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malate d'ammoniaque produit dans les mêmes circonstances. Cette matière, par l'action prolongée de l'acide chlorhydrique, se convertit en acide aspartique, qui est absolument le même que l'on obtient avec l'acide malique. Or le bicarbonate d'ammoniaque et le biéquisétate d'ammoniaque, soumis au même traitement, ne produisent pas d'acide aspartique. Le maléate ammonique neutre ne précipite pas le chlorure ferrique, tandis que l'aconitate et l'équisétate neutres d'ammoniaque précipitent le même sel. Dans l'étude comparative que j'avais commencée de ces trois acides, j'avais pu facilement me convaincre de la complète identité des acides aconitique et équisétique, de la non-identité de ce dernier acide et de l'acide maléique; mais les détails que je pourrais donner à cet égard deviennent inutiles par la publication récente de M. Baup sur ce sujet.

Je terminerai enfin en indiquant un moyen d'obtenir avec l'asparagine un acide aspartique cristallisant sous la même forme que l'acide aspartique tiré du bimalate d'ammoniaque. On chauffe à 200 degrés jusqu'à ce qu'on ne sente plus d'odeur ammoniacale de l'aspartate d'ammoniaque provenant de l'asparagine; il reste une matière brune peu soluble qui, traitée par l'acide chlorhydrique, reproduit de l'acide aspartique cristallisant en prismes courts et durs, tels que ceux de l'acide dérivant des acides malique, maléique et fumarique.

(Journ. de pharm. et de chim.)

RECHERCHES SUR LA COMPOSITION DE QUELQUES BASES ORGANIQUES NATURELLES; par M. A. DE PLANTA.-Les recherches d'un grand nombre de chimistes ont donné dans ces dernières années une grande impulsion aux études relatives à la composition des alcalis végétaux. Dans ce champ si cultivé, il reste cependant des lacunes à remplir. L'étude de certaines bases naturelles comme l'atropine, la daturine et l'aconitine a été un peu négligée, et l'auteur a pensé qu'il serait intéressant de faire quelques recherches sur la composition de ces bases. Voici les résultats auxquels il est arrivé.

L'atropine qu'il a soumise à l'analyse et qui avait été préparée par M. Merck de Darmstadt se présentait sous forme de petites aiguilles très-fines, inaltérables à l'air et plus pesantes que l'eau. A la température ordinaire 1 partie d'atropine exige 300 (299) parties d'eau pour se dissoudre. L'alcool la dissout en toutes proportions, l'éther moins facilement.

A 90° l'atropine fond en un liquide incolore et transparent et se prenant par le

refroidissement en une masse cassante, 'dans laquelle, après une fusion longtemps prolongée, on remarque souvent des agglomérations de petites aiguilles groupées en étoiles. A 140° elle se volatilise en partie, tandis que la plus grande portion se décompose. Chauffée sur une lame de platine, elle fond facilement, se boursoufle en émettant des brouillards blancs, s'enflamme ensuite et brûle avec une flamme très-éclairante en laissant un charbon noir et brillant.

La dissolution aqueuse d'atropine possède une forte réaction alcaline. Cette base se combine avec les alcalis pour former des sels neutres et incristallisables. Évaporés dans le vide, ces sels se dessèchent en un sirop incolore. Ils se dissolvent très-facilement dans l'eau et dans l'alcool, moins facilement dans l'éther. Le chlorhydrate d'atropine se comporte avec les réactifs de la manière suivante:

La potasse, l'ammoniaque et le carbonate de potasse donnent, dans des dissolutions très-concentrées de ce sel, des précipités pulverulents facilement solubles dans un excès de réactif. Le carbonate d'ammoniaque, le bicarbonate de soude et le phosphate de soude ne donnent pas de précipités. Le chlorure d'or donne un précipité cristallin d'un jaune de soufre et peu soluble dans l'acide chlorhydrique. Le chlorure de platine y forme un précipité pulvérulent qui s'agglutine facilement en une masse résineuse, et qui se dissout dans l'acide chlorhydrique. Le chlorure de mercure ne précipite que des dissolutions trèsconcentrées de chlorhydrate d'atropine. L'iodure double de mercure et de potassium y forme un précipité blanc et épais, qui s'agglutine fortement lorsqu'on ajoute de l'acide chlorhydrique. L'iodure de potassium et le sulfocyanure de potassium n'y forment pas de précipité. La teinture d'iode précipite en brun la dissolution de chlorhydrate d'atropine. L'acide iodique ne la colore pas; la teinture de noix de galle et l'infusion de noix de galle ne la précipitent qu'après l'addition d'acide chlorhydrique.

L'acide picrique y forme un précipité jaune de soufre et l'acide nitrique ne l'altère pas.

M. De Planta a analysé l'atropine libre et le chlorure double d'atropine et d'or. Ses analyses ont conduit pour ce sel à la formule

CHAZO,HCI+AuCt3.

La composition de l'atropine libre s'exprime, par conséquent, par la formule

CHAZO".

Cette formule a été contrôlée d'ailleurs par une autre expérience dans laquelle l'auteur a déterminé la quantité d'acide chlorhydrique gazeux absorbée par un poids donné d'atropine. Il a trouvé que 100 parties d'atropine absorbent 15,85 p. de gaz chlorhydrique, ce qui s'accorde assez bien avec l'équivalent déduit de l'analyse du sel d'or. M. De Planta a en outre déterminé la quantité d'acide sulfurique exactement nécessaire pour saturer un poids donné d'atropine. L'équivalent calculé au moyen de cette dernière expérience s'accorde également bien avec l'équivalent théorique.

Daturine.-La daturine extraite en 1835 par MM. Geiger et Hesse du Datura stramonium se présente sous la forme de petites aiguilles brillantes et réunies en aigrettes. Elle est incolore, inaltérable à l'air et plus dense que l'eau.

M. De Planta fait la remarque intéressante que par l'ensemble de ses propriétés aussi bien que par sa composition, cet alcaloïde se confond avec l'atropine. Le chlorure double de daturine et d'or peut être obtenu sous la forme d'une masse cristalline d'un beau jaune doré.

Sa composition est exprimée par la formule

CHAZO,HCl + AuCl®.

Aconitine. On doit également la découverte de cette base à MM. Geiger et Hesse qui l'ont retirée en 1833 de l'aconit napel. Avant d'étudier les propriétés et la composition de cette base, M. De Planta a purifié par le procédé suivant celle que l'on peut se procurer dans le commerce. Après l'avoir dissoute dans l'éther il a évaporé le liquide éthéré; le résidu sirupeux a été redissous dans l'alcool absolu et cette dissolution a été versée peu à peu dans de l'eau froide que l'on avait soin d'agiter continuellement. Il a obtenu ainsi un précipité dense et floconneux qui a été exprimé entre du papier et desséché dans le vide.

L'aconitine ainsi préparée se présente sous la forme d'une poudre incolore et inodore, complétement inaltérable à l'air. Chauffée sur une lame de platine elle entre facilement en fusion et prend feu en laissant un résidu de charbon facile à incinérer. Il est impossible de la volatiliser en partie, comme l'atropine. L'aconitine est plus pesante que l'eau et se dissout à peine dans ce liquide. Elle se dissout très-facilement dans l'alcool, moins facilement dans l'éther.

Elle fond à 80° et se prend par le refroidissement en une masse vitreuse et transparente. A 120o elle commence à brunir.

Elle possède une réaction fortement al

caline et sature les acides complétement. Ses sels sont incristallisables. Le chlorhydrate d'aconitine possède les réactions suivantes:

La polasse, l'ammoniaque et le carbonate de potasse y forment un précipité blanc et floconneux d'aconitine peu soluble dans un excès de réactif. Le carbonate d'ammoniaque, le bicarbonate de soude et le phosphate de soude n'y forment pas de précipité. Le chlorure d'or donne un précipité épais d'un jaune blanchâtre, peu soluble dans l'acide chlorhydrique. Avec le chlorure de mercure et le sulfocyanure de potassium on obtient des précipités blancs caséeux; avec la teinture d'iode, un précipité couleur de kermès. La teinture de noix de galle et l'acide gallique précipitent l'aconitine après l'addition d'une goutte d'acide chlorhydrique. L'acide picrique y forme un précipité dense d'un jaune de souffre.

Les analyses de l'auteur ont conduit pour l'aconitine à la formule.

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RECHERCHES SUR LA QUANTITÉ D'AMMONIAQUE CONTENUE DANS L'URINE; par M. BOUSSINGAULT. - Dans le cours de ses travaux sur la constitution de l'urine des herbivores, M. Boussingault avait reconnu qu'en versant une dissolution de potasse dans l'urine fraîche du porc, du cheval, ou de la vache, il n'obtenait pas un dégage ment sensible d'ammoniaque, et considerant que dans ces urines qui doivent leur alcalinité au bicarbonate de potasse, l'ammoniaque se trouvait nécessairement à l'état de carbonate, il avait conclu que le carbonate ammoniacal ne se rencontrait pas en quantité notable dans les urines qu'il avait examinées. Cependant de nouvelles recherches lui paraissaient indispensables pour être autorisé à se prononcer soit sur l'absence complète de ce sel, soit sur sa proportion. Ce sont ces recherches qui font

le sujet du mémoire dont nous allons rendre compte.

La détermination de l'ammoniaque appartenant aux sels de l'urine est une opération difficile, car, soit que l'on agisse sur l'urine avec un alcali énergique, soit que l'on se borne à la faire bouillir, on est exposé, d'après les idées actuellement admises dans la science, à transformer l'urée en ammoniaque et à confondre celle qui se produit ainsi avec celle qui est fournie par les sels.

Il est permis cependant de douter que l'urée se transforme en ammoniaque à la température de l'ébullition, si l'on considère que c'est seulement lorsqu'elle est chauffée à 14° dans un tube de verre scellé à la lampe que cette substance dissoute dans l'eau peut être entièrement décomposée. Aussi avant de procéder à la recherche spéciale qu'il avait en vue, M. Boussingault a-t-il voulu étudier l'action des alcalis sur l'urée et les modifications qu'elles éprouvent lorsqu'on chauffe sa dissolution étendue.

1 gramme d'urée dissout dans 100 grammes d'eau, et soumis à une ébullition vive et continue jusqu'à ce que le volume de la dissolution fût réduit à moitié, n'a pas subi de modification appréciable; c'est seulement lorsque le liquide a été réduit au cinquième de son volume que l'ammoniaque a commencé à se produire d'une manière évidente.

Cette expérience ayant démontré qu'une dissolution d'urée très-étendue n'était pas détruite par une ébullition rapide et de peu de durée, il restait à examiner l'action des alcalis sur cette même dissolution. Or, M. Boussingault a reconnu par des expériences très-précises:

1° Que la magnésie, la chaux et la potasse, à la température de l'ébullition décomposent l'urée en plus ou moins grande proportion, suivant l'énergie alcaline qui est propre à chacune de ces bases, mais toujours avec une très-grande lenteur et d'une manière très-incomplète, alors même que pendant l'opération on fait traverser le liquide par un courant d'air, au moyen d'un aspirateur, pour favoriser le dégagement d'ammoniaque.

2o Qu'à la température de 40 degrés l'urée résiste entièrement à l'action de la

chaux.

3o Qu'à cette même température l'ammoniaque d'un sel ammoniacal en dissolution dans l'eau, lorsqu'elle est mise en liberté par la chaux, ne peut pas être entièrement dégagée dans l'espace de cinq

heures, alors même qu'au moyen d'un aspirateur on fait traverser le liquide par un rapide courant d'air.

4o Qu'en évaporant à siccité dans le vide et à la température de 35 à 40° une solution d'un sel ammoniacal additionné de chaux caustique, on peut recueillir la totalité de l'ammoniaque contenue dans le sel.

Une autre expérience exécutée dans les mêmes conditions, avec une dissolution de chlorhydrate ammoniacal, et du bicarbonate de soude, a fourni exactement toute la proportion d'ammoniaque contenue dans le sel.

Le phosphate ammoniaco-magnésien, qui fait ordinairement partie de l'urine humaine, a été aussi décomposé avec une grande facilité par la chaux, le bicarbonate et le carbonate de soude, après avoir été toutefois préalablement dissous dans l'eau acidulée.

De l'ensemble de ses expériences, M. Roussingault a conclu que le dosage de l'ammoniaque, au moyen de la chaux et de l'ébullition dans le vide, pouvait parfaitement s'appliquer à la recherche de l'ammoniaque dans les urines, et se fondant sur l'exactitude de ce procédé d'analyse, il a immédiatement abordé son sujet.

Urine de l'homme.- Dans les conditions ordinaires du régime, l'urine est acide. D'après l'analyse de Berzélius, elle contient, en négligeant le lactate d'ammoniaque, dont la proportion n'a pas été déterminée, 0,0008 d'ammoniaque à l'état de biphosphate et de chlorhydrate.

Après avoir rappelé ce fait observé il y a quarante ans, et admis encore aujourd'hui dans la science, M. Boussingault s'est occupé de doser l'ammoniaque et l'azote contenus d'abord dans l'urine humaine prise dans des conditions diverses, et ensuite dans l'urine et les excréments de différents animaux.

Les résultats qu'il a obtenus sont résumés dans le tableau suivant, où se trouve indiqué le rapport existant entre la totalité de l'azote de chaque urine et l'ammoniaque constatée dans cette même urine par l'analyse.

Cette comparaison était d'autant plus opportune, comme le fait remarquer l'auteur, que la quantité de principes fixes étant très-variable dans les urines, il pourrait arriver que l'alcali ne semblât plus être en dose aussi faible, si, au lieu de le rapporter au liquide, on le rapportait aux substances azotées qui y sont dissoutes.

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Il ressort de ces expériences, considérées dans leur ensemble, que l'ammoniaque n'entre que pour une proportion extrêmement faible dans les urines au moment de leur émission, ct que dans l'urine alcaline des herbivores, qui contiennent l'ammoniaque à l'état de carbonate, sa proportion est en général encore plus faible que dans l'urine à réaction acide.

La très-petite quantité de carbonate d'ammoniaque contenue dans l'urine récemment rendue par ces herbivores, explique comment on ne trouve pas de différence sensible dans l'azote des déjections de ces animaux, lorsqu'on les analyse avant ou après leur dessiccation au bain-marie.

M. Boussingault fait remarquer d'ailleurs qu'il n'a pas recueilli la moindre trace d'ammoniaque en desséchant les excréments de la tourterelle et ceux du serpent, et que dans plusieurs circonstances, en opérant sur des matières non altérées, le plus souvent, la perte en ammoniaque a été assez faible pour être négligée.

Il insiste d'autant plus sur ces observations qu'elles sont tout à fait contraires à celles de M. Millon, qui accuse une perte de 10 à 50 p. 100 de l'azote qu'elle renferme dans l'urine soumise à l'évaporation, même au bain-marie.

La seule perte en azote que l'urine alcaline des herbivores doit éprouver dans cette circonstance est celle qui résulte du dégagement du carbonate d'ammoniaque, et cette perte, assez faible pour échapper à l'analyse, ne peut pas en altérer les résultats. C'est ce qui est parfaitement démontré

8,57

par un tableau placé à la fin du mémoire de M. Boussingault, et dans lequel il a mis en regard les proportions d'azote trouvées en opérant sur quatorze variétés d'urine analysées d'abord à l'état normal, et ensuite après avoir été préalablement desséchées. (Ann. de ch. et de phys. et J. de ph.et de ch.)

NOTE SUR L'acide HypochLOREUX ET LES CHLORURES DE SOUDE; par E. MILLON. · On sait par les expériences de M. Millon que l'eau exposée quelque temps à l'action des rayons solaires convertit le chlorure de plomb en oxyde puce, et le chlorure de manganèse en suroxyde.

En cherchant à quelle combinaison chlorée appartient cette oxydation, M. Millon a vu qu'elle devait être exclusivement attribuée à l'acide hypochloreux. Il regarde

l'a

cette action du chlore sur l'eau comme identique à celle du même corps sur la plu part des substances hydrogénées. Il se substitue, dit-il, à l'hydrogène de l'eau, et si ce phénomène a des limites, c'est que cide chlorbydrique détruit à son tour l'acide hypochloreux et régénère du chlore, ces acides ne pouvant coexister qu'en présence d'une assez grande quantité d'eau, ainsi qu'une expérience directe le lui a démontré. M. Millon pense que le rapport moléculaire très-simple qui existe entre l'eau et l'acide hypochloreux doit être étendu au chlorure de soufre qui figure dans ce système auprès de l'hydrogène sulfuré dont le chlore a remplacé l'hydrogène équivalent pour équivalent.

On conçoit par cet arrangement que le chlorure de soufre le plus chloruré contiendra 2 équivalents égaux de chlore et de chlorure de soufre; aussi cherche-t-on en vain, tous les chimistes le savent, à unir plus d'un équivalent de chlore à 1 équivalent de soufre; il est au contraire facile de combiner plusieurs équivalents de soufre à 1 équivalent de chlore. C'est qu'on entre alors dans la correspondance des polysulfures d'hydrogène, de sorte qu'on a les symétries suivantes :

HO, HS, HS": CIO,CIS,CIS".

(Ibid.)

SUR UN RÉACTIF PROPRE AUX COMPOSÉS PROTÉIQUES; par M. E. MILLON. -La li queur très-acide que l'on obtient en dissolvant le mercure dans son poids d'acide nitrique à 4 équivalents 112 d'eau est un réactif d'une extrême sensibilité pour toutes les substances albuminoïdes et pour un grand nombre de produits secondaires qui s'y rattachent.

Cette liqueur communique à ces diverses substances une couleur rouge assez intense, et l'on peut très-aisément reconnaître dans l'eau 1000000 d'albumine au moins. Le coton, les fécules et la gomme arabique prennent à son contact une teinte rose trèsdistincte. Les urines aussi se colorent presque toutes en rose, lorsqu'après y avoir ajouté la liqueur nitromercurique on a chauffé le mélange, et que l'urée a été détruite.

L'albumine du sang, celle des épanchements séreux et des végétaux, la fibrine, le caséum, le gluten, la légumine, la soie, la laine, les plumes, la corne, l'épiderme, la gélatine, la chardrine, la protéine, le cristallin, la cornée, la couenne bien lavée, le produit soluble qu'elle cède à l'eau bouillante aussi bien que la partie insoluble, se teignent en rouge plus ou moins foncé.

Lorsque la protéine devient soluble par l'action prolongée des lessives alcalines, ou bien par l'action de l'acide sulfurique, la même coloration rouge se produit toujours, mais ce n'est plus une matière insoluble que l'on obtient la liqueur rougit fortement sans donner aucun précipité. L'acide xantoprotéique, les chlorites de protéine et les oxydes de protéine, qui dérivent de ces chlorites, se séparent des produits précédents; ils ne se colorent nullement en rouge.

Ainsi la couenne n'est pas identique avec les oxydes de protéine obtenus en faisant agir la potasse sur les chlorites de protéinc.

Ce réactif met sur la voie de différences très-intéressantes à approfondir.

On le prépare en versant sur le mercure pur un poids égal à 4 équivalents 112. La réaction s'établit vivement à froid; lorsqu'elle est ralentie, on chauffe très-doucement jusqu'à dissolution complète du métal; à ce point on s'arrête et l'on ajoute 2 volumes d'eau pour 1 volume de solution mercurielle, on décante après quelques heures la partie liquide qui surnage le mélange cristallin qui s'est formé. Il est à remarquer que le réactif ne réside ni dans le nitrate mercurique, ni même dans leur mélange, et que son action dépend de l'acide nitreux qu'il contient.

Il agit à froid sur les substances albuminoïdes, mais la réaction n'est complète que de 60 à 70 degrés; il est même bon de porter immédiatement le mélange à l'ébul(Ibid.)

lition.

PILULES.

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Pharmacie.

APPAREIL TRÈS-SIMPLE POUR ROULER LES Cet appareil, imaginé par M. Mialhe, se compose de deux pièces. La première est un plateau rond de 0,30 à culaire de Om, 01; la seconde est une pièce Om,35 de diamètre, garni d'un rebord cirde bois de même forme que la première, mais ayant seulement 0,15 à 0,18 de diamètre; le rebord, suivant le volume des pilules que l'on veut rouler, offre une saillie de 0,002 à 0m,004. Cette seconde pièce porte à la surface opposée à l'arète, une bride en cuir destinée à recevoir la main. Pour se servir de cet instrument, il suffit de placer sur le milieu du grand plateau la masse de pilules que l'on veut rouler, en parties également divisées, puis de les recouvrir par le petit plateau et d'imprimer à celui-ci, en appuyant légèrement, un mouvement rotatoire.

A l'aide de cet appareil, on ne roule pas moins de 200 pilules en 5 minutes, et beaucoup mieux qu'avec les doigts. (Abeille médicale.)

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