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de l'air calciné. Le vide et la rentrée de l'air calciné sont répétés alternativement dix à douze fois. Le petit tube à coton se trouve ainsi rempli d'air brûlé jusque dans les moindres interstices de coton, mais il a gardé ses poussières. Cela fait, on brise la pointe du ballon à travers le caoutchouc, sans dénouer les cordonnets, puis on fait couler le petit tube à coton dans le ballon. Enfin on referme à la lampe le col du ballon qui est de nouveau reporté à l'étuve. Or, il arrive constamment que des productions apparaissent dans le ballon. Voici les particularités de l'expérience qu'il importe le plus de remarquer :

1o Les productions organisées commencent toujours à se montrer au bout de vingt-quatre à trente-six heures. C'est précisément le temps nécessaire pour que ces mêmes productions apparaissent dans cette même liqueur, lorsqu'elle est exposée au contact de l'air commun.

2o Les moisissures naissent le plus ordinairement dans le petit tube à coton dont elles remplissent bientôt les extrémités.

3o se forme les mêmes productions qu'à l'air ordinaire, Pour les infusoires, c'est le bacterium. Pour les mucédinées, ce sont des penicilium, des ascophora, des aspergillus, et bien d'autres genres encore. 4o De même qu'à l'air ordinaire, la liqueur fournit tantôt un genre de mucédinée, tantôt un autre, de même dans l'expérience il y a développement de moisissures diverses.

En résumé, on voit d'une part qu'il y a toujours parmi les poussières en suspension dans l'air commun, des corpuscules organisés, et d'autre part que les poussières de l'air, mises en présence d'une liqueur appropriée, dans une atmosphère tout à fait inactive, donnent lieu à des productions diverses, le bacterium termo et plusieurs mucédinées, celles-là même que fournirait la liqueur après le même temps, si elle était librement exposée à l'air ordinaire.

poussières de l'air, il ne s'est produit ni trouble, ni bacterium ni mucédinée quelconque. Le liquide a conservé une limpidité parfaite.

La méthode suivante confirme et agrandit les premiers résultats :

On prend un certain nombre de ballons dans lesquels on introduit le même liquide fermentescible, en même quantité. Ön étire leurs cols à la lampe en les recourbant de diverses manières, mais on les laisse tous ouverts avec une ouverture de 1 à 2 millimètres carrés de surface ou davantage. On fait bouillir le liquide pendant quelques minutes dans le plus grand nombre de ces ballons. On n'en laisse que trois ou quatre qu'on ne porte pas à l'ébullition. Puis on abandonne tous ces ballons dans un lieu où l'air est calme.

Après vingt-quatre ou quarante-huit heures, suivant la température, le liquide des ballons qui n'a subi aucune ébullition dans ces ballons, mais qui avait été porté à 100 degrés au moment de sa préparation, se trouble et se couvre peu à peu de mucors divers. Le liquide des autres ballons reste limpide, non pas seulement quelques jours, mais durant des mois entiers. Cependant tous les ballons sont ouverts; sans nul doute, ce sont les sinuosités et les inclinaisons de leurs cols qui garantissent leurs liquides de la chute des germes. L'air commun, il est vrai, est entré brusquement à l'origine, mais pendant toute la durée de sa rentrée brusque, le liquide très-chaud et lent à se refroidir, faisait périr les germes apportés par l'air, puis, quand le liquide est revenu à une température assez basse pour rendre possible le développement de ces germes, l'air rentrant trèslentement, laissait tomber ses poussières à l'ouverture du col ou les déposait en route sur les parois intérieures. Aussi, vient-on à détacher le col de l'un des ballons par un trait de lime, et place-t-on verticalement la portion restante, après un jour ou deux, le liquide donne des moisissures ou se remplit de bacterium.

Cependant le coton, en tant que coton et matière organique, n'entre-t-il pour rien Cette méthode si facile à mettre en pradans l'expérience? Et qu'arriverait-il d'ail-tique et qu'explique si bien la précédente, leurs en répétant la manipulation sur un ballon préparé comme il vient d'être dit, en éloignant les poussières de l'air?

M. Pasteur a remplacé le coton par de l'amiante. Après une exposition de quelques heures au courant d'air de l'aspiraleur, les bourres d'amiante ont été introduites dans les ballons, et elles ont donné les mêmes résultats que les bourres de coton, mais avec une bourre d'amiante, préalablement calcinée, et non chargée des

paraît de nature à porter la conviction dans les esprits les plus prévenus. Elle offre, en outre, un intérêt particulier par la preuve qu'elle donne que, dans l'air, il n'y a rien, en dehors de ses poussières, qui soit une condition de l'organisation. L'oxygène n'intervient que pour entretenir la vie des ètres fournis par les germes. Gaz, fluides, électricité, magnétisme, ozone, choses connues ou choses occultes, il n'y a quoi que ce soit dans l'air hormis les germes qu'il

charrie, qui soit une condition de la vie. (Journal de pharmacie et de chimie, mars 1860.)

longtemps connue, sauf toutefois, qu'elle ne paraît avoir été jusqu'à ce jour employée qu'en présence de l'eau ou de l'acide azotique. C'est en un mot la réaction intéressante que M. Piria a inaugurée en transformant l'asparagine en acide malique au moyen de l'acide azoteux ou du bioxyde d'azote.

Par cette réaction, de l'oxygène est mis à la place de l'azote ou, plus généralement, HO2 est substitué à H3 Az qui se dégage sous forme d'azote et d'hydrogène. Or, en déterminant cette réaction en présence de l'alcool ou de l'éther, M. Griess est arrivé à ce résultat inattendu que cette

TRANSFORMATION DE L'ACIDE TARTRIQUE ET DE L'ACIDE MALIQUE EN ACIDE SUCCINIQUE, par M. SCHMITT. Même sujet par M. DESSAIGNES.-Cette transformation vient d'être opérée par l'auteur au moyen d'un procédé à l'aide duquel M. Lautemann a transformé l'acide lactique en acide propionique. On fait dissoudre à saturation de l'acide malique ou de l'acide tartrique dans une dissolution concentrée d'acide iodhy- fois l'hydrogène est remplacé par de l'adrique et l'on expose pendant huit heures à une température de 150°C. dans un tube scellé à la lampe; il se sépare de l'iode et des cristaux d'acide succinique que l'on peut facilement séparer de l'iode adhérent.

La transformation de l'acide tartrique demande un peu plus de soins à cause des produits gazeux qui prennent naissance à cette occasion; la température ne doit pas dépasser 120o C., et le tube doit être à parois épaisses.

Cette expérience faite, comme la précédente, au baromètre de Kolbe, a été inspirée par cette considération que les acides malique et tartrique ne diffèrent de l'acide succinique que par de l'oxygène, de telle sorte que le premier peut être considéré comme de l'acide succinique oxydé et le second comme de l'acide peroxydé. La transformation de l'un dans l'autre n'est donc que le fait d'une simple réduction.

La même expérience vient d'être faite par M. Dessaignes, qui y a été conduit de son côté par des raisonnements analogues. L'agent réducteur employé par ce savant est un mélange d'iode et de phosphore en présence de l'eau; c'est, comme on voit, une source d'acide iodhydrique. La note de M. Dessaignes a été présentée à l'Académie des sciences le 16 avril dernier, et insérée dans le numéro des comptes rendus de ce jour; celle de M. Schmitt est publiée

dans le numéro d'avril des Annalen.

(Ann. der Chemie und Pharm. ct J. de pharm. et de chimie, mai 1860.)

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zote.

En voici un exemple; il porte sur le composé que M. A. Girard a décrit sous le nom d'acide picramique et qu'il a obtenu en réduisant l'acide picrique par l'hydrogène sulfuré. En exposant à un courant d'acide azoteux une dissolution alcoolique concentrée de cet acide, il se forme peu à pen une cristallisation brillante d'un composé nouveau que l'auteur appelle diazodinitrophénol et quia précisément avec l'acide picramique, les relations théoriques en question. Ainsi :

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100 parties de potassium donnent en moyenne 171,6 parties de cette matière rouge qui renferme 58,27 pour 100 de potassium, et 41,75 d'oxyde de carbone, ce qui s'accorde avec la formule K C2 O'. M. Brodie la considère comme formée de potasse anhydre et de rhodizonate de potasse.

Au contact de l'eau cette matière se dé

compose avec énergie; elle détone même spontanément (1). Elle peut être conservée dans du pétrole. L'éther iodhydrique et le chlorure de benzoyle sont sans action. Mais l'alcool absolu en détermine la décomposition avec dégagement de chaleur; il se dissout une quantité de potasse correspondant à 38-41,7 de potassium, et il reste une poudre rouge de rhodizonate de potasse. L'auteur interprète cette réaction par l'équation suivante :

40 KC*0=% KO +K® C3 O

A l'état pur, le rhodizonate se dissout dans l'acide acétique affaibli; la dissolution d'un rouge påle donne, avec l'acétate de baryte, un précipité d'un rouge brillant qui ne tarde pas à s'altérer.

La dissolution de rhodizonate ne se conserve pas longtemps; elle jaunit et ne contient plus dès lors que du croconate; ce que l'auteur interprète par l'équation :

C20 016 K + 2 HO + 60=
2 C5 05 K2 + KO, HO.

Croconate de potasse,

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(1) C'est probablement ce composé qui prend naissance pendant la fabrication du potassium par le procédé chimique, ce qui expliquerait

minc sa formation, une partie de l'iode se volatilise.

Traité à froid par une solution aqueuse d'iodure de potassium ou de sodium, il perd son iode et du soufre se dépose.

Traité par l'eau froide, il y est complétement insoluble; l'eau se colore en jaune par de l'iode qu'elle enlève à l'iodure. Traité par l'eau bouillante, de la vapeur d'iode traverse ce liquide, le résidu est formé de beaucoup de soufre et de peu d'iode.

L'alcool et l'éther en isolent le soufre. On peut considérer l'iodure de soufre médicinal comme étant un mélange d'iode et de soufre, dans lequel les quantités de ces deux corps ne sont pas proportionnelles à leurs équivalents.

J'ai recherché un procédé pour obtenir un iodure de soufre correspondant au protochlorure S'Cl. J'ai pu combiner un iodure de soufre S' I avec le sulfure de sodium Na S. Ce composé qui me paraît intéressant sous le rapport de ses propriétés chimiques, et qui pourrait être utile en thérapeutique, est le motif pour lequel j'ai l'honneur d'adresser cette communication à la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles.

J'ai obtenu ce produit en me guidant sur les considérations qui suivent.

Si l'on met en présence 2 éq. de monosulfure de sodium cristallisé et 5 éq. d'iode,

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Ce sous-iodure cède à l'eau bouillante une partie de son iode. Lorsqu'il ne colore plus ce liquide, si on le chauffe dans une cuiller de platine avec une goutte d'acide sulfurique, il donne des vapeurs violettes et ne laisse pas de résidu.

L'iodure de soufre S'I ne peut donc être mis en présence d'un iodure alcalin sans perdre une partie de son iode; mais s'il est combiné avec un équivalent de monosulfure de sodium, composé analogue aux sulfosels, il devient soluble dans l'eau, et l'iodure de sodium, même en grand excès, ne lui enlève plus d'iode.

fois dans les appareils qui avaient servi à cette fabrication.

(2) Voir plus loin, au Bulletin de la séance de sans peine les explosions qui se produisent par- la Société, le rapport qui a été fait sur ce travail.

Si l'on prend 3 Na S, 9 HO + 3 I, on a Na S, SI+2 Na I+27 HO; si, à la solution aqueuse de cet iodure, l'on ajoute quelques gouttes d'acide sulfurique, il se produit 1 éq. d'acide sulfhydrique, il se dépose 2 éq. de soufre, et les 2 éq. d'iodure de sodium se combinent avec l'iode mis en liberté.

l'on

Si, au lieu d'acide sulfurique, ajoute 1 éq. d'acétate de plomb tribasique, après agitation il se dépose une combinaison de polysulfure et d'oxyiodure de plomb. Ce composé, qui est rouge-brique, ne s'altère pas à la lumière comme le polysulfure de plomb qui devient noir; il ne perd pas sa couleur rouge-brique par la dessiccation.

(NaS, S'I) + 2(Na I) + (Pb O3), Cʻ H3 03)= (Na O, C'H3O3)+2(Na I)+(PbS3), (Pb O3), I)

Solubles dans l'eau.

Composant le pré-
cipité couleur de
brique.

Si l'on ajoute de nouveau à la liqueur filtrée 1 éq. d'acétate de plomb tribasique, on obtient de l'acétate de soude sesquibasique et de l'oxyiodure de plomb.

(Na O, C'H3O3)+2(Na I) +Pb O)3, C' H3 03) =(Na O)3, (C' H3 O3)',+ (Pb O) (Pb)', I')

Si, au lieu d'acétate de plomb tribasique, l'on ajoute 2 éq. d'acétate de plomb neutre, on obtient 2 éq. d'iodure de plomb plus jaune que le composé (Pb O), (Pb)2, I2), et 3 éq. d'acétate de soude.

(NaO, A +2NaI+ 2PbO,A=3NaO,A +2 Pb I)

Si l'on emploie, dans la première réaction, 5 éq. d'acétate de plomb neutre, on a un précipité qui a pour composition (Pb S3) PbO, I) lequel est plus rouge et se conserve aussi bien que celui qui est représenté par (PbS), (PbO), I).

Les sels de cuivre, d'argent, etc. qui forment des composés insolubles avec l'iode et le soufre, donnent d'abord un précipité de polysulfure et d'iodure dont la couleur est variable; ensuite, une nouvelle quantité de sel de cuivre, d'argent, etc., produit un iodure qui se dépose.

Chauffé fortement dans un tube de verre fermé à une de ses extrémités, on volatilise de l'eau, ensuite du soufre qui s'attache aux parois internes du tube; on ne rcmarque pas de vapeurs d'iode. On peut en dégager tout le soufre si l'iodure a été convenablement chauffé. Il se forme de l'iodure de sodium et le soufre se dégage.

NaS, S'I Na 1+ 5 S.

L'iodure de soufre est verdâtre; il est hygrométrique ; il a un peu de l'odeur des sulfures alcalins; il est très-soluble dans l'eau, moins soluble dans l'alcool concentré ; l'éther en dissout une faible quantité. Il est encore soluble dans les huiles grasses, principalement dans les huiles rances, l'huile de foie de morue, etc. Cette dissolution a lieu avec production d'acide sulfhydrique.

On prépare l'iodure de soufre soluble comme il suit :

Le monosulfure de sodium cristallisé a pour composition NaS, 9 HO; son équivalent est de 1499,67.

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L'équivalent de l'iode est de 1586. Pour connaître les quantités de monosulfure et d'iode à employer, on a :

1° 1499,67 × 3=4499,01 de monosulf. 2o 1586,00 × 3=4758,00 d'iode.

Le monosulfure de sodium contient 9 éq. d'eau, mais comme une certaine quantité de ce liquide peut être interposée entre ses cristaux, il convient d'en augmenter le poids.

On prend :

Monosulf. de sodium crist. 5,00 gramm.
4,75
Iode.

On met le monosulfure dans une capsule de porcelaine, ensuite on ajoute l'iode. On place la capsule sur une lampe à alcool, on chauffe très-peu. Aussitôt que la réaction se manifeste on retire la capsule du feu, on agite le liquide avec une spatule de platine ou une baguette de verre; après la dissolution de l'iode, on expose de nouveau la capsule à une douce chaleur; on fait évaporer l'eau en agitant constamment le liquide jusqu'à ce qu'il se forme une pellicule épaisse; on retire la capsule du feu, on la laisse refroidir, on en détache l'iodure que l'on conserve dans un

flacon bien bouché.

Lorsque le monosulfure de sodium est très-humide, il faut en employer plus de cinq grammes. En ce cas, on en ajoute successivement à l'iodure jusqu'à ce que celui-ci ne soit plus ioduré, c'est-à-dire qu'il ait pris une nuance verdâtre.

Les sulfures en général, de même que les iodures, sont des médicaments précieux.

Un composé de soufre et d'iode soluble dans l'eau, pouvant, dans une infinité de cas, être administré à l'intérieur comme à l'extérieur, jouissant de propriétés chimi

ques spéciales, peut être digne de l'examen de la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles.

Falsifications, etc.

priétés que le sulfure de potasse au point de vue thérapeutique? c'est un point que je ne veux pas rechercher dans cette note; mais je puis montrer du moins que le foie de soufre fabriqué avec le carbonate de soude est loin de répondre à l'action qu'on a le droit d'en attendre. On sait, en effet, que dans la préparation du foie de soufre, SUR LA FALSIFICATION DU LYCOPODE, par M. si on élève trop la température, une partie AUG. DUPONT, candidat en pharmacie, à de l'hyposulfite formé se transforme en Bruxelles.-Parmi les nombreuses falsifica- sulfate; on sait aussi que le sulfure de tions que l'on a fait subir au lycopode, il en soude, préparé par voie sèche, entre diftiest une qui n'a pas encore été publiée, que cilement en fusion, et que, pour le livrer je sache, bien qu'elle soit mise en pratique faut élever beaucoup la température. Que en plaques comme le sulfure de potasse, il depuis quelque temps par des droguistes à conscience de caoutchouc. Cette sophis- du sulfure de soude se transforme en sulse passe-t-il alors? La plus grande partic tication consiste à mêler, au précieux pol-fate et la quantité de ce dernier produit len, de la leïocome dans les proportions de 25 à 30 pour cent.

Pour constater la présence de ce corps dans le lycopode, il suffit de traiter ce dernier par l'eau distillée et de filtrer la liqueur mucilagineuse produite par la dissolution de la fécule torréfiée; le liquide obtenu sera mélangé au double de son volume d'une solution de tartrate de potasse et de cuivre (liqueur de Barreswill) et porté à l'ébullition. La liqueur prend une couleur rougeâtre, et abandonne un précipité rouge brun, formé par du cuivre réduit dont la proportion sera d'autant plus considérable que la dextrine se trouvait mélangée en plus grande quantité avec la matière fécondante du lycopodium clavatum.

NOTE SUR LA FALSIFICATION Du sulfure de POTASSE OU FOIE DE SOUFRE DU COMMERCE, par M. ADRIAN. - Le sulfure de potasse est un des produits que les pharmaciens des grandes villes ont le plus de difficulté à préparer, à cause de la mauvaise odeur qui se développe dans cette préparation. Le bas prix de ce produit pourrait faire croire qu'il est exempt de falsification ; je l'aurais pensé moi-même, si un petit incident n'était venu me prouver le contraire.

J'ai reconnu que dans la fabrication du foie de soufre, le carbonate de potasse est en grande partie, pour ne pas dire en totalité, remplacé par du carbonate de soude. Le sulfure de soude a-t-il les mêmes pro

(1) Nous devons faire ici une remarque importante: dans l'expérience rapportee par M. Adrian, 100 grammes de foie de soufre ont fourni 60 gr. de sulfate de soude cristallisé, ce qui correspond a 26gr.,4 seulement de sulfate anhydre. Le sel existant sous cette dernière forme dans le foie de soufre examiné, c'est aussi sous cette forme qu'i!

peut s'élever jusqu'à 60 p. c. au moins de l'expérience suivante : une solution faite la masse totale (1), comme le démontre

à froid de 100 grammes de foie de soufre dans 200 grammes d'eau, nous a donné au ché et conservé à la cave, 60 grammes de bout de six semaines, dans un flacon bousulfate de soude parfaitement cristallisé en gros prismes hexagonaux s'effleurissant à l'air.

sulfureux préparés avec ces produits n'ont Ces résultats démontrent que les bains que l'inconvénient de répandre une odeur désagréable sans avoir les propriétés qu'on

leur attribue.

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