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qu'une masse informe qu'on ne peut pas diviser, et qui, sous le microscope, ne peut être analysée. Ce fait tient à l'insolubilité du beurre de cacao dans l'eau ou l'alcool.

tionnelle, et le modus faciendi semble être en contradition avec lui-même.

En effet, le Codex fait d'abord traiter 180 grammes de rhubarbe par un kilogr. d'eau à 80o; et, la liqueur obtenue, il la

(Journ. de pharm. et de chim., oct. 1860.) fait conserver pour ne l'ajouter au sirop

Pharmacie.

SUR LE CITROMEL ET LE TARTROMEL D'IODURE FERREUX, par HORNCASTLE.-L'observation faite il y a déjà quelque temps par Palmer, que l'iodure ferreux est préservé par l'acide citrique contre sa transformation si facile en oxy-iodide brun, a été vérifiée et trouvée exacte par Horncastle. Mais celui-ci a reconnu de plus que l'acide tartrique possède la même propriété et, comme la conservation du sirop d'iodure ferreux est très-difficile, il a recommandé deux autres formes pour cette préparation. Au lieu de se servir de sucre, il prend du bon miel blanc et, selon qu'il emploie l'acide citrique ou l'acide tartrique, il appelle la préparation citromel ou tartromel d'iodure ferreux.

159,9 grammes d'iode et 47 grammes de limaille de fer sont, avec une quantité suffisante d'eau, convertis suivant la méthode ordinaire en iodure ferreux, dont la quantité filtrée donne justement 195 1/4 grammes. Cette solution sert à la prépara tion du citromel d'iodure ferreux. A cette fin, on fait fondre à une douce chaleur 373 grammes de miel, après quoi on y ajoute la solution de 25 1/3 grammes d'acide citrique dans 35 1/2 grammes d'eau et enfin 35 1/2 grammes de la solution d'iodure ferreux. La quantité totale est alors ramenée à 426 grammes et

filtrée.

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qu'à la fin de l'opération, afin d'éviter la déperdition des principes de cette ra

cine.

D'autre part, il reprend le résidu de rhubarbe, additionné des autres plantes, par 5 kil. d'eau bouillante, et fait ensuite ajouter cet infusé filtré à 4,500 grammes de sirop simple, et évaporer 5 kilog. de liquide.

Cette dernière opération n'est-elle pas en contradiction avec la précaution prise plus haut à l'égard du premier infusé de rhubarbe? On craint de dissiper les principes actifs, et on soumet le tout à une longue évaporation.

Moi, sans rien changer au procédé du Codex, je n'ai jamais opéré ainsi. Au lieu de me servir de sirop simple, je mettais la deuxième liqueur obtenue sur le feu avec 5 kil. de sucre en morceaux, j'amenais rapidement le sirop à 30° bouillant, et j'ajoutais ensuite l'infusé de rhubarbe, etc., ce qui m'évitait l'évaporation inutile de 1,500 grammes de liquide en plus. Je trouvai ce dernier procédé moins défectueux, quoique peu satisfaisant.

M. Bernard Derosne a proposé de préparer ce sirop avec l'extrait de chicorée composé.

Sans vouloir jeter aucun blâme sur cette manière de voir, je suis loin de la partager, bien que je ne connaisse pas la formule de cet extrait.

Nous savons tous que la même plante, la même racine, etc., ne fournit pas toujours la même quantité d'extrait pour un poids donné; et que cette quantité varie en raison du licu de la récolte et d'une foule d'autres circonstances.

Si donc on réunit les plantes de la formule du sirop de chicorée composé du Codex, et qu'on en fasse un extrait composé, cet extrait ne sera pas toujours semblable à lui-même. En effet, tantôt il contiendra plus d'extrait de rhubarbe, relativement à chacun des extraits de chicorée, de fumeterre, de scolopendre, etc., qui, eux-mêmes, pourront varier en poids; tantot il en contiendra moins.

De sorte que la composition du sirop ne sera jamais identique dans toutes les pharmacies.

Je crois plus rationnelle, sauf meilleur avis, la formule ci-dessous que j'ai l'honneur de proposer :

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2

N. B. Si je n'ai pas employé l'extrait de rhubarbe au lieu de l'infusé, c'est afin d'éviter la déperdition:

1° De l'arome de cette substance, dû sans doute à une huile odorante, volatile, que plusieurs chimistes ont admise;

2o Les autres chances d'altération des principes de cette racine notamment du principe purgatif; parce qu'il est bien démontré que l'extrait de rhubarbe ne contient pas toute la partie résinoïde de la racine, et par conséquent, qu'il est moins purgatif que celle-ci.

(J. des conn. médic. et pharmaceut., No 30.)

SUR LA PRÉPARATION DE QUELQUES CIGARES MÉDICAMENTEUX. Les cigares (cigarettes) médicamenteux constituent un ordre de moyens à l'aide desquels on se propose de faire parvenir dans les voies respiratoires ou dans les voies gastriques, sous la forme gazeuse ou de vapeur, certains médicaments actifs, qui y arrivent ou avec leurs propriétés entières, ou avec leurs propriétés plus ou moins modifiées par une combustion incomplète. Nous avons déjà eu l'occasion d'appeler l'attention sur ce mode d'administration des médicaments, en reproduisant dans notre tome xv (1) un intéressant article de M. Landerer sur l'usage des cigares médicamenteux et la formule des cigarettes pectorales d'Espic. Mais comme l'emploi de ce moyen, que nous croyons très-efficace, ne s'est pas encore très-répandu dans la pratique ordinaire, nous reproduisons d'après le Tijdschrift voor wetenschappelijke Pharmacie, no 11, un article emprunté par ce journal au HAGER'S pharmaceutische Centrulhalle.

(1) V. aussi notre Journ. de pharmacol., t. VIII. (2) Cette formule n'est autre que celle des cigarettes d'Espie, moins l'extrait d'opium qui a été omis par le journal hollandais ou par le journal allemand, mais qui devait certainement y figurer,

On distingue trois sortes de cigares médicamenteux : ceux de la première sorte sont des herbes narcotiques ou d'autres, qu'on roule ordinairement avec des feuilles de tabac sous forme de cigares et que l'on fume de la manière habituelle. Pour préparer ceux de la seconde espèce, qu'on fume également, on prend du papier blanc à filtrer, on l'imprègne d'une solution alcoolique très-étendue d'azotate de potasse et on le laisse sécher; ce papier ainsi préparé est ensuite imprégné de l'une ou l'autre solution médicamenteuse (par exemple d'acide arsénieux, d'extrait d'opium, etc.); on le laisse sécher de nouveau et on le roule sous forme de cigare. Ceux de la troisième sorte enfin consistent en cylindres cigariformes faits avec du papier épais et ciré ou des tuyaux de plume, dans lesquels on a introduit une substance volatile, telle que le camphre, par exemple ;

ou

avec des tuyaux de plume dont la grosse extrémité est obturée par de l'ouate qu'on a imprégnée de l'un ou l'autre liquide médicamenteux volatil. Ces dernières cigarettes sont fumées à froid et servent à faire inspirer commodément la vapeur de la substance médicamenteuse. Voici les formules de quelques-unes de ces préparations:

Cigareta antiasthmaticæ (2).

R. Fol. sicc. belladonæ p. 60
hyoscyami

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" stramonii àå p. 30

Sem. phellandrii

Aq laurocerasi

P. 3

q. s.

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NOTE SUR LA POMMADE AUX CONCOMBRES, Avertissons d'abord par M. GONTIER. qu'il n'y a dans cette note rien qui n'ait déjà été dit successivement par MM. Bouron, Deschamps (d'Avallon), Mouchon et tous les pharmacologistes; mais leurs articles, une fois lus, ont sans doute été oubliés, puisque le plus grand nombre des pharmaciens achètent encore des quantités importantes de pommade aux encombres qu'ils pourraient très-aisément préparer excellente et à moitié prix. Notre but est de leur en rappeler les moyens.

M. Bouron a indiqué (Traité de pharmacie de Soubeiran) un procédé pour obtenir un alcoolat de concombres, et M. Mouchon (Voir notre tome XIX, p. 272(1)) a fait voir qu'on pouvait obtenir un produit plus abondant et aussi fortement aromatique en employant : con

(1) V. aussi Journ. de pharmacol., t. X, p.

422.

combres râpés, sans en rien rejeter, 16 parties; alcool à 90°, 1 partie. On mélange le tout, on l'introduit dans un alambic, et, après vingt-quatre heures, on distille pour retirer une partie d'alcoolat marquant de 48 à 50o. Or, chacun sait que les concombres sont abondants et à bas prix sur nos marchés pendant le mois d'août.

D'autre part, on prépare de l'axonge benzinée par l'un des procédés connus ou par le suivant, qui en est une modification:

On mélange à 1 kilogramme d'axonge officinale, au moment où elle vient d'être passée, 73 grammes de benjoin dissous, 15 à 20 grammes d'alcool; on agite pour faire évaporer l'alcool; on passe à travers un linge pour séparer la portion de résine non dissoute, et on remue jusqu'à refroidissement convenable.

On a ainsi à sa disposition le principe aromatique du concombre et un corps gras susceptible d'une longue conservation.

Pour faire ma pommade, je mélange 30 grammes du premier à 500 grammes du second, et j'obtiens par une trituration moyennement prolongée un produit d'une blancheur très-suffisante, d'un arome parfait et d'une consistance crémeuse analogue à celle d'un beau cérat un peu ferme. Si on voulait l'avoir en neige comme pommade de Paris, on n'aurait qu'à faire fondre avec l'axonge benzinée un huitième environ de son poids de stéarine ou de cire blanche végétale ou d'abeilles, triturer dans un mortier de marbre, ajouter l'alcoolat au moment de la solidification, puis battre assez vivement.

(Bull. de la Société de pharm. de Bordeaux et J. des conn. médic. et pharm., N°30.)

SUR LA FORMATION DE L'ÉTHER ACÉTIQUE DANS LE SIROP D'AMANDES, par M. LANDERER. Dans une bouteille qui contenait primitivement deux livres de sirop d'amandes, il était demeuré un reliquat d'environ deux onces qui, par hasard, ne furent plus servies et qui subirent la fermentation acide. A dessein, je conservai alors encore quelques jours ce sirop et remarquai en ouvrant la bouteille qu'il s'en échappait une odeur très-distincte d'éther acétique. En chauffant ce sirop dans une retorte, j'obtins à la distillation un produit qu'il fut impossible de distinguer de l'éther acétique. La production de cet éther dans les circonstances qui viennent d'être rappelées, n'a pas besoin d'explication; si elle n'a pas encore été observée jusqu'ici,

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APERÇU SUR LA VERMOULURE DES CANTHARIDES; par M. PONS, pharmacien à Jonzac. - Malgré tous mes soins, il m'est arrivé plusieurs fois d'avoir des cantharides vermoulues, et, soit dit en passant, je n'ai jamais obtenu de l'emploi du composé conseillé par M. Guibourt pour éviter cet inconvénient, que des résultats à peu près négatifs. Quoi qu'il en soit, j'ai cherché à savoir si la vermoulure était une détérioration réelle, absolue, des cantharides, au point de vue de la propriété vésicante; ou bien, si l'action des mites et autres insectes sur ce coléoptère ne s'exerçant que sur certaines de ses parties privées du principe vésicant, les cantharides vermoulues ne conservaient pas toute leur action, à l'égal du jalap vermoulu, dont la propriété purgative n'est point altérée par ce fait. Pour m'assurer si les cantharides vermoulues avaient ou n'avaient pas perdu leur propriété vésicante, j'ai eu simplement recours à des opérations pratiques, c'est-à-dire à des préparations diverses d'emplâtres et de pommade épispastiques et à des applications comparées sur l'économie.

Il résulte de ces essais, que lorsque la dessiccation imparfaite des cantharides ou leur conservation dans un lieu humide a été la cause de la vermoulure, et qu'elles ont subi une espèce de fermentation putride, elle ont perdu alors une grande partie de leurs propriétés. En effet, l'emplȧtre vésicatoire dans lequel on les fait entrer possède une action beaucoup moins prompte et moins déterminée. Après une application de vingt-quatre heures il ne produit souvent qu'une légère rubéfaction à la peau, tandis qu'un emplâtre préparé avec des cantharides en bon état de conservation, appliqué et levé dans les mêmes conditions de temps, entraîne ordinairement l'épiderme avec lui. Dans le cas de vermoulure humide et putride, les portions dures des cantharides, restées à pou près intactes, ont néanmoins perdu une grande partie de leur action.

Lorsque la vermoulure des cantharides n'est due qu'à une vétusté plus ou moins grande ou à d'autres causes qui les font attaquer par les mites, les parties dures tout au moins conserveront leur action vé

sicante, et cette action n'est que très-peu amoindrie, si tant est qu'elle le soit, malgré qu'on les emploie sans en séparer les parties vermoulues; mais dans les deux cas ci-dessus de vermoulure humide ou sèche, si on emploie la vermoulure seule, l'action vésicante est à peu près nulle.

De ces faits il peut être conclu :

1o Que les cantharides vermoulues qui présentent un état d'humidité et exhalent une odeur putride, doivent être rejetées d'une manière absolue;

2o Que les cantharides vermoulues, mais qui sont sèches et friables, et n'exhalent aucune odeur de corruption, peuvent être employées.

Il se débite dans mon officine une certaine quantité de pommade épispastique dite pommade verte. J'ai mis en usage, depuis quelques années, une formule qui donne les meilleurs résultats ; la pommade obtenue est d'une bonne consistance, d'une belle couleur verte inaltérable, et jouit d'une activité toujours égale, sans causer d'irritation. Voici cette formule :

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A l'exception des cantharides en poudre et du verdet, mettez toutes les autres substances dans une bassine, exposez à l'action assez vive d'un feu de charbon, en agitant constamment à l'aide d'une spatule de bois, jusqu'à ce que l'humidité soit complétement évaporée et qu'il ne reste aucune trace d'écume. Passez à travers un linge, laissez refroidir à demi, ajoutez le verdet par petites portions, puis les cantharides en poudre.

(Bull. des trav. de la Soc. de pharm. de Bordeaux et J. de ph. d'Anvers, oct. 1860.)

SUR LA CONSERVATION DES SANGSUES, par M. ROTH, pharmacien à Ulm. On sait que toutes les eaux courantes ou de source ne conviennent pas aux sangsues, et c'est souvent à l'eau dans laquelle on les conserve qu'on doit d'en perdre un grand nombre. A une époque où M. Roth éprouva de grandes pertes parmi ses sangsues, il se livra à de nombreuses expériences avec diverses eaux courantes et de source, et enfin avec de l'eau distillée, et il constata que c'était dans cette dernière qu'elles se conservaient le mieux. Aussi depuis

longtemps il se sert exclusivement d'eau distillée pour conserver ses sangsues. Dr D..... (Neues Jahrbuch f. Pharmacie, sept. 1860.)

PRÉPARATION DE LA NICOTINE, par M. DEBIZE. Le procédé que propose M. Debize, pour préparer la nicotine, consiste à placer le tabac mélangé de chaux en poudre dans un cylindre recevant à une de ses extrémités la vapeur amenée par un tube placé sur la hausse d'une chaudière, l'autre extrémité communiquant avec un serpentin. La vapeur d'eau et la nicotine se dégagent simultanément et se condensent. Pour épuiser 4 kilogramme de tabac, il faut environ 4 kilogrammes de vapeur d'eau. Les produits de la condensation renferment, outre la nicotine libre, d'autres bases indéterminées et surtout de l'ammoniaque.

Pour la séparer, il faut d'abord se débarrasser de l'excès d'eau; on neutralise exactement toutes ces bases par de l'acide sulfurique, et l'on peut ainsi, par évaporation, réduire la solution autant qu'on le veut. Lorsqu'elle est suffisamment concentrée, elle est traitée par une dissolution éthérée d'ammoniaque qui déplace la nicotine; cette base, étant insoluble dans une solution de sulfate d'ammoniaque, vient aussitôt nager à la surface et se séparer ainsi d'une manière très-nette, sous forme de solution éthérée.

Une simple rectification permet de l'amener à un état de pureté suffisant. (J. de pharm. et de chim., octobre 1860.)

SUR LA PRÉPARATION DE LA SOLUTION D'10DURE FERREUX, par M. E. FOUGERA.

Limaille de fer pur Jode

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25 grammies. 85 100

Eau distillée. Pesez l'iode à part dans un flacon sec et à large ouverture.

Dans un flacon quelconque introduisez la limaille de fer et 75 grammes d'eau ; ajoutez-y l'iode par petites portions (4 à 6 grammes à la fois), attendant toujours pour mettre une nouvelle quantité que la précédente soit entièrement combinée au fer; continuez ainsi jusqu'à épuisement de l'iode.

Toutes les fois qu'on ajoute l'iode au fer, on doit agiter continuellement le flacon sous un courant d'eau froide, ou dans un vase d'eau glacée, afin d'éviter toute élévation de température durant la combinaison chimique.

L'opération terminée, ce qui se reconnait à la couleur verdâtre de la liqueur, filtrez de suite, évitant de laisser longtemps l'iodure formé en contact avec l'excès de fer restant dans le flacon; puis lavez le filtre avec eau : quantité suffisante pour compléter 200 grammes. L'iodure ne s'altère point durant la filtration; elle s'opère avec autant de facilité que celle de l'eau simple. Une fois filtrée, on verse la liqueur dans des flacons qu'on remplit bien. Les pharmaciens usant de grandes quantités d'iodure ferreux peuvent conserver ce soluté dans de grands flacons pleins et bouchés en verre; ceux qui en usent peu peuvent le tenir dans des petits flacons de 50 à 60 grammes, également remplis et ayant un bouchon de verre. Il est mieux, lorsqu'on veut s'en servir, d'employer le flacon entier, la liqueur ne se conservant pas aussi bien dans des flacons en vidange : cependant, si l'on a soin d'ajouter dans ces derniers de la limaille de fer grossière, d'agiter le flacon de temps en temps et de le tenir exposé au soleil, la solution reste toujours d'un beau vert et est aussi concentrée que primitivement, malgré le léger précipité verdâtre de protoxyde de fer qui s'y forme.

Cette liqueur, d'un beau vert clair, contient la moitié de son poids d'iodure de fer; évaporée avec soin, elle peut fournir de beaux cristaux verdâtres de protoiodure de fer.

(Journal de chimie médicale et Répertoire de pharmacie, octobre 1860.)

PRÉPARATION De la glonoïne (nITROGLYCÉRINE), par M. LIEBE. — M. Liebe, qui a été et qui est dans le cas de préparer fréquemment de la glonoïne dans un but officinal, s'y prend de la manière suivante: on commence par déshydrater la glycérine en la chauffant au bain de sable à une température de 70o C., dans une capsule tarée jusqu'à ce que le poids reste constant; ce qui demande sans doute un certain nombre de jours; en cet état, elle a pris la consistance de la térébenthine de Venise et une densité de 1,275. De cette glycerine on prend 30 grammes, par exemple, que l'on introduit peu à peu dans un mélange formé de 120 grammes d'acide sulfurique ordinaire et 60 grammes d'acide azotique fumant; on place la capsule dans un mélange réfrigérant pour empêcher la température de dépasser 25o C., ce qu'on reconnait à l'aide d'un thermomètre que l'on emploie en guise d'agitateur. En même temps qu'il se dégage des vapeurs nitreu

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