Blanc de plomb Histoire d'un poison légal

Voorkant
Presses de SciencesPo, 16 mei 2019 - 376 pagina's
Les substances toxiques peuplent notre monde, elles ont conquis l’air ambiant et envahi l’espace domestique. Nourriture, emballages alimentaires, textiles, produits cosmétiques, peintures... Pas un domaine de la vie quotidienne n’échappe à la myriade de poisons, cancérogènes ou perturbateurs endocriniens suspectés ou avérés. Chacun le sait et, pourtant, y consent. Pour comprendre les raisons de cet accommodement collectif, l’historienne Judith Rainhorn a enquêté sur le blanc de plomb, la fameuse céruse, massivement fabriquée et utilisée pour blanchir la peinture qui a couvert les murs des villes européennes depuis la fin du XVIIIe siècle. Poison du travail pour les ouvriers qui l’ont jadis manipulé dans les ateliers empoussiérés, le pigment de plomb, responsable du saturnisme, est aujourd’hui un poison environnemental. Comme pour l’amiante, les pesticides, les phtalates ou encore les nanoparticules, la logique sociale, industrielle, scientifique et politique a imposé son rythme et ses nécessités, faisant de la céruse un poison légal.

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Over de auteur (2019)

Judith Rainhorn est historienne, professeure à l’université Paris 1 Panthéon- Sorbonne et membre du Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (CHS). Ses travaux portent sur l’histoire du travail, de la santé et de l’environnement des populations urbaines en France et aux États-Unis aux XIXe et XXe siècles.

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