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Y a-t-il dans le genre de vie, dans la constitution ainsi que dans l'état de santé habituel de la malheureuse comtesse, des motifs capables de faire supposer une combustion spontanée? C'est là une question à laquelle il est impossible de répondre, soit affirmativement, soit négativement.

Ce phénomène pathologique est si obscur que beaucoup de médecins en nient l'existence d'une manière absolue. Les données relatives à l'état de la constitution ou de la santé des individus chez lesquels ce phénomène se serait produit, se contredisent souvent, ou du moins ne sont pas tellement concordantes qu'on en puisse tirer une rigoureuse conclusion sur la prédisposition particulière de l'organisme. Tous les rapports s'accordent seulement en cela que, dans tous les cas cités, les victimes ont fait de longs abus de liquides spiritueux, et surtout d'alcool sous ses différentes formes. Il m'a été souvent raconté, avant et après la fin tragique de la malheureuse comtesse, qu'elle était adonnée aux spiritueux. Mais, quoique ayant oublié le nom des personnes qui ont tenu ce propos, je puis affirmer qu'elles n'étaient pas dans le cas d'avoir observé par elles-mêmes ce qu'elles avançaient. Pour ma part, je n'ai pas vu Madame la comtesse faire usage de semblables liquides, et je n'ai jamais rien observé qui permit de conclure qu'elle faisait abus des spiritueux.

Quant à l'état extérieur du cadavre, voici le résultat de mon examen :

1° Il n'existait aucune trace de violences mécaniques exercées pendant la vie.

2o L'abdomen était ballonné et bleuâtre, et présentait, ainsi que la partie supérieure des cuisses, des signes assez marqués de putréfaction.

3o Suivant la déclaration de la femme de chambre Auguste Keller, il existait, à la partie externe de la jambe droite, une brûlure, dont je ne me rappelle ni la présence ni les caractères.

4. Je ne puis pas indiquer non plus la place exacte où se trouvaient les phlyctènes de différentes dimensions vues par la veilleuse de morts, Margarèthe Helfmann, et observées aussi par moi.

3o Une écume sanguinolente, observée par M. le comte de Gorlitz au cou du ca

davre, s'était fait jour à travers le pharynx brûlé. Ce liquide était de la nature de celui qu'on voit, sur d'autres cadavres, s'écouler du nez et de la bouche; et sa présence est en rapport avec l'état du ventre, qui a été précédemment indiqué.

6o Les taches qui se trouvaient sur le jupon et la chemise (d'après la déposition de la femme Helfmann et de M. le comte de Gorlitz) proviennent, autant que j'ai pu le reconnaitre, d'un liquide séreux légèrement sanguinolent, dû à la rupture des phlyctènes.

De toutes ces observations, on ne peut pas conclure avec certitude, ni même avec une grande probabilité, que le corps de la comtesse ait été exposé à l'action du feu pendant la vie. Il ne paraît pas que le feu puisse produire sur un cadavre de semblables phénomènes; mais entre le moment où l'âme s'échappe et celui où survient la roideur cadavérique, il y a un intervalle plus ou moins long pendant lequel la vie organo-chimique, tout en s'éteignant peu à peu, pourrait probablement se manifester encore par certains signes, et notamment par une réaction particulière contre les atteintes du feu. Que la mort ait été accidentelle ou violente, s'il ne s'est écoulé qu'un court espace de temps entre l'abolition du sentiment et de la vie et ce commencement de la combustion, on ne peut pas conclure de la présence des phlyctènes, de la rougeur, etc., que le corps de la comtesse a été exposé à l'action du feu pendant la vie ; c'est là ce que ce rapport a eu pour but d'indiquer.

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Comme j'ai eu l'honneur de dire de vive voix que ma conviction était que la mort de la comtesse de Gorlitz, d'après les détails connus, devait être le résultat d'une combustion spontanée, je me bornerai à ajouter ici quelques développements à l'appui de ma manière de voir. Pour éviter tout malentendu, je ferai remarquer que, par l'expression de combustion spontanée, je n'entends pas le suicide par le feu, mais cette combustion qui, étant le produit d'agents internes et externes inconnus, consume totalement ou en partie les personnes qui y sont prédisposées.

Cette combustion spontanée, en raison de la rareté des faits, est peu connue, et les jurisconsultes, ignorant ce qui a été écrit à ce sujet, pourraient en douter et même la nier; aussi je crois opportun d'en citer les exemples les plus importants:

4. L'existence de la combustion sponta

née est constatée par un nombre suffisant d'observations authentiques. Je renvoie les incrédules au livre de H. KOPP, Exposé et recherches sur la combustion spontanée du corps humain au point de vue médico-legal (Francfort, 1811); au Manuel de M. FRIEDREICH sur la médecine légale (Ratisbonne, 1844); ainsi qu'au Mémoire publié dans le Journal périodique de médecine légale de Henke (7 vol., 1837, Erlangen), dans le quel on trouve plusieurs cas de combustion spontanée relatés au point de vue de la médecine légale. Ces publications et plusieurs autres corroborent notre avis. Nous inviterons encore nos lecteurs à se reporter à l'article de M. DEVERGIE Sur la Combustion humaine spontanée, dans le Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques (Paris, 1834).

2. Cet article contient dix-neuf cas de combustion spontanée, seize femmes et trois hommes. La majorité des femmes avait plus de cinquante ans ; elles étaient grasses, et adonnées à une vie de paresse. Il existe néanmoins des exemples observés chez des personnes maigres. Dans un de ces cas, on trouva presque la totalité du corps consumée.

3. Il a été constaté pour seize des dixneuf cas cités, qu'il y avait eu abus de liqueurs alcooliques. Trois cas seulement ne présentaient pas cette circonstance. On connait aussi des cas où il n'y avait pas eu emploi de semblables liquides.

4. Dans les faits de combustion sponta née, on a observé que tantôt il n'y avait qu'une petite partie du corps atteint : une couturière, âgée de dix-neuf ans, vit une flamme bleuâtre de 3 centimètres de hauteur s'échapper de son index gauche, et ne s'éteindre qu'au bout de vingt-quatre heures, ayant laissé une brûlure superficielle; tantôt la plus grande partie du corps, ou le corps tout entier a été consumé : dans ces derniers cas, les parties du corps atteintes étaient ou carbonisées, ou converties en une masse cornée, ou même réduites en cendres.

5. Quant à la nature et à l'origine de la combustion spontanée, la science n'émet que des hypothèses.

6. On ne sait pas encore d'une manière positive si ce phénomène se produit par le contact du feu, ainsi que le pensent la majorité des auteurs, ou bien sans ce contact.

7. Il est constant que la majeure partie du corps a pu être consumée en une heure et demie; qu'on a pu voir dans quelques cas la flamme ressembler à celle que donne en brulant l'alcool. Elle n'avait jamais plus de 1 pouce 412 de hauteur, s'étendait avec

une grande rapidité, et ne s'éteignait qu'après la complète carbonisation ou incinéra tion des parties atteintes, L'eau ne paraissait pas l'éteindre, mais bien plutôt l'alimenter.

8. On a encore observé que des objets très-inflammables, et se trouvant très-près du corps qui brûlait, avaient été épargnés, tandis que des vêtements, des chaises, des tabourets, etc., s'enflammaient et étaient consumés.

9. On trouve aussi un enduit graisseux particulier sur les murailles et les meubles des chambres, dans lesquelles une combustion spontanée a eu lieu.

10. Et enfin, dans tous les cas où la combustion spontanée n'avait eu lieu qu'avec le concours d'un feu ordinaire, on a trouvé proportionnellement les effets de ce dernier très-faibles.

Ceci étant posé, je passe aux observations que j'ai personnellement recueillies relativement à la mort tragique de la comtesse de Gorlitz.

J'arrivai dans la maison du comte de Gorlitz, le 15 juin 1847, à onze heures du soir, aussitôt après l'incendie. Je ne trouvai pas le cadavre de la comtesse dans la chambre où avait eu lieu l'accident, et où je me rendis d'abord. Dans l'antichambre, sur les escaliers, dans les corridors, il y avait beaucoup de monde; et dans la chambre incendiée, plusieurs personnes étaient occupées à briser un secrétaire en grande partie brûlé, et qui venait d'être éteint. En entrant dans cette chambre qui était pleine de fumée, je fus saisi d'une odeur toute particulière qui provoqua la toux, et me causa un sentiment de suffocation que je n'avais jamais éprouvé, quoique j'eusse assisté à des incendies où le feu consumait des meubles, des objets de literie, des animaux, etc.

Lorsque je fus conduit dans la chambre où l'on avait porté la comtesse, je ne pus en croire mes yeux à l'aspect de la brûlure que j'avais devant moi. La comtesse, qui n'était plus qu'un cadavre, était étendue sur un lit, la tête, le cou, la partie antérieure du thorax, et les extrémités supérieures depuis l'extrémité des doigts jusqu'à l'épaule, horriblement brûlés, tandis que les vêtements, qui couvraient la partie inférieure du corps, ne portaient aucune trace de combustion.

N'ayant été appelé que pour donner des soins médicaux en présence du comte et du docteur Stegmayer, médecin de la maison, qui était arrivé avant moi, je ne pouvais me livrer à un examen détaillé du cadavre; néanmoins, pendant le peu d'instants où je pus l'observer, je remarquai ce qui suit:

1o La tête, méconnaissable, était réduite au volume des deux poings, et était partout également brûlée. Les débris présentaient une coloration brun foncé, d'un brillant gras comme un enduit de vernis.

2o Le cou, comme la tête, était brûlé dans toute sa circonférence, avait le même aspect, mais paraissait avoir moins perdu de son volume que la tête.

5o La brûlure s'étendait aussi loin que je pus voir le dos de la victime sans retourner le cadavre.

4o A la partie antérieure du corps, la brûlure se prolongeait sur le thorax, presque jusqu'au creux de l'estomac; de là, elle se dirigeait en forme d'arc des deux côtés de la poitrine, en remontant, de telle façon que les vêtements qui étaient intacts se trouvaient presque à la même hauteur que les parties non brûlées du corps.

5o A la partie inférieure de la poitrine, au point où la brûlure était limitée par la peau, celle-ci faisait, au niveau de la partie brûlée, une saillie d'environ 1 pouce, et était légèrement carbonisée vers ce bord. Au-dessus de ce point et en avant, les vêtements et les parties du corps, excepté le sternum, les clavicules, les côtes et les intercostaux, étaient si uniformément brûlés, qu'on aurait pu croire que la peau des seins et les muscles de la poitrine avaient été enlevés avec le couteau. Sur cette surface brûlée, les parties charnues, et surtout les muscles intercostaux, avaient une couleur brun foncé; mais elles étaient moins luisantes que la tête, et l'on pouvait les distinguer des parties osseuses de cette région qui avaient un aspect gris noir.

6o Les deux bras paraissaient (dans la partie que la position du cadavre me permettait d'observer) carbonisés d'une manière uniforme, depuis le bout des doigts jusqu'à l'épaule, mais les tissus n'étaient pas méconnaissables; ils étaient seulement plus foncés que les autres parties brûlées, et tout à fait noirs.

7° Tous les doigts étaient fortement fléchis; les deux mains l'étaient à un degré moindre. L'avant-bras droit était fléchi sur le bras, de manière à former un angle droit avec celui-ci; la flexion était moins prononcée du côté gauche.

8° La tête de l'humérus gauche, qui avait perforé le ligament capsulaire et le muscle deltoïde, faisait une saillie de 3 pouces environ directement en haut. Je ne trouvai pas de parties molles carbonisées sur la partie saillante de cet os; mais au-dessous de l'épaule, l'avant-bras et l'humérus gauches étaient recouverts de parties molles carbonisées.

9. Les deux bras, qui étaient encore at

tachés au thorax, n'en étaient que pew écartés, le droit un peu en avant, mais le gauche directement en arrière.

10° Les avant-bras, quoique plus écartés, n'étaient qu'à un pied de cette partie du corps, qui était recouverte par les vêtements non brûlés.

J'ajouterai que j'ai soumis ces remarques, faites auprès du cadavre de la comtesse, au docteur Stegmayer, qui les a amplement approuvées.

Il me reste à mentionner certains détails qui pourront jeter quelque lumière sur la véritable cause de ces faits. Ainsi il n'est pas sans intérêt de savoir qu'après l'incendie, on n'a pas retrouvé les clefs de la chambre dans laquelle était la comtesse. Les clefs de l'antichambre et d'une porte vitrée qui, de l'antichambre, donne sur le eorridor, avaient également disparu.

La comtesse avait l'habitude de fermer ses portes, et d'en retirer les clefs lorsqu'elle restait chez elle, ce qui lui arrivait souvent. Après la mort de la comtesse, le 2 novembre 1847, le lendemain du jour où le comte prévint ses domestiques qu'une enquête judiciaire serait faite, on parla d'un empoisonnement qui aurait eu lieu dans la maison du comte. Un domestique de celui-ci est accusé d'avoir profité d'une courte absence de la cuisinière pour jeter quelque chose dans une sauce destinée au eomte. La couleur verdâtre de cette sauce excita les soupçons de la cuisinière, qui s'empressa de faire connaître le fait. On trouva dans la sauce une grande quantité de vert-de-gris. Presque en même temps, ce domestique fut l'objet d'une enquête judieiaire, parce qu'on trouva chez des parents de cet homme habitant loin de la capitale des bijoux ayant appartenu à la comtesse.

Le soir, vers huit heures, lorsque le feu était dans la maison du comte, on vit une épaisse fumée s'échapper d'une cheminée; mais on ne sait pas si cette fumée sortait de la cheminée placée au nord ou de celle qui est au midi; celle-ci correspondait aux chambres de la comtesse au deuxième étage, tandis que celle du nord desservait l'étage au-dessous, et dans la partie nord-ouest de la maison où était la chambre de ce domestique. Dans le foyer de son poêle, on trouva, quelques jours après l'incendie, quelques boîtes d'allumettes pleines et carbonisées. Vers les huit heures du soir, le jour de l'événement, on vit, de la maison situéc vis-à-vis celle du comte, et au sud, dans la chambre de la comtesse, une flamme vive, pareille à celle qui s'échapperait d'un âtre; cette lumière dura environ un quart d'heure. Dans la même direction

correspondant à cette flamme, et à l'angle nord ou est du cabinet, il y avait un divan, dans la partie moyenne duquel on trouva un trou d'environ 1 pouce 172 produit par le feu qui avait consumé l'étoffe, le crin et la zostère, jusqu'aux sangles. Ce foyer ne fut découvert et éteint qu'à minuit. C'est au pied de ce divan qu'on trouva le soulier de la comtesse, qui manquait lorsqu'on la transporta dans la chambre voisine. Le cordon de la sonnette, dans la chambre de la comtesse, fut trouvé arraché, et gisant par terre au-dessous du lieu où il était fixé.

Je dois ajouter que la chambre de la comtesse a 183 pouces de longueur, 166 de largeur et 160 de hauteur. Cette chambre a deux portes, dont l'une donne, à l'est, dans le cabinet dans lequel se trouvait le soulier, et l'autre, au nord, sur l'antichambre.

Le cabinet, plus petit que la chambre, n'a qu'une fenêtre au midi, ainsi que la chambre dont la fenêtre, exposée à l'ouest, donne sur la cour de la maison et les dépendances. Entre cette croisée et la porte de l'antichambre, à droite en entrant et à l'angle nord-ouest de la chambre, il y avait un secrétaire qui était rempli en partie d'objets combustibles. A l'angle nord-est de la chambre, il y a un petit poéle en faïence qui s'allume dans la chambre. Dans l'angle sud de la chambre, obliquement en face du secrétaire et à distance de 12 pieds, il y avait un sofa recouvert en indienne; audessus de celui-ci était accrochée une glace, dont le verre avait au moins un quart de pouce d'épaisseur.

(La suite au prochain No.)

Hygiène publique.

OBSERVATIONSs sur les PROPRIÉTÉS ALIMENTAIRES DU SON, par MM. Auguste DUBOIS, pharmacien à Limoges, et LEPAGE, pharmacien à Gisors.-Mémoire sur la composition du blé, par M. Péligot.

On sait que M. Millon (1), se fondant sur ce fait que le son de blé contient au moins 90 pour 100 de substances nutritives, telles que le gluten, l'amidon, les matières grasses, et 10 pour 100 seulement de ligneux inerte, a proposé de le soumettre à une nouvelle mouture et de le mélanger à la farine pour la fabrication du pain. Cette proposition importante a frappé vivement l'attention des chimistes et provoqué de nouvelles recherches sur le même sujet.

M. Auguste Dubois, pharmacien à Limo(1) Voir tome X, page 270.

ges, appelé par l'administration centrale de la maison de force et de correction de cette ville à reconnaître la qualité du pain distribué aux détenus, et la valeur des farines employées à sa fabrication, s'est convaincu que le son est une matière essentiellement alimentaire, même pour l'homme, lorsqu'il est placé dans des conditions assez favorables pour le digérer, qu'il a une valeur alibile plus grande que la farine de seigle, qu'il communique au pain une saveur aromatique agréable et la propriété de se conserver plus longtemps frais que le pain préparé avec de la farine fortement blutée.

M. Dubois conclut de ses observations, conformément aux idées de M. Millon, que du pain préparé avec du blé de bonne qualité, soumis à une mouturc telle qu'il fût réduit tout entier en farine impalpable et homogène, conviendrait sous tous les rapports à l'alimentation de l'homme. Il termine la brochure qu'il a publiée sur ce sujet, en faisant ressortir les avantages économiques, et particulièrement l'accroissement immédiat de nos richesses agricoles qui résulteraient de cette application nouvelle des propriétés alibiles du son.

L'importance de cette question n'a pas échappé au zèle éclairé du comice agricole de Gisors; une commission nommée dans son sein pour soumettre à une expérimentation attentive le pain préparé avec la farine et le son, d'après le système de M. Millon, a exprimé par l'organe de M. Lepage, son rapporteur, une opinion entièrement favorable à ce système. Elle a reconnu en effet que du pain, préparé avec trois parties de fleur de farine et une partie ou 25 pour 100 de son réduit en farine, réunissait toutes les qualités désirables.

M. Péligot, de son côté, s'est occupé de la fabrication du pain dans un mémoire sur la composition du blé qu'il vient de faire paraître dans les Annales de chimie : nous allons présenter ici un résumé de ce précieux travail.

Le froment, dans son état normal, n'a été analysé d'une manière complète par aucun chimiste; de nombreuses recherches ont été entreprises dans le but de reconnaître la composition de la farine ou ses falsifications, d'autres ont eu pour objet de déterminer isolément l'eau, la matière grasse, la matière azotée, l'amidon, etc., contenus dans le blé; mais aucun des résultats obtenus ne permet d'établir la composition normale d'une seule variété de froment; M. Péligot a cherché à combler en partie cette lacune, en analysant aussi complétement que possible des échantillons de blé d'une origine authentique. La composition du blé

ANALYSE DES BLÉS.

de chacune de ces matières dans le blé, M. Pour apprécier les proportions relatives

lose et de sels minéraux. dans l'eau, de matières azotées solubles dans l'eau, de substances grasses, de cellud'amidon, de matières azotées insolubles et des autres céréales est assez complexe. Il est principalement composé en effet d'eau,

l'aide d'un petit moulin portatif, et qu'il a Péligot a opéré sur quatorze variétés de blés qu'il avait lui-même réduits en farine à farine. soumis à l'analyse sans séparer le son de la

contre : se trouvent consignés dans le tableau ciD'après les résultats de ses analyses qui

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No 1. Blé blanc de Flandre dit blasé, récolté à Vienne, en Dauphiné, en 1841. De la collection de M. O. Leclerc Thouin.
N. 2. Blé d'origine écossaise, très-blanc, cultivé par M. Vilmorin, à Verrières, depuis 1839. Ce blé a été récolté en 1843.
N. 3. Blé très-tendre, très-blanc, récolté en 1842

N. 4. Blé mêlé venant de la Pologne russe; il m'a été donné par M. P. Darblay.

N. 5. Blé tendre, semé en mars 1842.

N. 6. Blé demi-glacé, récolté en 1840 dans le département de la Loire-Inférieure,

N. 7. Blé demi-glacé, récolté à Verrières en 1844, par M. L. Vilmorin.

N. 8. Le même, de la récolte de 1846.

N. 9. Blé demi-glacé. Cultivé aux environs d'Avignon.

N. 10. Blé très-dur, à grains très-allongés. Originaire de l'Afrique septentr. Des cultures de M. L. Vilmorin, à Verrières, Récolté en 1844.

N. 11. Blé que j'ai rapporté de Vienne, en Autriche, en 1845. C'est le blé qu'on emploie pour la confection du pain, à Vienne. Il vient de la province de Banat, en Hongrie.

N. 12. Blé à petits grains rouges, inégaux et raccornis.

N. 13. Blé donné par M. P. Darblay comme étant très-commun sur le marché de Paris. C'est un mélange de blé tendre et de blé dur.

N. 14. Blé très-dur donné par M. Darblay comme étant également très-abondant à Paris.

La cellulose et les cendres sont à déduire de l'amidon pour les blés nos 3, 5, 6, 11, 12; la cellulose est à déduire pour les blés nos 4, 8, 10 et 13.

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