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souscriptions. Il a encore écrit J. J. Zeunii animadversiones in F. Vigerii de p. g. d. i, librum ad justam examinis lucem revocatæ, Leyde, 1781, in-8°. Un ouvrage posthume, intitulé Dictionarium græcum, imprimé à Cambridge. Il a laissé plusieurs manuscrits dont le plus important est son Opus analogicum, imprimé à Cambridge par les soins de l'université de cette ville, et précédé d'une notice biographique et du portrait de l'auteur, ainsi que d'une préface tracée de la main de son fils.

*I. HOOGSTRAETEN (Jacques), théologien catholique, religieux de l'ordre de Saint-Dominique, inquisiteur-général, et d'un caractère dont la violence convenoit parfaitement à ses fonctions, mort à Cologne eu 1527, a écrit avec beaucoup d'emportement contre Luther, Erasme et Reuchelin; mais les diatribes de ce moine prouvent qu'il n'étoit pas de force à lutter contre ses antagonistes, qui souvent avoient pour eux la raison et l'éloquence.

« Voilà, dit-il, le premier peintre qui m'ait su tromper pour l'en punir je garde son tableau. » Rome et les beautés de l'art qui s'y trouvent fixèrent quelque temps toute l'attention de cet homme célèbre; mais des vues d'intérêt ou seulement la curiosité le firent passer en Angleterre, d'où, après avoir travaillé fructueusement, il retourna à Dordrecht comblé de biens et d'honneurs. Comme homme de lettres et comme poëte, ses écrits sont recherchés. On a de lui un Traité sur la peinture; deux livres intitulés le Monde éclairé et le Monde aveugle; plusieurs Pièces de vers; son Voyage d'Italie, etc.

+ HOOGSTRATTEN (David Van), médecin, né à Roterdam en 1658, professeur d'humanités à Amsterdam, et correcteur du collége, se noya le 13 novembre 1724, ou plutôt il mourut au bout de huit jours, des suites d'une chute dans le canal du quai de Gueldre, où il tomba, aveuglé par un brouillard épais qui s'étoit élevé sur les six heures du soir. On a de lui, I. Des * II. HOOGSTRAETEN (Samuel Poésies latines, en 2 vol. in-8°. Van), peintre, né à Dordrecht en II. Des Poésies flamandes, en 1 1627, mort dans la même ville en vol. in-4°. III. Un Dictionnaire 1678. Son père Théodore Hoogs-flamand et latin. IV. Des Notes traeten lui enseigna les preiniers sur Cornélius-Népos et sur Térence. élémens de la peinture, Rembrant | V. Une édition de Phèdre, Amsterfut son second maître; mais la pré- dam, 1701, in-4°, à l'usage du férence qu'il donna au portrait l'em- prince de Nassau, dans laquelle il pècha de profiter des principes de ce a imité les ad usum delphini. VI. grand peintre, dont il avoit saisi la Une bonne édition des Poésies de manière. Sa grande émulation le Janus Broukhusius, in-4°, Amsconduisit à des progrès extraordi- terdam, 1711. VII. Une autre édinaires. Paysages, animaux, fleurs, tion de Arturi Jonstoni Scoti psal· fruits, etc., il s'exerça dans tous ces morum Davidis paraphrasis poëgenres, et ne fut médiocre dans au- tica, Amsterdam, 1706, in-12. La cun. Il fit le voyage de Vienne et médecine qu'il sacrifia aux belles présenta à l'empereur trois tableaux, lettres ne lui a fourni qu'une disle Portrait d'un gentilhomme; Jé- sertation, intitulée De hodierno sus-Christ couronné d'épines, et medicinæ statu ad Nicolaum Van une imitation d'objets inanimés. Ce der Kappen. Dordrechti, 1683, dernier ayant fait illusion au prince, in-8°.

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+ HOOGUE ou HOOGE (Romain de), dessinateur et graveur hollandais, né à La Haye en 1720, avoit une imagination vive, qui l'a quelquefois égaré. Il faut être indulgent avec lui sur la correction du dessin et sur le choix de ses sujets, qui sont la plupart allégoriques et d'une satire triviale et exagérée. Ses principales estampes sont, I. Les figures de l'Histoire du nouveau Testament de Basnage, 1704, in-fol. II. Celles de l'Académie de l'art de la lutte, 1674, en hollandais; et 1712, in-4°, en français. III. Celles de la Bible avec des explications hollandaises, 1721. IV. Celles des Hieroglyphes des Egyptiens, Amsterdam, 1735, petit in-fol. V. Celles des Contes de La Fontaine, 1685, 2 vol. in-8°. VI. Celles de Boccace, 1695, 2 vol. in-8°. VII. Celles de la Reine de Navarre, 1698, 2 vol. in-8°. VIII. Celles des Cent Nouvelles, 1701, 2 vol. in-8°. Quand les figures sont détachées de l'impression, elles sont plus recherchées. Huit estampes représentant les excès et les cruautés réelles ou supposées que les Français commirent en Hollande en 1672 On les trouve dans un livre rare, intitulé Avis fidèle aux véritables Hollandais, touchant ce qui s'est passé dans les villages de Bodegrave et Swamerdam, 1673, in-4°.

* HOOGVLIET (Arnold), né à Vlaardingen, bourg considérable à l'ouest de Schiedam sur la Meuse, en 1687, mérita une place distinguée parmi les poëtes hollandais. Son éducation seconda peu le développement de son génie. A l'âge de 20 ans, sentant la nécessité de la connoissance des anciens, il s'appliqua à l'étude de la langue latine, et ce qui prouve qu'il ne s'étoit pas borné à une légère teinture, c'est sa Traduction des Fastes d'Ovide en vers hollandais, publiée à Delft en 1719, in-4°. Il en a paru une seconde

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édition en 1730, Ce premier ouvrage de Hoogvliet jouit d'un succès mérité à bien des égards. On ne peut disconvenir cependant que l'auteur ne lutte pas toujours heureusement avec les difficultés de son sujet. Il laisse trop apercevoir l'embarras où il se trouve pour exprimer toutes les beautés de son original; et son style en devient roide, entortillé, prosaïque. La tâche qu'il avoit entreprise convenoit peut-être davantage à un vétéran qu'à un novice de l'art. Hoogvliet avoit trop d'imagination et de verve pour ne point aspirer à la palme de la composition originale. Souvent, assis à côté du lit de son père mourant, il corrigeoit les épreuves de sa Traduction des Fastes, et lui en lisoit quelquefois des morceaux : ce bon vieillard lui dit un jour : « Hélas! que ma satisfaction seroit bien plus pure, si ce poëme, au lieu de célébrer la superstition païenne, étoit consacré à la louange du vrai Dieu!» Inspiré par cet avis paternel, Hoogvliet prit dans l'Histoire Sainte un sujet digne de son talent et de son respect pour la religion. Abraham, le patriarche, fut le héros qu'il choisit. Il se livra avec tant d'ardeur à cette nouvelle tâche, que, parvenu au 10° chant, il tomba malade d'épuisement. Il eut l'esprit aliéné pendant quelque temps. Rendu à la santé, il acheva son poëme, composé de douze chants, et le publia en 1727, 1 vol. in-4°. Le succès en fut complet, et il mit le sceau à la réputation de Hoogvliet. Cet ouvrage étincelle, en effet, de beautés poétiques du premier ordre. La versification en est riche, le style pur et correct, le ton noble, soutenu. L'auteur déploie un rare talent pour le genre descriptif; ses travaux sont aussi variés que frappans. Il semble quelquefois donner un peu trop l'essor à son imagination. Le second chant, où il peint le conseil céleste en per

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+ I. HOOKE (Robert), mathématicien anglais, né dans l'ile de Wight en 1638, membre de la société royale de Londres, et professeur de géométrie en cette ville, perfectiouna les microscopes, venta les montres de poche, et fit plusieurs autres découvertes dans la

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sonnifiant les différentes perfections rendre l'Eglise anglicane un modivines, pourroit justifier ce repro-dèle et un patron d'union che. Il faut le dire encore une cri- monde chrétien. Cet ouvrage, où il tique sévère peut même contester à se rencontre quelques opinions sincet ouvrage le titre de poëme épique. gulières, n'est pas sans mérite. Il lui manque sur-tout le caractère d'unité essentiellement requis dans ce genre. Hoogvliet lui-mème en est, dit-on, convenu. Il entreprit ensuite une Messiade. Dans la première ordonnance de ce nouveau poëme, il commençoit par l'entrée triomphante du Sauveur à Jérusalem. Depuis, il changea plusieurs fois ce plan, et il finit par abandon-physique, l'histoire naturelle et les ner cet ouvrage, dont il sentoit mathématiques. Il prétendit avoir toutes les difficultés. Il nous en a eu la premiere idée du ressort spiral. seulement laissé quelques fragmens L'abbé de Haute-Feuille en France, détachés, sous le titre de Mélanges et Huyghens en Hollande, s'en attriévangéliques. Ils forment une partie buoient l'invention; mais il prouva du premier volume de ses Poésies que ce secret avoit été divulgué par mélées, imprimé en 1737. Le second Oldembourg, secrétaire de la sovolume offre encore deux poëmes ciété royale, auquel il intenta un d'une certaine étendue; le premier procès. Hooke montra sans doute intitulé Zydebalen: c'est la des- trop de chaleur dans cette querelle ; cription d'une campagne de ce nom. mais ayant prouvé qu'il avoit fait M. David Van Mollem, à qui elle sa découverte en 1660, au lieu appartenoit', témoigna sa reconnois- qu'Huyghens ne publia la sienne sance au poëte par une médaille qu'en 1674, la présomption fut end'argent du poids d'une livre et de- tièrement pour lui. Cet habile mie, qu'il fit frapper en son hon-homme présenta en 1666, à la soneur. L'autre poëme est un monument de son patriotisme; il l'a consacré à l'éloge de son endroit natal. Il mourut en 1763, àgé de 76 ans. A l'entrée de sa carrière, il avoit Tutté quelque temps avec les rigueurs de la fortune; mais, à force d'ordre et d'application, il parvint à les corriger. Hoogvliet mérita constam-bert Hooke, en vertu d'un bill du ment l'estime publique dont il étoit honoré, et il emporta au tombeau les regrets de tous ceux qui avoient été à portée de le connoitre.

* HOOKC (Jean), sergent-ès-lois, attaché au parti des presbytériens, publia en Angleterre, en 1699, un ouvrage en anglais qui fit beaucoup de bruit, il est intitulé Le catho-. licisme sans papisme; Essai pour

ciété royale, un plan sur la manière de rebatir la ville de Londres, qui avoit été détruite par le feu; il plut extrèmement à cette compagnie : le lord maire et les aldermans le préférèrent à celui des intendans de la ville, et c'est en grande partie sur ce plan que Londres fut rebatie. Ro

parlement, fut ensuite élevé à l'une des intendances de la cité, charge dans laquelle il amassa de grands biens. Il déclaroit de temps en temps qu'il avoit formé un projet capable de pousser l'histoire naturelle à une graude perfection, et qu'il y emploieroit la plus grande partie de son bien; mais il mourut, saus avoir rien effectué, le 3 mars 1703. Hooke, aussi bon citoyen qu'excellent ma

thématicien, a donné plusieurs ouvrages en anglais. Les principaux sout,l. La Microscopie ou la Description des corpuscules observés avec le microscope, in-fol., Londres, 1667. II. Essais de Mécanique, in-4°. On a imprimé après sa mort 1 vol. in-fol. d'autres uvres de lui. Sa Vie, qui est à la tête de ce recueil, est très-intéressante, par le nombre presque infiui de ses découvertes physiques et mathématiques, et par un pareil nombre de machines qu'il inventa.

+ III. HOOKE (Luc- Joseph), fils du précédent, docteur de la maison et société de Sorbonne, un des conservateurs de la bibliothèque mazarine soutint avec honneur la réputation de son père. Il est auteur d'un traité de théologie, dirigé particulièrement vers la défense des dogmes chrétiens contre les opinions modernes : Religionis naturalis et revelata principia in usum academicæ juventutis, Paris, 1774, 3 vol. in 8°. Ses autres ouvrages sont, Discours et réflexions critiques sur l'histoire et le gouvernement de l'ancienne Rome, Paris, 1784, 3 vol. in-12. C'est la traduction française de l'ouvrage de son père, annoncé dans l'article précédent; et une édition des Mémoires du maréchal de Berwick, Paris, 1778, 2 vol. in-12.

+ I. HOOKER (Jean), d'autres disent Richard, savant antiquaire, né à Exeter en 1524, mort en 1601, Allemagne, et à son retour s'établit élève d'Oxford, voyagea ensuite en dans son pays natal, dont il fut député au parlement en 1571. Hooker a donné une Description d'Exeter, et plusieurs autres Ouvrages. Enfin il a eu part à la Chronique d'Holingshed.

+ II. HOOKE (Nathaniel), auteur d'une très-bonne Histoire romaine, mort en 1764, on ne sait à quel âge, car on a fort peu de détails sur sa vie. Il paroit que, s'étant ruiné complètement dans des spéculations sur les effets publics, il fut présenté à la duchesse Sarah de Marlborough, qui lui fit une donation de 5,000 I. st. (environ 110,000 francs), sous la condition qu'il l'aideroit à écrire et à rédiger les Mémoires de la duchesse douairière de Marlborough, depuis qu'elle parut à la cour jusqu'en 1710. L'ouvrage fut exécuté et publié en 1742, in-8°. Mais la duchesse Sarah ne tarda pas à se brouiller avec lui, sous le prétexte que, ne lui croyant aucune religion, il avoit voulu la con- + II. HOOKER (Richard), théovertir à la croyance de l'Eglise ro-logien anglais, surnommé le Judimaine. On prétendoit, en effet, que Hooke, partisan zéléde Fénélon, avoit beaucoup de penchant à la mysticité et au quiétisme. Ce fut lui qui, lors que Pope étoit au lit de la mort, lui conduisit un prêtre catholique pour recevoir sa confession. L'Histoire romaine de Hooke, depuis, les premiers commencemens de Rome jusqu'à la chute de la république, a paru successivement en 4 vol. in-4° : le premier en 1733; le second en 1745; le troisième en 1764, et le dernier en 1771. Hooke a aussi publié une Traduction des Voyages de Cyrus, par Ramsay.

cieux, neveu du précédent, né en 1553 à Heavitrée, près d'Exeter, mort en 1600, fut élève de l'école d'Exeter, puis du collège de CorpusChristi à Oxford. L'évêque Jewel, son parent, qui l'avoit placé dans ce college, lui procura une bourse, et ses taleus l'en avoient rendu digue. En 1581, Hooker prit les ordres ; et en 1584 il fut nommé recteur de Drayton-Beauchamp, au comté de Buckingham. Il y vécut à peu près une année dans la détresse avec sa femme Jeanne. Edwin Sandy, fils de l'archevêque d'Yorck, qui avoit été son élève, vivement touché

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théâtre de Covent-Garden, naquit à Londres en 1727, et mourut en 1803. Hoole fils fut élevé par M. Bennet, éditeur des Œuvres d'Ascham. A 18 ans il fut secrétaire de la compagnie, des Indes; mais il consacroit tous ses loisirs à la littérature, et particuliè

de le voir dans cette situation Stock au comté d'Essex, où il mouen parla à son père, et obtint pour rut. Cet auteur a donné, I. Différens Hooker la place de maître du temple. Livres utiles pour l'éducation. II. Mais ces fonctions ne convenant pas Une excellente édition du nouveau à ce savant, qui n'aimoit que la vie Testament grec. III. Une Traducretirée de la campagne, il sollicitation des pièces de Térence. autre bénéfice. L'archevêque Whilgift lui donna le vicariat de * II. HOOLE ( Jean), écrivain Wiltshire. Ce fut là que Hooker très-estimé, fils d'un horloger discommença son livre de la Police tingué dans la mécanique, qui diecclésiastique. Il finit ce grand ou-rigea long-temps les machines du vrage, dans lequel il défend les droits de l'Eglise anglicane, à Bishop's-Bourne, dont la reine lui fit donner le rectorat. Hooker y termina aussi sa vie. Le pape Clément VIII dit de son livre, qu'il y a un fonds de science tellement inépuisable, qu'il dureroit une éternité, quandrement à l'étude de la langue ita→ même le feu auroit à dévorer tout lienne. Il y fit de grands progrès, si ce qu'il y a de science au monde. On l'on en juge par les excellentes tradit que Charles Ier l'avoit lu en en- ductions qu'il a données en anglais tier, et qu'il avoit recommandé aux du Roland furieux d'Arioste, et de princes ses enfans de le lire aussi la Jérusalem du Tasse. Hoole a donné avec attention. On a varié sur cet encore deux volumes de Métastase, ouvrage; les uns prétendent qu'Hoo- et trois tragédies de sa composition; ker l'a entièrement composé, d'au-savoir, Cyrus, jouée, en 1768, à tres soutiennent qu'il n'est auteur que des cinq premiers livres et que les trois autres sont d'une autre main. Comme il ne parut qu'après la mort de l'auteur, on assure qu'une plume étrangère y fit des additions qui n'étoient pas dans l'original; quoi qu'il en soit cet ouvrage a eu beaucoup d'éditions in-fol., et une in-8° à Oxford. L'auteur a donné, en outre, des Sermons, et d'autres Ecrits très-estimés en Angleterre.

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Covent-Garden; Timantes, l'année suivante; et Cléonice, en 1775. On doit encore à cet auteur estimable quelques jolies pièces de vers, et la Vie de monsieur Scott d'Amwell.

* I. HOOPER (Jean), que les Anglais regardent comme un martyr de leur religion, né en 1495, au comté de Sommerset, et mort en 1555, avoit étudié au collége de Merton à Oxford, et y avoit puisé les principes de la religion protes* 1. HOOLE (Charles), théolo- tante. Cependant il étoit catholigien anglais, né à Wakefield au que, et avoit fait profession dans comté d'Yorck, mort au comté d'Es- l'ordre de Citeaux, quand il quitta sex en 1666, après avoir achevé son cloître pour embrasser la reses études, fut maître de l'école libreligion réformée; puis il passa en de Rotheram máis, quand la guerre Suisse, où il se maria. A l'avènecivile éclata, il passa à Londres, on ment d'Edouard VI, Hooper reil écrivit, et se fit une grande répu- tourna en Angleterre, fut nommé tation. L'évêque Sanderson lui donna à l'évêché de Glocester, auquel on un canonicat de l'église de Lincoln. joignit celui de Worcester en comHoole obtint encore le rectorat demande. Il s'acquitta des fonctions

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