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Toletanus.

fe. Le Canal devoit eftre tiré depuis la Riviere de Rednitz, dont la fource cft vers Veiffembourg, jufqu'à la Riviere d'Altmul; la premiere de ces Rivieres fe jette dans le Mein vers Bamberg, & le Mein dans le Rhin à Mayence; la Riviere d'Altmul fe jette dans le Danube entre Ingolftat & Ratifbonne. Depuis Veiffembourg, où fe devoit commencer le Canal, jufqu'à la Riviere d'Altmul, il n'y a pas deux lieuës; on prétendoit donner à ce Canal trois cens pieds de large.

Ön fonda le terrain dans toute la longueur de cet efpace, on n'y trouva que peu de roc, mais c'eftoit prefque par tout une terre fi molle & fi marécageufe, qu'il eftoit difficile de lui donner de la confiftance. De forte que le temps eftant alors fort pluvieux, tous les travaux qu'on faifoit pendant le jour s'affaiffoient & s'ébouloient pendant la nuit. On n'avoit pas alors plufieurs inventions, que nous avons aujourd'hui pour faire écouler les eaux, & foûtenir les terres; ainfi ayant pouffé le travail la longueur de deux mille pas, on le quitta par le defefpoir d'y réüffir.

Cependant l'inquiétude que la déN'affemble Concile à folation du Languedoc avoit donné Francfort. à Charlemagne, ceffa par la nouvelle qu'il reçut de la grande victoire 'Alfonfe furnomme le Chafte,Roy Rodericus de Leon & des Afturies, avoit remportée fur les Sarrazins, qui l'eftoient venu attaquer dans fes montagnes. Il eftoit refté fur la place foixante & dix mille de ces Infideles, ce qui obligea Iffem Caliphe, ou Roy de Cordoue, de rappeller les Troupes qu'il avoit envoyées en Languedoc, où l'on reprit cœur, & où l'on fe mit en état de ne fe plus laiffer furprendre. Ainfi Charlemagne ne fortit point de la Eginard.ad Germanie, & y paffa l'hiver en fe difpofant à la guerre de Saxe ; mais avant

an. 794.

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Tome I.

cette expedition il tint au commencement de l'efté de cette année 794. ee Concile fi fameux dans nos Hiftoires, appellé le Concile de France fort, du lieu où il fut affemblé, & qui alors n'eftoit qu'une Maifon Royale. Je vais en raconter le fujet & les principales chofes qui s'y pafferent.

L'Herefie de Neftorius, qui met- Hiftoire de toit deux perfonnes diftinctes en JE- ce Concile. SUS-CHRIST, avoit efté foudroyée à Ephese il y avoit plus de 360. ans. L'Eglife de France l'avoit auffi anathematifée fous le regne de Childebert I. dans quelques Conciles. Cette herefie eftoit demeurée prefque dans le feul Orient, & n'avoit point paffé jufques dans ces parties les plus éloignées de l'Occident. L'an 792. l'Evêque d'Urgel en Cerdagne, nommé Felix, foit par ignorance, foit plustost par un de ces vains rafinemens Theologiques, dont les inventeurs s'entêtent, s'avifa de la renouveller fous de nouveaux termes; mais qui l'exprimoient prefque auffi clairement, que ceux de Neftorius même..

Ce qui lui en donna occafion, fut Eginard. une Lettre que lui écrivit Elipande Annal. Evêque de Tolede, pour lui faire cette queftion, fçavoir, fi Noftre Seigneur JESUS-CHRIST entant

qu

'homme eftoit proprement fils de Dieu, & fi ce n'eftoit pas affez que de le dire fils adoptif de Dieu. Il répondit, que JESUS-CHRIST entant qu'homme n'eftoit que fils adoptif de Dieu. C'eftoit là fuppofer qu'il y avoit deux fils de Dieu en JESUSCHRIST, un propre fils de Dieu, & un fils adoptif, & par confequent deux perfonnes; au lieu que la foy nous apprend, qu'il n'y a qu'une perfonne en JESUS-CHRIST, fçavoir, la perfonne du Verbe fils de Dieu par nature, & Dieu & homme tout: enfemble; qu'il y a deux natures en Kkk

Alcuinus in Præfat. ad

lui, mais un feul fils comme une feule perfonne.

Felix ne fe contenta pas d'avoir fait cette réponse heretique,mais il la foûtint, & tâcha de l'établir encore dans d'autres Lettres. Le Roy en ayant efté averti, apprehenda avec raifon les fuites d'une nouveauté fi dangereufe.

Elipande eftoit un vieillard de quaLib, adverfus tre-vingt ans, Evêque du premier lipandum. Siege d'Espagne, & en réputation de fainteté. Felix avoit une pareille eftime dans le monde ; & de l'aveu même de fes adverfaires, c'eftoit un Prélat très-regulier, & d'une vertu diftinguée; par cela même tous deux eftoient capables de donner grande vogue à l'erreur.

Alcuinus

fus Elipandum.

Felix eftoit fous la domination de Lib.1. adver- France: Charlemagne le fit venir à Ratisbonne, le fit convaincre par les Evêques, qu'il y avoit affemblez, l'obligea de retracter, & de-là l'envoya à Rome au Pape, qui eftoit encore Hadrien I. il y confefla & detefta de nouveau fon herefie. Comme fa retractation parut fincere, il fut renvoyé à fon Evêché: mais dans toute l'Hiftoire Ecclefiaftique, combien compte-t-on peu d'Herefiarques qui ayent renoncé de bonne foy à leurs

Jonas Au

adverfus Claudium Taurin.

erreurs ?

L'Evêque de Tolede commença à relian. Lib. répandre fon herefie dans les Afturies & dans la Galice, & Felix de fon cofté, nonobftant fa retractation, en infecta plufieurs perfonnes en Languedoc. Charlemagne crut, que pour empêcher les progrès de cette erreur, l'autorité d'un Concile National étoit Epift. Car, neceffaire. Il le convoqua à Francfort, où se trouverent les Evêques des Gaules, d'Italie & de Germanie en très-grand nombre. Il y fit venir même quelques Ecclefiaftiques habiles d'Angleterre : les Evêques Theophilacte & Eftienne y préfiderent com

Magni ad Epifcop.

me Legats du Pape, & le Roy voulut y affifter en perfonne.

d'Urgely fost

L'herefie de Felix, qui n'y vint pas, Les Eulquer fut la premiere affaire qu'on y traita. de Toled Le Roy avoit reçu quelque temps condamne auparavant un Ecrit de l'Evêque de Tolede, où il tâchoit d'établir, par l'autorité des Peres, & par des raifons Theologiques fon nouveau paradoxe touchant l'adoption de JESUSCHRIST; & cet Evêque eftoit fi con- can, vaincu de la verité de fon opinion, qu'il efperoit d'emporter les fuffrages de tout le Concile, pourvû que les Evêques euffent la liberté d'y dire leurs fentimens. C'est-pourquoi il avoit prié le Roy de deux chofes; la premiere, qu'on lût fon Ecrit dans le Concile avant que de déliberer fur Ibid. le parti qu'on avoit à prendre; & la feconde, que le Roy voulut bien eftre prefent à cette lecture, & aux délibcrations des Evêques, afin d'empêcher que rien ne fe fift par brigue & par paffion.

Ces deux demandes lui furent accordées : le Roy fut prefent au Concile, & on y fit la lecture de l'Ecrit, can. 1. qui fut condamné tout d'une voix, avec l'herefie qu'il contenoit. Le Roy voulut bien rendre compte lui-même à cet Evêque,de la manière dont tour s'eftoit paffé dans le Concile, & du confentement unanime des Evêques des diverses Nations dans l'anathême prononcé contre fa doctrine, & il l'exhorta à fe réunir avec les autres Evêques Efpagnols à l'Eglife Romaine, aux Eglifes des Gaules, de la Germanie & de l'Italie.

Pour le convaincre de ce confentement univerfel, il lui envoya les Actes du Concile, une Lettre Synodale de tous les Evêques affemblez, qu'il joignit à la fienne, un Ecrit feparé compofé par Paulin Evêque d'Aquilée, & figné de tous les Evêques d'Italie, qui avoient affifté au Concile,

Tomo II. Conc. Gall,

On y traite

des Images

du culte qui leur eft du.

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La feconde chofe importante dont on traita dans le Concile de Francfort,avoit déja fait depuis long-temps beaucoup plus de bruit encore dans le monde. Il s'agiffoit des Images des Saints, & des Decrets faits en faveur du culte qu'on leur doit, par un Concile tenu fept ans auparavant à Nicée en Bithynie, que l'Eglife a mis au nombre des Oecuméniques: mais il s'en fallut bien que le Concile de Francfort le regardât comme tel.

Le culte des Images eftoit un de ces articles de la Religion, qu'on n'avoit pas parfaitement approfondi avant la naiffance de l'erreur, qui le combattoit alors. Il eft certain que dans le commencement de l'Eglife l'ufage des Images n'eftoit pas frequent comme aujourd'hui. Elle fut compofée d'abord des Juifs & des Gentils nouvellement convertis. Les Juifs fe fuffent fcandalifez d'une chofe que leur Loy fembloit condamner,& les Gentils au roient pu aifément confondre les idées qu'ils auroient dû avoir des Images, avec celles qu'ils avoient eu jufqu'alors de leurs Idoles. Il eft encore certain ncanmoins, qu'on voit l'ufage des Images fur les Vafes facrez dès les premiers temps de l'Eglife; que le culte en eft vifiblement fuppofé legitime par des Peres du troifiéme fiecle, & que cette fuppofition, avec les cir

conftances que les Theologiens y font remarquer aux heretiques, établit fofidement la tradition du dogme de la maniere dont le Concile de Trente en Cap. 2 a renouvellé la décision.

Mais jufqu'au huitiéme fiecle, vers le commencement duquel éclata la fureur des Brifes-Images, l'Eglife n'avoit point encore prononcé fur ce fujet. Il y avoit dans les Eglifes & dans les maifons des Images du Sauveur,de la fainte Vierge, des Martyrs & de quelques autres Saints, des Hiftoires de l'Écriture, ou de quelques Martyres dépeintes. On avoit du refpect pour ces fortes de monumen's, fans qu'on cuft encore bien déterminé les bornes de la veneration qu'on devoit ou qu'on pouvoit leur rendre.

L'herefie qui s'emporta jufqu'à brifer ces faints ornemens des Eglifes, donna lieu, comme c'est l'ordinaire, à éclaircir les fondemens & les princi

pes

de l'ufage qu'elle attaquoit. Les Papes Gregoire II. Gregoire III. & Eftienne III. tinrent des Conciles à Rome fur cette matiere, où l'on décida non feulement qu'on ne devoit point abolir l'ufage des Images; mais encore qu'on devoit leur rendre un culte proportionné aux Saints qu'elles reprefentoient,& qu'on honoroit dans ces Images.

Seff. 253

fujet.

Toutes ces décifions, quelque au- Differens fenthentiques qu'elles fuffent, n'eftoient times fur ce point encore regardées dans les Gaules par plufieurs Evêques, comme des jugemens en dernier reffort. Les Ambaffadeurs de Conftantin Copronyme, qui furent fi long-temps en France fous le regne de Pepin, y mirent. cette controverfe en vogue; on l'agita dans le Concile de Gentilli, dont onn'a pas les Actes. Les fentimens fous Charlemagne fe trouverent partagez.. Tous convenoient qu'il ne falloit point abolir l'ufage des Images, que c'cftoit un crime de les brifer: mais

plufieurs eftoient d'avis, qu'elles ne devoient fervir qu'à exciter en nous le fouvenir, ou du Myftere de noftre Redemption, ou des exemples des Saints, pour nous engager à les imiter: & qu'il ne falloit point leur rendre de culte, ni les baifer par devotion, ni ufer à leur égard d'autres femblables marques de refpe&t & de pieté. Ce qui rendoit ce fentiment plaufible, eftoit l'abus que l'on pouvoit apprehender du fentiment oppofé. Le Peuple de France eftoit alors fort groffier & fort ignorant, ceux de la Germanie fe convertiffoient tous les jours, en abandonnant le culte des Idoles; on eftoit à cet égard dans le mefme cas qu'au Agabardus. commencement de l'Eglife; il y avoit

fujet de craindre, que ces nouveaux convertis ne s'imaginaffent trouver dans la Religion Chrétienne,, un culte approchant de celui dont on leur avoit donné horreur, en prêchant contre les fuperftitions du Paganisme, ou qu'ils ne fe portaffent à rendre aux Images les mefmes honneurs, qu'ils rendoient auparavant aux Idoles. Ce parti, qui tenoit le milieu entre l'adoration & l'abolition des Images, paroift avoir efté celui de la plus grande partie des Sçavans de France & de la Cour. Ils s'autorifoient fort d'une Lettre de Saint Gregoire le Grand à Serene Evêque de Marseille, qui mcfme avant l'éclat que fit l'Empereur Leon l'Ifaurien en Orient, s'eftoit emporté jufqu'à renverser les Images de fon Eglife; parce que le Peuple fe laiffoit aller en ce point à des excès L. 9. Epi. qu'il ne pouvoit fouffrir. Saint Gregoire blâma fort fon emportement. Je vous louë, lui difoit-il, de ce que vous avez défendu d'adorer les Ima

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ges; mais je vous reprens de les avoir
brifées. Il ne faut, ajoûtoit-il plus bas,
adorer que la feule fainte & toute-
puiffante Trinité. Ce terme d'adorer,
qui a toûjours efté équivoque en cette
matiere, devoit felon ces Theologiens
dont je parle, eftre entendu dans l'E-
criture & dans S. Gregoire, de toute
forte de culte, & par confequent fe-
lon eux on ne devoit en rendre aucun
aux Images.

Décifion du

Concile

C'est avec ce préjugé qu'après la condamnation de l'Herefie d'Elipande de Tolede & de Felix d'Urgel, on traita dans le Concile de la creance des Grecs touchant les Images. On y rapporta la décifion qu'on prétendoit qu'ils avoient faite fur ce fujet à Nicée; mais on l'y rapporta d'une maniere également fauffe & odieufe; on y faifoit dire par les Grecs, anathême à quiconque ne rendroit pas aux Ima- Can. 2. ges des Saints le culte & l'adoration qu'on rend à la divine Trinité. Rien n'eftoit plus different de la veritable décifion du Concile, qui declare dans fa Formule de Foy, que felon la Tradition de l'Eglife, on ne doit point refufer aux Images le falut ni une adoration honoraire,ainfi qu'ils l'appellent; mais qu'on ne leur rend pas un culte de latrie qui appartient à Dieu feul. C'eft fur ce faux expofé que les Evêques de Francfort firent leur fecond Canon en ces termes.

,, On a traité de nouveau au Con,, cile des Grecs tenu à Conftantino,ple touchant l'adoration des Ima,, ges, où l'on difoit anathême à ceux ,, qui ne rendoient pas aux Images le

culte & l'adoration comme à la di;, vine Trinité. Nos très-faints Peres "(du Concile de Francfort) ont re

a Quia eas adorare vetuiffes, omnino laudavimus; fregifle verò reprehendimus.

Ut qui imaginibus Sanctorum ita ut Deificæ Trinitati fervitium aut adorationem non impenderent, anathema judicarentur.

Honorariam adorationem, Actione 7. Non tamen ad veram latriam, quæ folam naturam decet impertiendum.

dll avoit commencé à Conftantinople, mais il fut transferé auf-toft à Nicée.

Reflexions fur les Decrets des

Conciles de Nicée & de Francfort con

ges.

jetté d'un commun confentement », ce culte & cette adoration.

Cette conduite & ce Decret du Concile de Francfort a fait la matiere de bien des Differtations, & exercé la critique de bien des Sçavans; ce n'eft pas ici le lieu d'examiner ce qu'il y a de faux ou de folide dans leurs opinions, je me contenterai de ranger feulement ici en Hiftorien les reflexions & les conjectures que j'ai faites fur ce fujet, en lifant les Memoires de ces temps-là.

L'Imperatrice Irene, & l'Empereur Conftantin fon fils, ayant fait affembler un grand Concile à Nicée contre l'Herefie des Brifes-Images, y avoient chant les Ima fait annuller tous les Actes du Conciliabule de Conftantinople, tenu fous Conftantin Copronyme, & conformément aux définitions du Concile de Nicée, il avoit cfté ordonné qu'on rétabliroit les Images dans toutes les Eglifes de l'Empire où on les avoit abattues. Les Evêques que la crainte ou la faveur de la Cour avoit engagez dans l'Herefie, y demanderent pardon de leur lâcheté. On y détermina que non-feulement il n'eftoit pas permis de détruire les Images des Saints dans les lieux où la devotion des fideles les avoit élevées; mais encore que c'eftoit felon les principes du Chriftianifme & la Tradition de l'Eglife qu'on les honoroit; que ce culte ne s'adrefloir pas précisément aux Images, mais à la perfonne des Saints qu'on honoroit dans ces Images, comme les amis de Dieu; & qu'enfin ce culte eftoit bien different de celui qu'on rend à Dieu mefme. Les Legats du Pape préfiderent & foufcrivirent à ce Concile,qui fut confirmé par le S. Siege.

L'année que l'Imperatrice Irene tint ce Concile, elle eltoit en parfaite intelligence avec Charlemagne,& l'Empereur Conftantin ayant efté vers ce mefme temps-là accordé avec la Prin

ceffe Rotrude, fille de Charlemagne, les François ne trouverent alors rien à redire aux Decrets qu'on y avoit faits. Les affaires ayant changé de face, le mariage ayant efté rompu, l'Imperatrice s'eftant brouillée avec Charlemagne, on jugea à propos trois ans après en France, de faire la revifion des Decrets de ce Concile, & d'examiner tout ce qui s'y estoit passé; cet examen fut fait quatre ans avant le Concile de Francfort. Il fe fit alors en France un Ouvrage Theologique, qui eftoit une ample refutation de la doctrine du Concile de Nicée; c'eftoit un volume affez gros, qui contenoit quatre Livres, & ce qui eft de plus furprenant, c'eft que Charlemagne L. 1. P. 91. adopta cet Ouvrage, il s'en declara l'Auteur,& il y parle en premiere perfonne, comme s'il l'avoit en effet compofé lui-mefme, & c'eft pour cela qu'on appelle encore aujourd'hui ces quatre Livres les Livres Carolins.

Dans cet Ouvrage, le Concile de Nicée tenu contre les Brifes-Images, eft reprefenté comme un objet d'execration, fur ce qu'il décide qu'on doit adorer les Images. L'Imperatrice Irene & l'Empereur Conftantin y font auffi nommément attaquez & maltraitez. C'est par tout dans ce Livre une chicane continuelle, une vaine parade d'érudition,une affectation de tourner en ridicule toutes les preuves du dogme touchant l'honneur dû aux Images, & on y declare que c'eft cn vain que les Grecs donnent à ce Concile le titre d'Oecumenique; puisqu'il ne s'eft pas fait par l'autorité de toutes les Eglifes.

Il eft hors de doute que ce Livre fut compofé fur des Actes falfifiez du Concile de Nicée, envoyez en France exprès par des Heretiques Iconoclaftes, qui pour rendre les Catholiques odieux, leur attribuoient par tout des fentimens outrez fur le culte Kkk iij

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