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TRAITEMENT DE L'érysipele DES NOUVEAUNÉS PAR UN MÉLANGE PULVÉRuLENT D'AMIDON, DE TAN ET DE CALOMEL. On connaît la gravité de l'érysipèle chez les nouveaunés et en particulier de celui qui a pour point de départ l'inflammation de la cicatrice ombilicale. En pareil cas, M. le docteur Legroux emploie depuis quelque temps dans son service des nourrices à l'HôtelDieu, un procédé qui paraît donner des résultats très-encourageants.

Ce procédé consiste à enduire de glycérine toute la partie malade et à la saupoudrer ensuite avec un mélange à parties égales de poudre d'amidon, de fleurs de tan et de calomel. On renouvelle le pansement deux ou trois fois dans les vingt-quatre heures. (Journal de médecine et de chirurgie prat., juin 1860.)

NOUVEAU MODE DE TRAITEMENT DE LA SURDITÉ. — Monsieur le ministre de l'instruc tion publique nomma en 1855 une commission ayant pour président, M. Lélut, et M. Béhier, rapporteur, afin de prendre connaissance de la demande de secours adressée par une demoiselle Cléret institutrice privée, se fondant sur ce qu'elle était parvenue à faire entendre des sourds et mucts par un secret qui lui appartenait. La commission suivit pendant un an les enfants confiés à Mile Cléret, qui obtenait un des prix Monthyon et qu'une sorte d'éclat tirait ainsi de l'obscurité et de la misère. Sa raison ne supporta pas ces contrastes; elle devint folle et dût être placée à l'hospice de Charenton.

La commission a fait son rapport duquel il résulte que la méthode de Mile Cléret se constituait par deux choses différentes : d'abord elle mettait en œuvre, et c'est là la partie intellectuelle, tous les procédés possibles, mais déjà connus, en les coordonnant d'une manière zélée et intelligente, sans qu'il y ait eu cependant de sa part une formule nette et précise.

Quant au second moyen, ou moyen matériel, Mile Cléret le dut à un incident fortuit: elle achète un jour un objet de mercerie qui fut enveloppé dans une feuille détachée d'un ouvrage de géographie et sur laquelle elle lut que les paysans de certaine contrée exposaient leurs oreilles à telle ou telle émanation pour se guérir de la surdité. Mile Cléret était elle-même sourde depuis longues années. Sans être éclairée par des connaissances chimiques, elle employa, sur elle d'abord, des médicaments nuisibles ou douteux, et ce n'est

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qu'ensuite qu'elle arriva à cette substance dont elle obtint le plus complet succès sur elle-même, et c'est après s'être guéric qu'elle a appliqué sa méthode à d'autres personnes.

La commission a pu constater les bons effets du traitement de cette institutrice sur vingt-neuf enfants qui ont tous obtenu des résultats avantageux. Les précautions les plus minuticuses ont été prises pour éviter toute cause d'erreur. D'autres personnes de tout âge, recourant au même moyen, ont obtenu le même bénéfice. Des vieillards dont l'ouïe diminuait ou s'obturait d'un côté n'ont pas fait exception. Les membres de la commission auraient vu le même moyen également réussir très-promptement pour faire récupérer l'ouïe chez des convalescents de la fièvre typhoïde. L'emploi de ce moyen est donc digne du plus grand intérêt. Toutefois, des expériences plus suivies sont encore nécessaires pour préciser davantage la valeur définitive de la découverte de la demoiselle Cléret, dont tout le secret consiste dans le moyen médical suivant :

Ether sulfurique versé directement dans le conduit auditif externe, qui commence à la conque et est borné par la membrane du tympan, à la dose de 4, 5, 6, 8 gouttes par jour.

D'ordinaire, cela ne détermine que peu de sensibilité ou de douleur?

Après 15 ou 20 jours de l'emploi de ce moyen, on peut, pour lui mieux conserver son énergie, suspendre quelques jours, puis reprendre. L'application peut en être continuée, sinon indéfiniment, au moins très-longtemps.

(Journal des Connaissances médicales et pharmaceutiques, No 15.)

SUR L'EMPLOI DE LA TEINTURE D'IODE POUR PRÉVENIR LES CICATRICES A LA SUITE DE LA VARIOLE.

Depuis quelques années la variole se montre malheureusement avec une fréquence et une intensité auxquelles les médecins de notre époque n'étaient plus habitués; il n'est donc pas inutile de revenir souvent sur les moyens propres à empêcher la formation des cicatrices qui défigurent parfois si horriblement ceux qui ont été atteints de cette affreuse maladie : c'est ce qui nous engage à donner ici un extrait du rapport fait par M. le docteur Müllner sur la clinique des maladies de la peau du professeur Hebra qui a fait de nombreuses expériences, sinon pour prévenir d'une manière absolue, au moins pour diminuer d'une manière très-notable les cicatrices de

la face après la variole. Il a en effet trouvé dans la teinture d'iode (24 grains d'iode pour une once d'alcool) un moyen qui remplit parfaitement ce but. Sous son influence, la coagulation du pus a lieu plus promptement et les croûtes se détachent plus vite, circonstances qui seules rendent possible la formation consécutive de cicatrices peu profondes et non difformes. Le mode d'emploi est le suivant : deux fois par jour on badigeonne la face avec de la teinture d'iode à l'aide d'un pinceau de charpie et l'on s'abstient de couvrir de quoi que ce soit les parties badigeonnées. On continue cette opération pendant quatre à six jours, jusqu'à ce qu'il se soit formé une croûte brune uniforme, qui commence à se détacher par ses bords. Ce badigeonnage n'occasionne qu'une légère sensation de brûlure; si cependant il déterminait des douleurs plus vives, il suffirait de recourir pendant une heure à des fomentations froides pour les faire disparaître. Un point essentiel, nous semble-t-il, et sur lequel l'article que nous résumons ne dit rien, c'est que le badigeonnage à la teinture d'iode ne peut être efficace que s'il est employé aussitôt qu'on voit les pustules se développer. Dr D...É.

(Spitals Zeitung, 1859 et Medicinischchirurg. Monatshefte.)

INSUFFISANCE DE La destruction de l'ULCERE PRIMITIF INFECTANT COMME MOYEN DE PRÉVENIR LA SYPHILIS CONSTITUTIONNELLE; par M. DIDAY. - M. Diday a brûlé ses faux dieux et ne brûlera plus les chancres infectants au début, dans l'espoir de prévenir la syphilis constitutionnelle. Aux observations déjà publiées par lui (Gazette médic. de Lyon, 1er mars 1858) et prouvant d'une manière décisive l'inanité du pouvoir antisyphilitique de la cautérisation, même la plus heureusement réussie et la plus opportunément faite, il ajoute de nouveaux faits non moins péremptoires.

Un tout petit chancre du fourreau datant de trois jours est cautérisé avec la pâte carbo-sulfurique; neuf jours après on constate une cicatrice solide et de bonne nature en apparence. Six semaines après, belle poussée de manifestations secondaires.

Un chanere qui ne s'est montré que depuis deux jours est cautérisé pendant deux heures avec la pâte de chlorure de zinc. Huit jours après le malade était guéri de son ulcère, mais non de la vérole dont les symptomes secondaires se montrèrent un mois et demi après l'accident primitif.

La cautérisation au bout de vingt-quatre heures n'est pas plus efficace.

Un chancre qui n'avait que cet âge fut brûlé avec la pâte carbo-sulfurique le 14 octobre, et le 26 novembre le malade avait une éruption papuleuse, des croûtes dans les cheveux.

Ainsi, pour M. Diday, le chancre infec tant au début n'est pas une maladie locale. Le détruire n'est point prévenir, pas même retarder l'éclosion des symptômes constitutionnels. Puisse cette vérité devenir populaire!

Être sûr que rien n'est capable de guérir la vérole une fois commencée; qu'il ne sert de rien de se cautériser à temps, serait le meilleur frein pour soustraire les gens du monde au péril qu'ils n'affrontent avec tant d'insouciance que parce qu'ils ont dans le pouvoir préventif des caustiques plus de foi que la médecine n'en a maintenant elle-même.

(Gazette médicale de Paris, No 21.)

DES MALADIES DU COEUR DANS LA PUERPÉRALITÉ. Dans la Société de gynécologie de Berlin, le professeur Virchow a appelé l'attention de ses confrères sur ce sujet. Plusieurs cas de fièvre puerpérale, avec absence de lésions du système génital ou offrant des lésions nullement en rapport avec l'intensité de la fièvre et des autres symptômes, ont fait voir à l'autopsie des affections du cœur qui pouvaient être regardées comme le point de départ des autres altérations pathologiques. C'était, le plus souvent, une endocardite récente, ayant amené une dégénérescence de la valvule mitrale, dont les particules avaient été arrachées et entraînées dans le torrent circulatoire. Il en était résulté en beaucoup d'endroits des obturations capillaires et des foyers inflammatoires circonscrits, regardés jusqu'ici comme métastatiques et pyémiques. Ces foyers étaient parcourus par une artère dans laquelle se trouvaient des résidus des valvules ramollies. Leur manière d'être avec la potasse caustique les faisait distinguer facilement des thrombus fibrineux; ceux-ci deviennent transparents et se dissolvent en partie, tandis que les autres restent sans changements. Par suite de l'augmentation de ses cellules, la valvule mitrale devient d'abord gonfléc, comme gélatineuse, plus tard opaque, rugueuse, friable, et à la fin elle est sillonnée de fentes très-fines; le courant sanguin en détache de petites parcelles et lui donne alors un aspect ulcéré.

Dans un cas, la mort subite avait été

déterminée par un ramollissement de tout

le cœur.

-

ANALYSE STATISTique de 186 cas DE LITHOTOMIE ET DE 21 LITHOTRIPSIES. Dans cette (Monatschr. f. Geburtsk, et Union mé- analyse sont relevés tous les cas de lithodicale, No 65.)

SUR LES CAUSES DE LA FIÈVRE puerpérale, par le professeur GIORDANO, de Turin. - D'après M. Giordano, les phénomènes de la fièvre puerpérale, ainsi que l'œdème aigu (phlegmasia alba) et l'éclampsie auxquelles les femmes en couches sont fréquemment sujettes, auraient pour cause pathologique principale la formation de caillots sanguins dans les cavités du cœur; ces caillots, dit-il, occupent de préférence les oreillettes droites et leurs appendices, et se prolongent dans les gros vaisseaux, surtout dans l'artère pulmonaire et dans la veine cave inférieure ; ils sont formés pendant la vie et sont dus à la diathèse fibrineuse inhérente à la grossesse, ainsi qu'à l'embarras de la circulation causée par le développement de la matrice et par la compression mécanique que celle-ci exerce sur les gros vaisseaux et sur les poumons, tantôt à leur origine, tantôt le long des rameaux vasculaires dans lesquels ils sont en partie charriés et où ils forment des embolies qui obstruent plus ou moins le cours du sang.

Ces stases sanguines plus ou moins complètes, étendues ou durables, produisent tous les troubles généraux et locaux qui caractérisent les différents phénomènes des maladies puerpérales jusqu'au point de suspendre la vie.

Cette nouvelle et ingénieuse théorie est basée sur plusieurs autopsies de femmes mortes en couches, chez lesquelles l'auteur a constaté l'existence de caillots dans des localités qui rendaient un compte exact des phénomènes pathologiques observés pendant la maladie.

Le plan de traitement adopté par le professeur de la Maternité de Turin a pour but de dissoudre les caillots fibrineux, et consiste dans l'emploi généreux et continu des alcalins, tels que bicarbonate de soude et de magnésie, carbonate d'ammoniaque, acétate d'ammoniaque, ammoniaque pure délayée dans l'eau; ces remèdes sont administrés à l'intérieur et appliqués en même temps sur les parties qui sont le siége des stases sanguines.

Plusieurs succès ont prouvé la justesse de ees idées théoriques, et un traitement dans le même sens a été trouvé utile également comme prophylactique.

(L'Abeille médicale, No 22.)

tomie qui ont été observés dans 22 hôpitaux provinciaux de l'Angleterre et de l'Écosse, pendant une période de temps s'étendant de janvier 1854 à juillet 1857. Sur les 186 opérés, il en guérit 146; les autres succombèrent. Sur le nombre total, 157 étaient âgés de moins de 20 ans, dont 123 guérirent et 14 seulement succombèrent, tandis que sur les 49 adultes, il n'y eut que 23 guérisons et 26 décès, ce qui démontre à l'évidence que l'âge des malades exerce une grande influence sur le pronostic lorsqu'il s'agit de lithotomie. Il paraît que c'est de 8 à 10 ans qu'on observe le moins de décès à la suite de cette opération, puisque parmi 18 opérés de cet âge il n'en mourut pas un seul. Si l'on fait la somme des opérés de l'âge de 5 à 10 ans, on obtient le nombre 64 sur lequel il n'en mourut que 3, ainsi 1 sur 20. Les enfants au-dessous de 5 ans paraissent supporter moins bien l'opération, car sur 48 de cet âge, la mortalité fut de 1 sur 9. Ce n'est probablement qu'un fait accidentel que sur 7 opérés de 15 à 20 ans, il n'y eut aucun décès. Mais, par contre, on remarque qu'à partir de la puberté la mortalité augmente d'une manière constante et sensible, car tandis que pour les opérés au-dessous de 10 ans il n'y a qu'un décès sur 13,6, la mortalité s'accroît chez ceux qui ont de 10 à 25 ans dans le rapport de 1: 5; chez ceux entre 25 et 45 ans la proportion s'établit à peu près comme 1: 2; entre 45 et 60 elle est plus que de la moitié et sur ceux qui avaient au delà de 60 ans, il en mourut 5 sur quatre. Cette mortalité considérable parmi les personnes âgées peut en partie être rapportée à ce que dans ces dernières années, la lithotripsie ayant pris plus de faveur, les chirurgiens choisissaient nécessairement pour soumettre à cette opération les sujets qui présentaient les meilleures conditions de santé générale, en sorte que les autres, parmi lesquels beaucoup se trouvaient dans des conditions très-défavorables, étaient réservés à la lithotomie.

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La cause principale du peu de danger que présente la lithotomie comparativement chez les jeunes sujets, est que chez les adultes la lithiasie est très-fréquemment accompagnée d'une affection des reins, qu'on rencontre très-rarement chez les enfants. Si l'on consulte le tableau des causes de la mort chez les 40 opérés décédés, on voit que, parmi les diverses influences nuisibles, les maladies des reins

occupent le premier rang, puisquelles amenèrent quatorze fois la mort et que, sur ces 14 morts il n'y en avait que 3 pour les malades au-dessous de 20 ans et qu'un seul pour un enfant au-dessous de 10 ans. Les quatre, au contraire, qui succombèrent à une péritonite aiguë étaient tous âgés de moins de 20 ans et deux d'entre eux avaient moins de 10 ans. La péritonite, les hémorrhagies et l'ébranlement profond que l'opération produit dans le système nerveux sont chez les enfants les principales causes de la mort.

Voici maintenant une statistique de 21 lithotripsies pratiquées dans le même espace de temps (de janvier 1854 à juillet 1857) dans 16 hôpitaux de Londres. Un malade avait 10 ans, un autre 19 et un troisième 28 ans ; quatre avaient de 30 à 50 ans, six de 50 à 60, six de 60 à 70 et

deux 70 à 80 ans. Dans 15 cas, les sujets étaient bien portants; chez trois la santé était altérée mais pas au point cependant d'avoir à craindre sérieusement un danger; chez trois autres l'état était tel que la lithotomie parut positivement contre-indiquée et que la lithotripsie fut seulement préférée à titre de moyen plus bénin. Il paraît que, règle générale, les chirurgiens de Londres préfèrent pour les adultes la lithotripsie à la taille, lorsque les sujets jouissent d'ailleurs d'une bonne santé et ont une vessie spacieuse; un très-petit nombre professe l'opinion contraire. Sur les 21 opérés, 15 guérirent, 7 succombèrent et un quitta l'hopital avant d'être guéri; on n'apprit rien des suites de l'opération pour celui-ci. Sur les cas mortels on n'en compte pas moins de 5 dus à la pyoémie; 6 des malades se trouvaient déjà avant l'opération dans un état presque désespéré, et pour le 7o les renseignements précis sur la cause de la mort font complétement défaut. Pour tous ceux qui ont succombé à la pyoémie, il est constaté qu'ils étaient en bonne santé avant l'opération et, pour quatre d'entre eux, il n'y eut même qu'une seule séance de lithotripsie. Le plus jeune (10 ans) et le plus âgé (74 ans) des malades guérirent; sur les de moins de 50 ans. Parmi les guéris, cinq sept cas mortels, cinq opérés étaient âgés avaient plus de soixante ans et quatre

avaient de 50 à 60 ans.

Quoique, d'après ce qui précède, la mortalité, à la suite de la lithotripsie dans les hôpitaux de Londres, soit très-considérable, elle apparaît cependant sous un jour favorable quand on la compare à celle produite par la lithotomic. Toutefois cette conclusion ne concerne que les adultes, puisque, ainsi qu'il a été dít ci-dessus, la

mortalité après la lithotomie donne une proportion très-favorable pour les enfants, chez lesquels l'opération rivale est encore si peu employée qu'il est pour le moment impossible d'établir une comparaison concluante. Dr D..... (Medical Times et Medicinisch-chirurgische Monatshefte, octobre 1859.)

AVANTAGES De la céphalotRIPSIE RÉPÉTÉE. - M. Pajot a fait d'importantes modifications au procédé ordinaire de la céphalotripsie. Le quatrième temps, qui consiste à faire l'extraction, en opérant des tractions, lui parait trop dangereux, car des esquilles sortent souvent à travers les parois du crâne et peuvent blesser les parties maternelles. Il le supprime. Le broiement fait, il se contente d'imprimer à la tète un léger mouvement de rotation avec

le céphalotribe, puis il désarticule les branches et retire l'instrument, abandonnant le travail à la nature, qui quelquefois achève l'opération, le volume de la tête ayant été considérablement diminué.

S'il n'en est pas ainsi, au bout de deux l'instrument, broie de nouveau dans un ou trois heures, il introduit de nouveau autre sens et retire encore le céphalotribe, après avoir encore imprimé à la tête un nouveau mouvement de rotation, mais sans tirer. En un mot, par la nouvelle méthode, on opère le broiement autant de fois que cela est nécessaire; et après chaque broiement, on attend. Le nombre des reprises varie suivant le degré du rétrécissement, l'énergie des contractions utérines, etc. Dans un cas, M. Pajot a dû reproduire jusqu'à huit fois cette expérience. La céphalotripsie répétée a déjà été appliquée quatre fois par son auteur et toujours avec succès. M. Pajot pense que cette méthode pourra, dans un bon nombre de limite est la largeur des mors du céphalocas, remplacer l'opération césarienne. Sa tribe. Si même on confiait à ce professeur tième mois, et qui n'aurait que quatre, la grossesse d'une femme arrivée à son huiferait faire un instrument proportionné que trois centimètres de diamètre anteropostérieur, il ne désespérerait pas encore. et réduirait l'enfant en pulpe, pour ainsi dire, afin de le faire passer à travers cette filière.

(Bull. génér. de thérapeut., 15 avril 1860.

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particulière de tumeurs auxquelles il a donné le nom de céphalæmatome des femmes. M. le docteur Michaud, de Chambéry, a observé depuis une tumeur semblable sur une jeune fille de 16 ans, des plus fortement constituées. La malade présentait les symptômes suivants : tumeur du cuir chevelu survenue spontanément à la région occipitale droite, avec sensation manifeste de fluctuation simulant à s'y méprendre un abcès; sensibilité locale très

prononcée, douleurs, lancinantes, céphalalgie intense, fièvre, insomnie. L'imminence de l'irruption menstruelle était, comme dans tous les cas de ce genre, une indication précise. La médication fut dirigée dans ce sens et la fluxion utérine substituée à celle de l'occiput, qui céda complétement en peu de jours à l'usage de l'aloès et de fomentations sinapisées sur les extrémités inférieures.

(Bull. génér. de thérapeut., 15 avril 1860.)

Chimie médicale et pharmaceutique.

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Il restait à résoudre la seconde partie de la question qui était la plus difficile. En admettant que la substance verte fût composée de bleu et de jaune, il fallait séparer, au moment de leur formation, les deux corps qui par leur mélange reproduisaient la matière verte.

Après des essais multipliés que les chimistes comprendront facilement, mais dont les détails ne peuvent trouver place dans cet extrait, je suis arrivé à empêcher les deux couleurs différentes de se mélanger au moment de leur formation, et j'ai pu décomposer le vert des feuilles en bleu et en jaune.

Pour arriver à ce dédoublement, j'ai employé simultanément deux liquides agissant d'une manière différente sur les deux éléments de la couleur verte et ne pouvant pas se mélanger ensuite : l'éther et l'acide chlorhydrique m'ont paru réaliser ces deux conditions de la manière la plus complète. Je savais en effet que l'acide chlorhydrique avait la propriété non-seulement de dissoudre la matière colorante des feuilles, mais de la régénérer lorsqu'elle est détraite; et de plus, des essais préalables m'avaient également appris que la substance jaune était très soluble dans l'éther.

Voulant donc séparer les deux matières colorantes qui donnent à la chlorophylle sa couleur verte, j'introduis dans un flacon bouché à l'émeri un liquide composé de 2 parties d'éther et de 1 partie d'acide chlorhydrique étendu d'une petite quantité d'eau; j'agite fortement le flacon, de manière à saturer l'acide chlorhydrique

d'éther, des expériences m'ayant appris que, si l'acide est trop concentré, il décompose la matière colorante et que son action dissolvante est très-énergique lorsqu'il est ainsi saturé d'éther.

En soumettant alors à l'action de ce liquide le corps qui provient de la décoloration de la chlorophylle, et agitant la liqueur pendant quelques secondes, on voit se produire une réaction bien remarquable; l'éther retient la matière jaune des feuilles et conserve une coloration d'un beau jaune, tandis que l'acide chlorhydrique réagissant sur la partie de la chlorophylle qui a été décolorée, reproduit une substance d'un bleu magnifique.

Les deux couleurs de la chlorophylle, le bleu et le jaune, se trouvent donc ainsi isolées et ne peuvent plus se mélanger pour produire une teinte verte, puisqu'elles sont retenues par deux liquides différents, l'éther et la liqueur acide; si au contraire ces deux substances colorantes retirées des deux liquides précédents sont mélangées entre elles sous l'influence de l'alcool qui les dissout, elles donnent immédiatement une teinte verte comparable à celle que présente la chlorophylle.

J'ai donné le nom de phylloxanthine à la matière jaune soluble dans l'éther, et de phyllocyanine à la matière bleue qui reste en dissolution dans la liqueur acide. Le corps jaune qui résulte de l'altération de la phyllocyanine et qui peut la reproduire sous certaines influences, sera étudié sous le nom de phylloxantheine.

Il n'est pas inutile de faire remarquer ici que la phyllocyanine peut être produite à l'abri de l'air, qu'elle se forme sous l'influence de plusieurs acides et qu'elle dérive de corps solubles dans l'alcool et l'éther. Ces circonstances de formation em

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