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Troubles de la sensibilité. Le malade se plaint de fourmillement dans le bout des orteils; engourdissement des membres inférieurs. Perte de la notion du sol; le sol pour lui est comme recouvert d'un linge; quand il est posé sur l'échelon d'une échelle, il n'a nullement conscience de l'objet sur lequel il est.

Sensation du tact légèrement diminuée. Anesthésies partielles du dos, des membres inférieurs. Sensibilité à la douleur conservée ainsi qu'à la température.

Douleurs très-vives dans les genoux causant une insomnie continue.

Affaiblissement de la vue; la pupille droite est plus petite que la gauche.

Jusqu'alors il avait été porté aux excès de coït. Depuis plusieurs mois frigidité absolue.

Amaigrissement. Troubles des fonctions digestives.

Le malade ne sent pas quand il va à la selle. Incontinence fréquente d'urine.

Tels sont les principaux symptômes qu'offrait le malade quand il se présenta à moi.

Je commençai à le traiter par le courant galvanique, le 8 décembre 1869. J'employai les courants descendants le long de la colonne vertébrale et de là à l'extrémité des membres supérieurs et inférieurs, c'est-à-dire eu appliquant toujours l'excitateur correspondant au pôle positif au centre, et l'excitateur correspondant au pôle négatif à la périphérie.

Je n'ai jamais employé un courant de plus de 20 à 50 éléments de Remak.

Dans les premières séances, soulagement notable; diminution des douleurs ; le malade dort plusieurs heures dans la nuit, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Sixième séance. La marche est plus assurée. Vision plus nette.

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Dixième séance. Le tremblement des mains a considérablement diminué.

Dix septième séance. Le malade peut se retourner pour saisir un objet tombé à terre, sans éprouver de vertiges. Il traîne moins la jambe droite qui était surtout douloureuse.

Vingtième séance. Le malade a la sensation du sol; il a quitté son bâton, qui lui était indispensable, et dont il ne se sert plus que le soir dans l'obscurité. Il sent parfaitement quand il va à la selle ou quand il urine. Nuits très-bonnes, le malade ne perd plus ses jambes dans son lit.

Il y a deux jours, c'est-à-dire le 27 janvier, j'ai électrisé ce malade pour la quarante-troisième fois, il va aussi bien que possible, et je continue le traitement. Les douleurs ont complètement disparu, ou sont du moins insignifiantes. La vuc est bonne; la marche est devenue plus assurée; le tremblement des mains a disparu.

Parmi les moyens de traitement nombreux qui ont été employés jusqu'à présent contre l'ataxie locomotrice, il en est quatre principaux, ce sont :

Le nitrate d'argent;
L'hydrothérapie;
Le phosphore;

Et les courants galvaniques.

Les trois premiers n'ont d'action que pour calmer ou faire disparaître quelques symptômes, sans arriver jamais à enrayer la marche de la maladie,

Les courants galvaniques semblent constituer aujourd'hui le seul moyen rationnel de traitement de l'ataxie locomotrice.

(L'Abeille médicale.)

Traitement du delirium tremens par l'expectation. « Pendant le cours des derniers événements, dit M. le docteur Decaisne dans une note présentée à l'Académie des sciences, j'ai eu l'occasion de traiter les accidents du delirium tremens par les principaux médicaments préconisés dans cette maladie. J'ai soigné cinq malades par l'opium, quatre par le chloral et quatre par la digitale. La guérison, ou du moins l'apaisement très-marqué de tous les symptômes d'excitation, fut obtenu, en moyenne, en cinq jours par l'opium, en six jours par le chloral et la digitale. Je prescrivais à tous mes malades le même régime et je fus frappé de voir que les résultats étaient à peu près les mêmes et

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l'étaient à peu près dans le même temps, sauf certaines différences dans les effets physiologiques, particuliers à chaque médicament.

» Je résolus alors de soumettre un certain nombre de malades à un traitement tout à fait expectant, pour savoir si le régime pur et la simple soustraction de la cause donneraient le même résultat. Les huit malades que j'ai traités par l'expectation étaient âgés de 24 à 62 ans, et tous, à l'exception d'un seul, pris de delirium tremens pour la première fois.

» Tous furent soumis au régime suivant abstinence entière du vin et des liqueurs. Comme boisson, de la bièrc. Pour tisane, une infusion de feuilles d'oranger. Nourriture douce, un bain tiède d'une heure ou deux chaque jour, et un purgatif (sulfate de magnésie, 40 grammes)... »

L'auteur donne, comme exemple, les détails des observations recueillies sur un sujet de 28 ans, guéri au bout de cinq jours, sauf la persistance du tremblement des mains et l'embarras de la langue.

» Le traitement du delirium tremens par l'opium n'est pas sans danger, à cause des doses considérables auxquelles il faut, dans la plupart des cas, arriver progressivement, et qui exposent à une accumula tion du médicament, qu'il n'est pas trèsrare de rencontrer. J'ai pu me convaincre que la digitale, employée à dose élevée, donnait souvent aux malades des nausées et des vomissements, qui rendent la démonstration fort difficile. Le chloral m'a paru complètement sans action sur deux malades. C'est au moins un agent infidèle, sur lequel il n'est pas possible de compter. > S'ensuit-il qu'il faille rejeter de la thérapeutique du delirium tremens des médicaments qui, sagement maniés, ont rendu et rendent encore de signalés services? Telle n'est pas ma pensée. J'ai voulu seulement attirer l'attention des praticiens sur une méthode de traitement trop délaissée aujourd'hui et qui me paraît devoir être employée avec avantage. »>

(Bulletin général de thérapeutique.)

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nerveuse et périodique, l'asthme et enfin l'albuminurie.

Les effets de ce remède se portent, soit sur le pneumogastrique, soit sur le grand sympathique. soit sur la moelle épinière.

Une dame avait une toux férine revenant tous les soirs et persistant pendant la nuit; elle guérit en deux jours par l'usage de la noix vomique.

Un individu était pris tous les soirs de toux violente, avec expectoration catarrhale; il guérit en deux jours par l'usage de l'extrait alcoolique de noix vomique, à la dose de 5 centigr., mêlé à l'extrait de gentiane.

La toux est toujours calmée par ce moyen, qu'elle tienne à une bronchite, à une pneumonie, à la phthisie pulmonaire, à l'emphysème.

Dans les cas de pulsations cardiaques, irrégulières, déréglées ou trop rapides, ce remède est très-utile. L'auteur cite une femme qui, à la suite d'hémoptysies déjà anciennes, avait une telle intermittence et irrégularité du pouls que l'on craignait une mort subite. Il y cut une grande amélioration après deux jours.

Dans l'albuminurie, Brugnoli a cru reconnaître un effet marqué de la noix vomique pour retarder un peu la marche de cette terrible maladie. C'est surtout dans l'anasarque scarlatineuse, avec ou sans albumine, que ce remède est utile. Brugnoli cite douze cas de jeunes gens parfaitement guéris par ce moyen. (Lyon médical.)

Aphonie intermittente pendant quatre

ans;

guérison par l'arsenic. Jeanne L..., 19 ans, bien constituée, d'une enfance maladive avec adénites répétées, catarrhe laryngé guéri en peu de temps par le régime seul. Menstruation normale à 13 ans. Le 15 janvier 1865, après unc nuit froide passée sur un sopha, il y avait rhume et enrouement avec difficulté d'avaler. Cette légère indisposition avait disparu après avoir gardé le lit pendant six jours, mais l'enrouement reparut huit jours après et continua régulièrement les jours suivants de trois à quatre heures de l'après-midi, alors que la voix était claire dans la matinée. Tonsilles légèrement rouges et enflées, luette pendante, pharynx sub-enflammé, arborisé de veines variqueuses. Rien d'anormal dans les autres organes. Malgré les gargarismes et la cautérisation au nitrate d'argent, les dérivatifs

et les diaphorétiques, l'état maladif ne changeait pas. Une névrose du larynx était d'autant plus probable que la voix était très-claire et nette à six heures du matin, et que la malade ne ressentait alors aucun mal, tandis que l'aphonie paraissait régulièrement à trois heures et demie de l'aprèsmidi, précédée du besoin de se moucher, du changement de couleur, de bâillements, de sommeil et de mauvaise humeur. La respiration, le pouls, la température ne variaient ni avant, ni après l'extinction de la voix. Il n'y avait aucun symptôme hystériquc.

Par un examen laryngoscopique, les professeurs Rhüle et Binz ont constaté que, dans l'intervalle de l'aphonie, on ne distinguait rien d'anormal, sauf des traces d'inflammation des cartilages arythénoïdes. Pendant l'aphonie, l'état des choses changcait. A la prononciation de la lettre a (ai), la glotte formait un triangle rectangle dont le sommet était sous l'épiglotte, qui pendait mollement.

Jusqu'en 1866, il n'y eut aucun changement, sinon que l'aphonie commençait régulièrement sans aucun prodrome, et cessait de quatre à cinq heures du matin. La malade avait regagné sa gaieté habituelle. Ou constatait seulement de la pâleur de la conjonctive, des lèvres et des gencives, contracture temporaire du muscle fléchisseur du petit doigt gauche, des frissons et de la faiblesse.

On employa successivement, outre le régime, la quinine, le carbonate de fer, le lactate de zinc, la strychnine tant à l'intérieur qu'en injections sous-cutanées, les différents antihystériques et la faradisation pendant plusieurs mois sans autre résultat que de retarder passagèrement d'une heure l'apparition de l'aphonie. Le docteur Finkelburg fit vingt séances de galvanisation continue, de même que le docteur Runge, qui la combina avec l'hydrothérapie. L'accès revenait toujours à la même heure, bien que la malade augmentât de poids. A la fin de septembre 1868, l'auteur employa pendant six semaines une solution arsénicale à dose croissante, puis la solution de Fowler avec tinct, ferri pomat. (alcali arsén. sol., 5,0; tinct. ferri pomat., 25,0) en augmentant de 5 à 30 gouttes. Le 30 janvier 1869, l'aphonie avait cessé. La malade continua l'usage de la solution Fowler, et depuis lors, la voix est restée trèspure et claire. (Union médicale.)

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Emploi du biphosphate de chaux contre la phthisie pulmonaire; par le docteur ROCHAT. J'utilise depuis quelque temps avec succès chez des sujets atteints de tubercules pulmonaires la solution aqueuse de biphosphate de chaux pur retiré des os. Les résultats que j'en obtiens ont été jusqu'ici assez heureux, pour me permettre d'en espérer de sérieux avantages, même dans la seconde période de la phthisie.

A l'appui d'une confiance qui trouvera de nombreux sceptiques, je citerai ici un fait clinique pris au milieu de plusieurs autres semblables.

M. B..., âgé de 32 ans, avait de la toux, de fréquentes hémoptysies, de l'oppression, des sueurs nocturnes; et l'auscultation révélait chez lui l'existence d'une vaste caverne au sommet du poumon droit. Ce malade ayant épuisé tous les moyens de traitement prescrits en pareils eas, me fut adressé à la fin d'octobre 1870. Je le soumis bientôt à l'usage régulier et non interrompu de la solution précitée, à la dose de 2 à 5 cuillerées à bouche par jour, à prendre pendant les repas, mêlées à la boisson ordinaire. Or, à la fin d'août 1871, M.B..., qui n'avait pas suspendu sa médication, était débarrassé de ses sueurs nocturnes ; les hémoptysies avaient disparu, la toux était moindre, l'expectoration meilleure, l'essoufflement avait sensiblement diminué. L'appétit était revenu et avec lui les forces. Les signes physiques constatés par l'auscultation ne permettaient pas de révoquer en doute la réduction de la caverne à la moitié de l'étendue qu'elle avait eue auparavant. Il est évident que M. B... n'est pas guéri, mais il est on ne peut mieux comparativement à ce qu'il a été.

Sous ce rapport, du moins, la publication de ce qui précède aura peut-être quelque utilité en appelant l'attention sur un agent thérapeutique qui ralentira, s'il ne fait pas toujours rétrograder, une maladie généralement considérée comme absolument incurable.

(Journ, de méd. et de chir. pratiques.)

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que connu depuis longtemps déjà et employé avec succès à l'étranger, en Belgique notamment, le traitement de la gale par l'huile de pétrole est peu usité en France. Il parait cependant appelé à rendre de grands services, principalement à la médecine militaire, dans les cas où le traitement ordinaire est, sinon impossible, du moins très-difficile à suivre dans toute sa rigueur.

Rien de plus simple que l'emploi de ce moyen; voici comment nous opérons :

Le malade étant déshabillé, on verse sur une compresse pliée en quatre, ou mieux sur un morceau de flanelle, une petite quantité d'huile de pétrole, puis on frictionne doucement tout le corps, en insistant sur les points où les vésicules paraissent plus nombreuses. Le malade se rhabille ensuite promptement. Le soir, on fait de la même manière une seconde friction, et le galeux est renvoyé le lendemain parfaitement guéri.

Une seule friction suffit pour le traitement, nous nous en sommes assurés sur deux malades. La deuxième friction est pour ainsi dire une friction de précaution.

Les embrocations doivent être faites d'une manière modérée; il vaut mieux repasser plusieurs fois sur le même point que de frictionner trop rudement.

Dix malades ont été traités de la sorte, tous ont guéri radicalement; ce moyen, comme on le voit, est des plus simples et des plus commodes; on ne peut lui reprocher qu'un inconvénient c'est la légère odeur de pétrole que dégagent des malades, odeur qui persiste pendant vingtquatre heures environ. Encore peut-on l'atténuer, ou même la faire disparaître complètement avec quelques lotions d'eau froide.

On a accusé l'huile de pétrole de produire des éruptions cutanées. (1). Chez les soldats que nous avons traités par ce moyen, nous n'avons jamais rien observé de semblable. Une seule fois, chez une femme à peau très fine, nous vîmes survenir une éruption sans gravité, affectant la forme du pityriasis, et que deux bains tlèdes firent immédiatement disparaître. Cette éruption provenait probablement de ce que les frictions avaient été faites d'une manière trop vigoureuse.

L'huile de pétrole agit-elle par son contact ou par ses émanations? Nous ne pou

(1) Différentes causes, signalées par M. J.-B. Gille, peuvent produire ces éruptions.

vons résoudre la question, mais nous pouvons affirmer, qu'en faisant habiller le galeux immédiatement après la friction, les vétements eux-mêmes sont entièrement

inodores dès le lendemain, et l'homme peut rentrer au corps sans causer de malaise à ses camarades.

Si nous comparons maintenant le traitement de la gale par le pétrole avec le traitement actuellement employé, nous voyons que le parallèle est tout en faveur du premier. En effet :

1° Il est tout aussi sûr;
2o Il est moins coûteux;

3o Il peut se pratiquer partout, dans les camps dans les ambulances, même en route et n'exige ni bain, ni aucun appareil spécial.

Ces avantages sont précieux, dans la pratique de la médecine militaire surtout; ils méritent d'être connus.

(Archives médicales belges.)

Sur les modifications imprimées à la température animale par les grands traumatismes. Dès le début de la guerre sous les murs de Paris, dit M. Demarquay dans un mémoire communiqué à l'Académie des sciences de Paris, j'avais cu la pensée de déterminer, par des recherches thermométriques exactes, les modifications imprimées à la température animale par les grands traumatismes. Mais les conditions de température extérieure, et surtout le temps exigé pour le transport des blessés pendant la saison rigoureuse de l'hiver, venaient ajouter leur influence à celle du traumatisme lui-même, et devenaient une cause d'erreur. Au mois d'avril et de mai, les conditions étaient changées, la température était douce; de plus, les combats avaient lieu tout près de nos ambulances, où les blessés étaient immédiatement transportés là ils étaient soumis à une observation de tous les instants. Dans ces conditions, j'ai pu recueillir quarante-huit observations de traumatisme plus ou moins grave, avec détermination exacte de l'abaissement de la température animale. Ces observations ont été classées de la manière suivante.

Un premier tableau contient trente-huit observations de traumatisme déterminé soit par des éclats d'obus, soit par des balles. Dans toutes ces observations, le squelette est plus ou moins intéressé ; il y a toujours une lésion osseuse ou articu

laire plus ou moins grave, quelquefois une portion d'un ou de deux membres enlevée. Dans toutes ces observations, nous trouvons un abaissement de température qui varie depuis 1 degré ou quelques dixièmes de degré jusqu'à plusieurs degrés. Le plus grand abaissement de température animale que nous avons observé n'a point dépassé 34 à 55 degrés. La mort, le plus souvent, arrivait avant que le thermomètre eût atteint cette limite, c'est-à-dire la limite de 35 degrés. Nos observations ont été prises sur des hommes dans l'âge moyen de la vie, entre vingt et cinquante ans. Toutes choses égales d'ailleurs, le même traumatisme, en apparence du moins, ne donnait point toujours le même abaissement de la température; il était plus marqué chez les hommes de quarante ans que chez ceux de vingt. Les blessés sur lesquels nous avons constaté le plus grand abaissement de la température animale étaient des fédérés ivres, et se livrant depuis longtemps à un usage immodéré de l'alcool. Tous les individus sur lesquels nous avons constaté un abaissement notable de la température, et chez lesquels le thermomètre est descendu à 35 degrés, sont morts avec ou sans opération : si on les opérait, la réaction ne se faisait point; sous ce rapport, l'étude thérmométrique du grand blessé peut devenir un élément de pronostic et d'indication opératoire séricuse.

Comment expliquer cette modification profonde de la température animale par un traumatisme qui porte sur une partie plus ou moins éloignée du tronc? Sans doute, on peut expliquer le fait en disant que ce phénomène est la conséquence de l'ébranlement causé à l'organisme. Mais si, comme la physiologie l'indique, la température est le résultat de combustions intérieures, comment expliquer, en quelque sorte, l'instantanéité du résultat? Je me borne, quant à présent, à signaler les faits que j'ai observés, en laissant aux physiologistes à en indiquer l'explication.

Un second tableau est relatif aux plaies pénétrantes de l'abdomen. Il comprend six faits; dans ces six observations de plaie pénétrante de l'abdomen par des balles ou des éclats d'obus, la mort a été rapide et la température animale a subi une dépression considérable; car le thermomètre est vite descendu à 35 et à 34 degrés. D'après un travail présenté par moi à l'Académic des sciences, en 1862, sur les modifica

tions imprimées à la température animale par la ligature d'une anse intestinale, j'avais pensé que la dépression de la température tenait à ce que des anses intestinales étaient étranglées par la plaie; mais j'ai été à même de constater que l'abaissement de la température se produisait indépendamment de toute compression sur les intestins, et que la violence du traumatisme était la seule cause de cet abaissement de la température.

Dans un troisième tableau, je démontre un fait que j'avais déjà signalé, ainsi que Billroth, à savoir que les brûlures graves et un peu étendues amenaient, le plus souvent, un abaissement notable de la température animale.

Je me borne à faire connaître à l'Académie le résumé sommaire de mes recherches. Elles seront plus longuement exposées dans un mémoire important, qui sera publié prochainement par un de mes élèves, M. Redard, sur les causes de l'abaissement de la température animale dans les maladies et sous l'influence d'agents toxiques. (Bull. génér. de thérap. médic. et chirurg.),

Note sur la symptomatologie et le traitement du choléra. Dans un article ainsi intitulé, le professeur Botkin recommande le chlorhydrate de quinine comme un des meilleurs moyens de traitement contre le choléra. Il en a fait usage dans l'épidémie actuelle à Saint-Péterbourg et n'a eu que 17,5 pour 100 de morts. Il a donné par jour dans les cas graves 3 à 4 doses de 25 centigrammes de ce sel. Si le malade rejetait le médicament par vomissement, Botkin le faisait administrer par voie hypodermique. Il prescrivait en même temps de faire prendre 4 à 6 fois par jour 20 gouttes du mélange suivant :

Tinct. chinæ compos.
Spirit. anodyn. Hoffman.
Chinin. muriat.
Acid. muriat. dil.
Ol. menthæ æther

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âà 16 grammes.

4

6

10 gouttes.

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