Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477, Volumes 7-9

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Pagina 4 - Berri rappela inutilement la valeur qu'ils avaient montrée dans les derniers troubles, et leurs beaux faits de guerre; le maréchal Boucicault, le connétable et d'autres anciens chevaliers étaient bien du même avis ; mais le duc de Bourbon, le duc d'Alençon et les jeunes seigneurs ne voulaient point des gens des communes, et disaient que ceux qui n'étaient point de leur avis avaient peur. << Qu'avons-nous à faire de ces gens de bou» tique, disaient-ils, nous sommes déjà trois » fois plus...
Pagina 150 - Le comte d'Armagnac chevauchait à travers les rues avec ses hommes d'armes, ordonnant aux ouvriers de rester à leurs métiers, et les menaçant de la corde s'ils approchaient des murailles; le Parlement eut ordre aussi de monter à cheval avec le chancelier, d'aller par la ville pour la tenir en sûreté, et de donner preuve de sa diligence à garder le bon ordre. Pendant ce temps-là on refusa au roi-d'armes de Flandre de le laisser entrer. Le sire de Bournonville s'avança luimême et voulut...
Pagina 111 - L'hiver se passa ainsi. Le peuple des villes se révoltait contre le roi, criait : « Vive Bourgogne! à bas les » aides! » maltraitait ou tuait les officiers du roi et les fermiers qui étaient chargés de recevoir l'impôt , et même pillait les gens riches en les appelant Armagnacs. Rouen , se révoltant une seconde fois , se remit aux Bourguignons , et mille cruautés y furent commises. En même temps , le connétable , les sires de Barbazan et...
Pagina 25 - ... bataille ; alors il entra dans un profond désespoir d'avoir manqué à ce noble devoir; il voulait se laisser mourir de faim, et fut trois jours à pleurer sans qu'on pût le consoler. Pendant sa longue vie, ce lui fut toujours un chagrin cuisant de n'avoir pas combattu à cette bataille, eût-il dû y mourir.
Pagina 163 - ... de Beauvais, et d'autres hommes honorables et habiles; avec eux était le cardinal des Ursins, qui venait de la part du pape exhorter les rois et les princes à la paix. Il alla jusqu'au siége de Rouen pour parler au roi d'Angleterre ; il le trouva bien hautain, bien orgueilleux, se glorifiant de ses conquêtes, et joyeux des grandes discordes qui divisaient le royaume de France. « C'est la bénédiction de Dieu, » disait-il, qui m'a inspiré la volonté de ve» nir en ce royaume pour en châtier...
Pagina 54 - La ville continuait à souffrir une horrible misère ; le pain devenait chaque jour plus rare -et plus cher; il fallait se lever la nuit pour aller faire foule à la porte des boulangers , et encore il n'y en avait pas pour tout le monde '. Les riches qui pouvaient, outre le prix du pain, payer pinte ou chopine de vin aux garçons boulangers, étaient les seuls ser1 Journal de Paris.
Pagina 8 - ... mais les Français n'attaquèrent point. On vit que ce serait pour le lendemain. Les Anglais se logèrent au village de Maisoncelle et aux environs. Le connétable ordonna que chacun passât la nuit où il était. La soirée était froide, il pleuvait. Les Français commencèrent à planter leurs bannières roulées autour de la lance, et à allumer de grands feux. Les pages et les valets couraient de toutes parts , cherchant de la paille et du foin , pour étendre sur la terre trempée.
Pagina 40 - ... quatre-vingt-quatorze mille francs, pourtant vos prédécesseurs tenaient un bel état ; les marchands et autres gens étaient payés de leurs denrées ; mais maintenant ils ne le sont point. Et il arrive souvent que le service de votre hôtel est interrompu, comme cela s'est vu jeudi dernier, à l'hôtel de la reine. De même , pour son hôtel, on ne prenait auparavant que trente-six mille francs , aujourd'hui c'est cent quatre mille francs, sans compter le revenu de ses propres domaines, et...
Pagina 18 - ... averti qu'au dernier moment. Il venait en toute hâte , ayant laissé son monde loin derrière , et accompagné seulement de douze de ses serviteurs. Il n'avait même pas son armure ; il arracha la bannière d'un de ses trompettes , perça un trou dans le milieu , passa la tête au travers , et se fit ainsi une cotte d'armes. Il s'élança au plus fort du combat, et tarda peu à être frappé à mort. Bientôt ce ne fut plus une bataille ; les Français étaient dispersés par petites troupes,...
Pagina 84 - ... rejeter dans son désordre d'esprit : rien ne put les calmer; ils criaient que c'était pour le bien du roi et du royaume qu'ils étaient venus. Bientôt Jean de Troye produisit une liste des personnes dont ces furieux demandaient l'emprisonnement. Le duc Louis de Bavière était le premier...

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