mais ensuite se présentent les hommes, et les garçons ne viennent qu'en dernier lieu. C'est la fin du printemps et le commencement de l'été, ce sont les mois d'avril, de mai et de juin qui m'ont offert les plus nombreux cas de cette classe de maladies qui, je le répète, n'ont pas offert la gravité ni la ténacité qu'elles avaient en 1847. Les angines, également toujours bénignes, ont particulièrement régné pendant les 1o, 3o et 4o trimestres, et leur fréquence chez les femmes a été remarquable, car elles en ont offert seules plus de cas que les hommes et les enfants des deux sexes réunis. Nous parlerons des hommes et en offrirons un tableau particulier dans la partie chirurgicale de ce mémoire. Parmi les maladies qui suivent, nous remarquons que les affections vermineuses, les aigreurs et les aphthes, plus propres à l'enfance qu'à un âge avancé, ont aussi été presque exclusivement observés chez des enfants; que cette dernière maladie a principalement régné pendant les mois d'avril et de mai, avec plus d'intensité chez les garçons que chez les filles, et que trois fois chez les premiers les aphthes ont été gangréneux, complication qui a coûté la vie à l'un de ces enfants. Les entérites ont été le plus fréquentes en avril, mai et juin; les cholérines et les ictères en juillet, août et septembre, et les 9 cas de dyssenterie se sont tous offerts pendant ces trois derniers mois. Lorsque l'on considère le grand nombre de maladies de l'appareil respiratoire que j'ai eu l'occasion de rencontrer chez les pauvres (Voir le tableau particulier n° 2 ci-derrière), l'on devra reconnaître que le défaut de vêtements suffisants et de nourriture assez substantielle pour réagir contre le froid et l'humidité de leurs demeures et les intempéries atmosphériques, sont les causes qui font occuper le second rang de fréquence aux maladies de cet appareil. Les bronchites qui ont été les plus communes de toutes ces affections ont régné pendant toute l'année et ce n'est que pendant les mois de juillet, août et septembre que j'ai pu remarquer une légère rémission dans leur fréquence. La phthisie tuberculeuse qui vient la seconde pour la fréquence relative des maladies de ce tableau, m'a offert cette particularité que ça été principalement pendant les 2o et 3o trimestres que les malades qui en étaient affectés sont venus me consulter; et c'est aussi pendant la même période que j'ai observé particulièrement la coqueluche, les péripneumonies aiguës, les recrudescences de pneumonies chroniques, les hémoptysies et les pleurésies. Il faut donc que la constitution atmosphérique ait été favorable au développement des maladies inflammatoires de l'appareil pulmonaire pendant cette partie de l'année et il n'est pas étonnant que les phthisiques aient éprouvé des recrudescences. Mais quelle a été l'influence atmosphérique qui a présidé au développement de ces maladies d'excitation des voies respiratoires plus particulièrement pendant la partie de l'année, qui d'ordinaire en offre le moins? Pourquoi ont-elles été plus nombreuses chez les pauvres de mes paroisses en été qu'en hiver? La nature de ce travail tout d'observation ne me décembre 1848. juillet, août et septembre qu'en janvier, février, mars, octobre, novembre et paroisses de Finisterre, de St.-Nicolas et de Caudenberg en avril, mai, juin, l'appareil de la respiration ont été plus fréquentes chez les pauvres des trois matoires de la phthisie pulmonaire et toutes les maladies inflammatoires de pour le moment à constater un fait et je le répète : les recrudescences inflampermet pas d'entrer dans la discussion de cette question. Je me borne donc Les femmes et les hommes m'ont offert à peu près le même nombre de sujets atteints de phthisie qui est la maladie qui m'a fait envoyer le plus grand nombre de malades aux hôpitaux et qui m'a fourni la plus grande mortalité. Le chiffre des premiers a été de 13 et celui des morts à domicile de 9, dont 4 hommes, 2 femmes, 1 garçon et 2 filles. La coqueluche a régné épidémiquement en 1848. Sur les 63 cas observés par moi chez les pauvres, le plus petit nombre, 8 seulement, se sont offerts pendant janvier, février et mars, Tous les autres se sont manifestés pendant les six mois suivants: 29 pendant le 2 et 20 pendant le 3o trimestre. Octobre, novembre et décembre en ont été complétement exempts. Sur ce nombre j'ai eu un mort: c'était un petit garçon âgé de 3 ans qui, déjà épuisé par une gastro-entérite chronique antérieure, n'a pu résister à l'intensité avec laquelle cette toux convulsive l'avait altaqué. J'ai pu faire l'observation que, pendant les mois d'avril et de mai, la plupart des adultes atteints de bronchites ont été influencés par l'épidémie de coqueluche et que leur toux en a offert le caractère convulsif et intermittent. Les pneumonies, la plupart chroniques et passant facilement à l'état subaigu chez les adultes, toutes aiguës chez les enfants qui ne m'ont offert que 9 cas sur 60, ont aussi été fort nombreuses et m'ont fait évacuer 10 individus des plus gravement atteints sur les hôpitaux. Un enfant, garçon de 7 ans, affecté de péripneumonie double, a été étouffé en quelques heures. Ces maladies, ainsi que je l'ai déjà signalé plus haut, ont été le plus fréquentes pendant les 2o et 3o trimestres. Une épidémie de grippe qui avait débuté tout à coup et avec une grande intensité au commencement de décembre 1847, régna encore pendant les 3 premiers mois de 1848, et s'éteignit alors subitement; de manière que je n'en observai plus un seul cas pendant tout le restant de l'année. La maladie fut du reste bénigne et ne fit point une seule victime. Les hémoptysies et les pleurésies au nombre de 32 ensemble, que j'observai exclusivement chez les adultes régnèrent aussi plus particulièrement pendant les 2o et 3o trimestres, ainsi que l'ai déjà fait remarquer. Elles nécessitèrent l'envoi de 8 malades à l'hôpital, Des autres maladies de poitrine que j'ai eu l'occasion de rencontrer chez les pauvres en 1848, deux seulement méritent encore une mention particulière, car quoique peu nombreuses elles se développèrent évidemment sous une influence épidémique, et elles sont d'ailleurs remarquables par leur gravité et par la préférence qu'elles accordent aux enfants.. La bronchite capillaire et le croup que je n'ai observés que chez des enfants de un à deux ans, m'ont offert : la première huit, le second cinq cas, pendant le deuxième trimestre exclusivement. La première s'est montrée 5 fois chez des garçons, 3 fois chez des filles et le second ne s'est attaqué qu'aux premiers. Des huit cas de bronchites capillaires trois ont été mortels, deux chez les garçons et un chez les filles. Des cinq croups un seul s'est terminé d'une manière fatale. La préférence de ces ma ladies pour les garçons suffirait pour prouver leur nature franchement inflammatoire, si la réussite du traitement antiphlogistique pur et énergique qui m'a seul été utile, n'était venu confirmer cette vérité. C'est ainsi que les sangsues en grand nombre, les onctions avec l'onguent mercuriel, le calomel à haute dose à l'intérieur, m'ont rendu les plus éminents services, et une fois seulement le tartre stibié à dose répétée et vomitive m'a paru le moyen qui a sauvé l'un des petits sujets atteints de l'inflammation couenneuse du larynx. Son administration n'ayant pas été suivie de l'expectoration de fausses membranes, c'est plus particulièrement comme hyposthénisant qu'il paraît avoir agi. MALADIES DU SYSTÈME CUTANÉ. Garç. 3 TABLEAU PARTICULIER. 28888 Hom. 18 20 7 3 26 86 0 0 2 3 18 14 70 0 7 26 1 0 0 2 25 0 0 0 04 6444 0 0 0 0 0 0 1 TOTAUX GÉNÉRAUX.. 63 112 104 86 565 6 53 5 17 0195701210000 0 24 3 19 0 0 14 0 0 1 0 5 12 0 0 0 0 0 9 0 0 0 0 8 Ο Ο 1 7 0 0 0 0 0 7 0 0 0 0 500000 200000 2 0 0. 0 0 Ο 0 Si le troisième rang de fréquence est réclamé par les maladies de la peau chez les pauvres, c'est évidemment encore à des causes inhérentes à l'indigence et à la misère qu'il faut l'attribuer. Outre toutes les causes de maladies énumérées déjà, et parmi lesquelles celles qui engendrent les si fréquentes affections des organes digestifs doivent occuper le 1er rang, le peu de soin de la propreté corporelle, le défaut de bains ou de lotions suffisantes pour entretenir la transpiration insensible, cette fonction si importante, doivent certainement favoriser le développement des maladies cutanées. Ajoutez-y l'humidité des demeures, les excès de chaleur et de froid alternatifs, l'ivrognerie, l'intempérance, l'usage des poissons et des moules ayant déjà subi un premier degré de corruption, des poissons salés, séchés, des aliments indigestes et malsains et l'on se rendra facilement compte de leur fréquence. La gale qui vient en tête est en permanence chez beaucoup de familles pauvres de la capitale, et particulièrement chez celles qui, adonnées à la mendicité et au vagabondage, ont déjà fait un ou plusieurs séjours à la Cambre. Je suis persuadé que le nombre de 86 galeux qui sont venus réclamer mes soins, et dont je n'en ai envoyé que 5 à l'hôpital St.-Pierre pendant toute l'année, est fort petit en comparaison de celui qui forme la totalité; car la plupart se traitent eux-mêmes par des remèdes familiers. Je forme le vœu, à propos de plusieurs refus d'admission de galeux dans les salles spéciales pour le traitement de leur mal à l'hôpital St.-Pierre, que l'administration prenne les mesures nécessaires pour que les galeux envoyés par les médecins des pauvres n'éprouvent plus de pareils refus à l'avenir, car ces praticiens n'évacuént en général sur l'hôpital que ceux dont le traitement est pour ainsi dire impossible chez eux ou parfois dangereux pour le restant de la famille, si l'un des individus qui la composent est seul infecté. Je pense même qu'on devrait imposer au médecin des pauvres l'obligation d'envoyer à l'hôpital tous les galeux indistinctement, car ce ne sera que par le traitement méthodique et la séquestration des individus infectés qu'on pourra parvenir à arrêter les ravages de la psore que les sectateurs d'Hahnemann accusent de tant de maux. Si je n'avais craint d'enlever le pain à toute une famille, j'aurais certainement insisté pour l'admission d'un placeur de chaises de l'une des églises de la capitale qui, journellement en contact avec des centaines de personnes, aurait pu sans s'en douter leur communiquer sa sale maladie. Je suis heureusement parvenu d'une autre manière à l'empêcher d'exercer son métier jusqu'à son entier rétablissement, Les plaies et les contusions ainsi que les ulcères aux jambes ont généralement offert peu de gravité, et nous y reviendrons lors d'un tableau spécial où je récapitulerai les maladies qui sont plus particulièrement du ressort chirurgical. Parmi les dartres squammeuses c'est la lèpre ordinaire, dartre furfuracée arrondie d'Alibert, qui a été la plus fréquente; ensuite le pytiriasis furfuracé de la nuque. Une fois seulement, chez un homme, j'ai observé le psoriasis palmaire. La plupart des érysipèles siégeaient à la face et ont été peu intenses. Trois fois seulement, et chaque fois chez des femmes, ils ont été vésiculeux. Chez les enfants ils ont toujours siégé aux extrémités et m'ont paru chaque fois être le résultat de causes irritantes extérieures. Chez les adultes au contraire ils ont toujours été symptomatiques d'affections gastro-intestinales. Les eczémas ont été fort fréquents. Le plus souvent ils siégeaient dans le cuir chevelu et autour des oreilles et c'étaient particulièrement des garçons qui étaient attaqués de cette variété. Deux fois j'ai rencontré l'eczéma du mamelon chez des femmes; une fois l'eczéma rubrum au jarret chez un homme. C'a été le plus souvent pendant l'été que j'ai observé ces dartres vésiculeuses. La teigne que j'ai rencontrée 19 fois et le plus souvent chez des enfants |