A MADEMOISELLE ANAÏS RONDEAU Que rien ne puisse en liberté Pourquoi tant de sévérité? « J'aime mieux un peu de musique A ma Louison ce mot s'applique. Son petit bouquet poétique. Pourvu que vous l'ayez porté, Le reste est moins, en vérité, 1S40. 26. SONNET Se voir le plus possible et s'aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge, Vivre à deux et donner son cœur à tout moment; Respecter sa pensée aussi loin qu'on y plonge, Ainsi respirait Laure et chantait son amant. Vous dont chaque pas touche à la grâce suprême, Et c'est moi, vieil enfant du doute et du blasphème, DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE APRÈS LA MORT DE SA FILLE. Quel est donc ce chagrin auquel je m'intéresse ? Puis j'allais par hasard au théâtre, en fumant, Pourquoi donc, de quel droit, le connaissant à peine, Apprenant que sa fille est morte dans ses bras? Je ne sais. Dieu le sait! Dans la pauvre âme humaine, La meilleure pensée est toujours incertaine, Mais une larme coule et ne se trompe pas. 1849. CHANSON Quand on perd, par triste occurrence, Et sa gaîté, Le remède au mélancolique, C'est la musique Et la beauté ! Plus oblige et peut davantage Un beau visage Qu'un homme armé, Et rien n'est meilleur que d'entendre Air doux et tendre Jadis aimé! Date inconnue. A MADAME O... QUI AVAIT FAIT DES DESSINS POUR LES NOUVELLES DE L'AUTEUR. Dieu défend d'oublier les petits ici-bas; La fleur qui, dans l'herbier, doucement se dessèche, Ma brunette Margot, que Balzac n'aime pas, Pauvre et pâle bouquet, ô mes chères pensées! Puisses-tu désormais modestement t'ouvrir, |