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en leur difant, qu'il oublioit la maniere dont on avoit traité ce Prelat à

Conftantinople, & que lui-même l'oublieroit aufli. Ils eurent enfuite plufieurs audiences particulieres de l'Empereur, où la paix entre les deux Empires fut concluë. Et comme la revolte de Grimoald Duc de Benevent, ceffa en ce temps-là, il eft fort vrai-femblable, qu'une des conditions de la paix fut, que les Grecs ne le foûtiendroient plus, & que privé de ce fecours il demeura parfaitement foûmis pendant plufieurs années.

Les autres points dont on traita avec les Ambaffadeurs, n'eftoient pas moins importans. Il s'agiffoit d'examiner fi l'Empereur Grec reconnoîtroit Charlemagne pour fon Collegue & en qualité d'Empereur d'Occident: fecondement, fi Charlemagne lui-même,qui avoit efté proclamé Empereur par les Romains pendant que le Trône Imperial eftoit vacant, devoit reconnoîtreNicephore,vû qu'il avoit efté élû fans fon confentement; enfin il eftoit question de convenir des limites des deux Empires. Eginard. in Il eft certain, que le premier & le Vita Caroli fecond article firent beaucoup de peine, & cauférent bien des inquietudes aux Empereurs Nicephore, Michel Rangabe, & Leon l'Armenien, qui regnerent en Orient du temps de Charlemagne. Non-feulement ces Princes portoient fort impatiemment, que Charlemagne euft pris la qualité d'Empereur: mais encore ils apprehendoient, qu'il ne voulut la poffeder feul, & pouffer fes conqueftes jufques dans l'Orient ; & alors cette maxime ou ce proverbe y devint très-commun, qu'il eftoit fort avantageux d'avoir les François pour amis, & fâcheux de les avoir pour Tev pa voifins *. Il eft encore certain, que Charlemagne reconnut Nicephore & της γείτονα xys vizava Les fucceffeurs pour Empereurs ; & la

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Teme L.

paix que Nicephore & fes deux fuc- Idio
cefleurs demanderent à Charlemagne
avec tant d'inftance, ne laisse aucun
lieu de douter, qu'ils n'euffent re-
connu de leur cofté Charlemagne
pour leur Collegue.

Pour ce qui eft du Reglement des Eginard. limites des deux Empires, nous ap- Vita Caroli prenons par le Secretaire de Charle- M magne, que fon eftat en Italie ne s'eftendoit point au-delà du Duché de Benevent, & que le refte de la partie Orientale de l'Italie, qui est entre les deux Mers, demeura à l'Empire d'Orient; & de plus, foit dans cette paix, foit dans un autre Traité pofterieur, les deux Empereurs convinrent, que l'Iftrie, la Croatie, & la Dalmatie feroient de l'Empire d'Occident, excepté les Villes Maritimes, que Charlemagne ceda à l'Empereur Grec.

dix mille

terres de

Hiftoria de Converfione:

Les chofes cftant ainfi reglées, & la Charlemagne tranquillité affermie dans l'Italie par fait conduire cette Paix, Charlemagne tourna fes familles des foins du cofté de la Germanie & de la Saxons du Pannonie. Le païs des Abares ayant Nord, fur las efté prefque entierement défolé par France. la guerre, & la plus grande partie de la Nation exterminée, il y envoya Boiorum. pour le repeupler des Colonies tirées de lá Baviere & des Provinces voifines, & chargea Arnon Evêque de Saltsbourg d'y prêcher la Foy, d'inf truire ce qui y reftoit d'Idolâtres, d'y bâtir des Eglifes, & il y eftablit des Comtes ou Gouverneurs en divers endroits; & pour se délivrer enfin des inquietudes que les Saxons lui avoient caufées pendant tant d'années,& qu'ils lui caufoient encore tous les jours, il alla au-delà de l'Elbe avec une grande Armée, & obligea dix mille familles Eginard, atte des Saxons du Nord à quitter leur So+. païs. Tous furent conduits fur les Terres de France, où il les difperfa, & leur donna des champs à cultiver. Il fit venir du païs des Abodrites*, qui Mexicbourg FPP

804.

* Pai's de

Vita Ludovici Pii..

lui avoient toûjours efté fort fideles, des Colonies, & en peupla toute cette grande contrée dont il avoit fait fortir les Saxons. Ceux de la Nation Saxone, qui demeurerent dans le païs, n'obtinrent cette grace, qu'à une condition bien dure, qui fut, que les enfans à la mort de leurs parens n'auroient point droit à la fucceffion, & que l'Empereur en difpoferoit felon fa volonté. Il donna en effet plufieurs de ces heritages aux Abodrites, qu'il avoit tranfplantez en Saxe, & ne les accorda deformais qu'aux enfans Saxons dont les parens l'avoient contenté. Cela tenoit toute la Nation dans une grande dépendance. Cette politique, dont il avoit déja ufé en Frife quelques années auparavant, lui avoit extrêmement bien réüfi, & c'est ce qui le détermina à s'en fervir auffi en

Saxe.

C'eft de ces Colonies Saxones,auffibien que de quelques autres, qui s'étoient establies dans les Gaules fous la premiereRace,qu'on prétend que certains Bourgs, Villages & Territoires en divers endroits de France, tirent leurs noms, parce qu'ils ont quelque rapport à celui de Saxe.

Si nous en croyons l'Hiftorien Meyer, il y avoit du temps de Philippe de Valois une tradition en Flandre, que Charlemagne y avoit placé quantité de ces Saxons, & qu'ils avoient tranfmis à leurs defcendans cet efprit de revolte dont ils furent toûjours animez; & c'eftoit alors un proverbe en France, que par ce partage des Saxons, Charlemagne d'un diable en avoit fait deux, dont l'un eftoit demeuré en Saxe, & l'autre avoit paffé en Flandre.

Anaftafe le Bibliothecaire dit qu'une autre partie de ces Saxons fut envoyée à Rome, & qu'on leur donna un terrain pour habiter hors la Ville vers l'Eglife de S. Pierre, qui

fut appellé le Bourg des Saxons, & cet endroit eft encore appellé aujourd'hui Saxia.

Ce remede fut violent, mais il fut efficace. Depuis ce temps-là il n'y eut plus de revolte en Saxe, & la Religion Chrétienne s'y establit bien-tost fans résistance.

Ce fut pendant cette expedition, que Charlemagne donna un Roy aux Efclavons, qu'il reçut les hommages de toutes les Nations d'au-delà & d'alentour de l'Elbe, & qu'il traita avec Godefroy Roy des Danois. Ce Prince, ou pour foûtenir les Saxons qu'il avoit prefque toûjours protegez, ou pour empêcher Charlemagne d'approcher fí près du Danemarc, s'eftoit avancé fur la Frontiere de fes Etats avec une nombreufe Cavalerie, cotoyée d'une Flote auffi fort nombreufe. Il ne fe fit neanmoins aucune hoftilité. Il avoit promis à Charlemagne de le venir trouver en perfonne, mais il changea d'avis.Il y eut feulement quelques pour-parlers par des Envoyez, dont on ne nous a pas appris le fujet, ni le fuccez. Enfuite Charlemagne repaffa le Rhin, & vint à Reims recevoir le Pape, qui lui avoit demandé permiffion de venir en France, pour avoir la fatisfaction de l'y voir; au moins ne trouve-t-on point d'autre motif de ce voyage.

Cependant les Colonies qu'on avoit envoyées en Pannonie pour repeupler le païs des Abares, ne l'avoient pas affez fortifié pour les mettre en eftat de réfifter aux infultes de leurs ennemis. Un Prince Efclavon nommé Lechus, cftoit alors maiftre de la Boheme, & n'avoit point encore fubi le joug de la France, comme avoit fait la plus grande partie de la Nation. Il eftoit fans ceffe fur les Terres des Abares, & fe vengeoit par les ravages continuels qu'il y faifoit, des pertes que cette Nation abattue avoit autre

Il vient d

Reims rece voir le Pape.

fois caufées à la fienne. Le Cham des Abares, qui s'eftoit fait Chrétien, & qui demeuroit toûjours fidele à la France, envoya prier Charlemagne de lui donner la Ville de Sabarie, aujourd'hui Sarwar dans la Hongrie fur le Raab, & celle de Carnuntum qui n'eft plus, pour y eftre plus en fûreté contre les infultes des Efclavons de Boheme. Non-feulement on lui accorda ce qu'il demandoit, mais encore on lui promit, que dans peu de temps on réduiroit fes ennemis en tel eftat, qu'ils ne pourroient plus lui nuire. Il ne vit pas l'execution de cette promeffe, parce qu'il mourut peu de temps après. Mais la même année celui qui lui fucceda avec l'agrément de Charlemagne, ayant demandé le même fecours, le Prince Charles fut Eginard, ad envoyé en Boheme avec une Armée, & défit les Efclavons dans un combat, où leur Prince fut tué Le pillage & la foumiffion de la Boheme, & la tran

an.805.j

An. 806.

laffemble les

quillité de la Pannonie, furent les

fruits de la victoire.

Charlemagne eftoit dans fa foixante & quatrième année, mais d'une fanté égale à fa profperité. Toutefois fongeant qu'il eftoit homme, & que la mort pouvoit le furprendre, il voulut par un Teftament public, & ratifié par fes Sujets mêmes, prévenir, autant qu'il lui feroit poffible, tous les malheurs que fa mort pourroit fans cela caufer dans fa Famille, & dans toute l'Europe.

C'eft à quoi il penfa férieufement principaux en l'année 806. & ce fut le principal Seigneurs de France fait fujet pour lequel il convoqua cette fon Teftament. année-là les plus confiderables SeiEginard. in digneurs de France à Thionville. En

Annal.

806.

attendant qu'ils y fuflent tous arrivez, il donna audience à des envoyez de Dalmatie, du nombre defquels eftoit le Duc ou Gouverneur de la Ville de Zara. Deux autres Ducs, à qui l'ancien Hiftorien donne le nom de Ducs

de Venife, y vinrent avec eux. Le fujet qui amenoit les Venitiens, eftoit les divifions & les broüilleries, qui eftoient entre ceux qui gouvernoient alors le païs, ou qui prétendoient au Gouvernement. Rien n'eft moins débrouillé dans l'Hiftoire, que ce qui regarde l'Etat & le Gouvernement des Venitiens d'alors. La plupart des Ecrivains de l'Hiftoire de cette Republique foûtiennent, que dès le temps de Charlemagne, & même plufieurs fiecles auparavant, elle eftoit libre & indépendante de tout Souverain. Il eft difficile d'en trouver des preuves bien nettes dans les Monumens de l'Antiquité. Les termes dont ufe nô-. tre Hiftoire dans l'occafion dont je parle, ne font pas favorables à ces prétentions; car, fans nous marquer rien en détail, elle nous dit feulement, que Charlemagne donna fes ordres fur tout ce qui regardoit les Ducs & les Peuples de Venife & de Dalmatie. Cette expreffion paroift Facta eft ibi marquer l'autorité d'un Maiftre qui ordinatio ab regle les differens de fes fujets, tels de Ducibus & qu' 'eftoient fürement ceux de Dalma- Populis tam tie, & fur ce pied ceux des païs de Venife l'auroient efté auffi.

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Imperatore

Venetia quam Dalmatiæ.

Annal.

Mais voici ce qui me paroift de plus Eginard. in vrai-femblable fur ce fujet, parce que la fuite de l'Hiftoire femble le fuppofer. Sous le nom de païs de Venife eftoit compris un Canton de la Terreferme fur le bord Septentrional du Golfe & les Illes qui bordent ce Continent. Par le Traité fait entre les deux Empires pour le Reglernent des Limites, nous voyons que la Terreferme de Dalmatie fut cedée à l'Empire d'Occident, & les Villes Maritimes à celui d'Orient. Il en faut juger de même du païs de Venife, dont la Terre - ferme demeura auffi à l'Empire d'Occident, & les Ifles furent de l'Empire d'Orient. L'éloignement des Grecs donnoit lieu à ces In

Chronico,

fulaires de vivre dans une efpece d'indépendance, & de fe gouverner à leur fantaifie; d'où vinrent les changemens de Gouvernement, & les guerres civiles, qui fe firent alors dans ces Ifles, les plus puiffans & les plus hardis fuivant chacun leur intereft, les uns penchant du cofté du Roy d'Italie, & les autres du cofté de l'Empereur Grec.

Zara Ville maritime de Dalmatie penfa à fe réunir aux Villes de la Terre-ferme fous l'Empire d'Occident ; quelques-unes des Ifles de Venife prirent le même deffein, & ce fut pour ce fujet-là que leurs Envoyez vinrent ensemble_trouver CharlemaAdelmus in gne. Comme l'Empereur d'Orient envoya quelque temps après une Flote pour reprendre les Villes de Dalmatie, il paroift manifeftement, qu'elles s'eftoient revoltées : mais apparemment Charlemagne, pour ne point rompre la paix entre les deux Empires, n'avoit point reçû les offres qu'elles lui firent de fe mettre fous fa protection ; les Ifles de Venife fur ce refus ne firent point de nouvel éclat, & demeurerent comme auparavant fujettes en apparence à l'Empire d'Orient, mais indépendantes en effet. Je ferai remarquer dans les Occafions que j'aurai de toucher fur ce fujet, la verité du fentiment que je propofe icy.

Les Seigneurs de France s'eftant rendus à Thionville en grand nom

prudence & de leur valeur. Qu'il connoiffoit l'affection qu'ils avoient pour les Peuples, & celle que les Peuples avoient pour eux: mais que nonobftant ces heureuses difpofitions, le partage d'un Empire auffi étendu que le fien, qui comprenoit tant de Nations differentes, s'il fe faifoit après fa mort, feroit une occafion trop prochaine de guerres civiles, l'unique mal à apprehender deformais pour la Monarchie Françoife. Que les vûës de la prudence humaine eftoient trop courtes, pour prévenir generalement tous les malheurs qui avoient coûtume d'arriver aux changemens de regne; mais qu'il eftoit de fon devoir, & de la tendreffe qu'il avoit pour fon Peuple, & pour fa famille, d'aller audevant de tous ceux qu'il pouvoit prévoir; que le moyen qu'il avoit crû le plus efficace, eftoit de faire de bonne heure fon Teftament, & un partage de fes Etats entre fes trois fils, & de le faire ratifier par les Seigneurs du Royaume, afin que quand il plairoit à Dieu du difpofer de lui, toutes chofes fe trouvaffent reglées; & que ceux qui auroient approuvé & figné cet Acte aux yeux de tout le Royaume, fuffent engagez à en procurer & à en maintenir l'execution. Il produifit en même temps ce Teftament, & le fit lire à haute voix ; voici ce qu'il contenoit de plus remarquable.

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fionisImperii

Il commence par ces paroles:,, Au Articles les » nom du Pere, & du Fils, & du S. plus remar quables de. bre, l'Affemblée fe tint. L'Empe-,,Efprit. Charles Empereur, Cefar Teament reur y parut avec le Sceptre, & les „ très-invincible, Roy des François, Charta diviautres marques de fa Dignité, fur un pieux, heureux, triomphant, toù- Francorum Trône élevé, d'où il leur parla fur le ,, jours Augufte, à tous les Fideles de apud sold att. fujet pour lequel il les avoit affem- ,, la fainte Eglife de Dieu, & à tout le 18145 blez. Il leur dit, qu'il s'agiffoit d'un point très-important pour l'Etat, & d'y eftablir une tranquillité durable; qu'il avoit trois fils, tous trois dignes de regner, par les preuves qu'ils avoient données jufqu'alors de leur

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Peuple Catholique prefent & à ve,, nir, à toutes les Nations qui font foumises à fon Empire.

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Enfuite il dit:,, Que Dieu lui ayant donné trois fils, & lui eftant mortel, il vouloit prévenir tous les

troubles qui pourroient arriver a„près fa mort, à l'occafion des par„tages de fon Etat, & que c'eftoit » pour cela qu'il les vouloit faire lui,, même. Voilà, ajoûte-t-il, comme ,, je l'ai fait, & comme je fouhaite ,, qu'il s'execute. Je donne à Loüis ,, mon cher fils, toute l'Aquitaine & ,, la Gafcogne. J'excepte de l'Aqui

رو

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,, taine Tours avec fon Territoire. A ,, cela près, tout ce qui eft depuis la "Riviere de Loire du cofté de l'Oc», cident, & tout le païs qui s'étend »jufqu'aux Pyrenées & au-delà en Efpagne; pareillement tout ce qui fe trouve en tirant une ligne depuis ,, Nevers jufqu'au Rhin, en renfer,, mant l'Alface, le Territoire d'A,, vallon, de Châlons-fur-Saone, de Mafcon, le Lionnois, la Savoye, la Morienne, la Tarantaise, le Mont,, Cenis, le Val de Suze, & depuis là tout le long des Alpes jufqu'à la ,, Mer, & tout le long de la Mer ,,jufqu'en Efpagne par la Provence & ,, le Languedoc, tout cela fera de fa ,, domination.............

"

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Le partage de Pepin dans ce Teftament comprenoit tout ce que Charlemagne poffedoit en Italie; de plus la plus grande partie de la Baviere, la partie du païs des Allemans, qui eftoit fur la Rive méridionale du Danube, & tout ce qui eft depuis le Danube jufqu'au Rhin, & depuis le Rhin jufqu'aux Alpes vers l'Orient & le Midy, & outre cela le Duché de Coire au païs des Grifons, & le Turgau.

Le partage de Charles fut tout le refte, c'est-à-dire, la France en-deçà de la Loire, avec la Touraine, le Royaume de Bourgogne, excepté ce quí en avoit efté mis dans le partage de Louis,le païs des Allemans excepté ce qui eftoit marqué dans le partage de Pepin, la Neuftrie, l'Auftrafie, la Turinge, & une partie de la Baviere

"

appellée Nortgaw, où se trouve Ingolftad & quelques autres Places, la Saxe & la Frife, qui s'eftendoit alors au moins jufqu'à l'embouchure de l'Escaut.

Ces partages eftoient tellement ménageż, comme il eft marqué dans le Teftament, que Charles & Loüis pouvoient entrer en Italie, en cas que Pepin y euft befoin de leur fecours, Charles par le Val d'Aost, qui eftoit de fon qui eftoit de fon partage, & Loüis par le Val de Sufe. Parcillement on y refervoit à Pepin des paffages dans les Alpes Noriques, pour entrer en Germanie par le Tirol & la Carinthie.

» En cas que mon fils Charles vint ,, à mourir devant fes deux freres, » ajoûte Charlemagne, Loüis & Pe» pin partageront entre eux fa fuc» ceffion; enforte dans ce partaque "ge ils fuivent celui qui fut fait entre mon frere Carloman & moi, & ,, que Louis ait ce qui me fut lors affigné, & Pepin ce qui échut à

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Carloman.

Il regla à proportion la maniere dont fe devroit faire le partage entre Pepin & Charles, fi Loüis mouroit avant eux, & entre Loüis & Charles, s'ils furvivoient à Pepin.

Que fi quelqu'un, ou quelques-uns des trois faiffoit un fils, il veut que les oncles de cet enfant le laiffent en poffeffion de la fucceffion de fon pere, fuppofé que le Peuple du Païs le choififle pour Roy.

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Charlemagne ajoûta encore quelques Reglemens pour maintenir la paix entre fes fils après fa mort.,,Qu'aucun d'eux ne recevra le Vaffal ou ,, Sujet de fon frere, qui voudroit fe retirer dans fon Royaume, pour quelque crime, ou fous quelque autre prétexte.Que lesSujets ouVaf,, faux d'un des trois Royaumes n'ac» quereront point de Benefices † dans † Ces Benefi les deux autres Royaumes: Tout pas des Fiets,

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ces n'estoient

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