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mersheim et de Spire. La tranchée fut ouverte par deux attaques, une commandée par Turenne, l'autre par le maréchal de Grammont : Philipsbourg capitula le 12 septembre. Le prince de Condé, menacé par une armée fraîche qu'amenait le comte de Merci, repassa le Rhin, conservant Philipsbourg par une bonne garnison. Il fit prendre Landau ainsi que Worms, Mayence, Oppenheim, et occuper tout le pays entre Rhin et Moselle par Turenne; après quoi, il rentra en France avec l'armée du duc de Grammont, laissant Turenne sur le Rhin, renforcé de quelques régiments; aussitôt que Merci en fut instruit, il marcha sur Manheim et s'en empara en menaçant de passer le Rhin; le duc de Lorraine passa la Moselle et entra dans le Hundsruck, faisant mine de se réunir à l'armée bavaroise. Turenne manoeuvra pour s'opposer à leur jonction: il y réussit et s'empara de Kreutzach; les armées entrèrent en quartier d'hiver.

SIV.

ire Observation. - Le maréchal aurait dû camper sous Freybourg, ce qui eût empêché Merci d'en faire le siége; avec une armée aussi considérable, quoique inférieure à celle de

Merci, il pouvait faire plus qu'il n'a fait pour la défense de cette place; il devait au moins prendre une position pour intercepter les convois de l'ennemi.

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2 Observation.-Le prince de Condé a violé un des principes de la guerre de montagnes : ne jamais attaquer les troupes qui occupent de bonnes positions dans les montagnes, mais les débusquer en occupant des camps sur leurs flancs ou leurs derrières. S'il eût pris une position dominant le Val-de-Saint-Pierre, Merci eût été dès lors obligé de prendre l'offensive, ce qu'il ne pouvait faire avec une armée inférieure; d'ailleurs cela rentrait dans les principes de la guerre de montagnes. Il eût donc été obligé de passer les montagnes Noires pour regagner le Wurtemberg, et d'abandonner la place de Freybourg qui eût été livrée à elle-même. L'armée française a réussi le premier jour par des efforts inouis de courage à forcer les premières positions; mais elle a échoué le surlendemain, parce que dans les montagnes après une position perdue, l'on en trouve une autre tout aussi forte pour arrêter l'ennemi. Le prince de Condé voulant attaquer, devait attaquer le 4, dans l'espérance que Merci n'aurait pas eu le temps d'assurer sa nouvelle position.

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3e Observation. La conduite de Turenne, après le départ du prince de Condé, est habile; il est vrai, qu'il fut merveilleusement secondé par les localités. Les armées de Bavière et de Lorraine était séparées par le Rhin et des montagnes, leur jonction était difficile.

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Opérations de Turenne pendant mars, avril et mai; Bataille de Marienthal (Mergentheim), 2 mai. Bataille de Nordlingen ( 4 août ). — Marches après la bataille de Nordlingen, pendant l'arrière-saison.

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TOREN URENNE hiverna à Spire; au printemps son armée était de 12,000 hommes, dont 5,000 de cavalerie, et quinze pièces de canon. Le comte de Merci s'était affaibli d'un détachement de 4,000 hommes qu'il avait fait en Bavière. Turenne en profita pour passer le Rhin; il entra dans Stuttgard, passa le Necker, se porta sur la Tauber, s'empara de Rothembourg, et s'établit à Mergentheim, petite ville située sur la

rive gauche de cette rivière. L'armée bavaroise ne tint nulle part devant lui, il se trouva maître de toute la Franconie. Ses coureurs leverent des contributions sous les murs de Wurtzbourg et de Nuremberg. L'armée de Merci se trouvant éloignée de deux marches, il jugea convenable de mettre ses troupes en quartier de rafraîchissement; mais ayant conçu quelque inquiétude, il resserra ses quartiers à trois lieues, autour de Mergentheim. Le 2 mai, à la pointe du jour, il apprit que Merci arrivait sur lui avec toutes ses forces. Il fit partir aussitôt le général major suédois Rosen du quartier-géral, pour Erbsthausen, qu'il donna pour point de rassemblement à ses quartiers; ce village est situé à deux licues en avant de Mergentheim sur la route de Fruchtwang, par où venait l'ennemi. Il se porta lui-même au point de rassemblement; il y trouva 3,000 hommes de son infanterie déja réunis et une partie de sa cavalerie. Au même moment il aperçut l'armée bavaroise qui débouchait d'un bois à un quart de lieue de là. Il n'eut que le temps de ranger sa petite armée en bataille, fit occuper un bois sur sa droite par son infanterie, qu'il plaça sur une seule ligne. Il se mit lui-même à la tête de la gauche qu'il forma de sa cavalerie, également sur une seule ligne. Merci se déploya,

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