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Aconc.

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Le Pape leur dit, que l'inconvenient qu'ils lui propofoient, méritoit qu'on y fift attention, & après avoir raifonné fur cela quelque temps avec eux, il trouva un tempérament qui fut, non pas de faire effacer avec éclat cette addition dans les Eglifes où elle eftoit en ufage, mais de ceffer d'abord de s'en fervir dans la Chapelle du Roy, lorfqu'on y chanteroit le Symbole, & de dire qu'on en ufoit ainfi pour fe conformer à l'Eglife de Rome, où cette addition n'étoit point en ufage, & qu'enfuite infenfiblement les autres Eglifes fe conformeroient à l'ufage de la Chapelle Royale, & ofteroient de leur Symbole une parole, qui toute veritable qu'elle eftoit, y avoit esté ajoûtée fans autorité.

Le Pape fit plus; car pour monAnaftahus in trer le refpect qu'il avoit pour les Conciles Generaux, & en particulier fur ce point-là, il fit faire deux Tables d'argent, & par fon ordre on grava le Symbole en Grec fur l'une, & en Latin fur l'autre, fans l'addition Filioque, & on les plaça dans l'Eglife de S. Pierre auprès du Tombeau

de ce Saint.

L'Hiftoire ne marque point, fi fuivant l'avis du Pape, on retrancha l'addition dans la Chapelle Royale: mais les Eglifes de France, auffi-bien que celles de Germanie & d'Espagne, demeurerent dans leur pratique. Le Schifme de l'Eglife Grecque, dont le Patriarche Photius fut l'Auteur quel que temps après, donna lieu de difputer de nouveau & fur le dogme & fur l'ufage de l'addition. L'Eglife.

Romaine dans l'onziéme fiecle fe conforma elle-même fur ce point-là aux autres Eglifes. Enfin le dogme fut decidé autentiquement dans le Concile de Florence, & l'ufage de l'addition juftifié & autorifé.

Le Concile d'Aix-la-Chapelle fut La que fe tenu fur la fin de l'année 809. La fui- lime on plusieurs en vante vit la guerre s'allumer plus droits, vivement que jamais dans toutes les Frontieres de l'Empire François, en Efpagne, en Italie, en Germanie, par Mer & par Terre.

Aureole Comte ou Gouverneur Eginard.in pour la France de la Frontiere d'Ef- Annalad an pagne, appellée communément la 810. Marche Espagnole mourut fur la fin de l'année. Amaroz qui commandoit pour le Roy de Cordouë dans Sarragoffe & dans Huefca, prit cette occafion pour s'emparer de toute cette Frontiere, mieux gardée jufqu'alors par la vigilance d'Aureole, que par les Troupes qui y eftoient en petit nombre. Amaroz après s'eftre faifi de la plufpart des Places de défense, y mit Garnifon. Ce n'ef

toit

pas pour augmenter la domination du Calife qu'il avoit fait cette entreprise, c'eftoit au contraire pour fecoüer le joug de ce Prince, & fe faire un petit Eftat compofé des Villes de Sarragoffe, d'Huefca & des autres Places & Territoires qui en dépendoient, & de ce qu'il venoit d'enlever à la France. Mais comme il lui euft efté impoffible de fe foûtenir contre deux ennemis auffi puiffans. que les deux Princes qu'il avoit fi infolemment offenfez en même-temps par ce proccdé,il envoya fur le champ un de fes confidens à Charlemagne, pour le prier de ne lui point fçavoir mauvais gré de ce qu'il avoit fait; qu'il ne s'eftoit faifi du Gouvernement, d'Aureole, que pour y unir celui de Sarragoffe, d'Huefca & des autres. Places dont il eftoit maiftre,

&

An.810. Vita Ludo. vici Pii.

Les François

Frontiere

& foûmettre toutes ces Villes à la domination de France, de laquelle il vouloit deformais eftre Vaffal, & dépendre entierement; il fupplioit l'Empereur d'approuver fa conduite, & d'agréer les hommages & l'obéïffance qu'il prétendoit lui rendre avec toute la fidélité poffible.

Peu de temps après le Roy d'Aquitaine fut averti que les Gafcons faifoient des cabales dans leurs Montagnes, & qu'une grande partie eftoit refoluë de fecoüer le joug des François.

Les nouvelles d'Italie n'eftoient pas moins fâcheufes. Le parti des Grecs avoit prévalu dans le païs de Venife, & on s'y eftoit declaré en faveur de l'Empereur d'Orient contre le Roy d'Italie. Pepin refolu de s'en venger, affembla le plus de Troupes qu'il lui fut poffible, & fit venir la meilleure partie de celles qu'il avoit dans la Sardaigne & dans l'Ifle de Corfe: ce qui ayant efté fçu en Espagne,les Sarrazins ne manquerent pas de fe mettre en Mer avec leur Flote, & de venir faire une defcente en Sardaigne, d'où après quelque pillage, ils s'en allerent à l'Ifle de Corfe qu'ils fubjuguerent presque

toute entierc.

Enfin, Charlemagne eftant encore à Aix-la-Chapelle,où il faifoit fes préparatifs pour la guerre qu'il vouloit faire au Roy des Normands, apprit qu'il en avoit efté prévenu, & que l'Armée de ce Prince eftoit déja dans la Frife. Je vais raconter par ordre la fuite de tous ces divers mouvemens. Je commence par ceux d'Efpagne.

Charlemagne après avoir écoûté reprennent la l'Envoyé de l'Emir Amaroz, le lui renvoya avec un homme de fa part, leur avoit chargé de lui propofer les conditions aufquelles on vouloit bien diffimuler l'infolence de fon entreprife, & le recevoir en qualité de Vaflal de la Couronne de France. L'Emir ne trouva

Espagne qui efté enlevée. Eginard.in Annal.

Tome I.

pas ces conditions auffi avantageufes qu'il l'auroit fouhaité, & pria Charlemagne d'agréer qu'il traitaft de cette affaire avec les Comtes prépofez à la garde de la Fontiere de France, qui connoiffoient par eux-mefmes l'état du païs & des affaires: Charlemagne y confentit. On ne put rien conclure après bien des conferences, cet homme cherchant à n'avoir qu'une dépendance apparente de la France,& qu'autant qu'il lui feroit neceffaire pour obtenir du fecours, & fe rendre redoutable au Calife; mais ce Prince ayant lui-mefme envoyé des Ambaffadeurs à Charlemagne, & fait la paix avec lui, preffa vigoureufement le rebelle, & l'obligea à fe renfermer dans Huef

са,

tandis que les François fe remirent en poffeffion de ce qui leur avoit esté enlevé. On ne dit pas ce que devint Amaroz.

Vita Lude.

Sur les mefmes Frontieres d'Efpagne, le Roy d'Aquitaine s'avança juf- vici Pi qu'à Dax, & envoya ordre aux Chefs des Gafcons Montagnards de l'y venir trouver. Comme ils virent bien en recevant cet ordre, que leurs menées avoient efté découvertes, ils refuferent d'obéïr, prévoyant qu'on ne les appelloit que pour les punir, ainfi le Roy fut obligé d'entrer dans les Montagnes, où il fit ravager tout le païs. Ces Montagnards efperoient bien fe venger fur l'Armée quand elle repafferoit les Monts, & avoient difpofé par tout des embuscades. Mais le Roy donna fes ordres pour marcher avec toute la précaution poffible.

La premiere Troupe de Gafcons qui parut fut diffipée, & on ne put en prendre qu'un feul, qui fut pendu fur le champ: on fit en mefme-temps fçavoir aux autres qu'on traiteroit de mefme fans aucun quartier, tous ceux qu'on prendroit : on fe faifit auffi de plufieurs de leurs femmes & de leurs enfans pour fervir d'ôtages pendant la RII

conclue entre

marche; de forte que l'on repaffa fans que l'on repafla fans aucune perte. Maís la guerre d'Italie fut beaucoup plus vive.

Pepin attaqua les Venitiens parTerles deux Em. re & par Mer, les battit par tout, & pires. obligea leurs Ducs à demander quarEginard. tier, & à fe foûmettre à fa domination. Enfuite il envoya fa Flote fur les côtes de Dalmatie: mais Paul Gouverneur de l'Ile de Cephalonie pour l'Empereur d'Orient, ayant paru avec la fienne beaucoup plus forte, celle de Pepin fe retira fans rien entreprendre davantage. Cette guerre finit cette mefme année par un Traité de Paix conclu à Aix-la-Chapelle, où l'Empereur Nicephore avoit envoyé des Ambaffadeurs à Charlemagne. Par ce Traité Venise fut rendu à l'Empereur d'Orient.

De toutes ces guerres que Charlemagne fut obligé de foûtenir en mefme-temps cette année, la plus preffante, la plus dangereufe, & qui l'inquietoit le plus, eftoit celle que lui faifoit dans la Germanie Godefroy Roy des Normands. Ce Prince s'eftoit de nouveau ligué avec les Vilfes, qui faifoient, comme j'ai dit, partie de la Nation Efclavonne, & qui habitoient au-delà de l'Elbe. Le Fort que Charlemagne avoit fait baftir l'année précedente fur le bord de l'Elbe, l'avoit empêché de tenter le paflage de cette riviere, & d'executer le deffein qu'il avoit eu de faire irruption dans le milieu de la Saxe. Les Vilfes eurent cependant ordre de tenir de ce cofté-là les François en échec, & lui fe campa avec une Armée fur les Frontieres de fon Etat, comme pour marcher vers l'embouchure de l'Elbe; mais la largeur de la riviere, & les François campez fur l'autre bord, lui en rendoicnt lepaffage impoffible: ce n'eftoit pas là aufli où ce Roy vouloit faire tomber le fort de la guerre.

Il avoit une infinité de Vaisseaux en

Mer qui couroient impunément fur les Vaiffeaux de prefque toutes les autres Nations. Il leur commanda de fe Eginard in raffembler tous au temps qu'il leur Annal, ad an. marqua,dans les Ports de Normandie, 810, c'eft ainfi que noftre ancien Historien appelle le Danemarc.

Les François

par les Nara

Il les remplit de Troupes avec beaucoup de promptitude, & les fit partir le Front fubitement au nombre de deux cens. font battus Cette Armée fit voile vers la Frife, mands. s'empara des Ifles qui la bordent, & profitant de la confternation où cette attaque imprévûë jetta les Peuples, elle paffa dans le continent. Les Frifons & les François ayant fait un corps d'Armée à la hâte, allerent au devant des Normands: mais ils furent défaits, plufieurs Places fe rendirent, & fe foûmirent au tribut qu'on les obligea de payer fur le champ pour la premiere fois. Les Vilfes de leur cofté attaquerent le Fort de Hobucchi fur l'Elbe, quelques-uns croyent eftre Hambourg, & l'emporterent, il eftoit défendu par les Saxons Orientaux, sous le commandement du Comte Odon.

De fi fàcheufes nouvelles obligerent l'Empereur d'envoyer des ordres preffans, pour faire avancer fes Vaiffeaux & fes Troupes de Terre. Ilalla attendre celles-ci en un lieu nommé Lippenheim, au-delà du Rhin. Si-tofst qu'elles y furent affemblées, il s'avanca vers l'ennemi, & fe pofta aux confans de la riviere d'Alre & du Vefer, attendant l'arrivée du Roy des Normands, qui s'eftoit vanté de faire tout fon poffible pour en venir aux mains avec Charlemagne en perfonne. Mais l'Empereur fut bien furpris d'apprendre que l'Armée ennemie s'eftoit rembarquée, & que la Flote avoit fait voile vers le Danemarc: la caufe de cette prompte retraite fut que le Roy de Danemarc avoit efté affaffiné par un de fes Gardes. Cette mort finit la guerre, car Hemminge fils de ce Prin

L. 2. C. 22.

e lui ayant fuccedé, voulut avant toutes chofes faire la paix avec l'Empereur, & la fit fans rien prétendre fur les nouvelles conqueftes que fon pere venoit de faire.

Charlemagne fut ravi de cette paix: car de tous les ennemis de l'Empire François, il regarda toûjours les Normands comme les plus dangereux. Un

ancien Auteur de fa vie raconte à ce fujet, que comme ce Prince eftoit un Monachus jour dans une Ville Maritime du LanSangallenfis. guedoc, on vit paroiftre pendant fon dîner quelques Vaiffeaux qui envoyoient leurs Chaloupes à terre en divers endroits, comme pour reconnoiftre le païs. Chacun difoit fes penfées fur ces Vaiffeaux, les uns les prenoient pour des Vaiffeaux Marchands d'Afrique, les autres pour des Marchands Anglois, les autres pour des Juifs. L'Empereur feul connut à la ftructure des Vaiffeaux & à l'adreffe de la manœuvre, que c'eftoit des Pirates Normands, & dit que ces Navires eftoient plus remplis d'ennemis que de marchandifes, on en fut allûré par quelques Barques qu'on fit fortir du Port pour les voir de plus près.

Les Normands voyans tant de mouvemens fur le rivage, & quantité de Troupes qui fe répandoient de tous coftez,jugerent que l'Empereur eftoit là, & au lieu de faire defcente, prirent le large *. Ce Prince eftant toûjours à la feneftre pour les confiderer, laiffa couler quelques larmes,dont fes Courtisans furent furpris, fans qu'ils ofaffent lui en demander la caufe. Il la leur découvrit lui-mefme: fi ces gens-là, leur dit-il en foûpirant, ofent menacer les coftes de France de mon vivant, que feront-ils après ma mort? Sa prédiction ne fut que trop veritable, & nous la verrons accomplir d'ume maniere bien funefte à la France.

Mort de la trude, & de Princeffe RoPepin Roy

Eginard. in

in Vita Ca.

Mais il eut des fujets prefens de larmes en cette mefme année 810. dont je raconte l'Hiftoire, qui lui en firent verfer en bien plus grande abondan- d'Italie. cc. Il perdit dans l'efpace d'un mois Annal. ad deux de fes enfans, fçavoir, la Prin- an. 810. & ceffe Rotrude, c'eft celle qui avoit roli M. efté autrefois destinée pour époufe à Theganuse l'Empereur Conftantin. Il la pleuroit Cap.5. encore, lorfqu'on vint lui apporter la nouvelle de celle de fon fils Pepin Roy d'Italie, qui mourut à l'âge de trente-trois ans. Ces morts l'affligerent d'une maniere qui auroit diminué l'idée qu'on avoit de fa fermeté & de la force de fon efprit, fi la bonté de fon cœur n'avoit un peu fervi à l'excufer. Pepin eftoit un Prince dont l'Hiftoire ne nous marque aucun défaut, & nous fait remarquer le grand refpect & l'extrême attachement qu'il avoit pour l'Empereur fon pere, avec beaucoup de courage & d'habileté dans la

re.

guer

Il laiffa fix enfans, un fils & cinq filles. Charlemagne fit ce jeune Prince nommé Bernard,Roy d'Italie:les cinq filles furent amenées en France, où il les fit élever à fa Cour avec beaucoup de foin.

Charlemagne après avoir conclu la paix avec Arface Ambassadeur de l'Empereur Nicephore, fit partir peu de temps après fes Ambaffadeurs pour en aller faire figner & ratifier le Traité à Conftantinople.Ces Ambaffadeurs furent Hatton Evêque de Bafle, Hugue Comte de Tours, Aion Lombard Comte de Frioul: il fit auffi aller avec eux un Seigneur Sicilien nommé Leon, que dix ans auparavant eftoit tombé dans la difgrace de l'Imperatrice Irene, & s'eftoit retiré à Rome auprès de Charlemagne : ce Prince à l'occafion de la paix demandoit fa grace & fon retour à l'Empereur Nicephore: il luż

Le Moine de 3. Gal remarque à cette occafion, que les Normands donnoient à Charlemagne le nom de Charles-Martel, C'eftoit à caufe de la vigueur avec laquelle il domptoit fes ennemis & de la force de fon bras.

An. 811,

Zonare.

envoya auffi Wilhaire Duc de Venife, pour en faire ce qu'il jugeroit à propos. Cet homme avoit d'abord pris le parti des François dans cette Republique contre l'Empereur d'Orient, & depuis il avoit trahi les François, & fait mille intrigues pour entretenir la difcorde entre les deux Empires: Pepin l'avoit fait prifonnier dans fon expedition des Ifles de Venife, & l'avoit relegué en France. Les Ambaffadeurs arriverent à Conftantinople, & y apprirent peu de temps après leur arrivée, la déplorable fin de l'Empereur Nicephore. Ce Prince avoit declaré la guerre aux Bulgares, païs qui eft aujourd'hui fous la domination du Turc, & dont Sophie eft la Capitale. Il pouffoit cette guerre avec beaucoup d'animofité, & le Roy des Bulgares nommé Crume se voyant accablé, lui demandoit la paix avec toute la foûmiffion poffible,preft à fubir toutes fortes de conditions, pourvu qu'on ne le dépoüillaft pas entierement, & qu'on lui laiffaft les Trefors qu'il avoit dans fon Palais.

Nicephore naturellement dur & avare ne vouloit rien écouter. Le defefpoir fit refoudre ce Roy à périr au moins d'une maniere glorieufe. Il ramassa une affez petite Troupe de fes Soldats, & vint la nuit donner fur le Camp de Nicephore, qui n'ayant plus d'ennemi en Campagne, n'eftoit nullement fur fes gardes.

Au premier bruit de cette attaque imprévûë le defordre fe mit dans l'Armée. Le Roy Bulgare marche droit à la Tente de l'Empereur, l'y furprend & l'y tuë. Staurace fils de Nicephore fut fort bleffé, & ce fut une déroute entiere, qui rétablit les affaires des Bulgares,

Staurace fut falué Empereur; mais auffi-toft après dépoffedé par Michel furnommé Rangabé fon beau-frere, & mis dans un Monaftere. Michel ra

tifia le Traité de paix fait entre Nicephore & la France,& envoya quelque temps après des Ambassadeurs à Charlemagne pour le confirmer.

Annal.

La paix qui avoit auffi efté faite fur Eginard, in la fin de la Campagne avec Hemminge nouveau Roy des Normands, n'avoit efté conclue qu'en general pour la ceflation des hoftilitez, en faisant feulement de part & d'autre ferment fur les armes, ancienne coûtume des Peuples de la Germanie qui s'observoit encore: mais la rigueur de l'hyver qui fut extrême cette année-là, avoit empêché les conferences pour le détail des conditions. Le Printemps ne fut pas plustoft venu,qu'on s'affembla fur la riviere d'Eider, qui fépare le Holftein d'avec le Jutland. Douze Seigneurs François d'un cofté & autant de Seigneurs Normands de l'autre, confererent enfemble, & tout fe termina à la fatisfaction des deux Partis.

Charlemagne tenoit en même-temps l'Affemblée generale à Aix-la-Chapelle, d'où il envoya trois Armées en trois differens endroits de fon Etat, une au-delà de l'Elbe, où elle chastia les Heilinons, qui eftoient apparemment un Canton des Efclavons, & rétablit le Fort que les Vilfes avoient forcé & rafé l'année d'auparavant ; une autre Armée fut envoyée en Pannonie, avec ordre à celui qui la commandoit, de terminer des differens qui eftoient fur le point d'allumer la guerre entre les Huns ou Abares & les Efclavons leurs voifins. La troifiéme Armée fut envoyée en Bretagne pour foumettre les Bretons, qui avoient depuis peu fait quelques revoltes : tous ces ordres furent executez avec exactitude & avec fuccès.

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