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l'avons distillé au bain-marie sur du chlorure de calcium fondu.

Essayé de nouveau, après cette opération, par le bichromate et l'acide sulfurique pur, nous avons encore vu apparaitre la couleur verte caractéristique de l'oxyde de chrome. De nouveaux lavages et une nouvelle rectification nous l'ont donné offrant encore la même propriété.

Trois autres échantillons du même produit, tirés des meilleures maisons de la capitale, bien lavés et rectifiés par nous, se sont comportés exactement de la même manière.

Or, de semblables résultats sont assez concluants, ce nous semble, pour faire rejeter complétement ce mode d'essai.

Maintenant l'action réductive qu'exerce le chloroforme sur l'acide chromique dans les circonstances que nous venons de rapporter doit-elle être regardée comme une propriété inhérente à ce produit? Ne serait-elle pas due plutôt à la présence d'un de ces composés qui peuvent prendre accidentellement naissance lors de sa préparation, par exemple à celle de l'aldéhyde? Nous opinons pour la première hypothèse, car l'aldehyde étant très-soluble dans l'eau serait nécessairement enlevé par les lavages en même temps que l'alcool. D'ailleurs, aucun des échantillons de chloroforme employés pour mes expériences n'exerçait d'action sur l'oxyde d'argent hydraté, ce qui excluait la présence de l'aldéhyde.

Le savant et très-regrettable Soubeiran, dont la pharmacie déplorera longtemps la perte, avait recommandé le mode d'essai suivant: Agiter le chloroforme dans un tube avec de l'huile d'amandes douces; le mélange reste transparent si le chloroforme est exempt d'alcool; dans le cas contraire il devient plus ou moins laiteux. Ce procédé réussit parfaitement, en effet, toutes les fois que ce composé renferme une dose notable d'alcool (au moins 5 à 6 pour 100); mais pour une quantité de deux ou trois centimètres et au-dessus, il ne saurait servir, car dans ces minimes proportions, le mélange conserve toujours sa transparence.

Un chimiste distingué, M. Roussin, professeur au Val-de-Grâce, a indiqué à son tour, l'année dernière, l'emploi d'un nouveau composé qu'il venait de découvrir, le binitrosulfure de fer, comme un moyen très-sensible pour mettre en évidence les plus petites quantités d'alcool dans le chloroforme (un millimètre, d'après l'auteur). Nous avons constaté, en effet, que ce réactif était d'une sensibilité extrême. Pour faire l'essai, il suffit, comme l'a indiqué

cet habile chimiste, de mettre dans un tube fermé par un bout, ou un petit flacon à l'émeri, quelques grammes de chloroforme, puis quelques centigrammes de binitrosulfure; on agite et on laisse déposer une ou deux minutes. Si le chloroforme est pur, il reste limpide comme de l'eau; mais s'il renferme de l'alcool, il prend une teinte brune plus ou moins foncée, selon la proportion de cette substance.

Ajoutons que du chloroforme qui serait souillé par de l'éther, de l'aldéhyde, de l'alcool méthylique ou amylique, se colorerait également par le même réactif, qui est excessivement soluble dans ces divers composés.

Les différents échantillons de chloroforme dont il est parlé plus haut ne se coloraient nullement au contact du binitrosulfure, même avant d'avoir été lavés et rectifiés de nouveau; mais venions-nous à ajouter une goutte ou deux d'alcool, à l'instant le mélange prenait une teinte brune.

Il résulte donc de tout ce qui vient d'être rapporté que, lorsqu'il s'agit de rechercher la présence de l'alcool dans le chloroforme, les procédés d'essai par l'huile et par le binitrosulfure de fer sont, jusqu'à présent, les seuls qui soient capables de donner des résultats certains; mais le plus sensible, sans contredit, est celui qui consiste dans l'emploi du dernier réactif.

A notre avis, par conséquent, ces deux procédés méritent d'être recommandés tant parce qu'ils sont exacts qu'à cause de la promptitude avec laquelle ils permettent d'opérer.

(J. de pharm. et de chimie, août 1860.)

MÉMOIRE SUR L'excrétine, noUVEAU PRINCIPE IMMÉDIAT DES EXCRÉMENTS HUMAINS, par M. W. MARCET, professeur de chimie à l'hôpital de Westminster. Cette substance a été observée pour la première fois par M. Marcet en 1855. Voici le procédé qu'il recommande pour sa préparation:

La matière fécale est introduite dans une allonge en verre et épuisée par l'alcool bouillant, en suivant la méthode de déplacement. La liqueur alcoolique éclaircie après un repos de douze heures est séparée par décantation et par filtrage du dépôt qui s'y est formé et qui se compose de savons, de chaux et de magnésie et de phosphates terreux; on y ajoute ensuite une petite quantité d'un lait de chaux pure, caustique et récente, puis on étend le mélange de son volume d'eau et l'on agite avec une baguette de verre. Au bout

de quelques heures un léger précipité s'est formé, on le recueille sur un filtre, on le lave avec de l'eau et on le sèche au bainmarie. Ce précipité est alors introduit dans un flacon sec et épuisé par plusieurs traitements successifs au moyen d'un mélange d'alcool et d'une petite proportion d'éther. La dissolution ainsi préparée, et exposée à l'air dans une capsule découverte et dans un endroit aussi froid que possible, commence à déposer au bout de deux ou trois jours des cristaux d'excrétine dont la quantité augmente lentement, mais qui est impure. On la purifie en la dissolvant dans l'alcool bouillant, l'agitant avec du noir animal et la jetant sur un filtre garni luimême de noir. Le filtre est ensuite lavé avec de l'alcool bouillant et même avec de l'éther qui le dépouille entièrement d'excrétine. Les liqueurs ainsi obtenues ne donnent pas encore l'excrétine pure; il faut la soumettre à une nouvelle purification, après laquelle elle se présente sous forme de petits prismes aciculaires à quatre faces, que l'on doit sécher sous la machine pneumatique.

L'excrétine est insoluble dans l'eau chaude ou froide, et lorsqu'on la met en suspension dans l'eau bouillante elle se convertit en une masse résineuse jaunâtre flottant dans le liquide. Elle se dissout à peine dans l'alcool froid, mais elle est trèssoluble dans l'alcool chaud et dans l'éther froid ou chaud. Elle est neutre aux papiers réactifs. Chauffée sur une spatule de platine elle dégage une odeur aromatique particulière et disparaît sans laisser de résidu; elle fond entre 92 et 96 degrés centigrades et par le refroidissement prend une consistance résineuse sans cristalliser. Elle n'est altérée ni par les solutions bouillantes de soude et de potasse ni par les acides sulfurique et chlorhydrique étendus. L'acide azotique bouillant la décom→ pose.

L'excrétine se compose de carbone, hydrogène, oxygène et soufre dans les proportions suivantes :

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l'état libre, et qui est étroitement lié par ses propriétés à la cholestérine.

M. Marcet n'a réussi à constater l'existence de l'excrétine que dans les évacuations humaines; il l'a vainement cherchée dans le sang, la rate, le foie, le tissu musculaire, la bile, l'urine et dans les déjections des animaux. Ses recherches sur le sang l'ont conduit à confirmer l'existence dans ce liquide de la cholestérine qui y a été découverte en 1853 par M. F. Boudet, et à la signaler dans la rate, où il l'a trouvée en assez forte proportion.

M. Marcet a recherché sans succès l'excrétine dans les excréments du tigre, du léopard, du chien, du boa, du cheval, du mouton, du sanglier, de l'éléphant, du singe, de la volaille; ceux du crocodile lui ont également donné un résultat négatif, mais il y a trouvé une assez grande quantité de cholestérine, ce qui est d'autant plus remarquable qu'il n'a rencontré cette substance dans aucune autre déjection animale. Il a constaté en outre, dans les déjections des animaux carnivores, la présence de l'acide butyrique qu'il n'a pas rencontré dans les fèces humaines.

Je ne comprends rien, dit-il en terminant son mémoire, à la formation de l'excrétine dans le corps humain; c'est probablement un produit des sécrétions intestinales et une forme sous laquelle le soufre est éliminé du corps sans subir aucun procédé d'oxydation directe.

(Ibid.)

NOTE RELATIVE A L'ACTION DE LA CHALEUR SUR LES PERSELS DE FER; par M. H. BUIGNET. Dans un mémoire inséré dans le Journal de pharmacie et de chimie, t. XXXVI, p. 324, j'ai étudié l'action des sulfites alcalins sur les persels de fer chimiquement neutres, et j'ai donné du phénomène de coloration qui s'observe en pareil cas, une théorie que je crois être exacte, parce qu'elle repose sur trois faits d'expé-rience bien constatés : cette théorie est celle qui admet la formation d'un sulfite de peroxyde de fer: Fe'03, 3SO2.

On a objecté cependant que l'intervention de l'acide sulfureux n'était pas nécessaire pour produire la couleur rouge observée. Toutes les fois, a-t-on dit, qu'un persel de fer passe à l'état de protosel ou réciproquement, on voit apparaître le même phénomène de couleur, au moins transitoirement, parce que le fer forme un oxyde intermédiaire, oxyde ferroso-ferrique, dont la propriété est de donner des sels plus colorés que ceux des séries extrêmes. Dans

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Si l'on fait la même expérience en dehors de tout agent réducteur, sur du perchlorure de fer simplement dissous dans l'eau distillée, on observe une coloration analogue par l'action de la chaleur, c'est-àdire que la teinte du perchlorure se fonce progressivement à mesure qu'il s'échauffe, et redevient la même qu'avant l'expérience, lorsqu'il est complétement refroidi. Si on porte la température à 100o, et si le sel ferrique sur lequel on opère est chimiquement neutre, on voit alors se dégager une certaine quantité d'acide chlorhydrique, en même temps que le liquide se trouble par le dépôt du sel basique.

Ce qu'il faut admettre en pareil cas, c'est que, lorsqu'on chauffe du sesquichlorure de fer liquide, on dérange l'équilibre de ses éléments, et on le dispose à la décomposition. Celle-ci n'arrive, il est vrai, qu'à 100°; mais jusque-là, il y a dédoublement du sel neutre en sel acide et en sel basique, et c'est ce dernier qui occasionne la couleur rouge foncé du liquide.

Ce qui prouve encore que la formation d'un chlorure intermédiaire n'est pour rien dans la coloration produite, c'est qu'on peut ajouter à du sesquichlorure de fer bien neutre, telle proportion que l'on veut de protochlorure, sans jamais donner lieu à une aggravation de teinte, ou à une couleur plus foncée que celle du sesquichlorure.

Il résulte de là que la propriété que possèdent les persels de fer de se colorer quand on les chauffe est une propriété spécifique qui leur appartient réellement, mais qui n'a rien de commun avec celles qu'ils possèdent de donner une couleur rouge foncé par l'action des sulfites alca

lins. Non-seulement il n'y a aucune comparaison à établir entre les deux phénomènes, au point de vue de leur nature propre ou de leur intensité, mais il y a surtout une différence essentielle au point de vue de l'influence de la chaleur, le premier de ces phénomènes exigeant une cer taine élévation de température pour devenir manifeste, le second, au contraire, ne pouvant acquérir une certaine stabilité que par l'emploi d'une basse température ou mème d'un mélange réfrigérant.

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(Ibid.)

SUR LA CYANURATION DU BARYUM ET LA PRODUCTION DE L'AMMONIAQUE AVEC L'AZOTE DE L'AIR, par MM. MARGUERITTE et DE SOURDEVAL. Les essais que nous avons faits sur une assez grande échelle ont réussi au gré de nos désirs, et nous pensons pouvoir en conclure :

1o Que la baryte, calcinée en présence du charbon et de l'air atmosphérique, s'assimile très-facilement le carbone et l'azote; et que la cyanuration du baryum, inconnue jusqu'à présent, est une opération de la plus grande simplicité.

2o Que le cyanure de baryum se décompose à la température de 500 degrés environ sous l'influence d'un courant de vapeur d'eau et dégage la totalité de l'azote qu'il renferme sous la forme d'ammoniaque.

Les conséquences industrielles de ces deux réactions sont la fabrication des cyanures de baryum, de potassium, du bleu de Prusse, etc., de l'ammoniaque, et enfin celle de l'acide nitrique et des nitrates par les moyens connus.

Si nous ne nous faisons pas illusion, rous avons la conviction que l'industrie trouvera dans la baryte l'agent qui doit lui permettre de fixer l'azote dont elle a besoin pour ses divers produits. Nous ajouterons que le procédé que nous employons nous permet d'obtenir la baryte dans des conditions telles que l'extraction du sucre, au moyen de cette base, deviendra une opération vraiment pratique.

(Ibid.)

ACTION DE L'IODE SUR UNE SOLUTION CONCENTRÉE DE CYANURE DE POTASSIUM; PRODUC

TION INSTANTANÉE DE CRISTAUX D'IODO-CYANURE

DE POTASSIUM, par M. LANGLOIS. — Une réaction fort curieuse a lieu entre l'iode et le cyanure de potassium dissous dans une faible quantité d'eau; le premier de ces corps disparaît presque instantanément

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Les cristaux d'iodocyanure de potassium se décomposent facilement; on ne peut guère essayer de les purifier sans en modifier la constitution. Les corps qui les composent n'y perdent pas complétement les propriétés qu'ils possèdent à l'état de liberté. Ainsi, l'eau dissout toujours plus d'iodure de potassium que d'iodure de cyanogène; continuant son action, on finit même par enlever entièrement le premier de ces iodures. L'éther rectifié agit tout autrement il prend l'iodure de cyanogène et laisse l'iodure de potassium.

Ces mêmes cristaux, dont on apprécie facilement la forme aiguillée à l'aide du microscope, perdent de l'iodure de cyanogène au contact prolongé de l'air atmosphérique et se transforment alors en cristaux cubiques. On suit pour ainsi dire de l'œil cette transformation quand les cristaux sont déposés sur une seule lame de verre, mais elle ne se produit plus si une seconde lame les recouvre.

Après avoir été recueillis et desséchés sur du papier à filtrer, ils fondent à 90o, et donnent déjà à cette température de l'iodure de cyanogène; mais le dégagement en est beaucoup plus abondant vers 120o à 450°. Si la chaleur s'élevait encore, l'iodure de cyanogène serait accompagné de vapeurs d'iode. On obtient pour résidu de l'iodure de potassium, mélangé avec une natière noire ayant tout à fait l'aspect du paracyanogène, et disparaissant en la soumettant à l'action simultanée du calorique et de l'oxygène de l'air.

Ils sont solubles dans l'eau, l'alcool et l'éther à 60o Baumé. Ce dernier liquide ne les dissout pas sans en changer sensiblement la nature; il fournit par l'évaporation spontanée de nouveaux cristaux contenant une bien plus forte proportion d'iodure de cyanogène, mais dont la composition reste constante. Ils se comportent

(1) M. Dufour (Comptes-rendus de l'Académie des sciences, t. LI, p. 31), vient de signaler un principe semblable dans le frêne à manne (Fraxinus ornus L }; il le rend manifeste d'une manière

avec la chaleur comme les premiers; à 95o, ils laissent échapper très-lentement de l'iodure de cyanogène; entre 120o et 130o, le dégagement en est considérable et presque instantané.

Leurs propriétés rappellent tout à la fois celles des iodures de cyanogène et de potassium. La saveur en est très-piquante; leur dissolution, additionnée de quelques gouttes d'acide sulfureux, bleuit l'amidon; elle précipite en blanc jaunàtre l'azotate d'argent, en jaune les sels de plomb et en rouge le bichlorure de mercure. L'azotate d'argent ammoniacal y produit un précipité noir dont je n'ai pas encore déterminé la nature. L'analyse constate dans ces cristaux :

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(Journ. für prakt. Chem. et Journ. de

pharm. et de chimie, août 1860.)

PRÉSENCE DE LA FRAXINE DANS L'ÉCORCE DE MARONNIER D'INDE; par M. ROCHLEDER. M. Stokes vient de signaler, dans l'écorce du maronnier d'Inde, la présence de la fraxine que le prince Salm-Horstmar avait découverte dans celle du frêne (Fraxinus excelsior), et qu'il ne faut pas confondre avec le prétendu alcaloïde que Keller avait extrait de la même écorce, et qui, vérification faite, s'est trouvé n'être que de la mannite (1). On sait que la fraxine est renommée dans l'optique expérimentale pour ses propriétés fluorescentes.

L'extrait alcoolique de l'écorce ayant été traité par une dissolution d'acétate de plomb dans l'alcool, on le débarrasse de ce

bien simple, en jetant dans l'eau quelques fragments d'écorce; on voit alors se développer de beaux reflets bleus plus intenses que ceux produits par le sulfate de quinine.

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SUR L'AXINE, NOUVELLE MATIÈRE Grasse SicCATIVE D'ORIGINE VÉGÉTALE; par M. HOPPE.

Cette matière grasse est usitée en médecine la Pharmacopée mexicaine de 1846, qui la mentionne sous le nom de « Age ou Axine, dit qu'on l'extrait du Coccus axine. Or, ce coccus est une espèce de cochenille que les Indiens élèvent à dessein pour, plus tard, les tuer par l'eau chaude afin d'en extraire la graisse; celle-ci, de consistance onctueuse, durcit par l'exposition à l'air. Cette propriété lui a valu, dans la chirurgie indienne, un emploi analogue à celui du collodion.

On l'utilise aussi dans les arts comme vernis appelé à protéger les instruments en acier contre la rouille.

Les arbres habités par cet insecte sont appelés par les Indiens, Palo mulato et Ciruela; ils appartiennent au genre Schinus.

Insoluble dans l'eau, assez soluble dans l'alcool chaud et très-soluble dans l'éther, l'axine résiste à ces dissolvants lorsqu'elle a été durcie par oxydation; elle fond à 51° et développe, par la distillation sèche, une forte odeur d'acroléine, preuve évidente de la présence de la glycérine; elle se saponifie aisément et donne lieu à un acide gras qui n'est autre chose que l'acide lau

rique ou laurostéarique C"H"Oʻ, associé, paraît-il, à une petite quantité, soit d'acide stéarique, soit d'acide palmitique.

Mais aucune de ces substances n'est siecative; cette propriété revient à un acide nouveau, l'acide axinique, que M. Hoppe a isolé en décomposant par de l'acide chlorhydrique et dans un courant d'air, la partie du savon de potasse qui est restée en dissolution dans l'alcool.

Cet acide est de consistance huileuse, même à 0o, il absorbe l'oxygène avec une très-grande avidité, et se recouvre rapidement d'une pellicule blanche qui protége la partie sous-jacente contre l'oxydation ultérieure. Il est insoluble dans l'eau, mais soluble dans l'alcool et l'éther.

Une première analyse a donné les résultats centésimaux suivants :

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l'oxygène.

Les produits de cette oxydation sont l'acide hypogéique que MM. Gossmann et Faltin ont extrait de l'huile d'arachide, Arachis hypogea, et une substance mal définie, l'Aginine.

Cette substance est insoluble dans l'éther et se présente en croûtes amorphes se décomposant à 80o, même dans une atmosphère d'hydrogène. Les alcalis caustiques la brunissent et la dissolvent, l'acide nitrique l'altère promptement. Sa composition est assez variable; dans huit analyses, l'auteur a obtenu des nombres oscillant entre 58,35 et 60,54 pour le carbone et 6,70 et 7,51 pour l'hydrogène.

¡(Ibid., ibid.)

RECHERCHES Sur les produitS D'OXYDATION DE LA DULCINE PAR L'ACIDE AZOTIQUE. PRODUC TION DE L'ACIDE RACÉMIQUE ARTIFICIEL; par M. H. CARLET. M. Liebig a fait voir qu'en traitant le sucre de lait et la gomme par l'acide azotique, on obtient, outre l'acide mucique et l'acide oxalique, dont la formation était connue depuis longtemps, une certaine quantité d'acide tartrique. M. Bohn a reconnu que cet acide artificiel possède un pouvoir rotatoire moléculaire pareil à celui de l'acide droit naturel, et que toutes leurs propriétés sont absolument semblables.

D'autre part, Laurent et M. Jacquelain ont obtenu de l'acide mucique et de l'acide oxalique en attaquant la dulcine par l'a

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