Les Tuniques Bleues - L'intégrale - Tome 2 - Salvérius / Cauvin: Salvérius / Cauvin

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Dupuis - 224 pagina's
En 1971, lorsque paraît l'histoire courte "Des bleus et des tuniques", la série créée par Raoul Cauvin et Louis Salvérius est l'un des succès du Journal de Spirou. Dès l'année suivante, les deux premiers tomes entrent ainsi en librairie, fait rare pour l'époque. Louis Salvérius, grand passionné des Indiens, prend plaisir à porter, sous la direction de Thierry Martens, les aventures de Blutch et Chesterfield, après des années passées dans l'ombre du studio de dessin de Dupuis. Après "Printemps dans la prairie", les auteurs s'attaquent à des récits plus longs : "Et pour quinze cents dollars en plus", puis "Outlaw". Malheureusement, alors qu'il venait d'en entamer la 37e planche, Salvérius succombe à un infarctus, stoppant soudainement une carrière pourtant en pleine ascension. Alors que ses personnages lui ont survécu avec succès sous la plume de Lambil, ce deuxième tome de l'intégrale des Tuniques Bleues est l'occasion de se repencher sur le travail de ce dessinateur discret et talentueux.
 

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Over de auteur (2016)

Né à Soignies en 1935, Louis Salvérius, dit Salvé, est engagé à vingt et un ans au bureau de dessin des Éditions Dupuis, peu après son service militaire. Ses premières illustrations, fort techniques, paraîtront dans RISQUE-TOUT en 1956, mais son travail est généralement moins gratifiant : des lettrages pour l'édition néerlandaise de SPIROU, des grilles de mots croisés, des petits croquis anonymes d'animation, puis le remontage et le prolongement de dessins pour l'adaptation en "Gag de Poche" des héros de la Maison. Il décroche en 1959 la réalisation d'une publi-B.D. pour la boisson Cécémel et ébauche ses premières créations personnelles dans les mini-récits, ces suppléments à l'hebdomadaire servant de banc d'essai aux débutants. L'Ouest américain le fascine et domine ses premiers mini-livres : "La Loi du scalp" (sur scénario de Delporte en 1959), "Histoire d'Indiens' (écrite par Maurice Rosy), des animations pour "Les Indiens du Sud-Ouest". Après des essais de collaboration dans la mini-bibliothèque avec Serge Gennaux ("Umberto Solferino" en 1963) et Bob De Groot ("L'Homme moyen"), c'est Jacques Devos qui va lui imaginer ses premiers personnages récurrents de western parodique : "Tim et Tom", deux jumeaux impécunieux parcourant le Far West. Lorsque Salvé est jugé graphiquement mûr pour placer des planches à un format normal dans SPIROU, c'est encore Devos qui lui imaginera, de 1963 à 1968, une soixantaine de gags de "Whamoka et Whikilowat", deux Peaux-Rouges qui apparaîtront en 1966 dans des ouvrages illustrés de la collection "Carrousel" ("Une Journée chez les Indiens" et "La Légende du désert", avec la collaboration de Jamic pour les décors). Paul Deliège prend la suite de Devos en lui écrivant les scénarios d'une huitaine de mini-récits mettant en scène la tribu des Nez-Cassés et le malchanceux "Petit Cactus", de 1968 à 1969. Un projet de grand récit est en chantier lorsque l'horizon se dégage et permet à l'artiste d'envisager du vrai western en lieu et place de ses fantaisies indianistes. "Lucky Luke" a quitté le journal et la place est à prendre. Un jeune scénariste encore inconnu, employé au labo photographique des éditions, lui propose un thème de série qui est parfaitement dans ses cordes : "Les Tuniques Bleues". Séduit par l'idée de Raoul Cauvin, Salvérius crée les personnages sur le plan graphique. Ils se rodent dès 1968 dans des gags et de courts récits complets, puis abordent enfin les prestigieuses séries à suivre. L'antagonisme des héros et une spirituelle dénonciation du militarisme à tous crins vont développer une véritable dynamique du succès qui, rapidement, hisse la série parmi les vedettes de l'hebdomadaire. Séduit par cette nouveauté, l'éditeur Charles Dupuis convainc Salvérius de quitter l'assurance tranquille de son statut d'employé au bureau de dessin pour se consacrer totalement à cette production. Il lui garantit même de le reprendre à sa fonction au cas, bien improbable déjà, où ces créations ne rencontreraient pas l'adhésion du public. Louis Salvérius va se donner à fond pour relever la gageure. À trente-huit ans, le 22 mai 1972, la mort le foudroie à la planche 36 du quatrième grand épisode animé par ses créatures, "Les Outlaws". Lambil acceptera de conclure cette aventure, puis de reprendre les personnages. Peu expansif, d'une grande rigueur professionnelle, toujours perfectionniste, Salvé a tracé le sillon que poursuivent ses amis Lambil et Cauvin. Ses cavaliers de l'Ouest américain font désormais partie de la légende.

"Le divan, c'est mon outil de travail. Dans presque toutes les pièces de la maison il y en un, ou quelque chose qui lui ressemble." Raoul Cauvin, scénariste aux mille et une histoires, l'avoue humblement : il ne peut réfléchir correctement que lorsqu'il est allongé. Il ajoute : "D'ailleurs, je vous défie de penser les yeux ouverts !" Né à Antoing le 26 septembre 1938, Cauvin est l'une des rares personnes à avoir suivi pendant cinq ans des études de lithographie publicitaire à l'Institut Saint-Luc de Tournai, pour découvrir en entrant dans la vie active que cette profession n'existait plus ! Suivent toute une série de petits métiers et notamment un emploi dans une usine de boules de billard, qui lui développe une véritable passion pour ce jeu sur tapis vert où l'on ne mise guère plus qu'une tournée générale. Il entre en 1960 aux Éditions Dupuis comme... lettreur (passage obligé s'il en est), puis devient rapidement caméraman au département dessins animés où il restera 7 ans. Durant ces années, il se découvre une autre passion : le scénario. C'est Charles Dupuis lui-même qui lui offre sa chance. Cauvin fait ses premières armes avec des collaborateurs internes de la Maison : Ryssack ("Arthur et Léopold"), Gennaux ("L'Homme aux phylactères", "Loryfiand et Chifmol"), Degotte, Carlos Roque et Vittorio. A ses débuts, il travaille avec une jeune dessinatrice parisienne : Claire Bretécher ! Leur collaboration donne naissance à une série intitulée "Les Naufragés". 1968 est l'année clef. Cauvin et Salvérius lancent leur propre western : "Les Tuniques Bleues", une bande dessinée d'humour sur fond de guerre de Sécession. A la mort du dessinateur, il propose la reprise de la série à Lambil qui la développera jusqu'aux hautes altitudes des best-sellers. Cette saga dépasse les quinze millions d'exemplaires vendus en français et fait l'objet d'innombrables traductions à travers l'Europe. Toujours responsable de la vieille machine Rank tirant les copies et travaux d'agrandissement ou de réduction pour les rédactions et les auteurs de passage, Cauvin est désormais au centre de la toile et, grâce à sa renommée grandissante, il se voit sollicité par tous les dessinateurs à court de scénario. Une série de succès s'amorce avec Berck ("Sammy" et "Lou"), Mazel ("Caline et Calebasse", puis "Boulouloum et Guiliguili" et "Les Paparazzi"), Macherot ("Mirliton"), Walthéry ("Le Vieux bleu"), Counhaye ("Les Naufragés de l'espace"), Lambil ("Pauvre Lampil"), Kox ("L'Agent 212"), Sandron ("Godasse et Godaille"), Bercovici ("Les Grandes Amours contrariées"), Nic ("Spirou et Fantasio"), Carpentier ("Les Toyottes"), etc. En parallèle, il écrit des scénarios pour les personnages de dessins animés de la Maison ("Musti", Tip et Tap", "Les Pilis") et leurs produits dérivés. S'il excelle dans l'aventure humoristique pour tous les publics et toutes les formes du gag visuel, il évolue dans les années 80 vers des productions plus incisives, proches souvent de l'humour noir et de la parodie délirante. Ainsi le veut sa nouvelle vague de dessinateurs : Bercovici ("Les Femmes en Blanc"), Hardy ("Pierre Tombal"), Glem ("Les Voraces"), Laudec ("Cédric" et "Taxi-girl"), Malik ("Cupidon"), Bédu ("Les Psy"), Carpentier ("L'Année de la bière", puis "Du côté de chez Poje"), Jean-Pol (la reprise de "Sammy" après le départ en retraite de Berck), etc. Rares sont les échecs : son imagination, la qualité de ses dialogues et le métier mis dans ses découpages qu'il livre complets à ses auteurs représentent une véritable mine d'or. Le grand public est assuré de toujours trouver sous sa signature un album populaire et agréable à lire. C'est un don et il est extraordinaire qu'il puisse l'exercer sur autant de séries parallèles, le contraignant à fournir la matière d'une bonne quinzaine de volumes par année, sans jamais la moindre baisse de régime! Cauvin adore chasser les idées comme d'autres les papillons, et comme il le dit lui-même, pourvu que ça dure...

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