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tes les mesures des terres de telle forme qu'elles puiffent être, foit d'un bois, d'un étang, d'un marais, & autres fuperficies à mefurer, fe comportant toujours à lever le plan, lorfque l'on ne peut entrer dans icelles, à caufe de la confufion des arbres, ou autres empêchements.

S'il étoit propofé à féparer une piece de terre en trois parties égales, il faudra premiérement trouver la fuperficie totale de ladite piece, que l'on divifera en cefdites trois parties, & par cette divifion, on aura la part de chacun, que l'on prendra fur les extrémités de ladite piece, bornée en dehors du voifin, du grand chemin, de la crête du foflé, muraille, ou autre chofe femblable. Cela etant fait, il eft à confidérer où finit la part du premier en dedans ladite piece, mettant à chaque extrémité un piquet, puis tendre un cordean d'un piquet à l'autre, qui montrera que cette portion fera la part du premier. Enfuite il eft néceffaire de prendre de cette limite, & en dedans de ladite piece la part du fecond, comme ci-devant', obfervant toujours les bornes ou féparations, pour éviter la confufion le refte de la piece fera la part du troi

fieme.

Et pour prouver fi les féparations font bien faites, mefurez chaque portion à part ; & ajoutant ensemble toutes les fuperficies trouvées, la fomme des pro duits doit être égale à la fuperficie totale de ladite piece; & ainfi faut-il faire pour féparer des termes à l'infini.

Quand il fera befoin de rapporter, pour le plus facile, le plan d'une piece de terre à mefurer, dans laquelle on a la liberté d'entrer & d'aller autour fans fe fervir ni du Rapporteur, ni de l'inftrument ci-devant repréfenté, il faut avoir une fauterelle de bois ou de laiton, grande à difcrétion, divifée en pouces & lignes, fi l'on veut, pour fervir d'é

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chelle au befoin, la forme de ladite fauterelle étant en équerre, à la réferve qu'elle tourne autour de fon centre; c'est-à-dire, comme une regle attachée fur une autre regle, avec un clou rivé deffus & deffous, laquelle s'ouvre tant & fi peu que l'on veut, pour prendre l'ouverture de toutes fortes. d'angles.

Pour s'en fervir, fi vous voulez rapporter au petit pied quelque piece, pofez votredite fauterelle fur le bord de l'angle qui l'environne, faifant en forte que chaque jambe de ladite fauterelle foit parallele, ou fuivant la ligne imaginée fur le terrein qui environne ladite piece; & puis la laiffant ainfi dans fon ouverture, portez-la toute ouverte fur le papier; marquez au centre d'icelle un point & à chaque jambe un point auffi. Confidérez en quel biais ou fens eft fitué ledit angle, pour puis après fuivre la même forme; de chacun point tirez une ligne, & ces lignes vous donneront l'ouverture de l'angle demandé. On fera de même à tous les angles qui environnent ladite piece; puis mefurant la diftance d'un angle à l'autre fon oppofé, ou par pas, pieds, perches ou toifes, &c. & rapportez le tout au petit pied, par le moyen de l'échelle, fuivant l'inftruction donnée page 370: par ce moyen, vous aurez fur le papier le plan de la place que vous defirez lever, réduit au petic pied pour en trouver la fuperficie, il faut faire de même que ci-devant.

Je vous dirai en paffant, que forfqu'il arrive & qu'il s'agit de féparer un héritage en plufieurs parties, pour plufieurs perfonnes, il eft bien plus à propos d'en lever le plan, & après le féparer également par lignes, en tant de parties que l'on voudra. Cela étant fait, bornez la terre fuivant votre papier, par ce moyen, vous aurez une mesure exacte de ce que vous demandez.

Pour connoître fi le plan eft bien levé, il faut voir fi, felon votre échelle & fuivant vos angles, les côtés enclofent justement ladite piece, fuivant fa forme & fuivant vos angles. Si cela eft, c'eft une marque affurée que le plan eft bien levé: fi autrement, il faut recommencer, ayant auparavant orienté la place avec une bouffole que l'on pofe contre l'un des côtés, pour en connoître la déclinaifon, afin que rapportant le plan fur le papier, on y puiffe former l'angle de déclinaifon, & le reste du plan fera achevé comme il eft dit, & ledit plan fera fitué felon les parties du monde.

L'Arpenteur ayant mefuré une piece de terre exactement, & ayant vu la fupputation deux ou trois fois de ce qu'il aura mefuré, pour être plus certain de fon mefurage, il faut qu'il délivre à la perfonne pour laquelle il a travaillé, un rapport fidele de fa main, contenant ce qu'il aura trouvé de mesures, fuivant la coutume du lieu, dont le modele fuit.

» Je fouffigné tel, Juré-Árpenteur, demeurant en »tel lieu, certifie à tous qu'il appartiendra, que ce » tel jour, &c. me fuis tranfporté exprès, à la re» quête d'un tel, Marchand, Bourgeois de Paris, ou » dénommé par Juftice, fur une piece de terre fituée

au terroir de Rancy, appartenant audit tel, lieu » dit le Noyer-Mouchet, tenant d'une part aux ter»res fainte Genevieve, d'autre à Guillaume Gau"tier, aboutiffant d'un bout aux terres faint Nico,,las, & d'autre bout fur le grand chemin qui conduit » dudit Rancy au Bourget ; laquelledite piece ai trou»vé contenir, fuivant la mesure du lieu, 132 per»ches, valants quartiers & 7 perches, comptant 20 » pieds pour perches, & 100 perches pour arpent » qui eft la mesure dudit lieu ; ce que je vérifierai où "befoin fera. Fait & paffé au jour & an que ci-def » fus, témoin mon feing.

L'Arpenteur doit avoir un Regiftre pour écrire

S iij

Sij

dans icelui tous les noms des perfonnes qui l'auront employé pour mesurer leurs terres, leurs qualités & demeures, jour du mois & an. Cela mis en chef, il décrira au net la longueur & largeur d'une piece de terre qu'il aura mefurée, les tenants & les aboutif. fants, avec la fupputation faite nettement. Outre plus, il eft néceffaire qu'il faffe un rapport de la piece mefurée, fuivant fa forme, le plus exactement qu'il fera poffible, dans fondit Regiftre, autour de laquelle, fur chacun côté trouvé, il mettra fa longueur ou largeur en chifre, & la fuperficie totale dans le milieu de ladite figure, & la fupputation à côté, gardant l'ordre du ftyle qui fuit.

"

» D'un tel jour, telle année,

» J'ai mefuré, à la requête d'un tel, Marchand, Bour"geois de Paris, y demeurant, une piece de terre, fi» tuée, &c. comme ci-devant; ladite piece de terre >> contenant 132 perches, qui valent cinq quartiers & » fept perches de plus, comme il fera voir en Juftice, » fi le cas arrive«. Pour la démonstration de la figure de ladite piece de terre mefurée, il la fera femblable comme elle eft fur le terrein.

Comme j'ai amplement parlé de la mesure des fujets acceffibles & inacceffibles qui appartiennent à la Planimétrie & Longimétrie, je traiterai enfuite brièvement de l'Altimétrie, qui eft pour la mesure des hauteurs, tant acceffiblement qu'inacceffible

ment.

Soit pofé pour exemple une tour ou clocher du quel on peut approcher. Pour en trouver la hauteur, il faut aller jufqu'au pied, puis reculer à droite ligne jufqu'à ce que vous apperceviez la fommité ou pointe dudit clocher. La pointe apperçue, pofcz votre inftrument verticalement & bien perpendiculaire fur horifon, en forte que par le diametre dudit inftrument, qui eft parallele à la ligne. terre, vous voyiez un point à ladite tour, qui fera

à la hauteur de l'œil, & par l'autre pinule le fommet d'icelle Tour; alors vous aurez l'ouverture de l'angle, & la ligne de la bafe avec la hauteur de la Tour formeront un triangle rectangle.

Maintenant pour trouver l'angle du fommet, il faut ajouter les deux angles de la bafe, & la fomme étant fouftraite de 180 degrés, le refte fera l'angle du fommet.

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Puis mefurez depuis votre inftrument jufqu'au milieu du Clocher, perpendiculairement fous la croix, y ajoutant la hauteur du bâton de votre inftrument; rapportez enfuite le tout au petit pied fur le papier, tirant une ligne occulte, qui fera la bafe de votredic

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