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Peu de temps s'est écoulé depuis qu'une intéressante discussion sur la nature du rhumatisme articulaire aigu a été soulevée au sein de l'Académie, et parmi les questions qu'aux yeux d'un certain nombre de membres qui y ont pris part, cette discussion a laissées en litige se trouve au premier rang la question relative aux altérations qui peuvent exister au sein des articulations malades. Un cas vient de se présenter à mon observation à l'hôpital de la Charité, où il m'a été permis de constater l'état de ces articulations chez un sujet mort dans les premiers temps d'un rhumatisme articulaire aigu. J'ai cru devoir communiquer ce fait à l'Académie.

Une femme, âgée de soixante-sept ans, påle et faiblement constituée, entra à la Charité dans les premiers jours du mois de juillet dernier, atteinte d'une inflammation parvenue à l'état d'hépatisation du lobe inférieur du poumon gauche. Saignée une seule fois, elle est ensuite soumise à l'emploi du tartre stibié, dont elle prend chaque vingt-quatre heures, pendant cinq à six jours de suite, 55 centigrammes dans une potion appropriée; elle guérit rapidement. Cette femme était convalescente de sa pneumonie, elle se nourrissait, et toutefois elle ne reprenait qu'assez lentement ses forces, lorsque, sous l'influence vraisemblable d'un courant d'air, elle fut prise tout à coup d'une vive douleur aux deux épaules avec gonflement et rougeur légère de la peau autour de l'une et l'autre articulation scapulo-humérale. L'articulation huméro-cubitale droite était aussi douloureuse, mais à un faible degré, et sans tuméfaction. En même temps, fièvre intense. Cette femme venait donc d'être atteinte d'un rhumatisme articulaire aigu, exempt d'ailleurs de toute complication; aucun symptôme, en particulier, ne se montrait vers l'appareil respiratoire, récemment débarrassé d'une

grave maladie. Une saignée fut immédiatement pratiquée, et le caillot serré, petit et nettement séparé du sérum, montra une couenne blanche et épaisse, comme de cou

tume.

Cependant, je trouvai le lendemain la malade tellement affaissée, que je ne crus pas devoir réitérer l'émission du sang, et je tentai chez elle l'administration du sulfate de quinine, que je donnai quelques jours de suite à la dose de 60 centigrammes en vingt-quatre heures. La maladie, contre la loi ordinaire du rhumatisme, n'en marcha pas moins vers une terminaison fatale avec une effrayante rapidité, sans qu'aucune complication survînt, sans qu'aucun appareil présentåt des phénomènes qui pussent expliquer l'exasperation incessante de la maladie, sans qu'aucun bruit anormal se fit entendre au cœur, et sans que d'ailleurs le rhumatisme se fût étendu à d'autres articulations; la malade succomba huit à neuf jours après l'invasion de ses douleurs, n'ayant présenté autre chose qu'une douleur des deux épaules, assez vive pour lui faire pousser des gémissements continuels, un pouls de plus en plus fréquent, et un état général d'angoisse et d'affaiblissement rapide, qui me rappelait celui qu'on observe ordinairement dans la péritonite aiguë. L'autopsie allait-elle nous montrer, dans la lésion latente de quelque organe, la cause de cette terminaison si rare du rhumatisme articulaire aigu? Cette lésion fut vainement cherchée : tous les organes crâniens, thoraciques et abdominaux étaient exempts d'altération. Le sang examiné dans le cœur et dans les vaisseaux, avait ses qualités ordinaires. Nulle part il n'y avait eu trace de phlébite ni rien qui pût faire croire à l'existence d'une résorption purulente. Ces résultats négatifs constatés, nous arrivâmes à l'examen des articulations, et voici ce qu'elles nous présentèrent.

L'intérieur des deux articulations scapulo-humérales était rempli par un pus blanc, homogène, qui avait tous les caractères du pus phlegmoneux. La membrane synoviale présentait, dans toute son étendue, une rougeur des plus intenses. On y remarquait d'innombrables vaisseaux merveilleusement injectés, et formant un lacis des plus serrés. Cette injection cessait brusquement sur les cartilages articulaires, qui avaient conservé leur aspect ordinaire. Parmi les nombreuses bourses muqueuses qui entourent l'articulation scapulo-humėrale, il y en avait de chaque côté deux ou trois qui étaient également remplies de pus; elles communiquaient toutes avec la cavité

articulaire, comme il arrive à plusieurs d'entre elles dans l'état physiologique; de telle sorte qu'en pressant sur elles, on refoulait dans l'articulation le pus qui les remplissait, et réciproquement. En dehors de ces cavités, tout était resté dans l'état normal; la fibre musculaire, les ligaments, les tendons, le tissu cellulaire, n'avaient subi aucune lésion; les altérations que je viens de décrire étaient parfaitement semblables par leur nature et par leur intensité dans les deux articulations. La cavité articulaire du coude droit contenait une certaine quantité d'un liquide un peu louche; toutes les autres articulations furent examinées avec soin. On n'y découvrit rien d'anormal.

Ce cas nous offre un exemple bien rare d'un rhumatisme articulaire aigu, terminé par la mort, au commencement du second septénaire, et sans existence de complication qui puisse expliquer cette terminaison si promptement funeste. On peut s'en rendre compte par les circonstances au milieu desquelles survint cette maladie c'était chez une femme âgée et convalescente d'une pneumonie grave. Déjà, pendant le cours de celle-ci, elle s'était si rapidement affaiblie, que je n'osai pas récidiver la saignée. Dans de pareilles conditions de l'organisme, on comprendra facilement que cette femme ait été entraînée par la nouvelle maladie aiguë qui vint la frapper dans sa nouvelle convalescence, Mais si j'ai cru devoir soumettre ce fait au jugement de l'Académie, c'est qu'il peut servir à la solution d'une question grave récemment agitée dans son sein, à savoir la question du siége et de la nature des altérations dans le rhumatisme articulaire aigu; dans ce cas, c'est dans la cavité articulaire même que ces altérations furent trouvées; et elles étaient constituées par une hypérémie intense des membranes séreuses, avec formation de pus.

APPLICATION DE L'électricité AU DIAGNOSTIC.M. MARTINET lit un travail dont voici les conclusions:

4° L'exploration de la contractilité et de la sensibilité à l'aide de l'électricité, est un moyen précieux d'éclairer le diagnostic des maladies dans lesquelles ces deux facultés sont comprises, et de formuler avec plus d'exactitude qu'on ne l'a fait jusqu'ici leur degré d'intensité.

2o C'est par la conservation, la diminution ou l'abolition de la contractilité, lors du passage du courant électrique, dans les paralysies du mouvement, que je fonde particulièrement le diagnostic; comme c'est sur le degré de la sensibilité électrique que se mesure la paralysie du sentiment.

3 La conservation de la contractilité électrique est le caractère distinctif des paralysies cérébrale, hystérique et rhumatismale. La diminution ou l'abolition de cette contractilité est au contraire un indice des maladies organiques de la moelle épinière et des cordons nerveux, de la paralysie saturnine et de cette autre qui résulte d'une profonde atteinte des centres nerveux, sans cependant qu'il existe la moindre altération matérielle.

4o Aucun autre procédé d'exploration ne peut, sous le point de vue de l'exactitude et de la rapidité de son application, remplacer ce mode d'investigation, qui semble appelé à soumettre les actions vitales à une étude non moins rigoureuse que celle à laquelle ont été soumises les altérations matérielles. (Renvoi à la commission nommée pour l'examen des travaux de M. Duchenne.)

Séance du 15 août.

CAS GRAVE ET COMPLIQUÉ DE MALADIE DE L'APPAREIL URinaire. - M. CIVIALE lit, en

son nom et celui de MM. Amussat et Bégin, un rapport sur une observation de cystite chronique, adressée à l'Académie par M. Mordret, chirurgien sous-aide attaché à l'hôpital de l'ile d'Oléron.

Il s'agit d'un homme de 58 ans, qui éprouvait depuis son enfance des besoins d'uriner et de la difficulté à les satisfaire. Une rétention d'urine complète et d'autres accidents graves étant survenus qui nécessitèrent la ponction de la vessie, ce malade mourut. A l'autopsie, on trouva une vessie multiloculaire et hypertrophiée; cet organe était en outre le siége de désordres inflammatoires considérables dans ses diverses parties.

Les considérations et les rapprochements auxquels M. le rapporteur se livre à l'occasion de l'observation en question, tendent à prouver, suivant lui, que le fait dont M. Mordret a transmis les détails, rentre tout naturellement dans le cadre de ceux que la science possédait; mais il offre, ajoute-t-il, des particularités qui méritent de fixer l'attention. M. le rapporteur propose en conséquence d'adresser des remerciments à l'auteur et de déposer son mémoire dans les archives. (Adopté.)

OPÉRATION DE TAILLE QUADRILATÉRALE. M. JOBERT (de Lamballe) lit un rapport sur deux observations qui ont été adressées à l'Académie par M. le docteur Cazenave (de Bordeaux).

La première a trait à une opération de taille bilatérale pratiquéc chez un individu porteur d'une vessie presque entièrement

murée de calculs, les uns enchatonnés, les autres adhérents, par suite d'espèces de végétations parties de la muqueuse et qui pénétraient dans les anfractuosités correspondantes du calcul; le col vésical lui-même était obstrué par deux calculs placés et fixés à son orifice. La lithotritie étant impossible dans ces conditions, M. Cazenave pratiqua la taille, et ne put parvenir à délivrer le malade des corps étrangers qui encombraient sa vessie qu'en dilatant l'ouverture vésicale au moyen d'incisions multiples, c'est-à-dire en suivant en tous points le procédé auquel M. Vidal (de Cassis) a donné le nom de taille quadrilatérale.

La deuxième observation se rapporte à une jeune fille de 22 ans, qui était atteinte d'un écoulement vaginal sanieux et sanguinolent. L'exploration ayant fait constater une saillie énorme de la lèvre postérieure du col, M. Cazenave, abaissant l'utérus à l'aide de pinces de Museux, pratiqua la résection de cette excroissance. Le chirurgien n'a pu d'ailleurs reconnaître ni le siége réel ni la nature de la tumeur qu'il a extirpée.

M. le rapporteur propose d'adresser des remerciments à l'auteur, de déposer la dernière observation dans les archives et de renvoyer la première au comité de publieation. (Adopté.)

PRÉPARATION des pilules d'iodure de fer. - M. LECANU lit en son nom et celui de MM. Gibert et Guibourt, un rapport sur les mémoires de MM. Gille et Blancard, concernant les préparations des pilules d'iodure de fer. Nous avons reproduit dans notre Revue pharmaceutique, page 359, le travail de M. Blancard.

Séance du 20 août.

ACCIDENT PRODUIT PAR LE CHLOROFORME. M. DELARUE fait part à l'Académie du fait suivant. Ayant été appelé, il y a un mois, à Conflans-Sainte-Honorine, pour donner des soins à une femme affectée d'une vaste plaie gangréneuse de la cuisse avec trajets fistuleux, qui nécessita des débridements, M. Delarue eut recours au chloroforme, qu'il employa à la dose de 5 grammes, dont il imbiba une éponge que la malade respira pendant cinq minutes. Mais, au moment où il procéda au débridement, il trouva la patiente la tête inclinée sur l'épaule droite, la figure injectée, rendant par la bouche une écume sanguinolente, la respiration et le pouls pour ainsi dire insensibles. M. Delarue imprima surle-champ des secousses réitérées sur la poitrine, il fit mettre des compresses d'eau

froide sur le front, ainsi que des sinapismes aux pieds, en même temps qu'il titilla la luette avec le doigt. Immédiatement après, quelques mouvements surgirent dans les paupières, il survint des vomissements abondants, et la malade revint à la vie en conservant, pendant un quart d'heure au moins, l'œil hagard et une trèsgrande loquacité. (Commission du chloroforme.)

HUILE IODÉE. M. PERSONNE, pharmacien en chef de l'hôpital du Midi, envoie un travail intitulé: Recherches sur les huiles de foie de morue et de raie, et préparation d'une huile iodée pour les remplacer dans l'usage médical.

L'auteur résume son mémoire dans les conclusions suivantes :

1° Les différentes huiles de foie de morue et de raie ne contiennent pas toutes une même quantité d'iode, et il est très-probable que cet élément ne s'y trouve pas à l'état d'iodure de potassium, mais bien à l'état de combinaison intime avec le corps gras.

2o Ces huiles ne renferment pas de phosphore, et si on y en a rencontré accidentellement, ce phosphore provient de débris de la substance du foie tenus en suspension dans l'huile essayée. Par conséquent, ce n'est donc pas à cet agent minéral que l'on doit attribuer, ainsi qu'on l'a fait, les propriétés médicales de ces huiles.

3o Si l'on doit attribuer l'action therapeutique de ces huiles à l'iode qu'elles renferment, ne serait-il pas plus rationnel de leur substituer une huile préparée de toute pièce, contenant une quantité connue et constante d'iode et au même état que celui-ci se trouve dans les huiles précitées?

4o Daus la réaction de l'iode sur les matières grasses, une partie de ce corps. leur enlève, à l'état d'acide iodhydrique, une certaine quantité d'hydrogène auquel une autre portion se substitue équivalent à équivalent, et constitue un composé dans lequel l'iode fait partie des éléments de l'huile.

So La possibilité de préparer une huile offrant toujours la même proportion d'iode et au même état de combinaison que ce corps se trouve dans les huiles de foie de raie et de morue, devrait engager les praticiens à faire usage d'un médicament qui offrirait d'ailleurs l'avantage d'être dépourvu de la saveur et de l'odeur repoussantes que l'on rencontre dans ces dernières. (MM. Gibert, Ricord et Guibourt, commissaires.)

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Sont présents: MM. Gripekoven, Van den Corput, Pigeolet, Dieudonné, Nollet, Bougard, Joly, Leroy, Mouremans et Henriette.

La correspondance comprend : 1° Une circulaire par laquelle la Société de médecine de Liége engage la Compagnie à émettre son avis sur une brochure de M. le docteur Dresse relative aux devoirs du corps médical en tout ce qui concerne la politique et les questions sociales.- Renvoyé à l'examen d'une commission composée de MM. Mouremans, rapporteur, Joly et Bougard, commissaires.

2o Une lettre de M. le docteur Tribes, de Nimes, qui en faisant parvenir un rapport sur l'épidémie du choléra qui a sévi à Nimes, sollicite le titre de membre correspondant. Renvoyé à l'examen d'une commission composée de MM. Pigeolet, rapporteur, Dieudonné et Henriette, commissaires.

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1. Ueber die totale Resection der beiden Oberkiefer, von Dr Heyfelder. Stuttgart, 1850, in-8°.

7. Des commissions médicales et des conseils médicaux de discipline, par D. De Jumné. Gand, 1850, in-8°.

8. Mémoire sur la fracture de l'apophyse coronoïde du cubitus, par H. Kühnholtz. Montpellier, 1845, in-8°.

9. Réflexions de Floriano Caldani sur l'anatomie appliquée à la peinture, traduites de l'italien et accompagnées d'un avant-propos et de notes sur le même sujet par H. Kühnholtz. Montpellier, 1845, in-8°.

10. Du manifeste de l'hippocratisme moderne de M. Cayol, par H. Kühnholtz. Montpellier, 1845, in-8°.

11. Du buste d'Hippocrate en bronze antique de la Faculté de médecine de Montpellier, et de son inscription: Olim Coüs nunc Monspelliensis Hippocrates, par le docteur H. Kühnholtz. Montpellier, 1849, in-8°.

12. Kort overzigt van de weêrgesteldheid gedurende het jaar 1849, door J. J. Bruinsma, in-8°.

13. Manuel d'hygiène à l'usage des habitants des campagnes, par M. Sweron. Malines, 1850, in-8°.

14. Névralgie oculaire épidémique observée à Téniet-el-Haad (province d'Alger), par E. L. Bertherand. Alger, 1850, in-8°.

15. Rapport sur l'épidémie de choléramorbus qui a régné à Nîmes pendant les mois d'août, de septembre, d'octobre et de novembre 1849, par le docteur E. Tribes. Nimes, 1850, in-4o.

16. Annales de la Société de médecine de

Liége. Tome IV, 2me fascicule.

17. Intérêts sociaux, devoir du corps médical de prendre part à la politique, aux questions sociales et à l'élaboration des lois, ou mission générale du corps médical, par J.-H. Dresse. Liége, 1848, in-8°.

18. Annales du Conseil de salubrité pu

2. Annuaire de l'Académie royale des blique d'Ixelles. Tome Ier, Bruxelles, 1850,

sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, vol. in-18. Bruxelles, 1850.

5. Mémoire adressé à M. le préfet de la Charente, sur l'épidémie de variole grave qui a frappé la commune de Nersac. Brochure in-8°.

4. Regie Terme d'Acqui, par le docteur Trompeo. Br. in-8°.

5. Traité pratique et raisonné de l'emploi des plantes médicinales indigènes, par F. J. Cazin. Boulogne et Paris, 1850, 1 vol. in-8° et atlas.

6. Des moyens de recueillir et d'utiliser les engrais qui se perdent dans les grands centres de population, au détriment de la salubrité et de l'agriculture; par J: P. Schmit. Liége, 1850, volume in-8o.

vol. in-8°.

19 à 52. Divers journaux de médecine et recueils scientifiques périodiques.

M. Mouremans fait un rapport verbal sur une brochure de M. le docteur Helin dit Colson, intitulée: Du croup. Il conclut à ce que des remerciments soient votés à l'auteur et au dépôt de son opuscule à la bibliothèque de la Compagnie. Cette conclusion est adoptée.

M. Dieudonné donne lecture au nom de M. Rieken, absent, d'un rapport sur les ouvrages du docteur Berthold, intitulés : 1° Beobachtungen über das quantitative Verhaltniss der Nagel-und-Haarbildung beim Menschen; 2o Über den Aufenthalt lebender Amphibien im Menschen, et sur l'ouvrage de

M. le docteur Heyfelder, intitulé: Ueber die totale Resection der beiden Oberkiefer.

Le rapporteur conclut à ce que des remerciments soient adressés à M. Berthold et à ce que son nom soit inscrit parmi ceux des candidats au titre de membre correspondant, et en ce qui concerne M. le professeur Heyfelder à ce que la Société lui envoie un diplôme de membre honoraire en remplacement de celui de membre correspondant. La première conclusion est adoptée et la compagnie exprime le regret que son règlement ne lui permette pas d'accorder à M. Heyfelder une nouvelle distinction honorifique, dont il est d'ailleurs si digne à tous égards.

L'assemblée décide enfin que le rapport de M. Rieken sera publié dans le Journal de la Société.

SOCIÉTÉ DES SCIENCES MÉDICALES ET NATURELLES DE BRUXELLES.

PROGRAMME DES QUESTIONS PROPOSÉES POUR LE CONCOURS DE 1851.

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Faire connaître les

Première question. maladies qui exercent principalement leurs ravages dans la ville de Bruxelles ou dans toute autre partie importante de la province du Brabant (un canton au moins), en donner la statistique, en exposer les causes et indiquer les moyens d'en diminuer la fréquence, d'annihiler ou d'atténuer leurs funestes effets.

Le prix consiste en une médaille d'or de la valeur de 300 francs.

N. B. Le canton de Perwez reste en dehors du concours.

La Société a décidé dans sa séance du 2

septembre que cette question figurera pour la dernière fois au programme.

Deuxième question. Cette question est laissée au choix des concurrents, pourvu qu'elle embrasse un sujet quelconque du domaine de la médecine, de la chirurgie ou de la tocologic (art des accouchements.)

Troisième question. - Cette question est également laissée au choix des concurrents, mais elle devra embrasser un sujet quelconque du domaine des sciences naturelles ou pharmaceutiques.

En laissant aux concurrents la liberté de traiter tel sujet qui leur conviendra, la Société croit cependant pouvoir appeler plus spécialement leur attention sur la question suivante: Quelle est l'influence des phénomènes atmosphériques et célestes sur la végétation en général, et en particu. lier sur les plantations de pommes de terre?

Les observations devront être faites

quatre fois dans les 24 heures, de six en six heures, et s'étendre du 1er avril 1851 jusqu'au 1er septembre de la même année.

Le prix pour les deuxième et troisième question consistera en une médaille de la valeur de 100 francs; mais une médaille de 500 francs est réservée à l'auteur du meilleur travail sur la question relative aux influences atmosphériques sur la végétation.

CONDITIONS DU CONCOURS.

Les membres titulaires et les membres honoraires de la Société résidant à Bruxelles ou dans la banlieue, sont seuls exclus du concours.

Les mémoires devront être écrits lisiblement en français ou en latin, et être remis (franco) avant le 1er juillet 1851, à M. le docteur Henriette, secrétaire de la Société, rue Montagne Sainte Élisabeth, 5.

Les mémoires qui traiteront de l'influence des phénomènes atmosphériques sur la végétation, devront être remis avant le 1er novembre 1851.

Ils devront être accompagnés d'un billet cacheté, contenant le nom, les qualités et le domicile de l'auteur, et portant sur l'enveloppe la même devise ou épigraphe que celle placée en tête du mémoire.

Les mémoires dont les auteurs se seraient fait connaître directement ou indirectement, et ceux qui parviendraient au secrétariat après l'époque fixée, ne seront pas admis à concourir.

Bruxelles, le 9 septembre 1850.

Le secrétaire de la Société,
J. HENRIETTE, doct.

Les

LITS ET COUSSINS HYDROSTATIQUES. médecins anglais recommandent avec le plus grand empressement, pour les malades alités, les coussins hydrostatiques qui sans doute sont de la plus grande utilité dans les cas où il faut craindre l'effet d'un décubitus prolongé. M. Hooper conseille pour ces confections le caoutchouc vulcanisé sans drap. On peut renouveler l'eau au moyen d'un robinet et d'un entonnoir, et en changer la température à volonté. Le lit hydrostatique d'Arnott (hydrostatic ou floating bed) se vend chez MM. E. Spencer et C, å Londres, Billiter-Street, no 18, et Fenchurch-Street, no 116, au prix de 8 à 9 livres sterling; le coussin hydrostatique de Sampson pour les alités, chez Philp et Whicker, James-Street, no 76, au prix de 15 à 30 shillings. (Voir: Deutsche Klinik, 1850, page 124.)

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