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soit avec leurs lésions pathologiques normales, classiques si je puis m'exprimer ainsi, soit avec certaines particularités dignes de remarque. Les fièvres, les hydropisies, les gangrènes, les hypertrophies, les allérations cardiaques, ont les unes après les autres fourni leur contingent d'observations.

Je le sais, j'en ai malgré moi passé et des meilleurs, mais le peu que j'ai cité suffira, j'espère, pour prouver combien ces faits amassés, péniblement peut-être et petit à petit, finissent, au bout d'un certain temps, par former un faisceau consistant et solide. L'année que nous commençons aujourd'hui ne sera pas moins fructueuse que ses devancières. Les hôpitaux, ces mines inépuisables de richesses pathologiques, nous restent ouverts et la bien

Un des cas les plus curieux est ce cas d'épaississement de la valvule iléo-cæcale sous l'influence d'ulcères typhoïdes, si bien décrit par M. Van Goidsnoven. L'ob-veillance toute particulière et l'esprit de struction intestinale était bien près d'être complète puisqu'à la valvule on pouvait à peine introduire une plume d'oie. Il y avait du reste absence de selles, vomissements stercoraux; et la péritonite, suite de perforation qui est venue terminer la scène, n'avait fait probablement que håter la mort.

Un autre cas, bien propre à exciter de sérieuses méditations, puisqu'il tend à jeter certaines lumières sur les causes prédisposantes ou déterminantes de la tuberculose, nous a été signalé par le docteur Delstanche.

Une femme de cinquante ans, d'une constitution robuste, n'ayant jamais été malade, ne se souvenant même pas d'avoir été enrhumée, reçoit un coup de couteau à la région supérieure et antérieure du larynx. Elle meurt quelques mois après, épuisée par la perte de sang, la suppuration, les chagrins; et l'on trouve à l'autopsie les sommets des poumons, l'un cayerneux, l'autre farci de tubercules. La nature n'est-elle pas ici, dans cette marche rapide d'une affection ordinairement ignorée dans ses débuts et lente dans son évolution, prise en flagrant délit de conception tuberculeuse, et M. Delstanche n'est-il pas en droit de conclure à une phthisie acquise sous l'influence d'une série de causes débilitantes? Question grave, et que d'autres faits viendront peut-être élucider et résoudre par la suite!

Je m'arrête, Messieurs. J'ai fait de mon mieux pour vous remémorer dans un aperçu rapide les travaux les plus importants élaborés par nous pendant l'année 1859-60.

progrès de MM les chefs de service, ainsi que le zèle de MM. les internes nous sont un sûr garant que ces richesses seront scrupuleusement et largement exploitées.

Et à ce propos, Messieurs, qu'il me soit permis d'adresser, au nom de notre Société, des remerciments bien mérités à ceux d'entre nous qui sont attachés aux divers hôpitaux de la ville.

C'est grâce à eux surtout que nos séances restent fécondes et pratiques. Leur travail et leur assiduité constituent la base de notre Société. Impuissante sans eux, avec leur concours elle marche l'égale des Sociétés les plus importantes et les plus utiles.

Les fondateurs de la Société ont payé leur quote-part de labeurs pendant leur internat. Forcément maintenant ils se reposent sur le zèle de leurs successeurs. Mais de même les internes actuels se verront un jour remplacés, et leurs successeurs à leur tour accompliront une tâche qui n'est peut-être pas, au milieu de leurs nombreuses occupations, la moins ardue, mais qui n'est à coup sûr ni la moins utile ni la moins scientifique.

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bureau. La majorité des suffrages a de nouveau appelé M. le docteur V. Uytterhoeven aux fonctions de président et M. le docteur Hauwaerts à celles de trésorier; en renouvelant le mandat de ces honorables confrères, l'assemblée a voulu leur témoigner sa satisfaction et sa reconnaissance pour le zèle et la sagesse avec lesquels ils dirigent l'œuvre si noble et si belle que l'Association a principalement pour but, c'est-à-dire la création d'une Caisse de prévoyance destinée, en cas de revers de fortune, ou en cas de maladie prolongée rendant l'exercice de la médecine impossible, à venir en aide aux sociétaires et même aux veuves et orphelins que leur décès pourrait laisser sans ressources. Malgré le taux extrêmement peu élevé de la cotisation annuelle (12 fr.) et le nombre encore trop restreint des participants à la caisse, celle-ci se trouve posséder dans ce moment, tous frais étant payés, une somme de 8,200 fr., résultat des plus satisfaisants et qui engagera, nous osons l'espérer, les confrères non encore affiliés à l'Association médicale du Brabant à réclamer comme une faveur leur coopération à une œuvre généreuse, éminemment utile et qui doit éveiller la sollicitude de tous les hommes de cœur.

ACTION DU CURARE SUR LA TORPILLE ÉLECTRIQUE, par M. A. MOREAU.— J'ai pratiqué, dit l'auteur, dans la veine dorsale de la torpille, l'injection d'une solution de curare. Le poisson remis dans l'eau a continué à respirer et à nager pendant quelques instants, puis a cessé de nager, et bientôt après de respirer. Plaçant alors sur le dos de ce poisson plat une grenouille, dont j'avais coupé le bulbe rachidien pour supprimer tout mouvement volontaire, j'ai pincé la torpille sur les parties latérale et postérieure du corps. Aucun mouvement ne s'est manifesté dans le poisson; mais au même instant la grenouille a fait un bond vertical énergique.

Ainsi l'impression produite par le pincement a été transmise aux centres nerveux, et est revenue, par les nerfs qui animent l'organe électrique, déterminer une dé charge sans produire en aucun point du corps de mouvement réflexe.

M. Moreau a produit le même résultat en excitant directement avec un courant électrique les nerfs mixtes situés à la face inférieure du cartilage qui limite en haut la cavité abdominale de la torpille.

Ces expériences, ajoute l'auteur, montrent que l'action du curare s'exerce d'a

bord sur les nerfs moteurs, et que les nerfs, électriques conservent leurs propriétés physiologiques comme les nerfs du sentiment et les centres nerveux.

La période, très-longue, de l'empoisonnement pendant laquelle les nerfs électriques survivent aux nerfs moteurs (quant aux propriétés physiologiques), apparait d'autant plus tôt que la vitalité du poisson est plus grande. Les doses employées étaient de 3 à 4 centimètres cubes d'une solution contenant 2 gr. de curare pour 100 gr. d'eau, pour des torpilles de taille moyenne. (Gazette hebd, de médecine et de chirurgie, 19 octobre 1860.)

FACHEUSE INFLUENCE EXERCée sur les ENFANTS PAR L'ÉTAT D'IVRESSE DU PÈRE AU MOMENT DE LA CONCEPTION, extrait d'une note de M. DEMEAUX.- Des circonstances particulières m'ont procuré, dit l'auteur, l'occasion d'observer dans ma pratique un bon nombre d'épileptiques. Sur trente-six malades soumis à mon observation, depuis douze ans, et dont j'ai pu connaître l'histoire, je me suis assuré que cinq d'entre eux ont été conçus le père étant dans un état d'ivresse. J'ai observé dans la même famille deux enfants atteints de paraplégie congénitale, et je me suis assuré, par les aveux précis de la mère, que la conception avait eu lieu pendant l'ivresse. Chez un jeune homme de dix-sept ans atteint d'aliénation mentale, chez un enfant idiot ágé de cinq ans, je retrouve encore la même (Ibid.)

cause.

OBSERVATION D'EMPOISONNEMENT CHRONIQUE PAR LE CUIVRE. - Dans ces dernières années, plusieurs savants ont mis en doute cette affection et ont voulu revendiquer pour le cuivre une innocuité qu'il ne possède pas. Le professeur Oppolzer, à Vienne, a eu l'occasion d'observer quelques cas de ce genre; le dernier, très-remarquable, est le suivant :

« Un chaudronnier, âgé de quarantesix ans, avait joui d'une bonne santé lorsque, il y a trois ans et demi, il commença à perdre l'appétit, les forces diminuèrent, il survint un amaigrissement lent mais progressif et un découragement inconnu jusqu'alors. Bientôt des alternatives de constipation et de diarrhée, et six mois après ce début, au commencement de l'année 1856, une violente colique ayant duré cinq à six semaines, au dire du malade; les douleurs étaient presque intolérables dans les huit premiers jours et occupaient tout le

bas-ventre; elles revenaient par paroxysme, mais n'avaient pas d'intervalle libre au commencement. L'abdomen était ballonné et sensible au moindre attouchement. Des cataplasmes et des sinapismes diminuaient ordinairement les douleurs. Durant cette maladie, il tomba un grand nombre de dents, surtout de la mâchoire supérieure. Il n'avait pas existé de salivation.

Après avoir été bien rétabli, cet ouvrier revint à son travail. Un an plus tard, il fut repris des mêmes accidents, mais la santé n'est plus redevenue bonne depuis cette époque. Il survint parfois un tremblement des extrémités durant des jours et des semaines, et les alternatives de constipation et de diarrhée ne cessèrent pas.

Il y a deux mois, troisième colique, identique aux précédentes, et quand après quatre semaines le malade quitta le lit, il s'aperçut d'une paralysie de la main droite.

L'état actuel est le suivant : structure petite, amaigrissement, joues enfoncées, face d'une couleur jaune-verdâtre. Muqueuse buccale pâle, mais la face interne de la lèvre inférieure, quelques places de la supérieure correspondant surtout aux impressions des rares dents, colorées en bleu foncé; les dents sont gris-ardoise, surtout à leurs bords. Rien dans la poitrine, si ce n'est une légère faiblesse des contractions du cœur. Ventre fortement rétracté, un peu sensible à la pression. Les extrémités supérieures sont considérablement amaigries, la droite plus que la gauche et surtout la main droite, qui n'a que la peau et les os. L'avant-bras droit en pronation constante, la main fléchie à angle droit; les doigts formant presque le poing; le pouce fléchi dans la première et la seconde phalange et tiré en dedans. Les mouvements de l'avant-bras sur le bras sont assez libres, mais l'extension volontaire de la main et surtout des doigts est complétement impossible: la flexion ne peut être exagérée que de très-peu. Parole un peu tremblante, bégayée (depuis quelque temps au dire du malade); fonctions des sens normales; absence de saveur cuivrée. La sensibilité de la peau est intacte, même dans le membre paralysé ; la mobilité et la sensibilité électrique ne sont pas affaiblies dans les extenseurs malades. L'urine renfermait du cuivre. »

Le diagnostic de cette maladie ne peut être douteux; tout au plus pourrait-on invoquer une intoxication saturnine; mais la couleur de l'individu, les symptômes

intestinaux, la présence du cuivre dans l'urine, l'absence de maniement de plomb ne permettent pas de croire à cette intoxication.

Pour éliminer le cuivre du corps, il faut activer toutes les sécrétions; ainsi donner de légers purgatifs, des sudorifiques, des diurétiques (pourquoi pas de l'iodure de potassium ?); puis refaire la constitution par tous les soins hygiéniques. La fin de cette observation n'a pu être donnée, puisque le malade, venu sculement à la consultation, ne s'est plus représenté.

(Deutsche Klinik et l'Union médic., No 140.)

PRIX PROPOSÉS.

L'Association des médecins aliénistes al

lemands, dans la session tenue à Eisenach les 12 et 15 septembre 1860, a proposé un prix de la valeur de 20 fréderics d'or pour le meilleur Traité basé sur des recherches

personnelles, qui, dans le domaine de la psychiatrie, constituerait un progrès soit dans la science, soit dans la pratiqu».

Les juges de ce concours sont le professeur docteur Damerow, directeur de l'Institution provinciale des aliénés à Halle; lembourg); le docteur Laehr, directeur de le docteur Flemming, à Schwerin (Meckl'Asile Schweizerhof près Berlin. Les mémoires doivent être envoyés dans les foraout 1861 à la rédaction du Zeitschrift für mes académiques ordinaires avant le 1er Psychiatrie, par l'intermédiaire de la librairie Hirschwald à Berlin. Le billet cacheté du mémoire couronné sera ouvert au lieu où se tiendra la session de septembre 1861; les autres billets seront brùlés sans avoir été ouverts. Le travail couronné reste la propriété de l'auteur.

NECROLOGIE.

M. le docteur J. VANDE LAER, ancien médecin du service sanitaire, est mort à Bruxelles à la fin de novembre, à l'àge de 76 ans.

-M. le docteur FRANÇOIS BROUSSAIS, dernier fils du professeur dont les travaux ont illustré le nom, a succombé le 1er décembre, à une endocardite, à l'âge de 60 ans.

M. le docteur RICHARD DE LAPRADE, médecin de l'Hôtel-Dieu, professeur à l'école de médecine, membre et président de l'Académie et de la Société de médecine de -Lyon, est mort à l'âge de 80 ans dans les premiers jours de novembre.

FIN DU TRENTE ET UNIÈME VOLUME.

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Amidon, de tan et de calomel (Mélange pul-
vérulent d'); son emploi coutre l'érysi-
pèle des nouveau-nés, 61.

Sur sa transformation en glucose et en
dextrine, 179.

Ammoniaque; son emploi topique comme

excitant cutané dans diverses affections,

591.

Amputations (Des) secondaires après les

coups de feu, 100.

Amygdalite se terminant par suppuration;

ouverture spontanée de l'abcès; mort

par hémorrhagie, 380.

Anderson. -

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Histoire chimique des ben-

zoate et silicate de soude, 299.
Bonnefous. -

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