déchirure du cœur, survenue chez un homme d'une cinquantaine d'années, et qui a déterminé la mort subite.

Le péricarde était rempli de sang noir, coagulé. La solution de continuité occupe la face antérieure du ventricule droit, est oblique, longue de plus d'un centimètre, et présente des bords déchiquetés. Le cœur a subi une transformation graisseuse trèsnotable. Dans le point de la déchirure et aux environs la paroi de l'organe est amincic, flasque, et présente un écartement des fibres.

M. POELMAN, professeur à l'Université de Gand, fait parvenir à la Société une coupe transversale mince d'une tumeur cornée développée sur la tête d'une femme de vingthuit ans. La description de cette tumeur a paru dans le numéro de janvier 1860 des Annales de la Société de médecine de Gand.

M. LE Dr VAN HOLSBEEK envoie à la Société un taenia solium, provenant d'un homme de trente-cinq ans et expulsé à la suite de l'administration du kousso. Ce ver, qui a été examiné par M. d'Udekem, n'est pas complet, la tête manque.

M. THIBAUT, interne à l'hôpital SaintJean, présente un épithelioma de la lèvre, extirpé par M. Rossignol. Cette tumeur offre tous les caractères physiques et microscopiques des tumeurs épithéliales ou cancroïdes. Les cellules sont irrégulières, aplaties, mesurant 0mm,02 à 0mm,055 de longueur sur 0mm,018 de largeur, et renferment un noyau arrondi de 0mm,007 de diamètre. Ces cellules sont remarquables par la longueur et le nombre des prolongements que la plupart d'entre elles possèdent.

Académie de médecine de Paris.

Séance du 30 octobre 1860.

NOUVELLES RECHERCHES SUR LA BRIÈVETÉ

ET LA COMPRESSION DU CORDON OMBILICAL. M. C. DEVILLIERS lit un mémoire dont les conclusions ont été consignées dans un pli cacheté déposé par l'auteur le 18 mai 4858, et dont, sur sa demande, M. le seerétaire perpétuel donne lecture. Voici la teneur de la note renfermée dans ce pli:

La brièveté, soit naturelle, soit acciden telle du cordon, est l'un des accidents du travail de l'accouchement, dont le diagnostie présente le plus d'incertitude et de difficulté.

Presque tous les signes considérés par les auteurs comme indiquant cet accident, ne s'appliquent pas directement à lui, et ne se rencontrent que très-rarement dans la pratique.

Je me propose de démontrer, dans un travail (c'est celui que M. Devilliers communique aujourd'hui) basé sur un grand nombre d'observations, dont la première décisive remonte au 28 février 1858, que les signes indicateurs de la brièveté du cordon ombilical sont :

1° Un amoindrissement subit des mouvements du fœtus, à une époque plus ou moins rapprochée du terme dans la brièveté accidentelle ; ou des mouvements peu étendus pendant une grande partie de la grossesse, et surtout vers la fin, principalement dans la brièveté naturelle.

2o Quelquefois des douleurs utérines prématurées.

5o L'élévation conservée du fond de l'utérus, au moment du travail et chez les femmes dont le bassin est bien conformé, et dont l'enfant se présente d'une manière normale.

4o Pendant tout le travail de l'accouche ment, une sorte de rigidité des parois de l'utérus; même entre les douleurs et jusqu'à l'expulsion du fœtus.

5o Quelquefois une douleur rapportée à un point fixe du fond de l'utérus au moment des contractions.

6o La présence du souffle ombilical sur un ou plusieurs points de la surface de l'utérus, surtout après la rupture des membranes, mais dans les cas de briéveté accidentelle seulement.

7° Souvent une marche lente du travail de l'accouchement avec affaiblissement successif des contractions utérines dans les cas de brièveté très-prononcée (sans autres causes apparentes).

8 Des douleurs terminales très-sensi

bles et comme réprimées dans les dernières périodes du travail.

9o Des signes de souffrances du fœtus à une époque avancée du travail, surtout les parties fœtales étant profondément engagées dans le bassin.

10° Une terminaison quelquefois brusque de l'accouchement et précédée ou accompagnée d'une légère hémorrhagie. Les signes 1, 3, 4, 6 sont les plus caractéristiques.

Leur présence doit toujours engager l'accoucheur à se tenir prêt à agir s'il le faut.

Le danger de la brièveté naturelle ne se manifeste que vers les dernières périodes du travail et est rare.

Le danger de la brièveté accidentelle se manifeste plus tôt et provient principalement de la compression du cordon.

Au reste, le dernier accident (qu'il y ait ou non brièveté du cordon ombilical), est pour l'enfant une cause de danger plus fréquente qu'on ne le croit généralement. >>

Quant au traitement, M. Devilliers, dans la note qu'il a lue aujourd'hui à l'Académie, recommande de pratiquer des frictions avec la belladone, sur le col utérin, dans le but de diminuer la rénitence des parois de l'utérus et de son orifice; aussitôt qu'on le peut, de chercher à dégager ou à relâcher les anses du cordon, ou, si cela n'est pas praticable, de couper ce cordon en froissant l'extrémité fœtale et terminer de suite l'accouchement. L'auteur rejette la version comme irrationnelle et dangereuse. (Commissaires MM. Moreau, Danyau, Depaul.)

Séance du 6 novembre 1860.

SUR L'APOPLEME PULMONAIRE PAR CONGESTION. -M. HOUSSARD, correspondant de l'Académie à Avranches, après avoir rapporté un fait d'apoplexie pulmonaire qu'il à eu l'occasion d'observer il y a une quinzaine d'années environ, trace l'histoire de l'apoplexie pulmonaire congestive, qu'il distingue de l'apoplexie pulmonaire ordinaire, décrite par les auteurs, dans laquelle les malades expectorent plus ou moins abondamment du sang noir, à la suite d'une véritable déchirure du tissu pulmonaire, et qui entraîne rarement une mort immédiate, apoplexie ressemblant en cela, dit-il, à l'apoplexie avec hémorrhagie cérébrale. » La forme qu'il décrit est l'apoplexie pulmonaire par congestion, analogue à l'apoplexie cérébrale aussi par congestion, sans déchirure du tissu pulmonaire, pouvant entrainer la mort immé

diate, et l'entraînant en effet très-souvent, mais pouvant aussi se guérir en très-peu de temps, en quelques heures et moins.

A l'occasion de cette lecture, M. Devergie rappelle qu'en 1834 ou 1836 il a donné lecture à l'Académie d'un mémoire sur les morts subites, mémoire basé sur quarantecinq ouvertures de corps, et tendant à détruire cette opinion, accréditée jusqu'alors en médecine, que la mort subite est due à une apoplexie cérébrale dite foudroyante, tandis qu'il n'en est qu'une de ce genre, celle qui résulte de l'épanchement sanguin dans la protubérance annulaire. La grande généralité des morts subites provient d'une congestion pulmonaire; elle s'observe trente-neuf fois sur quarante-cinq cas de mort subite.

THROMBUS DE LA VULVE ET DU VAGIN. M. LABORIE lit un mémoire intitulé: Histoire des thrombus de la vulve et du vagin, spécialement après l'accouchement. Considé rations anatomique sur le siége des thrombus et sur leur traitement. Voici, sous forme de propositions, le résumé de ce travail :

4o Le thrombus de la vulve ou du vagin survenant après l'accouchement constitue une affection toujoure grave, puisqu'elle peut compromettre la vie des malades;

2o La gravité de cette affection varie suivant le siége occupé par l'épanchement sanguin;

50 On peut, en se servant des notions anatomiques, diviser l'épanchement en trois catégories. Le thrombus, en effet, peut être périnéal, sus-périnéal, ou vaginal intra-pariétal;

4o Chacune de ces divisions principales comprend des variétés qui méritent au point de vue pratique une attention spéciale.

Ainsi, les thrombus périnéaux peuvent avoir leur siége au dehors de l'aponévrose superficielle, dans le sac dartoïque, entre l'aponévrose superficielle et la moyenne, entre l'aponévrose et la profonde.

Les thrombus sus-périnéaux peuvent être situés entre l'aponévrose profonde du périnée et l'aponévrose pelvienne ou audessus de cette dernière.

Chacune de ces variétés peut être diagnostiquée, car elle présente des symptòmes spéciaux;

5o L'étiologie du thrombus est obscure; il est impossible, en effet, d'admettre l'influence prédisposante d'affections préexistantes, comme, par exemple, cela a été dit pour les varices. Les seules causes prédisposantes doivent être recherchées dans la structure anatomique des parties, dont la richesse vasculaire est des plus remar

quables; il faut tenir compte en plus de l'accroissement marqué de cet appareil circulatoire pendant la grossesse.

L'action contondante du produit qui se fait sentir sur des parties déjà si favorablement prédisposées, constitue la cause efficiente habituelle;

6o Le diagnostic des thrombus, quand il est périnéal, ne présente aucune difficulté. Les erreurs signalées dans ce genre d'épanchement ne sauraient être justifiées.

Dans les thrombus sus-périnéaux, le diagnostic est loin de se présenter dans les mêmes conditions de simplicité. Nous nous sommes efforcé de tracer la symptomatologie de cette forme d'épanchement.

Le thrombus vaginal intra-pariétal se reconnaît facilement;

Les thrombus peuvent offrir toutes les terminaisons signalées dans les autres tumeurs sanguines;

8° On peut résumer l'indication dominant toute la thérapeutique des thrombus en deux mots: il faut inciser ou ne pas inciser.

L'incision, applicable à tous les cas de thrombus, peut cependant être différée sans inconvénient, et quelquefois être évitée dans les différentes variétés de thrombus périnéaux. Elle est constamment urgente dans les thrombus sus-périnéaux en voie de progrès.

L'incision peut, en outre, être impérieusement indiquée lorsque le thrombus, même superficiel, gêne ou entrave complétement les fonctions des organes pelviens.

Séance du 15 novembre.

EAUX MINERALES. M. O. HENRY, au nom de la commission des eaux minérales, lit:

1o Un rapport sur l'eau minérale acidule gazeuse de Quezac (Lozère). Cette cau est froide, acidule, bicarbonatée, sodique et calcaire, sensiblement ferrugineuse; elle est analogue à l'eau de Pougues ; elle peut servir aux mêmes usages médicaux. La commission propose de répondre au ministre que rien ne s'oppose à ce que l'autorisation de continuer l'exploitation de cette source soit accordée à son propriétaire.

2o Un rapport sur l'eau minérale de Miral (Drôme). Cette eau est minéralisée par des chlorures alcalins et terreux, des sulfates et bicarbonates de chaux, de magnésie et de fer, des iodures et des bromures, etc. Elle appartient, par consé quent, à la classe des eaux salines iodochlorurées. La commission propose de répondre au ministre qu'il y a lieu d'accorder l'autorisation d'exploiter cette

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fait un rapport verbal sur un mémoire dé M. le docteur Dubourg, correspondant de l'Académie, relatif au purpura hemorrhagica.

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Ce travail, envoyé à l'Académie à près à la même époque que celui de M. Pize (de Montélimart), renferme trois observations recueillies par l'auteur durant une période de vingt-deux ans. Dans un de ces cas le purpura était survenu pendant la convalescence d'une fièvre typhoïde traitée par les émissions sanguines. Dans le deuxième cas, il s'agit d'un homme atteint d'une hypertrophie du cœur et affaibli par des saignées répétées et une dyspepsie gastralgique. Le troisième est relatif à une dame que les chagrins prolongés et une gastralgie invétérée avaient réduite à un état voisin de l'épuisement.

M. Devergie fait remarquer avec l'auteur, relativement à l'étiologie de cette affection, que le purpura hemorrhagica est généralement lié à un état d'appauvrissement du sang. Chez le premier sujet, la maladie a duré trois mois; le deuxième a succombé (probablement à son affection du cœur), et chez la troisième malade, le purpura, après avoir duré dix-huit mois, fut très-avantageusement modifié par le perchlorure de fer. Avant l'usage de ce médicament, cette malade, comme les deux autres, avait été traitée par les moyens ordinaires (lactate, carbonate de fer, ratanhia, etc.)

M. Devergie termine en proposant : 1° D'adresser une lettre de remerciment à M. Dubourg;

2o De renvoyer son mémoire au comité de publication. (Adopté.)

Séance du 20 novembre 1860.

M. LE SECRÉTAire perpétuel offre à l'Académie, de la part de M. le Président, deux ouvrages devenus très-rares aujourd'hui: 1o les Découvertes sur la lumière; 2o les Recherches sur l'électricité, publiées par le fameux Marat, en 1782, alors qu'il était médecin des gardes du corps de monseigneur le comte d'Artois.

M. BOUILLAUD présente, au nom de l'auteur, un volume intitulé: Recherches sur le rhumatisme articulaire aigu, par M. Auburtin.

M. LE PRÉSIDENT annonce que, dans la séance de mardi prochain, l'Académie se formera en comité secret, immédiatement après la lecture du procès-verbal et le dépouillement de la correspondance, pour entendre le rapport de la section d'accouchements sur les titres des candidats inscrits. Les portes de l'Académie seront rouvertes au public après la lecture et la discussion de ce rapport.

M. MATTEI donne lecture d'un mémoire intitulé: De plusieurs points d'obstétrique où les faits n'étant pas en harmonie avec les principes généralement reçus, demandent de nouvelles études.

L'auteur résume ce travail dans les conclusions suivantes :

1° L'accouchement étant une fonction physiologique, il devrait se faire toujours spontanément dans les conditions de la santé pour la mère et l'enfant; c'est-à-dire d'une manière prompte, facile et heureuse, ce qui n'a pas lieu le plus souvent chez la femme civilisée et surtout dans les grands centres de population.

2o Pour l'obtenir artificiellement, je mets autant que possible la femme de la ville dans les conditions où se trouve la femme de la campagne, et ces conditions touchent à la grossesse, à l'accouchement et

aux suites de couche.

5o Pendant la grossesse, j'augmente autant que possible la plasticité du sang et les forces générales de la femme par des moyens hygiéniques ou thérapeutiques; mais, surtout, je combats la souffrance et la congestion utérine, qui sont la cause principale des phénomènes sympathiques et pathologiques de la gestation.

4o Par des manœuvres externes, soit pendant la grossesse, soit au début du travail, je ramène les présentations des pieds, du tronc et de la face à celle du sommet de la tête, qui est la seule naturelle.

5o Je facilite tous les temps du travail par des manœuvres inoffensives qui en abrégent considérablement la durée ; et si malgré cela, la sortie de l'enfant n'a pas lieu trois ou quatre heures après la rupture de la poche, j'applique mon léniceps

6o Les faits que j'avais déjà obtenus à Bastia et les deux cents observations présentes, que j'ai recueillies à Paris, me permettent de dire qu'en agissant ainsi, au lieu d'avoir un enfant mort sur trente, ni même sur cinquante, comme le donnent les statistiques les plus avantageuses, l'enfant naît vivant là où il était en vie avant le travail; à moins de complications ou d'accidents graves provenant de la mère ou de l'enfant.

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